Vous songez à faire de votre passion pour la photo votre nouveau métier ? Bravo ! Parce qu’envisager cette belle aventure est déjà un gros premier pas.
Mais ce qui peut vite stopper votre avancée, c’est le manque de confiance. La confiance dans vos propres capacités et compétences pour devenir photographe pro.
Cet article est là pour vous aider à réussir cette transition, en abordant sans détour les peurs, les doutes, et en vous équipant des outils nécessaires pour réussir.
Que vous soyez amateur éclairé ou passionné de longue date, il est temps de voir grand et de faire de votre rêve une réalité concrète.
Prêt ? Allons-y !
Table des matières
Élément de confiance #1 : bien gérer votre temps
La gestion du temps est cruciale pour passer sereinement du statut d’amateur à celui de photographe pro.
Pardon pour cette lapalissade, mais vous avez uniquement 24 heures dans une journée. Desquelles il faut retrancher le temps de sommeil, celui du repas, des transports, des enfants à gérer. Et bien souvent aussi le temps de travail de votre métier actuel.
Au final, quelques heures seulement vous restent à consacrer à votre projet de business photo.
Pas le choix, votre confiance comme votre tranquillité d’esprit passent par une une organisation sans faille. Un emploi du temps calé à la minute.
Vous savez, c’est la même problématique que la gestion d’un budget de famille. Pour avoir plus d’argent à la fin du mois, c’est plus simple et rapide de maitriser les dépenses que de gagner plus.
Pareil pour votre temps. Plus simple de ré-organiser son quotidien que de fabriquer des heures en plus.
Alors voici quelques conseils mieux organiser votre emploi du temps et vous sentir plus apaisé dans votre projet.
Technique n° 1 : identifiez et éliminez les voleurs de temps
Ça c’est la première chose à faire. Mais aussi la plus pénible car elle touche directement à vos habitudes ancrées.
Il faut ici aller chercher les distractions et autres interruptions aussi insidieuses que plaisantes. Mais malheureusement qui sont des ennemis redoutables de votre productivité.
Surveillez vos habitudes numériques.
Les réseaux sociaux, les notifications constantes du téléphone ou les sessions prolongées sur Netflix et consort mangent bien plus de temps que vous ne le pensez.
Recensez pendant une semaine tout qui est de l’ordre du temps passé « bêtement » à scroller devant un écran.
Attention, le résultat peut faire très mal.
Ensuite ? C’est radical mais je vous conseille de diviser par 2 les heures recensées. Quel qu’en soit le nombre.
Tout ce que vous pourrez réaliser avec ce temps gagné sera tellement satisfaisant (acquérir une nouvelle compétence, suivre une formation, travailler votre marketing…) que votre motivation et votre confiance s’en porteront évidemment bien mieux.
Créez un environnement propice.
C’est bien connu : l’auto-discipline a ses limites. Ne faites pas confiance à votre force mentale pour passer de 30 à 10 minutes minutes par jour sur YouTube. Vous finirez par craquer.
Le secret (qui marche vraiment) est d’organiser votre espace de travail pour minimiser les interruptions.
Par exemple, le soir, quand tout le monde dort, que vous êtes bien tranquille à post-traiter vos photo, faites ça :
- coupez le wifi de la box
- mettez votre tel en mode avion et dans une autre pièce.
- lancez une playlist qui dure 60 minutes
- développez vos photos le temps de cette playlist.
Technique n° 2 : comment priorisez vos tâches
On l’a vu, votre temps est forcément limité. Vous n’en avez pas autant que vous aimeriez. Ce qu’il faut faire ici est plutôt simple.
Quand on a plus de choses à faire que de temps disponible pour elles, la seule solution est de prioriser.
Concrètement :
- faites une liste de TOUT ce que vous devez réaliser.
- faites-en une 2ème en ne gardant que les 10 points les plus importants de la 1ère liste
- faites-en une 3ème en ne gardant que 3 points les plus urgents de la 2ème.
Voilà, vous avez les 3 tâches sur lesquelles travailler en priorité pour lancer votre reconversion professionnelle.
Quand elles seront faites ? Bossez sur les 3 suivantes. Et ainsi de suite.
Technique n° 3 : fixez des blocs de temps pour la photographie
Délimitez des périodes spécifiques dédiées uniquement à la photographie, que ce soit pour prendre des photos, éditer vos travaux, ou apprendre de nouvelles techniques.
Ces périodes sont écrites noir sur blanc dans votre calendrier. Et sont non négociables. Comme un rendez-vous chez l’ophtalmo que vous attendez depuis 1 an.
Pour ça, rappelez-vous vos emplois du temps au collège. C’était pratique non ? Ces plages horaires fixées d’heure en heure, parfaitement intégrées à la journée.
L’idée est de reproduire la même chose … en tenant compte des contraintes de votre vie d’adulte.
Mettons que vous avez à disposition 5 heures à consacrer à votre projet de reconversion professionnelle dans la photo.
Ces 5 heures, placez-les dans les moments de la semaine où vous êtes le plus libre et le moins susceptible d’être interrompu.
Et surtout : bloquez-les !
Mon astuce pour tromper votre cerveau est d’écrire à côté du thème un mot qui simule l’obligation. Médecin, dentiste, garagiste, … autant de types de rendez-vous qu’on n’aurait pas envie de rater pas vrai ?
Élément de confiance #2 : le bon équipement
Je ne vais pas vous demander d’investir les yeux fermés 5000 €. C’est pas la politique de la maison.
Ce que je veux dire par « bon » investissement, c’est ça :
Technique n° 4 : utilisez du matériel qui vous met en confiance.
Oui, ça existe. Et c’est très efficace. Le but étant d’utiliser du matériel qui vous donne le sentiment, avec tout le reste, d’être dans la peau d’un « vrai » photographe.
Et pas la peine d’aller chercher le gros Hasselblad à 10 000 € pour ça.
Juste un beau sac à dos photo avec plein de poches peut suffire à augmenter le capital confiance. À se sentir photographe.
On peut aussi s’acheter une poignée batterie. Qui en plus d’apporter un vrai gain à l’usage, donne plus de volume à l’appareil.
C’est tout bête, mais ça marche. Lors des quelques mariages que j’ai pu faire, j’avais mon gros sac et mon FujiFilm XT-4 vissé à la poignée batterie.
Comme le mariage n’est pas mon activité principale, juste des opportunités de temps à autre, avoir le matos qui donne confiance, c’est super important.
Technique n° 5 : évaluez vos besoins réels
Le matos-confiance n’est pas la seule chose à faire.
C’est évident que le matos « hausse de qualité » est aussi à envisager. Mais là, on entre dans l’aspect achat-objectif et pas achat-subjectif comme plus haut.
Ce qui veut dire qu’ici, c’est lié directement à ce que vous allez vendre. À votre offre.
Prenons un exemple par l’absurde. Si vous êtes dans les shootings maternité dans votre studio photo, vous n’achèterez pas une tête pendulaire pouvant supporter des charges de 2,2 à 5,5 Kg.
On est dans le domaine de l’achat-investissement, de ceux qui permettent de faire plus de chiffre d’affaires. Grâce au gap pris dans la qualité photo, dans la rapidité de livraison par exemple.
Tiens, sur ce dernier point, il possible qu’en achetant un nouvel ordi 10x plus puissant, vous y gagniez vraiment.
Post-traitement plus rapide, plaisir de travail accru, livraisons de photos plus rapides. Autant d’éléments rassurants qui vous donnent confiance dans votre capacité à livrer vite et bien.
Et qui rassurent le client, c’est important : la confiance est communicative.
Donc réfléchissez à ce dont vous avez réellement besoin pour commencer.
Technique n° 6 : investissez progressivement
Considérez l’achat d’équipement comme une progression, non comme un pré-requis pour débuter.
Ne tombez pas dans le piège d’attendre d’avoir tout l’équipement dont vous rêver pour vous lancer.
Déjà parce que c’est une bonne vieille fausse excuse. Ne pas avoir 100 % de l’équipement n’a jamais empêché qui que ce soit de se lancer comme photographe pro.
Et ensuite parce que demandez à tous les photographes pros que vous connaissez, ils vous diront tous que leur parc photo s’est construit sur plusieurs années.
Un objectif f/1.4 à 800 € une année, un 70-200 mm à 1200 € l’année suivante, un bon flash cobra par la suite.
Commencez petit, puis réinvestissez une partie de vos gains dans du matériel de meilleure qualité au fur et à mesure que votre entreprise grandit.
Technique n° 7 : louez avant d’acheter
Je l’ai fait un paquet de fois. Louer des objectifs pour tester avant d’acheter. Pour moins de 100 € sur un week-end, vous louez un objectif histoire de voir si c’est bien ce qu’il vous faut.
Il y a quelque temps j’ai fait un stage macro, hop, j’ai loué un 105 mm f/2.8 Sigma. Je me suis rendu compte que c’était trop gros et trop lourd. L’acheter directement aurait été une erreur.
Alors si vous projetez de lancer d’ici quelques mois une nouvelle offre de shooting photo, testez la location de matériel pour vérifier si l’objectif ou le flash de vos rêves est si indispensable que ça et si le modèle envisagé vous convient bien.
Là encore une fois le pas de l’achat franchis vous vous sentirez plus en confiance avec ce matériel que vous aurez testé.
Élément de confiance #3 : rationalisez vos peurs
Il y a peur et peur. Je m’explique.
Quand je jouais au volley-ball, lors d’un match décisif pour la montée au niveau supérieur, notre équipe faisait un match pitoyable. Tout le monde était mauvais. Sans doute rattrapé par l’enjeu.
Je m’en souviens comme si c’était hier.
Notre entraineur prend le temps-mort. Et nous fait un discours qui m’a marqué. La preuve, je vous en reparle aujourd’hui 😅. Dans ce discours sort une phrase qui résonne encore dans ma tête :
«Ho les gars ! Vous avez peur de quoi là ? C’est juste un match de volley ! On a peur quand un train nous arrive pleine vitesse, droit sur nous. Là, on a peur !! Mais sur un terrain de sport, on n’a pas peur !»
Bon, c’est pas au mot près, mais c’était quasiment ça.
Vous savez quoi ? Il ne se passe pas une semaine sans que je me dise cette phrase. Parce qu’elle fonctionne pour tous les pans de la vie.
Et en particulier dans l’entrepreneuriat. Surtout quand on se lance.
Mon message avec cette histoire de match de volley, c’est qu’en réalité, ce qu’on appelle « la peur de se lancer comme photographe pro » et bien … c’est pas vraiment de la peur.
Ce que c’est ?
Une façon qu’a le cerveau de vous faire comprendre que cette idée de changer de métier pour devenir photographe, c’est quand même bizarre.
Je le vois comme une pure création de l’esprit. Parce qu’en vrai, il n’existe pas d’évènement tellement puissant, rapide et immédiat qui pourrait porter atteinte à votre vie.
Oui, il y a des appréhensions, des questionnements (« qu’est ce qui arrivera si je passe de 2000 € par mois à 800 ? » ) .
Mais pas de peur.
Car comme mon entraîneur nous l’avait rappelé, l’enjeu réel est souvent bien inférieur à ce que notre cerveau nous fait croire.
Le véritable défi est donc de transformer ces peurs. De les voir pour ce qu’elles sont : des signaux. Un peu comme la douleur. Un avertissement qui ne doit pas ébranler votre confiance. Ni plus ni moins.
Vous pouvez tester la phrase du train dès maintenant. Avec votre propre situation. Regardez, je vous la remets avec le bon contexte :
« Ho [votre prénom] ! Vous avez peur de quoi là ? C’est juste monter un business photo. On a peur quand un train nous arrive pleine vitesse, droit sur nous. Là, on a peur !! Mais créer une entreprise photo, on n’a pas peur ! »
Technique n° 8 : transformer vos craintes
C’est capital de ne pas mettre sous le tapis ses craintes. Les ignorer ne fait que leur donner plus d’importance.
Si elles ne sont pas affrontées, elles vont créer une espèce de mur invisible, mais très réel, et surtout bloquant entre vous et vos ambitions de devenir photographe professionnel.
Je suis bien placé pour savoir qu’il faut les prendre une par une pour en faire des partenaires.
Technique n° 9 : listez vos craintes, comme une liste de course
Il y a pour ça un exercice que j’affectionne particulièrement.
Prenez un moment pour vous (un moment écrit dans votre calendrier, non négociable 😉). Avec le combo stylo + papier, sans trop réfléchir, dressez une liste de toutes vos craintes liées à ce changement de carrière.
Pas la peine d’être super imaginatif. Ce sont des craintes que vous allez trouver facilement parce qu’elles reviennent souvent.
Voici un exemple avec une liste de cinq craintes classiques du photographe qui veut se lancer : :
- Je ne trouverai pas suffisamment de clients.
- Je n’ai pas assez de matériel professionnel.
- Je ne suis pas sûr de ma technique photographique.
- Je ne sais pas me vendre.
- Je crains de ne pas être à la hauteur des attentes de mes clients.
Vous voyez, rien de très original.
Puis rationalisez chacune d’elle en plaçant en face les éléments objectifs qui montrent que vous pouvez avoir confiance en votre projet.
Exemples : les autres réussissent donc c’est que c’est possible ; tous les pros disent que le matériel n’est pas l’élément essentiel pour vivre de la photo ; toutes les personnes qui voient mes photos m’en font des compliments…
Technique n° 10 : transformez vos peurs en alliées
Une fois que vous avez cette liste, vous pouvez aller encore plus loin pour gagner en confiance. Plus loin que juste les démystifier : c’est le moment de transformer ces craintes.
Regardez chacune d’elle et demandez-vous : « Comment puis-je retourner cette situation à mon avantage ? »
Cette étape est cruciale en ce sens qu’elle permet de découvrir les opportunités cachées derrière ces obstacles.
Pour bien comprendre, on va faire du concret.
Choisissons la crainte numéro 5 : « Je crains de ne pas être à la hauteur des attentes de mes clients. »
C’est une crainte très fréquente. Je le sais car en séance de coaching avec mes élèves, on travaille beaucoup sur ça.
La raison est très simple. Faire des photos aux copains gratuitement, c’est zéro pression. Par contre, recevoir 300 € d’un inconnu pour une session de shooting famille de 2 heures, on a moins le droit à l’erreur.
L’exercice des « Cinq »
Voici donc un exercice efficace pour retourner n’emporte quelle crainte en avantage.
Vous devez terminer 5 fois la phrase suivante : « je suis prêt·e plus que jamais à être à la hauteur des attentes de mes client·es les plus exigeant·es pendant mes shootings photo car : … »
Phrase #1 : « … car : j’ai investi dans des ateliers et des formations sérieuses qui m’ont permis de maitriser la technique photo. »
Phrase #2 : « … car : je me suis entraîné régulièrement dans des conditions variées, ce qui m’a permis de m’adapter rapidement à n’importe quel environnement de shooting. »
Phrase #3 : « … car : mon métier actuel m’a appris à écouter activement les besoins et désirs de mes interlocuteurs, et que je pourrai reproduire ça avec mes clients photo. »
Phrase #4 : « … car : je suis une personne sérieuse, professionnelles et qui a réussi par le passé des missions bien plus complexes que photographier des personnes. »
Phrase #5 : « … car : j’ai constamment mis à jour mon équipement photo, m’assurant d’utiliser les meilleures technologies disponibles pour capturer des images exceptionnelles. »
Cet exercice, soyez-en certain, est ultra efficace pour renforcer votre confiance en vos capacités.
Élément de confiance #4 : surmontez l’angoisse de gagner moins d’argent
Je l’ai vécu, donc je sais de quoi je parle. Quand j’étais instit’, j’émargeais en moyenne à 2000 € par mois avant de démissionner.
Salaire correct, qui, ajouté à celui de Sophie, mon épouse, instit’ elle aussi, permettait de vivre bien.
La classe moyenne, comme des millions d’autres français.
Mais quand j’ai commencé à aller plus loin dans mon projet de reconversion dans la photo, j’ai vite compris que me verser 2000 € par mois en salaire était possible mais allait demander un peu de temps.
D’autant que, comme beaucoup, on avait un crédit maison, un niveau de vie confortable qu’on ne voulait pas vraiment perdre (on s’habitue au confort).
À partir de ma propre expérience, mais aussi des échanges que j’ai quotidiennement avec les élèves de mon programme Photographe Pro, voici quelques pistes pour vous aider à être plus serein·e avec votre budget.
(Prenez ça comme des propositions à explorer, pas comme des injonctions)
Technique n° 11 : faites des économies avec la méthode BISOU
Lors de notre déménagement, on s’est rendu compte de la quantité phénoménale d’objets achetés qui ont fini au fond d’un tiroir … pour être jetés à la déchetterie.
C’était choquant.
On s’est donc fait la promesse d’appliquer autant que possible la méthode B.I.S.O.U pour chaque achat non vital (donc hors nourriture en gros).
Cette méthode a été éveloppée par Marie Duboin Lefèvre et Herveline Verdeken, autrices du livre « J’arrête de surconsommer ».
Voici le principe de la méthode B.I.S.O.U :
B comme Besoin : “À quel besoin cet achat répond-il ?”
I comme Immédiat : “Dois-je l’acheter immédiatement ?”
S comme Semblable : “N’ai-je pas déjà quelque chose de semblable ?”
O comme origine : “Quelle est l’origine de ce produit ?”
U comme Utile : “Cet objet me sera-t-il vraiment utile ?”
En faisant ça, vous dépenserez moins en futilité, c’est une certitude. Et c’est déjà un premier pas pour être bien plus serein face à une baisse de vos revenus.
Technique n° 12 : créez un coussin financier
Avant de plonger tête première dans le grand bain de la photographie pro à plein temps, il y a quelques petites choses à mettre en place.
Autant vous prévenir, il faut s’y prendre le plus tôt possible.
Plus tôt vous le ferez, plus grande sera votre confiance au moment de vous lancer.
Votre fonds d’urgence
C’est plus que judicieux de mettre de côté un fonds d’urgence. Pensez-y comme à un filet de sécurité, qui vous permettra de vivre les premiers mois de votre activité pro sereinement.
On pourrait même aller plus loin en l’utilisant aussi pour faire face à une baisse d’activité une fois votre business photo bien installé.
Car oui, la vie d’un entrepreneur photo n’est pas un long fleuve tranquille. Rien n’est jamais figé indéfiniment. Alors autant prévoir pour les coups durs.
Exactement comme le paysan qui va stocker son foin dans la grange. C’est utile. Evidemment. Mais c’est aussi rassurant. On vit bien mieux l’arrivée des mauvais avec son stock de foin rempli plutôt que vide non ?
Donc ce fonds d’urgence est là pour vous couvrir, pour vous permettre de maintenir votre niveau de vie sans paniquer ou devoir aller chercher des crédits coûteux.
Comment ça fonctionne ?
L’idée est d’épargner suffisamment pour couvrir au moins trois moins de vos dépenses obligatoires personnelles.
(d’où mon conseil de vous y prendre très tôt, c’est à dire maintenant)
Donc, on prend sa calculatrice, et on fait la somme de toutes les dépenses essentielles mensuelles du foyer :
- loyer,
- factures,
- nourriture,
- abonnements nécessaires
- crédit en cours
Une fois que c’est fait, on multiplie par 3 et on se retrouve avec cette fameuse somme à épargner. Cette somme, cette somme, c’est votre fonds d’urgence.
Cas concret
Voici un exemple concret pour visualiser le calcul
Détail des dépenses mensuelles pour une famille de 4 personnes :
- Loyer : 800 €
- Factures (électricité, eau, gaz) : 250 €
- Nourriture : 600 €
- Abonnements nécessaires (internet, téléphone) : 50 €
- Crédit en cours (voiture) : 200 €
Le total mensuel des dépenses essentielles s’élève à : 1900 €
On multiplie par trois pour obtenir le fonds d’urgence. Ce qui nous donne 5700 €.
Clairement, ce n’est pas une somme qu’on va réunir en 2 semaines. Mais en 1 an c’est tout à possible.
En se serrant la ceinture, en appliquant les conseils vus plus haut sur la maitrise de ses dépenses, ça peut le faire.
Vous mettez 475 € / mois de coté pendant 1 an et vous aurez un fonds d’urgence parfait pour lancer votre business photo en toute sécurité.
Ce montant devrait être placé dans un compte facilement accessible (c’est le but) mais séparé, de façon à ne pas être tenté de l’utiliser pour des dépenses quotidiennes.
Élément de confiance #5 : surmonter la pression sociale
Pas facile d’aborder ce sujet parce qu’il peut être vécu très différemment d’une personne à l’autre. Ce qui sera un bond social pour l’un sera une perte pour l’autre.
Néanmoins j’ai décidé de faire ce paragraphe quand même.
Parce que la perte de statut social, c’est souvent le gros point noir quand on décide de sauter le pas vers un métier passion comme la photographie.
La raison est simple. En France (et bien plus qu’aux USA par exemple), passer d’un job bien vu et stable à quelque chose de plus incertain c’est très souvent perçu comme négatif.
On passe de « il a un bon poste, c’est super pour lui » à » il se lance comme photographe indépendant ? Il est sérieux ? « .
Et au final, ça sonne comme un jugement sans appel sur le fait de faire de sa passion un métier.
Mais voilà, si je parle de ça aujourd’hui, c’est parce que je l’ai vécu. Je suis passé de professeur des écoles de 10 ans d’ancienneté à photographe indépendant.
Et ce que j’ai appris, c’est que ce fameux statut, c’est souvent dans la tête des autres plus que dans la nôtre.
C’est normal d’avoir ce sentiment
D’où ça vient alors cette crainte ?
D’après moi, c’est d’abord les très proches qui la génèrent. Malgré eux. C’est simplement parce que notre famille et nos plus proches amis veulent ce qu’il y a de mieux pour nous.
Alors instinctivement, ce qui peur eux est le mieux professionnellement c’est un métier stable et classique. Tout ce qui en sort ne correspond pas à leur critère du bonheur professionnel.
La conséquence de cette façon de penser est simple : ils nous font bien comprendre que nous risquons de faire une grosse bêtise à vouloir démissionner de notre CDI pour créer sa boite.
Des petites phrases du genre « tu es bien sûr ? » ou » Si j’étais toi j’y réfléchirais à deux fois. » finissent pas nous planter le doute en plein coeur du cerveau.
En plus de ça rajouter la pression sociale et culturelle qui va dans le même sens, et vous vous retrouvez à vous battre contre la terre entière. À dépenser de l’énergie à vous battre contre ce dogme.
Le problème, c’est que trop souvent cette bataille se perd. Au point de dire adieu à son projet.
Technique n° 13 : redéfinissez le succès
Une des clés pour surmonter cette épreuve de la perte du statut social après des autres, c’est de redéfinir le succès.
Aujourd’hui, classiquement, ce qui donne une carrière réussie, c’est un bon poste, à vie, dans une grande boite avec un bon salaire.
Sauf qu’on le sait tous, il n’existe pas qu’une seule norme. Ce critère du CDI à vie n’est pas le seul existant.
D’autres sont là, qui ne demandent qu’à ce qu’on les utilise.
L’un d’entre eux, c’est la liberté.
- Liberté géographique.
- Liberté de temps.
- Liberté de relations.
- Liberté de clients.
Vous voulez que je vous dise ? Je suis passé de 2000 € de salaire à moins de 1000 € du jour au lendemain.
Du jour où j’ai démissionné de mon poste de prof pour être photographe pro.
J’ai perdu mon job en CDI. Mon salaire confortable. Mon statut social de pro. Tout ça, j’ai perdu.
Mais à côté, j’ai gagné le critère le plus important pour moi : la liberté. Si c’était à refaire, je le referai 1000 fois.
Le vrai succès, c’est se lever chaque matin excité par ce qu’on va faire, non ? Alors si c’est ça, j’ai du succès. Beaucoup même.
Voici la vraie question : comment serez-vous le plus heureux ? Dans votre poste en CDI pour rassurer vos proches. Où dans votre propre business photo pour être plus libre ?
Montrez que vivre de sa passion, c’est possible. Comme je l’ai fait. Et vous verrez, ceux qui doutaient commenceront à admirer votre courage.
Conclusion
J’espère sincèrement que cet article vous a aidé à gagner en confiance.
Parce que se lancer comme photographe pro, c’est bien plus qu’un changement de métier, c’est une révolution personnelle. Que j’ai vécue, donc je sais de quoi je parle.
Alors, chargez vos batteries, préparez vos objectifs, et montrez au monde à travers votre objectif votre vision de la vie. Parce que c’est de ça dont il s’agit au final.
Le chemin sera semé d’embûches, mais croyez-moi, la vue en vaut la peine.
Lancez-vous, le meilleur est à venir !