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Vivre de la photo : les 20 points pour réussir votre reconversion

Vivre de la photo : les 20 points pour réussir votre reconversion

L’image est votre passion et vous aimeriez vivre de la photo ? Vous lancer comme professionnel et entamer votre reconversion ? Le succès, ça se construit pas à pas, sans rien oublier.

Quand on parle de monter une activité qui permet de vivre de la photo, chaque étape compte pour vous rapprocher de votre objectif.

Alors pour vous faciliter la tâche, voici votre checklist de photographe indépendant qui démarre, en 20 points. C’est votre super pense-bête.

Vingt étapes ça peut paraître beaucoup. Mais rassurez vous, cette liste est là pour simplifier les choses, pas pour vous submerger.

Pensez-y comme à un jeu où chaque case cochée vous rapproche de la victoire.

C’est votre aventure, à votre rythme.

Vivre de la photo est un chemin sur lequel il ne faut rien oublier. Checklist obligatoire.

#1 Définissez votre niche de photographe

Vous spécialiser pour vous démarquer est fondamental pour vivre de la photo dans un environnement concurrentiel.

Que vous soyez passionné·e par la photographie de mariage, de portrait, ou de paysage, comprenez ce que vos client·es potentiel·les recherchent et comment vous pouvez répondre à leurs besoins de manière unique.

Et ce moyen unique, c’est en vous qu’il se trouve. Listez :

  • Vos compétences
  • Vos savoir-être
  • Les caractéristiques de votre style photo
  • Les situations que vous aimez photographier
  • Le type de personnes avec lesquelles vous aimez vous trouver

Exploitez tout ce qui fait de vous un·e photographe unique pour créer un univers inimitable qui va attirer à vous des prospects qui recherchent exactement ce que vous êtes en tant que photographe.

#2 Comprenez la demande qui va vous permettre de vivre de votre passion

Utilisez des outils comme Google Trends et les réseaux sociaux (groupes Facebook dédiés à la photographie, Instagram, Pinterest) pour comprendre les demandes actuelles et anticiper les tendances émergentes.

Discutez directement avec vos futur·es client·es. Rien de tel pour comprendre leurs attentes. Trouvez parmi vos ami·es, vos proches, vos collègues, vos connaissances, des personnes qui ont des besoins qui correspondent à vos prestations photo. Et proposez-leur d’en discuter 15-20 minutes autour d’un café : vous allez recueillir des tonnes d’infos sur leurs attentes réelles.

C’est comme ça qu’on trouve sa place unique sur le marché : plus vous saurez ce que les gens veulent, plus vous vendrez.

#3 Créez un premier business plan

Avant de plonger tête première, prenez un moment pour esquisser votre business plan. Pas besoin d’un roman, juste les grands postes de dépenses et les sources de revenus qui vous permettront de vivre de la photo.

Sur 1 mois d’abord, et ensuite sur 1 an.

L’idée est de savoir, en théorie, si ce que vous projetez de vendre vous rapportera assez d’argent par rapport à vos dépenses.

Et cela vous permettra également de placer dans un calendrier des objectifs chiffrés : indispensable pour vous motiver autant que pour analyser vos résultats.

#4 Donnez du sens à votre entreprise photo

C’est le moment de vous demander : « Pourquoi je me lance, pourquoi je veux vivre de la photo ? ». Avoir des objectifs, c’est bien, mais leur donner du sens, c’est tout aussi indispensable.

Il s’agit là de clarifier vos valeurs d’entrepreneur. Qu’est-ce qui, au-delà de devoir faire bouillir la marmite, vous pousse à choisir la photographie comme métier ?

Voulez-vous livrer des moments de bonheur qui rendent les gens heureux ? Sensibiliser à la beauté cachée de la nature pour la préserver ? Ou carrément changer le monde avec votre objectif ? Mettez tout ça noir sur blanc.

Ça vous aidera à garder le cap dans les moments difficiles.

#5 Choisissez un nom accrocheur pour votre entreprise photo

Le nom, c’est la première chose que les gens vont entendre sur vous. Alors, faites en sorte qu’il marque les esprits !

Trouvez quelque chose de facile à retenir, qui sonne bien et, idéalement, qui évoque votre univers photo. Et si vous séchez sur les idées, pas de stress : utiliser votre prénom et nom, c’est très bien aussi.

Simple, professionnel, et ça marche toujours.

#6 Déclarez votre activité de photographe

Pour vivre de la photo de manière pro, il faut faire les choses dans les clous : être en règle avec un statut juridique de photographe en phase avec votre activité.

Pour les artisans photographes, direction le guichet unique des entreprises pour déclarer votre activité et obtenir toutes les informations pour cotiser auprès de l’URSSAF.

Et si vous êtes dans la catégorie des auteurs photographes, c’est auprès de la Maison des artistes que vous aurez toutes les infos nécessaires et que vous pourrez réaliser les bonnes démarches.

Chaque statut a ses particularités, mais l’important, c’est de choisir celui qui correspond à votre activité photo.

Cette étape peut sembler un peu administrative, mais en plus d’être un incontournable elle vus place aussi dans le bon état d’esprit.

Une fois que c’est fait, ça y est : votre reconversion professionnelle est en marche, vous êtres officiellement un·e pro de la photo. Il faut y aller !

#7 Ouvrez un compte bancaire professionnel

Techniquement, si vous démarrez en tant qu’auto-entrepreneur, vous n’êtes pas obligé d’avoir un compte bancaire dédié à votre activité. Mais franchement, c’est vivement conseillé.

Ça simplifie la vie pour gérer vos finances et ça montre que vous prenez votre business photo au sérieux. Pensez-y comme à un bon outil de travail : pas absolument nécessaire, mais tellement pratique !

Il existe des solutions comme Shine, Revolut ou encore Qonto qui sont des prestataires bancaires spécialisés pour les petites entreprises.

Et peut-être que votre banque actuelle pourra aussi vous proposer un second compte à moindres frais dédié à votre activité de photographe.

#8 Préparez votre portfolio

Pour montrer savoir-faire et votre style, sélectionnez la crème de la crème de vos photos.

Si créer tout de suite un site internet (c’est l’étape d’après) vous effraie un peu, vous pouvez utiliser des plateformes comme Adobe Portfolio, 500px ou même Instagram pour créer un portfolio en ligne destiné à en mettre plein la vue à vos futur·es client·es (et les rassurer aussi).

Vous pensez que vous n’avez pas assez de photos à montrer dans votre thématique ?

Pas de souci. Sollicitez vos proches et les proches de vos proches pour organiser des sessions de shooting.

Au départ et pour votre premier cercle de connaissance, faites-le gratuitement, ça n’est pas dramatique.

Ça vous permettra de prendre de l’assurance sans avoir la pression du résultat. Et d’avoir plus de photos à montrer.

#9 Développez votre présence en ligne

Avoir un site internet n’est pas dans l’absolu indispensable, mais c’est quand même un gros plus pour lancer votre activité de photographe.

Le site web, c’est votre maison. Vous y êtes chez vous et vous pouvez présenter vos offres, développer un blog, recueillir les contacts.

WordPress est parfait pour développer un site qui vous permette de vivre de la photo. Si vous le trouvez un peut complexe, des solutions « tout en un » comme Wix et Squarespace proposent aussi des templates de sites web optimisés pour les photographes. Pesez le pour et le contre et lancez vous.

Un site web est aussi un incontournable pour référencer votre activité sur Google. Vous allez pouvoir créer du contenu qui ciblent des mots-clés spécifiques à votre niche et à votre zone d’activité. Votre site plus une fiche établissement Google sont des outils clé pour votre visibilité locale.

Enfin, sélectionnez le réseau social sur lequel se trouve votre clientèle cible et allez-y à fond. Que ce soit Instagram, LinkedIn ou Facebook, l’important est d’être régulier et d’interagir avec vos abonné·es.

checklist-business-photo

#10 Faites le point sur le matériel et les logiciels photo

Avant de renouveler intégralement votre parc de matériel, faites le point sur ce que vous avez déjà.

Sauf pour les vieilleries, ce que vous avez aujourd’hui dans votre sac suffi probablement pour vivre de la photo. Devenir photographe professionnel ne veut pas dire shooter avec du matériel haut de gamme. Tant que vos photos sont bonnes techniquement et répondent aux besoins des client·es, c’est OK.

Et si vous pensez que vous êtes un peu juste côté matos, vous pouvez toujours louer ponctuellement du matériel (et inclure le prix de la location dans la facture de la prestation).

Pour les logiciels, évaluez ce qui vous est vraiment nécessaire pour votre flux de travail : de l’editing à la livraison. Un seul bon logiciel de post-traitement comme Lightroom ou Capture One est souvent suffisant pour démarrer.

Les logiciels de retouche (le roi, c’est Photoshop) ou de tri automatique à base d’IA sont top, mais c’est du budget et surtout du temps passé supplémentaire. En avez-vous réellement besoin dès maintenant ?

#11 Tarification : la clé pour vivre de la photo

Votre tarification doit refléter votre expérience, vos coûts, votre temps passé, et votre marché.

Utilisez des logiciels de gestion comme Fotostudio et sa suite CRM pour suivre vos dépenses et temps de travail, et plus encore.

La définition de votre tarif pour votre première offre à vendre est capitale. C’est ça qui fera votre salaire de photographe, votre rentabilité et qui vous permettra vraiment de vivre de la photo.

#12 Développez une identité de marque forte :

Votre marque, c’est votre ADN.

Elle doit transpirer sur chaque photo, chaque post, chaque interaction. Trouvez ce qui vous rend unique et faites-le savoir. Utilisez le même style, les mêmes couleurs, le même ton sur tous vos canaux.

Ça s’appelle la cohérence visuelle et c’est capital.

Pour toucher ceux qui comptent vraiment, utilisez cette identité dans vos pubs sur Facebook et Instagram. Bien ciblées, elles boostent votre identité et votre visibilité.

#13 Construisez un réseau :

Participez à des événements locaux et en ligne pour rencontrer d’autres professionnels. Les sites comme Meetup sont parfaits pour trouver des groupes dans votre domaine.

Il y a aussi tout ce que peuvent proposer les CCI de la ville la plus proche. C’est très souvent gratuit et pour réseauter et faire connaître votre activité de photographe pro, c’est très bien.

#14 Adoptez l’email marketing

GetResponse ou Mailchimp ou encore Brevo : ce ne sont pas les outils qui manquent pour commencer avec l’email marketing.

Avec eux, vous pourrez garder le contact avec vos client·es et de partager vos dernières photos, vos aventures et, bien sûr, vos offres.

Ça s’appelle le nurturing et c’est essentiel pour construire une relation durable avec votre audience. Plus elle se sentira proche de vous, plus elle sera encline à acheter vos offres.

Vous pouvez pour commencer envoyer une newsletter tous les 15 jours à celles et ceux qui se vous ont laissé leur email. Dans cette newsletter, il s’agira simplement de donner des nouvelles de votre business photo tout en apportant de la valeur à ces personnes.

#15 Offrez un service client exceptionnel

Traitez vos clients comme des VIP.

Un petit mot personnalisé, une réponse rapide à leurs questions, et le fameux suivi après la livraison des photos, ça peut tout changer.

Rappelez-vous que chaque client·e est une personne qui vous a fait confiance !

En offrant une expérience au top niveau de A à Z, vous ne vous contentez pas de satisfaire une commande : vous créez des fans, qui deviendront vos meilleur·es ambassadeurs et ambassadrices.

#16 Demandez des avis et des témoignages

Intégrez une section témoignages sur votre site web. Encouragez les avis positifs sur Google et les réseaux sociaux pour renforcer votre crédibilité.

Soyez actifs en la matière, ne croyez pas que vos futurs clients laisseront spontanément des avis dithyrambiques. Si vous ne demandez il ne se passera pas grand chose.

Envoyez des messages privés à chaque fin de prestations de shooting photo en renvoyant explicitement vers une page de recueil d’avis. Expliquez-leur pourquoi c’est important pour vous.

#17 Gérez votre temps pour réussir à vivre de la photo

Si vous jonglez entre votre projet professionnel photo et un autre job, chaque minute compte
double.

Concentrez-vous sur ce qui apporte de vrais résultats. Pas la peine de s’éparpiller sur mille tâches : priorisez celles qui font vraiment avancer votre projet.

Utilisez des outils comme Google Calendar ou Trello pour planifier et suivre vos activités.

#18 Formez vous aux techniques et au marketing en photo

Lisez, abonnez-vous à des blogs, des podcasts, à des chaines Youtube de photographe pro et participez à des ateliers pour rester à jour avec les dernières techniques et tendances de votre niche.

Ça peut être de l’apprentissage pour améliorer vos compétences photo mais aussi apprendre tout ce qui concerne le marketing, la vente, le commerce, l’entrepreneuriat.

Vous gagnerez en efficacité autant qu’en confiance dans vos capacités de photographe.

#19 Prenez soin de votre bien-être

Lancez-vous dans votre entreprise photo comme dans une longue randonnée, pas comme dans un sprint. Chaque étape compte, mais sans précipitation.

Prendre soin de vous, c’est essentiel pour tenir la distance.

Sommeil, sport, nourriture saine. Je suis sérieux. L’hygiène de vie c’est important. Et faites des pauses aussi. Rappelez-vous, le voyage compte autant que la destination.

#20 Évaluez et ajustez vos objectifs

Prenez le temps chaque trimestre d’analyser vos progrès et d’ajuster votre stratégie en fonction de vos résultats.

La flexibilité est essentielle pour répondre aux changements du marché et de vos propres ambitions.

De mon côté, j’ai un document texte très simple qui me sert toute l’année. J’y ai écrit mon objectif principal de l’année.

Et ensuite, je décline cet objectif en sous-objectifs par trimestre. À la fin de chaque trimestre, je coche ce qui a été fait, je note pourquoi je n’ai pas atteint certains objectifs et ce qui, au contraire, a dépassé mes espérances.

Enfin, j’écris les objectifs à atteindre pour le trimestre qui vient.

Les 13 techniques confiance pour réussir votre reconversion dans la photo

Les 13 techniques confiance pour réussir votre reconversion dans la photo


Vous songez à faire de votre passion pour la photo votre nouveau métier ? Bravo ! Parce qu’envisager cette belle aventure est déjà un gros premier pas.

Mais ce qui peut vite stopper votre avancée, c’est le manque de confiance. La confiance dans vos propres capacités et compétences pour devenir photographe pro.

Cet article est là pour vous aider à réussir cette transition, en abordant sans détour les peurs, les doutes, et en vous équipant des outils nécessaires pour réussir.

Que vous soyez amateur éclairé ou passionné de longue date, il est temps de voir grand et de faire de votre rêve une réalité concrète.

Prêt ? Allons-y !

Élément de confiance #1 : bien gérer votre temps

La gestion du temps est cruciale pour passer sereinement du statut d’amateur à celui de photographe pro. 

Pardon pour cette lapalissade, mais vous avez uniquement 24 heures dans une journée. Desquelles il faut retrancher le temps de sommeil, celui du repas, des transports, des enfants à gérer. Et bien souvent aussi le temps de travail de votre métier actuel. 

Au final, quelques heures seulement vous restent à consacrer à votre projet de business photo

Pas le choix, votre confiance comme votre tranquillité d’esprit passent par une une organisation sans faille. Un emploi du temps calé à la minute.

Vous savez, c’est la même problématique que la gestion d’un budget de famille. Pour avoir plus d’argent à la fin du mois, c’est plus simple et rapide de maitriser les dépenses que de gagner plus. 

Pareil pour votre temps. Plus simple de ré-organiser son quotidien que de fabriquer des heures en plus.

Alors voici quelques conseils mieux organiser votre emploi du temps et vous sentir plus apaisé dans votre projet.

Technique n° 1 : identifiez et éliminez les voleurs de temps

Ça c’est la première chose à faire. Mais aussi la plus pénible car elle touche directement à vos habitudes ancrées. 

Il faut ici aller chercher les distractions et autres interruptions aussi insidieuses que plaisantes. Mais malheureusement qui sont des ennemis redoutables de votre productivité. 

Surveillez vos habitudes numériques.

Les réseaux sociaux, les notifications constantes du téléphone ou les sessions prolongées sur Netflix et consort mangent bien plus de temps que vous ne le pensez. 

Recensez pendant une semaine tout qui est de l’ordre du temps passé « bêtement » à scroller devant un écran.

Attention, le résultat peut faire très mal. 

Ensuite ? C’est radical mais je vous conseille de diviser par 2 les heures recensées. Quel qu’en soit le nombre.

Tout ce que vous pourrez réaliser avec ce temps gagné sera tellement satisfaisant (acquérir une nouvelle compétence, suivre une formation, travailler votre marketing…) que votre motivation et votre confiance s’en porteront évidemment bien mieux.

Créez un environnement propice.

C’est bien connu : l’auto-discipline a ses limites. Ne faites pas confiance à votre force mentale pour passer de 30 à 10 minutes minutes par jour sur YouTube. Vous finirez par craquer. 

Le secret (qui marche vraiment) est d’organiser votre espace de travail pour minimiser les interruptions. 

Par exemple, le soir, quand tout le monde dort, que vous êtes bien tranquille à post-traiter vos photo, faites ça : 

  • coupez le wifi de la box
  • mettez votre tel en mode avion et dans une autre pièce.
  • lancez une playlist qui dure 60 minutes
  • développez vos photos le temps de cette playlist.
Sérénité et confiance d'un espace de travail sans distractions
Un bureau bien rangé, sans distraction possible c’est plus d’efficacité et moins de stress

Technique n° 2 : comment priorisez vos tâches

On l’a vu, votre temps est forcément limité. Vous n’en avez pas autant que vous aimeriez. Ce qu’il faut faire ici est plutôt simple.

Quand on a plus de choses à faire que de temps disponible pour elles, la seule solution est de prioriser. 

Concrètement : 

  • faites une liste de TOUT ce que vous devez réaliser.
  • faites-en une 2ème en ne gardant que les 10 points les plus importants de la 1ère liste
  • faites-en une 3ème en ne gardant que 3 points les plus urgents de la 2ème.

Voilà, vous avez les 3 tâches sur lesquelles travailler en priorité pour lancer votre reconversion professionnelle.

Quand elles seront faites ? Bossez sur les 3 suivantes. Et ainsi de suite. 

Technique n° 3 : fixez des blocs de temps pour la photographie

Délimitez des périodes spécifiques dédiées uniquement à la photographie, que ce soit pour prendre des photos, éditer vos travaux, ou apprendre de nouvelles techniques. 

Ces périodes sont écrites noir sur blanc dans votre calendrier. Et sont non négociables. Comme un rendez-vous chez l’ophtalmo que vous attendez depuis 1 an. 

Pour ça, rappelez-vous vos emplois du temps au collège. C’était pratique non ? Ces plages horaires fixées d’heure en heure, parfaitement intégrées à la journée. 

L’idée est de reproduire la même chose … en tenant compte des contraintes de votre vie d’adulte. 

Mettons que vous avez à disposition 5 heures à consacrer à votre projet de reconversion professionnelle dans la photo. 

Ces 5 heures, placez-les dans les moments de la semaine où vous êtes le plus libre et le moins susceptible d’être interrompu. 

Et surtout : bloquez-les !

Mon astuce pour tromper votre cerveau est d’écrire à côté du thème un mot qui simule l’obligation. Médecin, dentiste, garagiste, … autant de types de rendez-vous qu’on n’aurait pas envie de rater pas vrai ? 

Un calendrier avec des techniques de motivation pour les tâches importantes à réaliser
Une capture d’écran de mon calendrier

Élément de confiance #2 : le bon équipement

Je ne vais pas vous demander d’investir les yeux fermés 5000 €. C’est pas la politique de la maison. 

Ce que je veux dire par « bon » investissement, c’est ça : 

Technique n° 4 : utilisez du matériel qui vous met en confiance

Oui, ça existe. Et c’est très efficace. Le but étant d’utiliser du matériel qui vous donne le sentiment, avec tout le reste, d’être dans la peau d’un « vrai » photographe. 

Et pas la peine d’aller chercher le gros Hasselblad à 10 000 € pour ça. 

Juste un beau sac à dos photo avec plein de poches peut suffire à augmenter le capital confiance. À se sentir photographe.

On peut aussi s’acheter une poignée batterie. Qui en plus d’apporter un vrai gain à l’usage, donne plus de volume à l’appareil. 

C’est tout bête, mais ça marche. Lors des quelques mariages que j’ai pu faire, j’avais mon gros sac et mon FujiFilm XT-4 vissé à la poignée batterie. 

Comme le mariage n’est pas mon activité principale, juste des opportunités de temps à autre, avoir le matos qui donne confiance, c’est super important.       

         

Du matériel qui donne confiance dans ses compétences photo.
Un bon sac à dos suffit souvent à se sentir plus photographe.

Technique n° 5 : évaluez vos besoins réels

Le matos-confiance n’est pas la seule chose à faire. 

C’est évident que le matos « hausse de qualité » est aussi à envisager. Mais là, on entre dans l’aspect achat-objectif et pas achat-subjectif comme plus haut. 

Ce qui veut dire qu’ici, c’est lié directement à ce que vous allez vendre. À votre offre. 

Prenons un exemple par l’absurde. Si vous êtes dans les shootings maternité dans votre studio photo, vous n’achèterez pas une tête pendulaire pouvant supporter des charges de 2,2 à 5,5 Kg.

On est dans le domaine de l’achat-investissement, de ceux qui permettent de faire plus de chiffre d’affaires. Grâce au gap pris dans la qualité photo, dans la rapidité de livraison par exemple. 

Tiens, sur ce dernier point, il possible qu’en achetant un nouvel ordi 10x plus puissant, vous y gagniez vraiment. 

Post-traitement plus rapide, plaisir de travail accru, livraisons de photos plus rapides. Autant d’éléments rassurants qui vous donnent confiance dans votre capacité à livrer vite et bien.

Et qui rassurent le client, c’est important : la confiance est communicative.

Donc réfléchissez à ce dont vous avez réellement besoin pour commencer.

Technique n° 6 : investissez progressivement

Considérez l’achat d’équipement comme une progression, non comme un pré-requis pour débuter. 

Ne tombez pas dans le piège d’attendre d’avoir tout l’équipement dont vous rêver pour vous lancer. 

Déjà parce que c’est une bonne vieille fausse excuse. Ne pas avoir 100 % de l’équipement n’a jamais empêché qui que ce soit de se lancer comme photographe pro. 

Et ensuite parce que demandez à tous les photographes pros que vous connaissez, ils vous diront tous que leur parc photo s’est construit sur plusieurs années. 

Un objectif f/1.4 à 800 € une année, un 70-200 mm à 1200 € l’année suivante, un bon flash cobra par la suite.

Commencez petit, puis réinvestissez une partie de vos gains dans du matériel de meilleure qualité au fur et à mesure que votre entreprise grandit.

Technique n° 7 : louez avant d’acheter

Je l’ai fait un paquet de fois. Louer des objectifs pour tester avant d’acheter. Pour moins de 100 € sur un week-end,  vous louez un objectif histoire de voir si c’est bien ce qu’il vous faut. 

Il y a quelque temps j’ai fait un stage macro, hop, j’ai loué un 105 mm f/2.8 Sigma. Je me suis rendu compte que c’était trop gros et trop lourd. L’acheter directement aurait été une erreur. 

Alors si vous projetez de lancer d’ici quelques mois une nouvelle offre de shooting photo, testez la location de matériel pour vérifier si l’objectif ou le flash de vos rêves est si indispensable que ça et si le modèle envisagé vous convient bien.

Là encore une fois le pas de l’achat franchis vous vous sentirez plus en confiance avec ce matériel que vous aurez testé. 

Élément de confiance #3 : rationalisez vos peurs

Il y a peur et peur. Je m’explique. 

Quand je jouais au volley-ball, lors d’un match décisif pour la montée au niveau supérieur, notre équipe faisait un match pitoyable. Tout le monde était mauvais. Sans doute rattrapé par l’enjeu. 

Je m’en souviens comme si c’était hier. 

Notre entraineur prend le temps-mort. Et nous fait un discours qui m’a marqué. La preuve, je vous en reparle aujourd’hui 😅. Dans ce discours sort une phrase qui résonne encore dans ma tête : 

«Ho les gars ! Vous avez peur de quoi là ? C’est juste un match de volley ! On a peur quand un train nous arrive pleine vitesse, droit sur nous. Là, on a peur !! Mais sur un terrain de sport, on n’a pas peur !» 

Bon, c’est pas au mot près, mais c’était quasiment ça. 

La peur de l'échec n'est pas rationnelle et limite votre confiance à réussir.
Photographie de Mickael Bonnami

Vous savez quoi ? Il ne se passe pas une semaine sans que je me dise cette phrase. Parce qu’elle fonctionne pour tous les pans de la vie. 

Et en particulier dans l’entrepreneuriat. Surtout quand on se lance. 

Mon message avec cette histoire de match de volley, c’est qu’en réalité, ce qu’on appelle « la peur de se lancer comme photographe pro » et bien … c’est pas vraiment de la peur. 

Ce que c’est ? 

Une façon qu’a le cerveau de vous faire comprendre que cette idée de changer de métier pour devenir photographe, c’est quand même bizarre. 

Je le vois comme une pure création de l’esprit. Parce qu’en vrai, il n’existe pas d’évènement tellement puissant, rapide et immédiat qui pourrait porter atteinte à votre vie. 

Oui, il y a des appréhensions, des questionnements (« qu’est ce qui arrivera si je passe de 2000 € par mois à 800 ? » ) . 

Mais pas de peur. 

Car comme mon entraîneur nous l’avait rappelé, l’enjeu réel est souvent bien inférieur à ce que notre cerveau nous fait croire.

Le véritable défi est donc de transformer ces peurs. De les voir pour ce qu’elles sont : des signaux. Un peu comme la douleur. Un avertissement qui ne doit pas ébranler votre confiance. Ni plus ni moins. 

Vous pouvez tester la phrase du train dès maintenant. Avec votre propre situation. Regardez, je vous la remets avec le bon contexte : 

«  Ho [votre prénom] ! Vous avez peur de quoi là ? C’est juste monter un business photo. On a peur quand un train nous arrive pleine vitesse, droit sur nous. Là, on a peur !! Mais créer une entreprise photo, on n’a pas peur ! » 

Technique n° 8 : transformer vos craintes

C’est capital de ne pas mettre sous le tapis ses craintes. Les ignorer ne fait que leur donner plus d’importance.

Si elles ne sont pas affrontées, elles vont créer une espèce de mur invisible, mais très réel, et surtout bloquant entre vous et vos ambitions de devenir photographe professionnel.

Je suis bien placé pour savoir qu’il faut les prendre une par une pour en faire des partenaires. 

Technique n° 9 : listez vos craintes, comme une liste de course

Il y a pour ça un exercice que j’affectionne particulièrement. 

Prenez un moment pour vous (un moment écrit dans votre calendrier, non négociable 😉). Avec le combo stylo + papier, sans trop réfléchir, dressez une liste de toutes vos craintes liées à ce changement de carrière. 

Pas la peine d’être super imaginatif. Ce sont des craintes que vous allez trouver facilement parce qu’elles reviennent souvent. 

Voici un exemple avec une liste de cinq craintes classiques du photographe qui veut se lancer : : 

  1. Je ne trouverai pas suffisamment de clients.
  2. Je n’ai pas assez de matériel professionnel.
  3. Je ne suis pas sûr de ma technique photographique.
  4. Je ne sais pas me vendre. 
  5. Je crains de ne pas être à la hauteur des attentes de mes clients.

Vous voyez, rien de très original.

Puis rationalisez chacune d’elle en plaçant en face les éléments objectifs qui montrent que vous pouvez avoir confiance en votre projet.

Exemples : les autres réussissent donc c’est que c’est possible ; tous les pros disent que le matériel n’est pas l’élément essentiel pour vivre de la photo ; toutes les personnes qui voient mes photos m’en font des compliments…

Technique n° 10 : transformez vos peurs en alliées

Une fois que vous avez cette liste, vous pouvez aller encore plus loin pour gagner en confiance. Plus loin que juste les démystifier : c’est le moment de transformer ces craintes. 

Regardez chacune d’elle et demandez-vous : « Comment puis-je retourner cette situation à mon avantage ? » 

Cette étape est cruciale en ce sens qu’elle permet de découvrir les opportunités cachées derrière ces obstacles.

Pour bien comprendre, on va faire du concret. 

Choisissons la crainte numéro 5 : « Je crains de ne pas être à la hauteur des attentes de mes clients. » 

C’est une crainte très fréquente. Je le sais car en séance de coaching avec mes élèves, on travaille beaucoup sur ça. 

La raison est très simple. Faire des photos aux copains gratuitement, c’est zéro pression. Par contre, recevoir 300 € d’un inconnu pour une session de shooting famille de 2 heures, on a moins le droit à l’erreur. 

L’exercice des « Cinq » 

Voici donc un exercice efficace pour retourner n’emporte quelle crainte en avantage.

Vous devez terminer 5 fois la phrase suivante : « je suis prêt·e plus que jamais à être à la hauteur des attentes de mes client·es les plus exigeant·es pendant mes shootings photo car : … » 

Phrase #1 : « … car : j’ai investi dans des ateliers et des formations sérieuses qui m’ont permis de maitriser la technique photo. »

Phrase #2 : « … car : je me suis entraîné régulièrement dans des conditions variées, ce qui m’a permis de m’adapter rapidement à n’importe quel environnement de shooting. »

Phrase #3 : « … car : mon métier actuel m’a appris à écouter activement les besoins et désirs de mes interlocuteurs, et que je pourrai reproduire ça avec mes clients photo. »

Phrase #4 : « … car : je suis une personne sérieuse, professionnelles et qui a réussi par le passé des missions bien plus complexes que photographier des personnes. »

Phrase #5 : « … car : j’ai constamment mis à jour mon équipement photo, m’assurant d’utiliser les meilleures technologies disponibles pour capturer des images exceptionnelles. »

Cet exercice, soyez-en certain, est ultra efficace pour renforcer votre confiance en vos capacités. 

Élément de confiance #4 : surmontez l’angoisse de gagner moins d’argent 

Je l’ai vécu, donc je sais de quoi je parle. Quand j’étais instit’, j’émargeais en moyenne à 2000 € par mois avant de démissionner. 

Salaire correct, qui, ajouté à celui de Sophie, mon épouse, instit’ elle aussi, permettait de vivre bien. 

La classe moyenne, comme des millions d’autres français. 

Mais quand j’ai commencé à aller plus loin dans mon projet de reconversion dans la photo, j’ai vite compris que me verser 2000 € par mois en salaire était possible mais allait demander un peu de temps.

D’autant que, comme beaucoup, on avait un crédit maison, un niveau de vie confortable qu’on ne voulait pas vraiment perdre (on s’habitue au confort).

À partir de ma propre expérience, mais aussi des échanges que j’ai quotidiennement avec les élèves de mon programme Photographe Pro, voici quelques pistes pour vous aider à être plus serein·e avec votre budget. 

(Prenez ça comme des propositions à explorer, pas comme des injonctions)

Technique n° 11 : faites des économies avec la méthode BISOU

Lors de notre déménagement, on s’est rendu compte de la quantité phénoménale d’objets achetés qui ont fini au fond d’un tiroir … pour être jetés à la déchetterie. 

C’était choquant. 

On s’est donc fait la promesse d’appliquer autant que possible la méthode B.I.S.O.U pour chaque achat non vital (donc hors nourriture en gros).

Cette méthode a été éveloppée par Marie Duboin Lefèvre et Herveline Verdeken, autrices du livre « J’arrête de surconsommer ».

Voici le principe de la méthode B.I.S.O.U : 

B comme Besoin : “À quel besoin cet achat répond-il ?” 

I comme Immédiat : “Dois-je l’acheter immédiatement ?” 

S comme Semblable : “N’ai-je pas déjà quelque chose de semblable ?”

O comme origine : “Quelle est l’origine de ce produit ?” 

U comme Utile : “Cet objet me sera-t-il vraiment utile ?” 

En faisant ça, vous dépenserez moins en futilité, c’est une certitude. Et c’est déjà un premier pas pour être bien plus serein face à une baisse de vos revenus. 

Technique n° 12 : créez un coussin financier

Avant de plonger tête première dans le grand bain de la photographie pro à plein temps, il y a quelques petites choses à mettre en place.

Autant vous prévenir, il faut s’y prendre le plus tôt possible.

Plus tôt vous le ferez, plus grande sera votre confiance au moment de vous lancer.

Un matelas financier ou même un petit coussin pour avoir confiance dans les premiers mois de votre reconversion professionnelle.
Tout plein de coussins pour assurer vos arrières.

Votre fonds d’urgence

C’est plus que judicieux de mettre de côté un fonds d’urgence. Pensez-y comme à un filet de sécurité, qui vous permettra de vivre les premiers mois de votre activité pro sereinement.

On pourrait même aller plus loin en l’utilisant aussi pour faire face à une baisse d’activité une fois votre business photo bien installé.

Car oui, la vie d’un entrepreneur photo n’est pas un long fleuve tranquille. Rien n’est jamais figé indéfiniment. Alors autant prévoir pour les coups durs.

Exactement comme le paysan qui va stocker son foin dans la grange. C’est utile. Evidemment. Mais c’est aussi rassurant. On vit bien mieux l’arrivée des mauvais avec son stock de foin rempli plutôt que vide non ?

Donc ce fonds d’urgence est là pour vous couvrir, pour vous permettre de maintenir votre niveau de vie sans paniquer ou devoir aller chercher des crédits coûteux.

Comment ça fonctionne ?

L’idée est d’épargner suffisamment pour couvrir au moins trois moins de vos dépenses obligatoires personnelles.

(d’où mon conseil de vous y prendre très tôt, c’est à dire maintenant)

Donc, on prend sa calculatrice, et on fait la somme de toutes les dépenses essentielles mensuelles du foyer :

  • loyer,
  • factures,
  • nourriture,
  • abonnements nécessaires
  • crédit en cours

Une fois que c’est fait, on multiplie par 3 et on se retrouve avec cette fameuse somme à épargner. Cette somme, cette somme, c’est votre fonds d’urgence.

Cas concret

Voici un exemple concret pour visualiser le calcul

Détail des dépenses mensuelles pour une famille de 4 personnes :

  • Loyer : 800 €
  • Factures (électricité, eau, gaz) : 250 €
  • Nourriture : 600 €
  • Abonnements nécessaires (internet, téléphone) : 50 €
  • Crédit en cours (voiture) : 200 €

Le total mensuel des dépenses essentielles s’élève à : 1900 €

On multiplie par trois pour obtenir le fonds d’urgence. Ce qui nous donne 5700 €.

Clairement, ce n’est pas une somme qu’on va réunir en 2 semaines. Mais en 1 an c’est tout à possible.

En se serrant la ceinture, en appliquant les conseils vus plus haut sur la maitrise de ses dépenses, ça peut le faire.

Vous mettez 475 € / mois de coté pendant 1 an et vous aurez un fonds d’urgence parfait pour lancer votre business photo en toute sécurité.

Ce montant devrait être placé dans un compte facilement accessible (c’est le but) mais séparé, de façon à ne pas être tenté de l’utiliser pour des dépenses quotidiennes.

Élément de confiance #5 : surmonter la pression sociale

Pas facile d’aborder ce sujet parce qu’il peut être vécu très différemment d’une personne à l’autre. Ce qui sera un bond social pour l’un sera une perte pour l’autre.

Néanmoins j’ai décidé de faire ce paragraphe quand même.

Parce que la perte de statut social, c’est souvent le gros point noir quand on décide de sauter le pas vers un métier passion comme la photographie.

La raison est simple. En France (et bien plus qu’aux USA par exemple), passer d’un job bien vu et stable à quelque chose de plus incertain c’est très souvent perçu comme négatif.

On passe de « il a un bon poste, c’est super pour lui  » à  » il se lance comme photographe indépendant ? Il est sérieux ? « .

Et au final, ça sonne comme un jugement sans appel sur le fait de faire de sa passion un métier.

Mais voilà, si je parle de ça aujourd’hui, c’est parce que je l’ai vécu. Je suis passé de professeur des écoles de 10 ans d’ancienneté à photographe indépendant.

Et ce que j’ai appris, c’est que ce fameux statut, c’est souvent dans la tête des autres plus que dans la nôtre.

Moi-même, comme prof, avant de lâcher ce statut cécurisé et reconnu socialement.

C’est normal d’avoir ce sentiment

D’où ça vient alors cette crainte ?

D’après moi, c’est d’abord les très proches qui la génèrent. Malgré eux. C’est simplement parce que notre famille et nos plus proches amis veulent ce qu’il y a de mieux pour nous.

Alors instinctivement, ce qui peur eux est le mieux professionnellement c’est un métier stable et classique. Tout ce qui en sort ne correspond pas à leur critère du bonheur professionnel.

La conséquence de cette façon de penser est simple : ils nous font bien comprendre que nous risquons de faire une grosse bêtise à vouloir démissionner de notre CDI pour créer sa boite.

Des petites phrases du genre « tu es bien sûr ? » ou  » Si j’étais toi j’y réfléchirais à deux fois. » finissent pas nous planter le doute en plein coeur du cerveau.

En plus de ça rajouter la pression sociale et culturelle qui va dans le même sens, et vous vous retrouvez à vous battre contre la terre entière. À dépenser de l’énergie à vous battre contre ce dogme.

Le problème, c’est que trop souvent cette bataille se perd. Au point de dire adieu à son projet.

Technique n° 13 : redéfinissez le succès

Une des clés pour surmonter cette épreuve de la perte du statut social après des autres, c’est de redéfinir le succès.

Aujourd’hui, classiquement, ce qui donne une carrière réussie, c’est un bon poste, à vie, dans une grande boite avec un bon salaire.

Sauf qu’on le sait tous, il n’existe pas qu’une seule norme. Ce critère du CDI à vie n’est pas le seul existant.

D’autres sont là, qui ne demandent qu’à ce qu’on les utilise.

L’un d’entre eux, c’est la liberté.

  • Liberté géographique.
  • Liberté de temps.
  • Liberté de relations.
  • Liberté de clients.

Vous voulez que je vous dise ? Je suis passé de 2000 € de salaire à moins de 1000 € du jour au lendemain.

Du jour où j’ai démissionné de mon poste de prof pour être photographe pro.

J’ai perdu mon job en CDI. Mon salaire confortable. Mon statut social de pro. Tout ça, j’ai perdu.

Mais à côté, j’ai gagné le critère le plus important pour moi : la liberté. Si c’était à refaire, je le referai 1000 fois.

Le vrai succès, c’est se lever chaque matin excité par ce qu’on va faire, non ? Alors si c’est ça, j’ai du succès. Beaucoup même.

Voici la vraie question : comment serez-vous le plus heureux ? Dans votre poste en CDI pour rassurer vos proches. Où dans votre propre business photo pour être plus libre ?

Montrez que vivre de sa passion, c’est possible. Comme je l’ai fait. Et vous verrez, ceux qui doutaient commenceront à admirer votre courage.

Conclusion

J’espère sincèrement que cet article vous a aidé à gagner en confiance.

Parce que se lancer comme photographe pro, c’est bien plus qu’un changement de métier, c’est une révolution personnelle. Que j’ai vécue, donc je sais de quoi je parle.

Alors, chargez vos batteries, préparez vos objectifs, et montrez au monde à travers votre objectif votre vision de la vie. Parce que c’est de ça dont il s’agit au final.

Le chemin sera semé d’embûches, mais croyez-moi, la vue en vaut la peine.

Lancez-vous, le meilleur est à venir !

Statut juridique du photographe : comment choisir le bon ?

Statut juridique du photographe : comment choisir le bon ?

Le choix du statut juridique du photographe est une étape essentielle si vous souhaitez vivre de la photo ou professionnaliser votre passion pour en tirer un revenu complémentaire.

Que vous soyez au seuil de lancer votre activité de photographe professionnel ou en plein développement de votre projet, comprendre les spécificités de chaque régime social et fiscal est la première étape pour lancer votre entreprise sur de bonnes bases.

Ce n’est pas la partie la plus amusante de la création de votre activité, mais elle est fondamentale. On va faire ensemble un point complet pour vous aider à bien choisir.

Points Clés à Retenir

→ Le statut juridique conditionne le cadre fiscal et social de l’activité du photographe.

→ La création d’une entreprise individuelle peut prendre plusieurs formes juridiques entre lesquelles il faut choisir la plus pertinente.

→ Chaque statut comporte des spécificités en matière de gestion et de protection sociale.

→ L’auto-entreprise est attirante pour sa simplicité et sa rapidité, mais d’autres statuts qui peuvent s’avérer plus avantageux à long terme doivent aussi être examinés.

→ Le choix du statut juridique doit être aligné avec le volume d’activité, les investissements et les objectifs professionnels du photographe.

→ Une réflexion approfondie sur le choix du statut juridique n’est pas du temps de perdu : c’est un choix stratégique pour l’avenir de votre activité de photographe professionnel.

Le paysage juridique de la photographie

En France, la profession de photographe n’est pas réglementée et il est possible de l’exercer librement.

Vous pouvez ainsi travailler en tant qu’entreprise individuelle classique, opter pour la constitution d’une société ou vous s’inscrire sous le régime de la micro-entreprise.

Chacun de ces statuts comporte son propre mode de calcul des impôts que vous devrez payer et des cotisations sociales dont vous aurez à vous acquitter.

Voici une vue d’ensemble des principaux statuts disponibles pour les photographes et leurs régimes fiscaux et sociaux principaux :

StatutForme JuridiqueRégime fiscal principalCotisations sociales
Entreprise Individuelle (EI) classiquePas de personnalité morale pour l’entrepriseBénéfices inclus au calcul de l’IR après déduction des charges au réelProportionnelles au bénéfice, avec montant minimum
Société (SASU, EURL)Société unipersonnelle avec personnalité juridiqueImpôt sur le revenu ou impôt sur les sociétésRégime général de la sécurité sociale ou des travailleurs indépendants
EI en micro-entreprisePas de personnalité morale pour l’entrepriseCA inclus au calcul de l’IR après abattement forfaitaire pour charges.21,2 % du chiffre d’affaires, sans montant minimum
Artiste-AuteurIndépendantIR, mode de calcul dépendant du CA 16,2 % du bénéfice majoré de 15 %
Salarié en presse/agenceSalariatImposition sur le revenu selon barèmePartagées entre l’employeur et le salarié
Tableau 1. Formes juridiques possibles pour les photographes et leurs régimes fiscaux et sociaux
CA : chiffre d’affaires ; IR : impôt sur le revenu ; EI : entreprise individuelle ; SASU : société par actions simplifiée unipersonnelle ; EURL : entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée

Ce petit tableau n’a qu’un but : vous donner en un coup d’œil une synthèse. Une fois que vous aurez lu cet article, votre chambre des métiers ou l’antenne locale du FISC pourra vous donner tous les détails fiscaux et sociaux concernant le statut qui vous intéresse.

Parce que oui, les subtilités sont nombreuses.

Maintenant que vous avez un aperçu des possibilités, comment choisir :

Le statut juridique du photographe en fonction de l’activité réelle

Le statut juridique du photographe influe sur le régime social et fiscal

À chaque type d’activité photographique professionnelle en France correspond un statut et des réglementations qui lui sont propres.

En fonction des services et des produits que vous souhaitez proposer il vous faudra d’abord choisir entre le statut de photographe auteur, d’artisan photographe ou de photographe de presse. Puis adopter le cadre légal et fiscal associé pour vivre de la photo en étant dans les clous.

Un photographe auteur est reconnu pour son travail artistique personnel, vos créations sont considérées comme des œuvres d’art originales.

Si vous optez pour ce statut, vous pourrez vendre des tirages d’art en série limitée, vendre des droits d’auteur (à la presse, aux banques d’images…) ou encore travailler avec l’édition.

Vous ne pouvez pas, en revanche, en tant qu’auteur vendre des prestations commerciales type shooting ou reportages. Vous ne pouvez pas non plus commercialiser vos photos en grandes séries.

Ce statut particulier a un impact direct sur le régime fiscal adopté et la manière dont sont perçus les droits d’auteur. Pour la gestion de ces droits et le régime de couverture sociale, le photographe auteur s’enregistre à l’Agessa, l’association pour la gestion de la sécurité sociale des auteurs.

En tant que photographe auteur, vous dépendez du système de déclaration des Bénéfices Non Commerciaux (BNC), qui entre dans le calcul de votre impôt sur le revenu.

Le photographe artisan : un statut polyvalent

L’artisan photographe peut proposer une grande variété de produits et de services.

Photographie de mariage, famille, grossesse, packshot, corporate, reportages, produits dérivés… Toutes les prestations de photographie commerciale sont possibles.

En tant qu’artisan photographe, vous êtes inscrit auprès de l’URSSAF et vos revenus relèvent des Bénéfices Industriels et Commerciaux (BIC).

Vous avez la possibilité de choisir le statut, et donc le régime fiscal et social, qui convient le mieux à votre activité (EI classique ou micro, SASU ou EURL).

Les particularités du photographe de presse

Le photographe de presse a toujours un statut juridique salarié
Le photographe de presse a toujours un statut juridique salarié

Les photographes se spécialisant dans le domaine de la presse sont sous contrat avec des agences de presse ou les rédactions. Que ce soit sous forme de pige ou intégré à une rédaction.

C’est un point important : toute pige et commande à un photo-journaliste de la part d’un organe de presse doit être rétribué sous forme de salaire. Avec une fiche de paye et les cotisations sociales du régime général qui vont avec.

Les commandes ne peuvent pas vous être payées sous forme de droits d’auteur relevant de l’AGESSA.

Par ailleurs, le statut de salarié ne vous fait pas perdre la propriété matérielle et
intellectuelle de l’image.

Puisque vous êtes salarié pour cette activité auprès de la presse, et que vous bénéficiez du régime général de la sécurité sociale, vous n’avez pas à vous enregistrer en tant qu’entrepreneur. Ce qui ne vous empêche évidemment pas de cumuler avec un statut d’artisan photographe en micro en parallèle pour d’autres activités, si vous souhaitez diversifier vos sources de revenus.

Aperçu des trois principaux statuts juridiques du photographe

En fonction de votre activité principale, il vous faudra donc privilégier un des statuts suivants :

StatutTypes de revenusRégime social
Photographe AuteurDroits d’auteur via l’AgessaAgessa
Artisan PhotographeBIC (vente de biens et services)Régime social des indépendants URSSAF
Photographe de PresseSalairesRégime général de la sécurité sociale
Tableau 2 Statuts du photographe en fonction de son activité

Le choix du statut juridique du photographe et son impact sur l’activité professionnelle

Prendre en compte l’impact fiscal et la qualité de la couverture sociale est crucial dans le choix d’un statut juridique de photographe.

Pensez à prendre en compte vos charges et investissements, anticipez la croissance de votre activité et alignez votre choix avec la nature de vos prestations.

L’objectif est d’optimiser vos obligations fiscales et de maximiser votre protection sociale. Rappelons que cela ne s’applique pas aux photographes de presse qui sont forcément salariés.

Le tableau suivant vous liste les principales caractéristiques de chaque statut.

Statut JuridiqueImpact FiscalCouverture Sociale
Auto-entrepreneurImpôt sur le revenu proportionnel au chiffre d’affairesRégime micro-social simplifié, sans droits aux allocations chômage
Entreprise Individuelle au régime réelImposition sur le revenu d’après les bénéfices réels de l’activitéProtection sociale complète, y compris droits aux allocations chômage selon conditions
Société (EURL, SASU…)Imposition sur les sociétés, cotisations sociales sur les rémunérationsCouverture sociale selon le statut du gérant (assimilé salarié ou non)
Tableau 3 Statut juridique du photographe et ses implications fiscales et sociales

Comprendre le statut d’auto-entrepreneur pour les photographes

Le statut d’auto-entrepreneur photographe représente une solution rapide et simple si vous voulez lancer une activité de prestations photographiques.

C’est ce qu’on appelle aussi la micro-entreprise, les deux termes sont synonymes, qui est cumulable avec une activité salariée.

Ce choix présente donc beaucoup d’avantages pour vous lancer, mais aussi des inconvénients dont vous devez être conscients.

Avantages du régime micro-social pour le photographe auto-entrepreneur

Les principaux avantages du régime micro-social concernent la gestion administrative allégée et une imposition simplifiée sur le chiffre d’affaires.

Tout d’abord, les cotisations sociales sont calculées proportionnellement au chiffre d’affaires généré : 21,2 % du chiffre d’affaires.

Et ça, c’est vraiment parfait pour se lancer sans risque dans la photo pro. Si vous faites du chiffre, vous savez que vous allez en reverser 21,2 % à l’URSSAF au titre de la protection sociale.

Et si pendant un mois vous ne faites pas ou très peu de chiffre, vous savez que vous n’aurez rien ou presque rien à payer : la micro-entreprise vous offre une sérénité de trésorerie appréciable.

Ensuite, avec ce régime vous êtes dispensé des opérations de collecte/reversement de la TVA pour le compte de l’État.

Pour rappel, une entreprise classique facture un prix TTC à ses clients (par exemple 1000 €). Ce prix payé par le client comprend les 20 % de TVA que l’entreprise reverse à l’état : 200 € dans notre exemple. Pas de ça avec l’auto-entreprise, vous gardez tout pour vous (ou bien vous baissez vos tarifs de 20%, ça c’est vous qui voyez).

[EDIT : suite à une remarque d’un lecteur, Jean-Michel Coin, le bon calcul pour la TVA est :
833,33€ + 20% = 1000€ ce qui donne une TVA de 166,67€ et non pas 200€
TVA = Prix TTC x 100 / 120
TVA = Prix HT x 20 / 100 ]

Attention, petite subtilité tout de même concernant cette franchise de la TVA : elle ne s’applique que sur vos premiers 39 100 € de chiffre d’affaires de l’année. Les ventes réalisées au-delà sont assujetties à la TVA.

Ensuite, votre comptabilité est largement simplifiée. Vous n’avez pas à produire de bilan annuel. Pas besoin non plus de certification des comptes. Ni même d’un compte bancaire professionnel.

Votre comptabilité se limite à un registre des recettes et des dépenses, avec les pièces justificatives.

Inconvénients et limites du statut d’auto-entrepreneur dans la photographie

Le statut juridique de votre entreprise photo détermine si vous êtes redevable ou non de la TVA
Le statut de micro-entreprise facilite grandement vos démarches et la gestion de votre activité photographique professionnelle.

Si le statut d’auto-entrepreneur photographe présente de véritables atouts, il comporte également des limites que vous devez avoir en tête quand vous choisissez vote statut de photographe .

D’abord, il existe un plafond de chiffre d’affaires à ne pas dépasser pour continuer à bénéficier du régime de la micro-entreprise. Cette limite, pour les prestations de service qui intéressent les photographes, est fixée à 77 700 euros.

Si votre chiffre d’affaires dépasse ce seuil, vous devrez changer pour un statut d’Entreprise individuelle classique : votre régime fiscal sera celui de l’impôt sur le revenu au réel simplifié ou de l’impôt sur les sociétés.

De plus, en tant qu’auto-entrepreneur vous n’êtes pas redevable de la TVA. C’est, nous l’avons vu, un avantage. Mais qui a aussi un revers. Puisque vous ne collectez pas de TVA, vous ne pouvez pas non plus en récupérer une partie avant reversement à l’état en déduction de vos frais professionnels (contrairement à une société classique).

D’ailleurs, d’une manière générale comme auto-entrepreneur vous ne pouvez récupérer aucun frais réel ni amortissement de matériel professionnel. Vous bénéficiez à la place d’une réduction forfaitaire de votre chiffre d’affaires avant qu’il soit utilisé pour calculer votre impôt sur le revenu.

Cette impossibilité de déduire vos charges réelles peut rendre les gros investissements un peu lourds pour vos finances.

Avantages de la microInconvénients de la micro
Gestion administrative simplifiéePlafond du chiffre d’affaires limité
Imposition sur le chiffre d’affaires, avec abattement forfaitaireCharges réelles non-déductibles
Dispense de TVAImpossibilité de récupérer la TVA sur les achats
Cotisations sociales calculées sur le chiffre d’affaires réelInvestissements lourds plus difficilement soutenables financièrement
Tableau 4 Principaux avantages et inconvénient du statut d’auto-entrepreneur pour les photographes

Il est donc important pour vous, futur photographe pro, de peser les avantages du régime micro-social par rapport aux contraintes fiscales et financières des plafonds de chiffre d’affaires et de non déduction de charges.

En clair, si vous prévoyez d’investir de manière importante dans un local et de l’équipement, peut-être que ce régime juridique n’est pas le plus adapté.

Si à l’inverse vous n’avez besoin que de votre appareil et d’un ordinateur pour assurer vos reportages de mariages, ce sera certainement avantageux.

Si votre situation vous fait douter, n’hésitez pas à consulter un expert comptable qui vous aidera à faire le bon choix.

La micro-entreprise pour les photographes : d’autres avantages spécifiques

Si vous optez pour le statut de micro entreprise, vos formalités administratives et vos futures démarches sont simplifiées.

Cela vous permet de vous concentrer dès le départ sur le lancement de votre activité solo sans être submergé par les contraintes réglementaires.

Tout commence sur le guichet unique des entreprises.

Voici les 5 étapes simples présentée sur le site de l’URSSAF :

De plus, la comptabilité et la tenue de compte au quotidien sont allégées :

Pas d’obligation d’ouvrir un compte bancaire professionnel ni même d’un compte séparé de votre compte personnel (même si conseillé).

→ Pas de bilan ni de livre de comptes et annexes à produire. Vous devez tenir (rigoureusement tout de même) un simple registre des dépenses et des recettes et conserver les preuves des entrées et sorties.

→ Pas de gestion de la TVA : vous facturez TTC à vos clients, vous achetez TTC vos fournitures et vous ne reversez rien à l’État.

→ Pas de frais ou de charges à calculer pour les déduire au réel. Vous bénéficiez à la place d’un abattement forfaitaire sur votre chiffre d’affaires au moment de calculer votre impôt sur le revenu.

Les aides et dispositifs financiers accessibles aux micro-entrepreneurs

Si vous lancez votre activité photographique en tant que micro entreprise, vous pouvez avoir accès à des soutiens.

L’ACRE, aide à la création ou à la reprise d’une entreprise, est un allègement de 50 % des cotisations sociales durant la première année d’activité. Vous devez en faire la demande immédiatement après la création de votre entreprise auprès de l’URSSAF. Vous devez aussi remplir certaines conditions d’éligibilité.

Si vous êtes demandeur d’emploi et que vous percevez des indemnités, l’aide à la reprise et à la création d’entreprise (ARCE) peut vous aider à réaliser les investissements initiaux pour lancer votre entreprise. C’est une aide financière versée par France Travail : une partie de vos allocations chômage vous sont versées sous la forme d’un capital. Il y a des conditions pour cela. Demandez un rendez-vous à votre conseiller France Travail pour voir avec lui si vous êtes éligible.

Attention, les deux dispositifs ont des noms et acronymes très proches mais n’ont rien à voir :

→ L’ACRE est une aide pour réduire les charges lors du lancement.

→ L’ARCE est la possibilité de transformer des allocations chômage en capital de démarrage.

Par ailleurs, des accompagnements à la création d’entreprise sont proposés par les régions. Vous pouvez retrouver la liste des dispositifs sur le site de la banque publique d’investissement.

Création d’entreprise photographique : entreprise individuelle ou société ?

En tant qu’entrepreneur individuel, vous bénéficiez d’un régime fiscal et social simplifié, surtout avec le régime de la micro-entreprise. Cela peut être un atout considérable au démarrage de votre activité.

Cependant, si vous prévoyez une croissance significative ou si vous souhaitez séparer votre patrimoine personnel de celui de votre entreprise, constituer une société peut être envisageable.

Voici la liste des critères et les principales différences entre ces deux options :

Entreprise IndividuelleSociété (EURL, SASU)
Responsabilité financièreResponsabilité illimitéeResponsabilité limitée au montant des apports
Gestion et prise de décisionUne seule personne décidePossibilité de déléguer ou de nommer un gérant
Régime fiscalRégime micro-fiscal avantageux possible (si éligible)Imposition sur les sociétés ou régime réel
Croissance potentielleMoins adaptée pour les gros volumes d’affairePlus adaptée pour l’expansion et les investisseurs
Protection du patrimoineLe patrimoine personnel et de l’entreprise sont confondusSéparation des patrimoines professionnel et personnel

Le choix entre ces deux statuts dépendra de la vision à long terme et de la stratégie commerciale de votre entreprise. Réfléchissez à vos objectifs, à vos besoins en matière de protection de patrimoine et à votre seuil de tolérance au risque avant de faire votre choix.

Si votre projet nécessite dès le départ des investissements importants et que vous envisagez un volume d’affaire significatif, il est important de bien vous renseigner sur chacune des options disponibles et, si nécessaire, de consulter un expert-comptable ou un conseiller juridique spécialisé.

La TVA pour le photographe professionnel en micro-entreprise

En choisissant la micro-entreprise, vous bénéficierez de formalités simplifiées en matière de TVA.

C’est le régime de la franchise en base, qui vous dispense du paiement de la taxe.

D’une part vous délivrerez des factures sans la TVA et vous n’avez rien à reverser au FISC. D’autre part vous ne déduirez aucune TVA sur vos achats professionnels.

Vous devrez alors faire figurer sur vos devis et factures : « TVA non applicable, art. 293 B du CGI« .

Attention, cette dispense de TVA évolue dès que vous atteignez 36 800 € de chiffre d’affaires au cours de l’année civile.

Si votre chiffre d’affaires dépasse ce seuil, vous pouvez être redevables de la TVA. Il y a deux possibilités, en fonction de votre chiffre d’affaires :

→ Si votre chiffre d’affaires annuel est supérieur à 36 800 € mais inférieur à 39 100 € pendant deux années consécutives, vous serez redevable de la TVA à partir du premier janvier de l’année suivante.

→ Dès que votre chiffre d’affaires dépasse 39 100 € vous êtes redevables de la TVA pour l’année en cours, dès le premier jour du mois de dépassement.

Quand vous approchez de ces seuils, il vous faut être vigilant et signaler à votre service des impôts et des entreprises votre dépassement dès qu’il intervient.

Statut du photographe : quel impact sur vos tarifs ?

Votre statut juridique ne va pas seulement déterminer les aspects fiscaux et sociaux de votre activité. Il peut aussi avoir un impact important sur votre marge et sur votre grille tarifaire, et donc sur vos revenus de photographe.

En effet, le choix du statut conditionne la manière dont vous allez calculer et présenter vos tarifs à vos clients.

Si vous optez pour la photographie pro en auto-entrepreneur, donc exempt de TVA jusqu’à un certain seuil de chiffre d’affaires, vous pourrez proposer des prix plus attractifs. Ou profiter de l’absence de reversement de la TVA pour réaliser une marge plus confortable.

Parfait dans un premier temps pour vous lancer et vous constituer un premier portefeuille clients. Mais vous devrez également prendre en compte les cotisations sociales proportionnelles à votre chiffre d’affaires.

Si vous optez pour un statut qui vous impose la TVA, vos tarifs inclurons de fait ces 20 % de taxe qui ne finiront pas sur votre compte bancaire. Vous aurez moins de marge de manœuvre tarifaire face à vos clients, mais vous pourrez compenser grâce aux frais déductibles.

Quand vous élaborez votre grille tarifaire il est donc important de trouver un équilibre et de :

→ Être aligné avec votre statut juridique pour respecter les réglementations en vigueur.

→ Tenir compte des avantages et contraintes de votre statut pour maximiser vos revenus tout en restant attractif pour vos clients.

→ Assurer la transparence et la cohérence des prix pour établir une relation de confiance avec votre clientèle.

Devenir photographe pro : 9 conseils pour bien démarrer

Devenir photographe pro : 9 conseils pour bien démarrer

J’ai voulu rédiger cet article pour répondre aux 9 questions qu’on me pose le plus souvent pour devenir photographe professionnel et bien démarrer dans le métier. Et rien de mieux qu’une série de 9 conseils pour y répondre en profondeur !

Alors préparez-vous à apprendre beaucoup d’astuces, de stratégies, et des idées pratiques dans des domaines aussi importants que vos tarifs photo, la confiance du photographe pro, et comment préserver votre santé mentale (oui oui !).

On abordera aussi la grande question de la concurrence entre photographes indépendants. Ou encore celle de la prise de risques quand on lance son entreprise photo pour devenir photographe.

Bonne lecture !

Conseil #1 : Dépassez votre syndrome de l’imposteur pour devenir photographe

Si vous voulez devenir photographe professionnel, vous êtes très probablement déjà confronté à ce fameux ressenti qu’on appelle le « syndrome de l’imposteur« . Vous savez, cette bizarre impression qui fait qu’on a le sentiment de ne pas être à sa place. 

C’est très vrai quand on a été amateur des années durant et qu’on envisage de se professionnaliser. Ça peut être parfois bénéfique avec le petit doute qui va bien pour se lancer dans des formations et améliorer ses compétences.

Sauf que très souvent, c’est tout l’inverse et ça peut carrément être bloquant pour devenir photographe indépendant.

La bonne nouvelle, c’est qu’il existe des stratégies pour surmonter ces doutes durablement

Le Super-Pouvoir du photographe

Je parle souvent de ce principe que j’appelle « le super-pouvoir du photographe ». C’est très simple : tout votre savoir-faire ne réside pas uniquement dans votre maîtrise des images – exposition, flash, post-traitement, triangle de l’exposition – mais également (et surtout !) dans toutes vos compétences et qualités personnelles

Tenez, par exemple, un photographe à la personnalité joyeuse et énergique aura toutes les cartes en main pour améliorer l’expérience de ses clients et faire de ses sessions de shooting photo des moments extraordinaires. 

Même chose avec des compétences dans des métiers qui semblent pourtant loin de la photographie. Je pense à quelqu’un qui serait dans la gestion de projets, compétence qui lui sera très utile pour organiser aux petits oignons les sessions de shooting photo des mariages.  

Vous devez donc bien comprendre que le métier de photographe ne se résume pas uniquement à tourner deux molettes dans le bon sens! Vous et votre appareil photo valez beaucoup plus que ça, en allant chercher tout ce qui fait votre unicité. 

une jeune femme qui veut devenir photographe pro et se rêve en super héros.
Photo BY Yuganov Konstantin – © Creative Commons

Élargir le champ de compétences

L’autre stratégie pour surmonter le syndrome de l’imposteur, c’est d’élargir votre champ de compétences (parfaitement logique avec le paragraphe précédent). 

Attention ! Je parle là de compétences qui vont au delà de la photo ! Croyez-moi, pour devenir photographe professionnel, vous aurez besoin de bien plus que la maitrise technique photo. 

Je vous conseille dès maintenant de faire un travail d’introspection : aller chercher vos points forts tout comme tout ce qui vous manque pour faire de la photo votre métier. 

Je vous donne un exemple issu d’un photographe que j’ai coaché dernièrement. Son gros point fort, c’est sa connaissance du milieu naturel qu’il photographie. Et aussi bien sûr la maitrise de son appareil photo. 

En plus de ça, on a identifié qu’il lui manquait cette chose : la capacité à raconter des histoires à travers ses images. L’aspect narratif. Puis on s’est rendu compte qu’il était un grand lecteur de romans policiers. 

Donc on a travaillé ensemble pour jouer autant que possible (gros challenge) avec des éléments de suspense dans sa photographie. 

Cette nouvelle approche, vraiment unique, lui a permis de donner une nouvelle dimension à son métier et de se dire que oui, il allait pouvoir vivre de la photo.

Dépasser le syndrome de l’imposteur en photographie va donc au-delà de la technique : c’est aller chercher vos qualités uniques, rares, qui n’ont rien à voir avec la photo, et les intégrer dans votre art ! 

Cette démarche renforce votre confiance et votre capacité à affronter les défis que vous aurez immanquablement sur la route de la création de votre entreprise photo.

Conseil #2 : Fixer vos tarifs en photographie : une approche personnalisée

Ah … la grande question des tarifs à fixer quand on veut devenir photographe (ou qu’on est déjà pro d’ailleurs). Avec le logo et le nom de son entreprise photo, elle fait partie du trio de tête !

Je pourrai vous en parler des heures. Mais on va faire simple pour le moment. 

La grande erreur des débutants: se calquer sur la concurrence

La grande erreur à ne pas faire en tant que photographe pro qui se lance dans le métier, c’est de fixer vos tarifs sur ceux de vos concurrents. 

Je reconnais que c’est très confortable, rapide, sans demander beaucoup d’efforts. Sauf que les prix des photos des concurrents ne seront jamais les vôtres.

Pour plusieurs raisons. 

Chaque photographe professionnel a ses propres coûts, des charges différentes, des besoins différents. Sans parler d’un environnement de marché distinct du vôtre. Et puis des objectifs d’investissement propres. Bref, autant de choses qui rendent la simple imitation des tarifs photo des concurrents inadaptée et limitante pour votre entreprise photo.

L’approche personnalisée: définir vos besoins financiers

La clé ?

C’est (comme souvent d’ailleurs) de partir de vos propres besoins. Commencez par définir le revenu mensuel que vous souhaitez obtenir de votre activité photographique. Est-ce 500, 1000 ou 1500 euros ? 

Ensuite, multipliez ce chiffre par 3 ou 4 pour couvrir vos charges, vos investissements et les coûts opérationnels de votre entreprise. Par exemple, un revenu souhaité de 1500 euros pourrait signifier un chiffre d’affaires de 3000 à 4000 euros.

Examinez ensuite le temps que vous pouvez consacrer à votre activité chaque mois. Combien d’heures pouvez-vous réellement dédier à la photographie ? Divisez votre chiffre d’affaires cible par le nombre d’heures disponibles pour déterminer votre tarif horaire.

Ce chiffre sera toujours une meilleure base que celle venant de la concurrence.

Calculer votre tarif: une méthode simple mais efficace

Avec cette méthode, vous établissez une base de tarification qui reflète non seulement vos besoins financiers, mais aussi la valeur réelle de votre métier. Cela vous permet d’ajuster vos prix en toute connaissance de cause, en partant de vous. 

C’est le meilleur moyen que je connaisse pour devenir photographe tout en assurant la rentabilité de votre entreprise, sans vous perdre dans la comparaison inutile voire dangereuse avec les concurrents.

Pour finir sur une belle phrase qu’on pourrait presque mettre dans un livre de développement personnel : la tarification de vos photos doit être le reflet de votre réalité unique, pas une copie de celle des autres.

(je précise que cette manière rapide de calculer est très simplifiée hein ! Il y a d’autres critères à aller chercher pour être encore plus précis). 

Un photographe professionnel qui gère la comptabilité de son entreprise.
Photo BY Andrey Popov – © Creative Commons

Conseil #3 : Devenir photographe pro c’est assumer de faire payer vos photos

Lorsque vous commencez à facturer vos images à de vrais clients, une question cruciale se pose : comment justifier cette transition du gratuit au payant auprès des gens qui vous suivaient avant ? 

Ou encore, comment réussir à se sentir à l’aise avec cette grande nouveauté pour vous : demander officiellement une rémunération pour quelque chose qui a toujours été pour vous lié à une passion. 

La réponse se trouve dans la valeur ajoutée que vous apportez grâce à votre nouveau métier de photographe

D’où l’importance de valoriser votre travail en toutes occasions. Je vous le dis :

faire des belles photos qui racontent une histoire et génèrent de l’émotion n’est vraiment pas donné à tout le monde. 

La valeur du payant !

Le premier argument pour vous aider à assumer de faire payer vos services photo serait de dire : « votre salaire de photographe découle directement de votre chiffre d’affaires, qui lui même est lié aux ventes de vos prestations photo ». 

En bref : vendre est vital pour votre entreprise photo

Mais ce serait un peu trop facile. Car il y a d’autres raisons qui doivent vous pousser à être à l‘aise dans le fait de vendre. 

La première est liée à l’idée (vraie) que « ce qui est gratuit a moins de valeur ». C’est prouvé par des études. Il suffit pour s’en convaincre de regarder ses propres pratiques.

Par exemple, un prospectus qu’on nous donne gratuitement au détour d’une rue sera très souvent négligé, tandis que le même document, vendu à un prix modique, est beaucoup plus apprécié et utilisé. 

C’est un principe identique qui s’applique quand on achète une bouteille de champagne très chère ! On va se « forcer » à le trouver excellent, pour la simple raison qu’il nous a couté les yeux de la tête. 

Cela montre que nous accordons plus de valeur à ce qu’on paie. Alors si vous voulez être pris au sérieux et devenir photographe pro, assumez avec fierté le fait de vendre au juste prix vos services photo. C’est votre métier.

Deux verres de champagnes symbolisent la réussite du projet de devenir photographe professionnel.
Photo BY Beni Fish – © Creative Commons

En payant, vos clients s’investissent davantage dans le processus, reconnaissant ainsi la valeur de votre savoir-faire. 

Vous avez des responsabilités 

De votre côté, vous avez une entreprise. En tant que photographe, recevoir une rémunération n’est pas seulement un gain financier. C’est un engagement, une sorte de contrat moral qui vous pousse à viser l’excellence dans votre activité, à fournir un travail et des photos qui reflètent non seulement votre talent, mais aussi votre professionnalisme. 

Là aussi, j’ai l’impression d’enfoncer des portes ouvertes mais c’est parce que des clients vous paient pour vos services photos que vous vous sentez obligé de faire du bon boulot. 

C’est simple, je sais, et pourtant je ne connais rien de plus puissant que cet espèce d’obligation morale de bien faire le job. C’est dans les transactions payantes que se forge un lien de confiance et de respect mutuel entre vous et vos clients. 

Conseil #4 – Ne pas rester seul

Pour les conseils qui vont suivre, j’ai pris le parti d’établir une comparaison avec les sportifs de haut-niveau. N’ayant pas eu l’opportunité moi-même d’accéder à ce statut, j’ai toujours été fasciné par l’état d’esprit de ces champions et championnes. 

Que vous soyez sportif ou pas, il ne vous aura pas échappé que les plus grands sont en permanence accompagnés pour gérer différents aspects de leurs pratiques. Entraîneurs, préparateurs physiques, mental, diététiciens … autant de métiers qui gèrent les à côtés de l’activité sportive pure et dure.

Pourquoi est-ce si important ? Pourquoi investissent-ils autant d’argent dans ces aides (il faut bien les payer !). 

Pour que l’athlète puisse donner le meilleur de lui-même dans son domaine. Le job de la sprinteuse, c’est de courir. Pas de prévoir sur 2 ans un plan d’entrainement à la séance près. Ni s’auto-masser les zones musculaires douloureuses et encore moi d’analyser secondes par secondes toutes les courses des concurrentes. 

Eh bien il en va exactement de même pour devenir photographe professionnel. Vous devez vous faire accompagner, suivre, coacher, conseiller, mentorer, … peu importe le terme !

Bien sûr qu’au tout début vous serez au four et au moulin. Comme je l’ai été d’ailleurs. Mais très vite, il faudra vous entourer, dès les prémices de votre projet, de personnes qualifiées et expertes pour vous guider vers la ligne d’arrivée.

À l’heure du web, il existe de nombreux professionnels faciles d’accès et des formations qui permettent d’avancer sereinement dans le parcours à la création d’une entreprise photo.

Que ce soit pour

  • se perfectionner en photographie.
  • Se familiariser avec les aspects juridiques et administratifs.
  • Gérer la comptabilité.
  • Créer du contenu de qualité et donc améliorer son référencement sur le web.
  • Apprendre à gérer son stress, ses émotions.
  • Sortir de ses zones de confort, notamment celle liée à l’argent.

L’explosion des offres de formations et d’accompagnements externes en tout genre n’est pas seulement un effet de mode, une tendance. Elle est le marqueur de notre époque et une grande aide pour votre entreprise.

Vous ne pouvez pas tout savoir faire (et ce n’est pas grave)

Je continue mon analogie avec le sport (parce que j’aime bien, tout simplement et qu’en plus, c’est toujours plus facile de comprendre des choses quand on les met dans un contexte différent)

Comme vous l’aurez sûrement remarqué, Usain Bolt n’était pas réputé pour ses performances en bobsleigh (petit clin d’œil à rasta rocket), pas plus que Laure Manaudou n’est connue pour avoir marqué deux buts de la tête en finale de la coupe du monde contre le Brésil.

Votre “truc” à vous, ce qui vous anime, ce qui vous fait vibrer, c’est la photo.

Mais comme nous venons de le voir, il serait illusoire de penser que vivre de la photo se résume à presser un déclencheur. Il y a des dizaines d’autres compétences à aller chercher pour devenir photographe. Heureusement, sinon, même le fiston de 5 ans de mon voisin pourrait y arriver. 

En choisissant de vous entourer de personnes dont c’est le métier de prendre en charge une partie des obligations qui incombent à l’entrepreneur photo que vous êtes, vous vous offrez un luxe, une richesse après laquelle nous courons tous : le temps !

Le temps, comme le dit le vieil adage, c’est de l’argent. Mais dans votre cas, c’est bien plus que ça. C’est la liberté de poursuivre votre métier et prendre des photos avec la même ardeur et le même engagement qu’au premier jour. 

Tout le monde vous le dira : vivre de sa passion pour la photo prend du temps. Beaucoup de temps. Alors en déléguant les tâches que vous maîtrisez moins, vous vous libérez des heures précieuses, des heures que vous pouvez consacrer à ce qui fait battre votre cœur : la photographie.

Et puis cette libération de temps a un effet domino positif : elle vous rend plus disponible pour peaufiner et renforcer votre offre photographique, pour explorer de nouveaux horizons clients, et in fine, pour augmenter vos revenus et consolider votre entreprise. 

Deux photographes pro scellent leur partenariat par une poignée de main.
Photo BY Shutter2U – © Creative Commons

Conseil #5 : la photo, passion ou simple passe-temps ?

Il y a une interrogation fondamentale que vous devez absolument vous poser pour assurer le succès de votre projet de devenir photographe indépendant.

Passion ou simple hobby ?

Demandez-vous si la photographie est une véritable passion pour vous. Car il y a une différence fondamentale entre :

  • avoir un hobby tranquille, quelques poignées de minutes quand on y pense comme assembler des maquettes de sous-marins. Ou comme moi, prendre ma guitare et jouer depuis des années les 3 mêmes morceaux 2 minutes par soir.
  • Et une passion dévorante. De celle qui vous donne envie de crier depuis le sommet d’une tour que la photographie est la plus grande invention depuis le feu (ben quoi, c’est vrai non ?).

Votre réponse à cette question fondamentale définira votre trajectoire et votre engagement. La raison ? Soyez conscient que devenir photographe professionnel veut dire y passer des milliers d’heures, au bas mot. 

Suis-je prêt à passer des milliers d’heures à jouer de la guitare ? Non. À accompagner des photographes qui veulent devenir pro avec du coaching et des programmes de formation ? Oui. 

Posez vous donc ce même genre de questions. Répondez-y avec sincérité, c’est capital. 

Conseil #6 : la prise de risques pour devenir photographe

L’audace de lancer votre entreprise en photographie

Se lancer dans le monde de la photographie professionnelle, c’est un peu comme être dans un avion, portes ouvertes, parachute dans le dos, prêt à faire le grand saut. 

Parce que oui, il y a des incertitudes qui sont bien là. Un peu comme cet infime risque d’avoir le parachute qui ne s’ouvre pas. On sait que ça peut arriver (c’est arrivé à d’autres !). Pourtant, on fini par sauter quand même.

La raison ? Parce qu’on sait qu’il n’y que ce moyen de vivre des moments ultra-intenses. Rester dans l’avion ne vous aura fait qu’imaginer ce que vous pourriez ressentir … sans le vivre. Seul le saut permet d’accéder à ces sensations ultimes. 

Pour paraphraser une tirade du film « Le Bon, la Brute et le Truand »  : le monde se divise en deux catégories, il y a ceux qui sautent de l’avion et ceux qui restent à quai. 

Je suis convaincu que cette tirade marche très bien pour la reconversion professionnelle dans la photo. C’est à dire qu’il y aura toujours deux catégories parmi les photographes qui veulent devenir pro. 

Les premiers : ils y réfléchissent, sondent un peu le terrain, se renseignent. Mais ne passent jamais à l’action et finalement restent dans l’avion. Ok, pas de risques pris, mais zéro chance de devenir photographe pro (avec les regrets qui vont avec). 

Les seconds : ils y réfléchissent, sondent un peu le terrain, se renseignent … et finissent pas y aller vraiment, se lancent dans le vide parachute dans le dos. Oui, il y a un risque, celui que « l’entreprise ne marche pas », mais il y a aussi une vraie possibilité pour que ça cartonne avec les effets ultra-bénéfiques qui vont avec.

Devenir photographe pro est comme se lancer en parachute depuis un avion.
Photo BY Maurizio Graiki – © Creative Commons

Le défi de devenir photographe professionnel

Quitter la sécurité d’un emploi régulier, avec ses jours de congé payés et la toute la visibilité qui va avec, pour devenir photographe indépendant, ça peut ressembler à un échange plutôt audacieux : la sécurité pour la liberté.

Mais souvenez-vous. Avec de grands risques viennent de grandes récompenses. Comme un artiste qui peint une toile vierge, vous avez la liberté de créer, de façonner, d’innover. Vous n’êtes plus limité par les directives de quelqu’un d’autre; votre vision artistique et entrepreneuriale est le seul guide.

C’est une liberté enivrante, je vous le confirme en étant en plein dedans depuis 10 ans, mais elle exige du courage, de la résilience et une foi inébranlable dans son ambition (foi qui se développe et se travaille, personne ne nait avec).

Alors, avant de faire le grand saut, prenez un moment pour réfléchir. Êtes-vous prêt à troquer la sécurité contre l’aventure ? À échanger la routine pour l’inconnu ? 

Si votre cœur bat plus fort à l’idée de capturer le monde à travers votre objectif, alors peut-être est-il temps de déployer vos ailes et de plonger dans le monde passionnant de la photographie professionnelle

Juste, assurez-vous de ne pas sauter de l’avion en tutu mocassin et sac à dos vide : un saut dans l’entreprise photo ça se prépare minutieusement ! 

Conseil #7 : la concurrence en photographie pro, stratégies gagnantes

La question de la concurrence doit retenir toute votre attention. Je ne cesserai de le répéter : la concurrence n’est pas un obstacle. Elle doit être un moteur, une source de motivation, voire d’inspiration et peut parfois amener à des collaborations très constructives.

Mais si elle est mal évaluée, elle peut également se révéler être un réel handicap. Reprenons la métaphore sportive…

Nous sommes sur la ligne de départ de la course d’athlétisme la plus prestigieuse, le 100m. Au départ s’alignent 8 athlètes prêts à en découdre

Problème : les huit coureurs ont tous obtenus un temps strictement identique aux entraînements. Autant dire que la course s’annonce très très serrée. 

Vous voyez où je veux en venir ?

Au moment de déterminer votre offre sur votre territoire, il est indispensable de vérifier si elle n’est pas déjà saturée.

Si vous êtes installé sur une ville de taille moyenne et que dix photographes proposent déjà une offre similaire (photographie de mariage à 1000 € pour les couples à revenus moyens par exemple), il y a fort à parier que vous aurez du mal à vous faire une place ! 

Comme toute activité créative, la photographie a ceci de formidable qu’elle peut se décliner à l’infini. À vous de proposer le service que personne d’autre ne propose ou de vous lancer sur le marché avec l’offre la plus originale. 

Et c’est précisément là qu’intervient votre Super-Pouvoir de photographe qu’on a vu plus haut. La clé pour sortir du lot par rapport aux 10 autres photographes de mariage est de piocher parmi toutes vos compétences pour créer une offre photo littéralement unique. 

Vous êtes passionné par ailleurs d’astronomie ? Excellent ! Intégrez cette passion dans vos séances de shooting de photos de mariage. 

Une compétition de course à pied symbolise la compétition entre photographes indépendants.
Photo BY Morzaszum – © Creative Commons

Conseil #8 L’entraînement du photographe pro

Dans le monde compétitif de la photographie professionnelle, l’importance de l’entraînement régulier est aussi cruciale que pour un athlète de haut niveau. Pour toujours offrir le meilleur à vos clients, pour contribuer à changer un peu de leur monde, alors vous devez rester au top de votre métier.

Comment ? En appliquant dans votre activité la même rigueur que peut s’imposer un sportif de haut-niveau.

Planification stratégique et objectifs clairs

Si vous suivez quelques sportifs, vous savez que dans une année Olympique, la préparation ne commence pas 3 mois avant les épreuves. Ni 6 mois avant. 

C’est 4 ans, soit le nombre d’année qui sépare deux éditions des J.O. 

Oui, un athlète qui vise une participation à ce qui se fait de mieux dans son sport établit un plan d’action sur 4 ans. Je trouve ça assez dingue. Et en même temps très logique. 

Je n’en suis pas encore là de mon coté, le plan concret de mon entreprise étant sur 1 an. Déjà pas mal ! 

Tout ça pour vous dire que, comme un coureur se prépare pour un marathon, fixez-vous des objectifs clairs et réalisables pour votre entreprise photo. Et surtout notez-les. Dans ce plan d’action, on peut y mettre des objectifs financiers, des objectifs de création d’offres photo, de partenariat ou encore de création de son propre studio. 

Tout comme un sportif planifie ses entraînements et ses compétitions, cette planification écrite noir sur blanc vous aidera à rester focus, à mettre du sens dans vos tâches quotidiennes et à mesurer vos progrès.

Adaptation et formation continue

S’il y a bien un domaine où l’environnement évolue constamment, c’est celui du sport. On trouve les évolutions technologiques en tête bien sûr, ou encore les innovations scientifiques. Sans parler de celles de la médecine où parfois la frontière avec le dopage est très mince.

Il est impensable d’imaginer un sportif et son staff ne pas être au courant de ces avancées. C’est évidemment le contraire et tout est organisé pour s’adapter constamment à de nouvelles méthodes et techniques. 

Vous l’avez deviné, en tant que photographe pro, votre survie passe aussi par cette formation aux nouvelles technologies, aux nouveaux supports de diffusion, entre autres. 

Qu’on l’aime ou pas, qu’on le veuille ou non, l’Intelligence Artificielle en photographie bouleverse toutes les pratiques photo. 

Comme les nageurs ont dû faire des choix à l’arrivée des combinaisons en polyuréthane, devenir photographe pro implique de faire aussi des arbitrages.

Embrasser à fond cette nouvelle techno ? Au contraire, ne pas du tout l’intégrer dans son métier et jouer au max la carte du « photographe 100 % zéro IA » pour se démarquer et s’affirmer ?

Quand on est photographe indépendant, la pire des choses à faire est la politique de l’autruche. Mettre la tête dans un trou et attendre comme si de rien n’était. 

Au contraire, tenez-vous (bien) au courant, prenez des décisions éclairées pour vos images, et assumez-les. 

Comme les personnes qui veulent devenir photographe, un sportif se forme en permanence.
Photo BY Jacob Lund – © Creative Commons

Il n’y a pas que la photo !

Ne vous limitez pas à la veille en photo. Devenir photographe implique de se plonger aussi dans l’univers de l’entreprise. Étudiez les modèles de réussite des grands et petits patrons en écoutant des podcasts, lisant des interviews.

Familiarisez-vous avec les structures juridiques, abonnez-vous à des newsletters, participez à des temps de formation (comme ceux de la CCI de votre région). 

Tout, je dis bien tout, ce qui peut nourrir votre projet et vous maintenir connecté est capital. Le cerveau humain est très bien fait et est parfaitement capable d’établir inconsciemment des ponts entre des domaines qui n’ont a priori pas grand chose à voir les uns les autres. 

La preuve avec mes analogies sportives dans cet article !

Ou encore les liens que j’ai établis récemment pour ma propre entreprise en regardant un dessin animé avec mes enfants. C’était Le Noël d’Angela. Une petite pépite qui m’a fait comprendre d’une façon très puissante que quand on veut quelque chose, on fini toujours par l’obtenir… parfois d’une façon inattendue. Je vous le conseille, il dure 45 minutes, la fin est magique. 

Pour établir tous ces ponts, toutes ces liaisons, il faut donner de la matière au cerveau. Cette nourriture indispensable qui est tout simplement générée par la curiosité. Les séries et films TV c’est bien, mais pas suffisant. Lectures, randonnées, discussions, méditation, autant de choses à explorer pour nourrir son état d’esprit et développer des idées originales pour votre métier. 

Conseil #9 : L’importance de prendre soin de soi 

Imaginez la photographie comme un marathon créatif (notez comme tout de suite comme le mot marathon fait moins peur !). 

Après l’intensité d’une bonne séance photo, ou encore d’une sortie de plusieurs heures, puis d’une session de post-traitement intense devant l’écran, suivi de la gestion administrative de votre entreprise photo, pour finir avec de l’auto-formation, il est essentiel de … se reposer comme après une grosse séance d’entrainement bien physique. De celles qui pique les jambes vous voyez ?

Cette cadence soutenue est le quotidien du photographe pro. Car je pourrais ajouter au marathon, les finances, les partenariats, le SAV, la gestion des mails, la production de contenu sur les réseaux, la fameuse prospection, … 

Avec tout ça, le photographe indépendant peut vite fait se retrouver la tête sous l’eau. Ou en grosse hypoglycémie pour continuer à filer la métaphore du marathon. 

Vous devez donc impérativement vous octroyer des moments de calme. Des pauses. Qui sont tout sauf du temps perdu, croyez-moi. 

Voyez les plutôt comme des moments de recharge créative et personnelle. Imaginez ces instants comme une respiration profonde dans votre journée, un moment où vous reconnectez avec vous-même, loin des objectifs de chiffre d’affaires et des injonctions à répondre dans la minute aux messages.

Vous n’êtes pas une machine et personne n’est conçu pour travailler de manière acharnée dix heures par jour et sept jour sur sept. 

Un indépendant qui veut devenir photographe réfléchie au devenir de son entreprise.
Photo BY Syda – © Creative Commons

Une bonne nuit de sommeil, une journée en famille, une balade au grand air ne sont jamais des options pour le photographe pro. Tout ça doit être programmé dans votre emploi du temps.

Tenez, mon chiffre d’affaires ne s’est jamais aussi bien porté depuis que je m’astreins à nager 3h30 par semaine. Est-ce que c’est directement lié ? Je le pense.  

Ces temps de respiration participent à trouver le juste équilibre entre votre activité professionnelle et votre vie en tant qu’individu. 

Alors on bloque une heure, une demi-journée ou un week-end entier, on oublie la photo et on s’accorde du temps pour soi et pour ses proches !

Conclusion

Vous êtes encore là ? Bravo, parce que cet article fait très exactement 4332 mots et vous avez mis une bonne dizaines de minutes à le lire.

Ce qui, disons-le clairement n’est pas grand chose sur l’aventure entrepreneuriale qui vous attend. Car oui, si demain vous vous lancez pour devenir photographe pro, laissez moi vous dire que vous signez pour des années. Ce qui, de vous à moi, est une très bonne nouvelle.

Je le pense sincèrement. Être photographe indépendant, vous fera vivre des tournants inattendus, des hauts et des bas, un peu comme une série Netflix dont on ne peut se détacher.

Vous allez grandir, évoluer, et même vous réinventer. Tout ce qui s’est passé pour moi (et ce qui se passe encore car rien n’est jamais fini dans ce métier).

Alors, oui, ces quelques minutes passées à lire cet article ne sont qu’un avant-goût, donc préparez-vous à une aventure de vie.

Dites-moi en commentaires en quoi cet article vous a aidé !

Reconversion professionnelle : les 5 clés pour devenir photographe

Reconversion professionnelle : les 5 clés pour devenir photographe

Vous pensez de plus en plus à une reconversion professionnelle dans la photo ? D’un côté vous en avez marre de votre job actuel et de l’autre votre passion pour la photographie vous fait du pied pour vous lancer ?

Vous êtes au bon endroit. Depuis 5 ans j’aide les photographes à vivre de la photo. J’ai accompagné des dizaines de personnes à se reconvertir d’un job salarié à une activité de photographe freelance qui fonctionne.

Voici mon grand guide pour cela.

On va passer en revue ensemble les grandes étapes par lesquelles vous devez passer pour réussir cette reconversion et atteindre vos objectifs.

Reconversion professionnelle : les 5 clés pour devenir photographe

Que vous vouliez développer une activité complémentaire à votre job actuel (un « side-project » comme on dit) ou vous lancer à temps plein, on va voir ensemble ici comment prendre les bonnes décisions pour démarrer et réussir votre nouvelle carrière de photographe professionnel.

Voici déjà une liste de points clés :

👉 La reconversion professionnelle comme photographe, ça fonctionne. J’ai des dizaines d’exemples de belles réussites autour de moi.

👉 Un bilan de vos compétences et de vos aspirations est indispensable avant de vous lancer dans une reconversion. C’est ce que j’appelle « trouver votre super pouvoir photo ».

👉 Votre capacité à entreprendre et votre motivation sont beaucoup (mais vraiment beaucoup…) plus importantes que vos compétences techniques en photo.

👉 Si c’est votre première expérience de l’entreprenariat, prévoyez du temps pour vous former et bien préparer votre lancement en tant que photographe.

👉 Étudiez les différents financements disponibles, comme le CPF, pour être bien accompagné au cours de votre reconversion professionnelle.

👉 Développez votre réseau et entourez-vous d’experts et de personnes qui vivent la même reconversion que vous, pour rester toujours motivé et avancer contre vents et marées.

👉 L’organisation et la gestion du temps sont capitales lors d’une reconversion professionnelle pour trouver l’équilibre entre votre vie personnelle et vos projets.

Pourquoi une reconversion professionnelle ?

C’est l’air du temps qui évolue : de plus en plus de salariés ressentent le besoin de changer de métier et de se tourner vers une carrière qui a plus de sens. C’est peut-être votre cas ?

Si oui, vous n’êtes pas seul, loin de là. Surtout depuis l’épisode covid qui a permis à beaucoup de personnes de se poser, de réfléchir à ce qui est vraiment important pour elles et comment elles veulent le mettre concrètement en pratique.

Plus de sens, plus de liberté, vivre de sa passion et ne plus subir un job essentiellement alimentaire…

Se lever le matin en sachant que la journée va être consacrée à une activité créative que vous aimez, maîtriser votre emploi du temps.

Que des bonnes raisons pour une reconversion comme photographe.

« La meilleure façon de prédire l’avenir, c’est de le créer. »

Peter Drucker

Ça, c’est pour le tableau de rêve. Atteignable évidemment (sinon je ne serai pas en train d’écrire ces lignes ni vous en train de les lire).

Et pour y parvenir, il va vous falloir une méthode.

Une méthode, des connaissances marketing, de la formation et de l’organisation. Je vais vous expliquer tout cela. C’est parti.

Clé n°1 : trouvez votre super pouvoir photo

On pourrait résumer cette première étape de votre reconversion à une question : qu’est-ce qui va faire de vous un photographe unique ?

C’est par là qu’il faut commencer. Vous verrez, une fois que vous y aurez répondu le reste va suivre naturellement.

Dans le jargon marketing (eh oui, il va forcément falloir en passer par là 😉 ) c’est ce qu’on appelle votre proposition de valeur. C’est un incontournable pour tous les secteurs d’activité.

Vous allez vous poser et faire le bilan, pour lister ce qui vous rend exceptionnel en tant que photographe.

Ne vous limitez surtout pas à des expériences professionnelles ou à des compétences techniques en photo. Pensez également à vos loisirs et à vos centres d’intérêt, à vos traits de personnalité, à toutes vos qualités personelles.

Demandez-vous ce que vos proches disent de vous quand ils vous décrivent.

La quête de votre super pouvoir photo (pardon, de votre proposition de valeur unique ^^) ne se cantonne d’ailleurs pas à un exercice d’introspection. Discutez-en autour de vous, avec vos amis, vos proches, avec un coach…

De tout cela, vous allez tirer de véritables pépites pour votre reconversion professionnelle.

Pour de nombreuses raisons :

👉 Une proposition de valeur unique est votre arme anti-concurrence. Elle permet de vous démarquer sur le marché : personne n’est exactement vous.

👉 Votre super pouvoir photo unique va attirer des clients ciblés qui recherchent spécifiquement vos compétences et avec lesquels vous allez aimer travailler.

👉 Une proposition de valeur claire et convaincante relègue le sujet des tarifs au second plan. Ce qui prime c’est la qualité et l’unicité de vos services.

👉 Comprendre et valoriser ce qui vous rend unique va renforcer votre confiance et votre crédibilité face aux clients.

👉 Votre proposition de valeur est aussi la boussole de votre stratégie d’entreprise. Elle vous rappelle en permanence la direction : cap sur vos forces et vos atouts.

👉 Elle facilite la création de messages marketing ciblés et percutants qui parlent directement aux besoins et désirs des clients.

👉 Une proposition de valeur bien définie vous permet de vous adapter rapidement aux changements du marché tout en restant fidèle à votre vision.

👉 Votre super pouvoir photo va vous permettre de construire un réseau professionnel aligné avec vos valeurs, de trouver des collaborations et des opportunités pertinentes.

👉 C’est lui enfin qui va être le moteur de votre créativité pour construire des produits uniques avec lesquels vous êtes à l’aise et qui répondent à des besoins spécifiques.

Clé n°2 : transformer vos envies en offre commerciale à succès

Pour cela, il vous faut maintenant une offre « irrésistible ».

Une offre, c’est une multiplication. C’est votre proposition de valeur unique, multipliée par les attentes de vos clients, multipliées par les bénéfices qu’apportent vos services. Le tout avec des tarifs qui vous permettent de vivre de la photo.

Cette équation est le théorème central de la réussite de votre reconversion professionnelle. Alors voyons les étapes pour y parvenir :

Définition du client idéal : comprendre votre cible

OK, « cible » a le mérite d’être clair mais ça fait un peu agressif comme terme, j’avoue.

C’est pour cela qu’on parle aussi de « persona », de « client idéal » ou d’« avatar ». C’est pareil.

C’est à partir du portrait robot de votre persona que vous allez définir précisément vos services, en fonction de ce que vos clients sont prêts à acheter et comment ils achètent.

Et ça ne se fait pas au doigt mouillé. Une fois que vous aurez dégrossi le terrain à la force de votre seul cerveau, il va falloir mettre votre timidité de côté et allez vraiment rencontrer ces personnes qui pourraient un jour vous acheter une prestation.

Cette phase d’entretiens dans la vraie vie avec de vrais gens va vous apporter une mine d’infos pour affiner vos offres.

Avoir un « profil client » clair et précis est également indispensable pour votre communication et votre marketing.

Cela va vous éviter de taper dans le vide en évitant de vous adresser à un public trop large, dont une bonne partie ne sera en réalité par vraiment intéressé par vos services.

Ou de choisir des canaux de communication que vos clients utilisent pas, ou peu…

Vous allez économiser des ressources et un temps précieux.

Imaginez une situation très concrète. Vous voulez remplir votre profil google professionnel. À votre avis dans quel cas de figure serez-vous le plus convaincant :

  1. En rédigeant pour le plus grand nombre de manière générique ?
  2. En ayant sous les yeux un portrait robot de votre persona et en faisant comme si vous vous adressiez directement à lui ?

Bonne réponse, la n°2 évidemment.

Bien définir votre persona est un vrai travail.

Cela demande du temps.

Mais c’est un investissement de long terme.

Veille concurrentielle : identifier et analyser vos concurrents

La seconde étape consiste à effectuer une veille concurrentielle rigoureuse.

Cela veut dire identifier vos principaux concurrents et analyser leurs offres, leurs stratégies marketing.

Listez ce qui vous semble être leurs points forts, leurs faiblesses.

Votre objectif ici est de comprendre le paysage dans lequel vous allez planter vos premières graines.

Notez à chaque fois comment votre offre pourrait se démarquer.

Analysez les tarifs pratiqués, les stratégies de communication…

Vous pouvez utilise les analyses SWOT (Strengths, Weaknesses, Opportunities, Threats : forces, faiblesses, opportunités et menaces en français), très pratiques pour comparer vos offres à celle des concurrents et les améliorer avant de vous lancer.

Plus d’informations sur cet outil ici

Aligner vos produits avec les attentes du marché

C’est l’étape cruciale de la création d’une offre irrésistible.

Votre produit ou service doit non seulement répondre aux besoins et désirs profonds de votre client idéal, mais aussi se distinguer de ce que propose la concurrence.

Pour cela, passez à la moulinette votre proposition de valeur, les retours du marché obtenus lors de votre veille concurrentielle et tous les retours recueillis lors de la phase de définition de votre client idéal.

Vous allez construire précisément votre offre.

Et quand je dis précisément c’est vraiment dans le concret. Pour un shooting famille par exemple c’est lister les caractéristiques de la prestation :

  • Où va se faire la séance de prise de vue ?
  • Combien de temps va-t-elle durer ?
  • Qui y participe ?
  • Quel rendu artistique aura-t-elle ?
  • Combien de photos seront ensuite proposées en ligne ?
  • Quels droits sont cédés sur les images ?
  • Est-ce qu’il y a des tirages papier prévus dans l’offre ? Est-ce en option ?
  • Quel tarif pour la séance, quels tarifs pour les options ?

Puis vous allez lister les avantages de chaque caractéristique et en déduire les bénéfices qu’elles vont apporter au client. Et ajouter un tarif.

Normalement à ce stade les neurones fument un peu.

Mais surtout n’attendez pas d’être en surchauffe ni de trouver la solution parfaite.

L’offre ultime dont vous êtes 100 % content n’existe pas.

Dès que vous avez une version qui coche les bonnes cases, lancez vous !

Commencez la phase de communication et de prospection.

Testez votre offre et ses éventuelles déclinaisons, recueillez des retours, et ajustez au fil de l’eau.

Toute cette partie business est absolument fondamentale. C’est pour cela que j’ai voulu commencer par là : pour que vous ayez une vision claire dès le début du chemin à parcourir.

En parallèle, vous allez aussi devoir gérer des problèmes très terre à terre et tout aussi importants pour réussir votre reconversion professionnelle :

  • gérer un éventuel salariat en plus de la préparation de votre future de photographe,
  • organiser votre départ ou votre passage à temps partiel si vous êtes en poste,
  • vous former,
  • ménager votre vie personnelle et familiale.

Et tout faire rentrer dans un planning qui ne vous épuise pas au bout de trois semaines.

On voir tout ça dès maintenant.

Clé n° 3 : prévoir et agir

Établir un rétro-planning

« Échouer à planifier, c’est planifier l’échec ».

Tout est dit. Ou presque.

Organisez votre temps en fonction de vos contraintes en créant un rétro-planning détaillé.

Définissez des échéances réalistes pour chaque étape de votre reconversion professionnelle, en tenant compte du temps nécessaire pour :

  • Trouver votre super pouvoir.
  • Définir votre persona, faire la veille concurrentielle, construire votre offre.
  • Mettre en place vos canaux de communication et de prospection.
  • Vous former et  développer vos compétences pour réussir tout cela.

Fixez vous des objectifs SMART

Ils sont les compagnons inséparables de votre rétro-planning. Ils s’insèrent dedans.

SMART est un acronyme qui signifie Spécifique, Mesurable, Atteignable, Réaliste et Temporellement défini.

Avoir cet acronyme en tête va vous permettre de définir des objectifs clairs et précis que vous allez pouvoir décliner en actions concrètes.

Par exemple, plutôt que d’avoir pour objectif d’« obtenir vos premiers clients », fixez vous comme objectifs SMART de « réaliser deux reportages de mariage par mois entre juin et septembre prochain ».

  • C’est spécifique : des reportages de mariage
  • C’est mesurable : vous en voulez deux par mois
  • C’est atteignable et réaliste : est-ce que deux mariages par mois c’est OK pour vous ? Ça, ça dépend de votre situation, à vous de juger.
  • C’est temporellement défini : de juin à septembre prochain

Voilà, vous avez l’idée.

Et maintenant que vous votre objectif est clair, cela va non seulement vous pousser à l’action (oui, il y a des dates qui sont fixées), et vous allez pouvoir le saucissonner en toutes les petites tâches qui permettent de l’atteindre.

Et mettre le tout dans… votre rétro-planning 🙂

Clé n°4 : vous faire accompagner dans votre reconversion professionnelle

Vous allez avoir besoin d’aide sur deux aspects en particulier de votre reconversion :

  • la mise en place de votre entreprise : de la réglementation à la prospection commerciale, peu de salariés maîtrisent tous les aspects d’un projet entrepreneurial. Si vous voulez réussir sans vous épuiser et vous décourager, c’est essentiel.
  • Le financement : que ce soit pour la prise en charge d’une formation ou pour vous soutenir si vous quitter un emploi (ou que vous passez à temps partiel).

Êtes-vous éligibles à un financement par le CPF ?

Le CPF est un outil de financement précieux pour une reconversion professionnelle.

Il vous permet d’accumuler des droits tout au long de votre carrière et de les utiliser pour financer des formations certifiées et reconnues.

Il est géré par la caisse des dépôts et consignations. 

Savez-vous si vous avez un compte ? Et combien vous avez dessus pour financer une formation à la création d’entreprise et au marketing ?

Si vous répondez non à au moins une de ces questions, connectez vous sur le portail https://www.moncompteformation.gouv.fr/

Si vous n’avez jamais consulté votre compte CPF, il faudra vous munir de votre numéro fiscal ou de sécurité sociale et suivre les étapes.

C’est simple et rapide.

Comment financer une reconversion professionnelle ?

Réfléchissez à deux fois avant de la jouer façon tête brulée qui plaque son boulot du jour au lendemain tout en partant de zéro.

À moins que vous n’ayez aucune charge, pas d’enfant et un petit pécule de côté, vous prendriez un gros risque et la pression pour réussir votre reconversion serait plus un handicap qu’un moteur pour agir.

Surtout qu’on est en France, et que si vous voulez vous lancer à temps plein dans votre entreprise photo, vous pouvez bénéficier de deux dispositifs qui vous assurent une indemnité de la part de France Travail (ex-pôle emploi, ex-assedics…) :

👉 La rupture conventionnelle : elle se négocie avec votre employeur, qui peut parfaitement vous la refuser. Ou ne même pas répondre. Mais c’est un dispositif que vous avez tout intérêt à activer en premier.

👉 La démission-reconversion : elle vous permet cette fois de vous passer de l’accord de votre employeur (vu que vous démissionnez…). Mais dans ce cas il va falloir que France Travail valide votre projet. Donc qu’il soit parfaitement ficelé (tips : dans ma formation je vous accompagne aussi sur ces montages de dossier).

Clé n°5 : prendre conscience du poids de la reconversion sur sa vie personnelle

Une reconversion professionnelle peut avoir un impact significatif sur votre vie personnelle. 

Lorsque vous décidez de changer de métier pour devenir photographe, il est important de prendre en compte les implications que cela peut avoir sur votre vie quotidienne, vos relations familiales et votre équilibre travail-vie personnelle.

Pour concilier votre vie personnelle avec votre nouveau métier de photographe, il est nécessaire d’être prêt à faire des ajustements. Voici quelques conseils pour vous aider :

1. Communiquez avec votre entourage

Expliquez à votre famille et à vos proches votre projet de reconversion professionnelle.

Échangez avec eux sur les changements à venir et les compromis que vous devrez peut-être faire.

Leur soutien et leur compréhension seront essentiels pour vous aider à trouver un équilibre.

2. Établissez des limites et organisez-vous

Définissez clairement vos horaires de travail et vos moments de repos afin de respecter votre équilibre travail-vie personnelle.

Mettez en place une organisation qui vous permettra de consacrer du temps à votre famille, à vos loisirs et à votre vie personnelle en général.

3. Faites preuve de flexibilité

Le métier de photographe peut parfois nécessiter des horaires atypiques ou des déplacements.

Soyez prêt à vous adapter et à trouver des solutions pour être présent auprès de vos proches malgré ces impératifs professionnels.

4. Préservez votre bien-être

N’oubliez pas de prendre soin de vous et de votre santé. Ne gardez pas la tête dans le guidon en permanence. Accordez-vous des moments de détente et de repos pour éviter le stress et la fatigue.

Trouvez des activités qui vous permettent de vous ressourcer et de vous épanouir en dehors du travail.

5. Sollicitez un soutien professionnel

Si vous avez du mal à trouver un équilibre entre votre vie professionnelle et votre vie personnelle, n’hésitez pas à solliciter l’aide d’un coach professionnel ou d’un spécialiste de la reconversion. Ils pourront vous accompagner dans votre démarche et vous apporter des conseils personnalisés.

Conclusion

Avec toutes ces infos, vous êtes outillé pour vous lancer dans l’aventure de la reconversion avec une vision claire du chemin à parcourir.

Voilà, maintenant il ne tient qu’à vous de devenir le photographe que vous avez toujours rêvé d’être. Le monde de la photographie n’attend que votre touche unique.

N’oubliez pas : la différence entre un rêve et un projet, c’est une date (dixit un certain Walt Disney, qui en a mené quelques uns des projets)

À vous de jouer !

Salaire photographe : combien pouvez-vous gagner ?

Salaire photographe : combien pouvez-vous gagner ?

Vous vous demandez quel salaire de photographe vous pouvez gagner ? Vous êtes passionné par la photographie et vous envisagez d’en faire votre métier et devenir photographe indépendant ? Ou peut-être vous êtes vous déjà lancé ?

Pour cet article nous avons essayé de recueillir les données les plus précises possibles concernant la rémunération des photographes. En particulier celle des freelances qui constituent la grande majorité des professionnels sur les marchés de la création et de l’image.

Vous allez découvrir comment varient les salaires des photographes et selon quels critères.

Principaux points à retenir :

  • Le salaire d’un photographe varie en fonction de sa spécialisation, de son expérience, de sa notoriété, de son statut juridique, de la zone géographique où il exerce et du temps qu’il consacre à ses projets.
  • Les photographes salariés sont peu nombreux et gagnent généralement autour du SMIC en début de carrière et jusqu’à 3000 € en fin de carrière.
  • Les photographes indépendants déterminent eux-mêmes leurs temps de travail, leurs tarifs et leurs objectifs de chiffre d’affaires. Les revenus fluctuent donc beaucoup d’un photographe à l’autre, mais ils peuvent gagner bien davantage qu’un salarié : les 25 % les mieux payés des photographes de presse gagnent plus 6500 € nets / mois.
  • Les revenus des photographes ne sont pas liés à leur formation (beaucoup sont des autodidactes de la création) mais à leurs stratégies marketing et commerciale.

Qu’est-ce qu’il y a dans le salaire d’un photographe ?

Avant d’entrer dans les chiffres, ayez bien en tête que photographe est un métier créatif et polyvalent. Vous ne faites pas que capturer des images : vous suscitez des émotions, vous racontez des histoires, vous figez de futurs souvenirs, vous documentez pour informer…

Ce sont tous ces bénéfices que vous apportez à vos clients avec ce métier et qui doivent se retrouver dans votre salaire.

Et puis un photographe ne fait pas que prendre des photos. Il doit aussi post-traiter ses images, préparer les livrables, gérer son marketing et les obligations administratives. Tous ça c’est du temps. Et vous connaissez la musique : le temps c’est de l’argent. Pour vivre de la photo votre salaire doit donc inclure ces heures passées ailleurs que derrière l’appareil photo.

Ceci étant dit, voici les chiffres disponibles.

Quel est le salaire d’un photographe à son compte (en France) ?

Indeed, le fameux site de recrutement, fournit des statistiques grâce aux revenus envoyés spontanément par les photographes de métier eux-mêmes. Le salaire moyen indiqué est de presque 2000 €.

Cela vous donne une première idée.

Mais sur Indeed toujours on s’aperçoit bien vite des disparités dont nous vous parlions dès l’introduction :

https://fr.indeed.com/career/photographe/salaries

Et comme ce tableau ne fournit pas d’indication sur le temps de travail des photographes qui ont spontanément indiqué leur rémunération, difficile de dire précisément à quoi sont dus les écarts.

Mais là encore ces données ont le mérite de fournir des indications réelles et chiffrées.

Dans le cas du photographe indépendant, le salaire peut en effet varier considérablement.

En tant que photographe freelance, vous avez en effet la liberté de fixer vos propres tarifs en fonction de :

  • de votre expérience,
  • de vos compétences,
  • du niveau de gamme auquel vous placez vos créations,
  • du temps que vous consacrez à chaque projet,
  • des coûts liés à votre métier (équipement, location ou non d’un studio, frais de déplacement…)
  • de votre marché…
Un photographe pro qui connait le salaire qu'il peut gagner
Photo BY George Rudy – © Creative Commons

Il est également important de souligner que la rémunération d’un photographe indépendant peut être variable d’un mois à l’autre.

Certains mois peuvent être plus lucratifs en raison de projets plus importants ou de contrats à long terme, tandis que d’autres peuvent être plus calmes.

Les rémunérations qu’on vous donne ici sont donc lissées sur une année pleine.

Comme pour beaucoup de métiers de la création, notez qu’il est donc essentiel pour un photographe freelance d’avoir une gestion financière méthodique et de prévoir une épargne pour les périodes plus creuses.

Un photographe indépendant doit aussi développer des compétences en marketing et en gestion d’entreprise pour réussir à trouver des clients et à gérer son activité de manière rentable.

Il faut donc prévoir aussi un budget formation pour rester à jour dans ce domaine en constante évolution.

Conseil

Pour maximiser votre salaire et le sécuriser, n’hésitez pas à diversifier vos sources de revenus avec des prestations complémentaires. Par exemple, si vous proposez des séances photo de famille vous pouvez proposer par ailleurs des stages d’initiation à la photographie. Cela vous permettra d’attirer une clientèle plus large et d’optimiser votre chiffre d’affaires.

Le salaire d’un indépendant en fonction de ses tarifs.

C’est évident, le revenu que vous pouvez dégager va dépendre des tarifs de vos prestations. Voici, juste pour poser une base, une fourchette des tarifs que peuvent pratiquer des photographes indépendants pour quelques prestations :

Exemple de prestationTarif moyen
Séance photo individuelle (1 heure)100€ – 200€
Reportage événementiel (6 heures)500€ – 1000€
Shooting mode pour un magazine500€ – 1500€

Ces tarifs pourront évoluer en fonction de votre expérience dans le métier, de votre niveau de notoriété et des spécificités de chaque projet.

Mais il nous faut tordre ici le cou à une idée reçue qui circule malheureusement encore beaucoup parmi les photographes indépendants qui se lancent : ce n’est pas parce que vos tarifs seront bas que vous aurez plus de clients.

Et inversement, proposer des tarifs élevés ne signifie pas avoir moins de demandes.

Il s’agit uniquement d’une question de positionnement : vous ne toucherez pas la même clientèle. Un photographe de mariage qui propose des prestations à 3000 € la journée peut travailler tous les week-end. 

Bien sûr, pour proposer des services à des tarifs haut de gamme il faut que la qualité soit là. Et que vous ayez peaufiné votre image de marque, vos offres, que vous connaissiez parfaitement les attentes de vos clients pour pouvoir vendre.

Et que vous ayez confiance.

Le marketing et l’état d’esprit, encore et toujours…

Un photographe pro expérimenté qui connait le salaire qu'il peut gagner
Photo BY PixelShot – © Creative Commons

Le salaire du photographe en fonction de son expérience

Évacuons d’abord le cas des photographes employés dans une structure. En général ils commencent au SMIC et évoluent lentement au fil de leur carrière.

Autre limite du salariat : les entreprises qui ont à demeure un photographe sont rares. Tout comme les photographes de renom qui pourraient avoir besoin d’un assistant. Quelques grandes collectivités territoriales peuvent aussi employer un photographe, mais elles se comptent sur les doigts d’une main.

Pas très engageant donc le salariat pour les photographes, mais cela peut permettre à des jeunes de mettre le pied à l’étrier et de faire leurs premières armes dans le monde de la création.

Pour les freelance, c’est un peu différent.

Puisque comme freelance ce sont vos choix et votre implication qui font vos revenus, le nombre d’années d’exercices compte peu. Jamais un client ne va vous demander un CV avec votre ancieneté. Un portfolio et des références oui, mais pas un CV.

Donc passé la phase de démarrage (il faut bien se lancer quand même et faire ses premières photos en tant que professionnel), les revenus peuvent monter très vite.

S’il est difficile pour un indépendant de viser dès le départ une clientèle haut de gamme, vous pouvez rapidement vous différencier et faire évoluer votre offre et votre « branding ». Et vos tarifs avec.

Il est bien compliqué en revanche de vous donner des chiffres précis sur l’évolution des salaires des photographes indépendants. Mais les statistiques de l’UNASA nous donnent quand même de précieuses informations, découvrez en cliquant ici.

On voit que les photographes adhérents à l’association ont dégagé un bénéfice comptable de 33 616 € en 2022 : c’est ce qui reste sur le compte en banque une fois tous les frais, charges et autres cotisations payées.

Ça fait 2 800 € / mois. Pas mal.

Et information intéressante pour évaluer l’évolution possible dans le métier, les données montrent que 25 % des photographes indépendants ont gagné moins de 4 684 € en 2022 (certainement comme activité complémentaire à un autre travail) et que les 25 % les mieux lotis ont généré 79 543 € ou plus. 

Ça ouvre de belles perspectives non ?

Le salaire du photographe en fonction de sa spécialité

L’expérience montre qu’il est possible de bien vivre de la photographie quelle que soit votre thématique. Ce n’est pas la spécialité du photographe qui va faire ses revenus mais -encore une fois- la connaissance de son marché et son positionnement marketing et commercial.

Photographe de mode, corporate, de packshot, social ou auteur, toutes les thématiques peuvent être rentables (sinon elles auraient disparu d’ailleurs…).

Mais on peut tout de même vous donner les sources de revenus de quelques domaines variés, et quand c’est possible, les chiffres tirés de tous les accompagnements réalisés auprès de nos élèves.

Les revenus du photographe de mariage

Le mariage est une catégorie reine de la photographie sociale.

Évidemment les revenus des photographes de mariages viennent avant tout des mariés eux-mêmes qui vont payer votre présence et votre prestation : entre 1000 et 3000 € globalement, en fonction des formules et de votre positionnement.

Mais les revenus qu’un photographe de mariage freelance va dégager ne s’arrête pas au shooting de la journée et à la livraison d’un pack de photos.

Vous pouvez augmenter sensiblement le panier moyen avec les supports (les tirages et création d’albums et d’éventuels produits imprimés, des séances de retouches supplémentaires), et en touchant largement l’ensemble des invités présents le jour J.

Pensez également à proposer des prestations complémentaires à la journée du mariage elle-même (séance d’engagement, after du lendemain, séance de couple cosy si les mariés ont loué un lieu qui s’y prête…).

Soyez imaginatif et toujours à l’écoute des besoins et des envies de vos clients pour trouver des produits qui leur correspondent et qu’ils seront prêts à vous acheter.

Un photographe pro de mariage en action qui connait le salaire qu'il peut gagner
Photo BY Robert Kneschke – © Creative Commons

Les revenus du photographe animalier

La photographie animalière fait souvent rêver. Capturer des clichés incroyables d’animaux sauvages dans leur habitat naturel, ça donne envie.

Mais on ne va pas vous mentir : en tirer de revenus est moins simple et moins rapide qu’avec la photographie sociale. Les sujets sont moins coopératifs aussi…

Un photographe animalier peut générer des revenus grâce à :

  • la vente de droits à des magazines,
  • la vente de droits à des agences de stocks spécialisées,
  • l’édition de beaux livres,
  • la vente de tirages d’art,
  • la vente de produits à forts tirages (cartes postales, calendriers…),
  • la location de ses expositions,
  • des partenariats avec des fabricants de matériel.

Vivre de la photographie animalière est possible, mais gardez bien en tête qu’elle nécessite des compétences techniques et naturalistes approfondies. Et du temps. Beaucoup de temps.

Les revenus du photographe social

Vaste terme un peu fourre-tout, qui d’ailleurs fait débat puisqu’initialement la photographie sociale est, je cite Wikipedia « la photographie d’investigation et de communication sur les problèmes sociaux ».

Les puristes et autres photographes à cheval sur l’histoire de la photo se fâchent tout rouge quand on dit que la photographie sociale englobe les séances de portrait, grossesse, naissance, famille, l’événementiel d’entreprise…

Sauf que dans le même temps des sites officiels d’État présentent ce domaine photo comme tel! ( ici par exemple)

Bref, lors d’un dîner entre photographes, maniez avec précaution l’expression « je suis un photographe social »

Surtout qu’on peut aussi y placer la photographie d’animaux de compagnie, qui est un gros marché encore sous-exploité.

D’ailleurs on aurait pu traiter ici aussi de la photographie de mariage. Mais c’est une thématique tellement spécifique qu’on lui a consacré une section à elle toute seule.

Mais toutes ces thématiques ont un point commun : elles commencent avec une séance de shooting.

Le meilleur conseil qu’on puisse vous donner pour avoir une idée des revenus que ces spécialités peuvent générer est donc de faire un saut sur le guide complet que j’ai publié «Photographes indépendants : fixez vos tarifs shooting en 6 étapes ».

Et si jamais ça n’est pas suffisant, j’ai aussi créé un générateur de tarifs spécial Shooting Photo ici.

Une image d'un nouveau-né photographié par un photographe pro
Photo BY CheryLholt – © Creative Commons

Le salaire du photographe dépend de sa formation ?

Non. Mais oui.

Je m’explique.

Coté technique photo et univers artistique, la grande majorité des photographes indépendants sont des autodidactes. Beaucoup d’ailleurs ont eu un premier métier avant de se lancer dans l’image. Pas besoin d’une formation initiale en école ni d’un diplôme reconnu pour être un super photographe.

Mais comme on l’a vu déjà, être photographe à son compte c’est aussi être chef d’entreprise. Et en général en occupant soi-même tous les postes : le marketing, les ventes, la stratégie, la communication, la production, le SAV…

Et là, la formation fait une énorme différence.

Si vous ne maîtrisez pas déjà tous ces aspects marketing et commerciaux de la photographie, le succès de votre projet et vos revenus vont largement dépendre de votre investissement dans une formation à la création d’entreprise.

Tout faire seul c’est prendre le risque de naviguer à vue dans un premier temps, puis d’être rapidement submergé par la suite.

Donc en ce sens oui, la formation a un impact très important sur les revenus des photographes indépendants.

Alors, peut-on se lancer et vivre de la photo en 2024 ?

Se lancer en tant que photographe en 2024 est non seulement envisageable, mais c’est également un choix de carrière idéal pour adosser votre passion à des revenus solides.

Avec le métier de photographe vous mélangez créativité artistique et compétence technique : la diversité des thématiques vous garanti une grande variété de niches rentables où vous installer.

Et on l’a vu, le salaire peut être très gratifiant pour les indépendants qui maîtrisent leur marketing et leur spécialisation.

Bien sûr, comme pour toutes les professions artistiques indépendantes, pour réussir et assurer des revenus pérennes vous aurez besoins d’une approche solide en création d’entreprise.

Donc pour qui saura associer une dose de talent artistique, une louche de compétences commerciales et une pointe des bonnes stratégies en marketing et en communication, la photographie sera un métier viable et lucratif en 2024.