Dans cet article, on va explorer ensemble les 9 étapes essentielles pour lancer son business photo, en partant de zéro.
Que vous soyez au tout début de votre projet ou déjà en activité, ces 9 étapes vous donneront les clés pour avancer de manière sereine et structurée.
Je vais partager avec vous ce que je ferais aujourd’hui si je devais repartir de zéro dans mon activité photo. C’est une sorte de feuille de route concrète, fondée sur plus de dix ans d’expérience (la mienne 😊) , avec des réussites mais aussi des erreurs dont j’ai tiré des leçons.
Mon objectif est de vous fournir une méthode éprouvée et des outils pratiques pour prendre les bonnes décisions dès le départ et éviter les pièges.
À la fin de cet article, vous aurez toutes les cartes en main pour construire ou renforcer les bases de votre business photo.
Comme je le dis souvent, entreprendre, ce n’est jamais un chemin linéaire : il y aura des hauts, des bas, des moments de doute et d’autres de succès.
Ce parcours, avec ses défis et ses satisfactions, fait partie de l’aventure entrepreneuriale.
Table des matières
1. Faire le point sur votre passion
Avant de vous lancer dans ce projet qui est de vivre de la photo, soyez très clair sur ce qui vous plaît vraiment, car comme photographe professionnel, vous allez passer énormément de temps à pratiquer cette activité.
Il ne s’agit pas seulement de quelques heures de temps en temps, mais bien de milliers d’heures cumulées au fil des années. Votre projet photo doit donc être quelque chose qui vous plait profondément, car vous n’êtes pas là pour un an, mais pour plusieurs.
Choisir un domaine qui vous plaît est essentiel pour tenir sur la durée.
Si vous vous lancez dans un type de photographie qui ne vous inspire que moyennement, parce qu’on vous a dit que c’était porteur ou parce que cela semblait intéressant financièrement, il y a de fortes chances que la routine s’installe rapidement.
La motivation va chuter, et vous serez désintéressé par ce que vous faites. Dans ce cas, vous risquez de retomber dans les mêmes travers que dans un emploi salarié : peut-être sans patron, ok, mais avec des clients qui ne correspondent pas à vos vraies envies.
Et si les sujets, la thématique, ou même les retouches que vous réalisez ne vous plaisent pas, vous ne tiendrez pas longtemps. Croyez moi.
Sans persévérance, vous ne pourrez jamais savoir si votre activité aurait vraiment pu décoller.
Donc, première étape : choisissez une spécialité qui vous plaît et dans laquelle vous êtes prêt à investir du temps et de l’énergie sur le long terme.
Ensuite, un autre point clé pour choisir une spécialité qui vous passionne, c’est d’éviter la dispersion.
En tant que photographe, c’est facile d’être tenté par de nombreux domaines : comme la photo minimaliste, l’astro-photographie, le portrait de familles, ou encore le paysage.
C’est tout fait normal d’aimer plusieurs styles, mais se disperser est un piège commun. C’est vrai, vous pourriez vous dire qu’en multipliant les thématiques, vous attirerez plus de clients et augmenterez vos revenus, mais en réalité, c’est risqué.
Pourquoi ?
Parce que chaque type de photographie attire un type de client spécifique, avec des attentes différentes, et qui se trouve sur des plateformes et dans des réseaux différents.
Par exemple, si vous faites à la fois des photos de mariage, des portraits de rue et de la photographie culinaire, ce ne seront évidemment pas les mêmes clients.
Ces types de clients n’ont pas les mêmes attentes, ni les même frustrations, et vous ne les trouverez pas au même endroit ni de la même façon.
En ne choisissant pas une niche claire, vous risquez de vous disperser, de passer d’une tâche à l’autre, sans jamais optimiser votre communication ni votre marketing, et sans obtenir les résultats escomptés.
Pour résumer.
Choisissez une spécialité. Prenez le temps de faire cette introspection et identifiez ce qui vous attire le plus. Demandez-vous conseil ou faites-vous challenger pour clarifier ce que vous voulez faire en tant que photographe.
Cela vous aidera à concentrer vos efforts, à attirer les bons clients et à développer un business qui vous ressemble et dans lequel vous vous investirez sans ennui.
2. Pratiquer et se former
Deuxième étape indispensable pour lancer votre activité photo : pratiquer et vous former.
Vous envisagez de gagner de l’argent avec votre passion pour la photo ? Dans ce cas, votre niveau doit être suffisamment bon pour proposer un service de qualité.
Attention, il n’est pas question de devenir le meilleur photographe du monde ! La plupart des photographes professionnels ne sont pas les plus renommés, et ce n’est pas nécessaire de l’être pour réussir (même si ça aide bien sur).
Par contre, il vous faut maîtriser les bases et avoir une technique solide pour réaliser les idées que vous avez en tête, comme un musicien qui sait jouer chaque note de sa mélodie.
Comment faire pour pratiquer et progresser ?
La première clé est de shooter autant que possible. Ça parait évident de le dire, mais … ça va mieux en le disant 😁
Par exemple, pour la photo de portrait, commencez avec des modèles volontaires : famille, amis, ou même des connaissances sur les réseaux sociaux qui sont prêtes à collaborer.
La photographie de personnes est une très bonne école, mais attention à ne pas abuser des collaborations non rémunérées pour éviter de dévaloriser vos services (et de casser le marché, ce n’est pas le but).
De temps en temps, n’hésitez pas à rémunérer un modèle ou un mannequin pour travailler des aspects plus techniques et exigeants.
Si vous faites de la photographie culinaire, c’est encore différent : achetez des produits dans des boutiques spécialisées, créez un mini-studio chez vous, et entraînez-vous à composer des images attractives avec un bon éclairage. Amusez-vous !
Pareil pour la photographie d’animaux de compagnie : si vous avez des animaux, commencez avec eux, et sinon, proposez des séances aux animaux de vos proches.
Finalement, il y a toujours des moyens de trouver des sujets et de s’entraîner, même avec peu de matériel. Comme un sportif qui fait ses gammes, un photographe doit être régulier dans sa pratique.
Se former est également essentiel.
Suivez des stages et des cours pour découvrir d’autres techniques, rencontrer d’autres photographes, ou apprendre des bases qui vous manquent.
Par exemple, si vous voulez maîtriser l’utilisation du flash en studio, rien de tel qu’un stage dédié pour apprendre les réglages et la gestion de la lumière.
Par le passé j’avais des lacunes en créativité en photo macro, je me suis payé une journée de stage sur le terrain avec un très bon.
Ce type de formation, même avec un coût modeste, sera toujours très enrichissant et pour vous aider à progresser.
Une chose quand même, attention à ne pas tomber dans le piège de la « fuite en avant ».
Certaines personnes reportent sans cesse leur lancement en se disant qu’elles ne sont pas encore assez formées ou qu’elles attendent d’être « parfaites ».
Comprenez que vous n’atteindrez jamais le moment idéal où vous saurez tout. À un moment, il faut se lancer en acceptant qu’on continuera de progresser au fil de l’expérience.
Pratiquez, formez-vous, mais surtout, ne remettez pas indéfiniment votre projet à plus tard.
3. Identifier vos clients potentiels
Pour développer un business photo solide, c’est indispensable de bien identifier son client idéal.
Ça veut dire affiner votre cible jusqu’à avoir une image très claire et détaillée de la personne à qui vous allez vendre vos services.
Imaginez cette recherche comme un jeu de poupées russes : vous partez d’une cible générale, par exemple les propriétaires d’animaux, puis vous affinez petit à petit pour déterminer précisément les profils qui correspondent à votre activité et qui pourraient réellement devenir des clients.
Pourquoi affiner autant ?
D’abord, ça évite la dispersion. Plus votre cible est définie, plus votre communication sera efficace (rappelez-vous ce quelle vous je vous ai dit à ce sujet dans l’étape 1). En connaissant exactement votre « avatar client » (ou persona), vous pouvez mieux répondre à ses besoins spécifiques et lui parler directement avec le vocabulaire, le style et les offres qui résonneront avec lui.
Comment définir votre client idéal ?
C’est un peu comme rédiger un CV pour cette personne : imaginez une biographie détaillée de votre client. Supposons que vous vous spécialisiez dans la photographie d’enfants avec leurs animaux de compagnie, par exemple avec des chats.
Qui va vraiment acheter cette prestation ? Ce ne sera pas l’enfant, mais ses parents. Allez dans les détails : où habitent-ils ? Quel est leur niveau de vie ? Quelles sont leurs passions et intérêts ?
Plus vous serez précis, plus vous saurez comment les atteindre.
Ensuite, poussez cette analyse un peu plus loin en identifiant leurs frustrations et leurs désirs. Que manque-t-il à votre client idéal dans le domaine de la photographie ?
Par exemple, si un parent n’a pas de belles photos de son enfant avec son chat, il pourrait ressentir une frustration et un besoin de capturer cette relation particulière.
Votre offre vient alors répondre à cette attente, en l’emmenant de ce « point A » (frustration) au « point B » (satisfaction). En comprenant ce chemin, vous pourrez concevoir votre service photo pour qu’il réponde exactement à ce que votre client souhaite obtenir.
Cool non ?
Plus vous connaissez les attentes de votre client idéal, plus vous pourrez adapter votre communication et votre approche pour qu’ils se sentent compris et aient envie de travailler avec vous.
Cette compréhension mutuelle crée une connexion forte, ce qui rend plus facile la conversion de prospect en client.
Et pour finir, comme vous savez ce que recherche ce client, vous pourrez aussi ajuster légèrement votre offre photographique, ou adapter vos séances pour coller parfaitement à leurs besoins spécifiques.
Bien sûr, il ne s’agit pas de changer totalement votre style, mais de faire quelques ajustements pour répondre à leurs attentes. Encore et toujours.
Identifier votre client idéal est donc un travail essentiel, qui ne se fait pas qu’au début de votre activité, mais que vous continuerez à affiner en fonction de vos expériences, de vos rencontres et de votre pratique.
4. Construire un portfolio solide
La règle d’or en photographie est simple : show, don’t tell.
En d’autres termes, montrez ce que vous savez faire, ne vous contentez pas de le dire. Vous pouvez bien sûr affirmer que vous avez suivi des formations, que vous êtes passionné, et que vous maîtrisez votre matériel, mais tant que vous ne montrez pas de photos de qualité, les gens ne vous croiront pas.
Et c’est logique. D’autant plus que comme nous évoluons dans un secteur qui n’est pas réglementé, tout le monde peut par définition devenir photographe pro. Même les nuls en photo.
Donc autant prouvé par les photos qu’on est bon, si on ne peut pas toujours le faire par le diplôme.
Pour ça, rien de mieux que le portfolio. C’est la vitrine de votre savoir-faire, il doit donc être soigné et cohérent.
Un portfolio peut prendre plusieurs formes selon votre cible : un site internet, un compte Instagram, ou même un document PDF pour le B2B (par exemple si vous faites des reportages d’entreprise ou de la photographie corporate).
Peu importe le format, votre portfolio doit présenter les meilleures images de votre spécialité et être en accord avec votre client idéal.
Comment construire un portfolio varié et convaincant ?
Commencez par constituer plusieurs séries de photographies dans votre domaine de prédilection. Si vous travaillez le portrait et que vous commencez avec des photos de vos enfants ou de proches, il faudra ensuite photographier d’autres personnes pour montrer de la diversité dans vos sujets.
(au bout d’un moment, ça va se voir que vous ne montrez que des photos d vos enfants 😅)
Le client potentiel doit voir que vous pouvez adapter votre savoir-faire à différents types de sujets.
Assurez-vous que vos séances photo soient en lien avec les attentes de votre client idéal.
Et comme pour l’entraînement et la formation, l’alimentation de votre portfolio est un fil rouge : en vous formant et en pratiquant, vous nourrissez aussi votre portfolio, et inversement, l’alimenter vous pousse à pratiquer et à explorer de nouvelles techniques.
Quelques astuces concrètes pour enrichir votre portfolio.
Selon ce que vous photographiez, la méthode varie. Si vous êtes photographe de paysage, sortez souvent pour capturer des lieux et des ambiances variés.
Pour le portrait, pensez à investir dans des stages photo en studio pour perfectionner votre technique et photographier différents modèles.
Les photos que vous prendrez, même en stage, seront bel et bien les vôtres et refléteront votre style et votre regard.
Si vous préférez donner des workshops, un portfolio est également essentiel. Vous devez pouvoir démontrer non seulement votre maîtrise de la photographie mais aussi, idéalement, votre capacité à transmettre.
Un bon moyen d’enrichir votre portfolio de formateur consiste à être photographié pendant que vous enseignez. Ces images de making of peuvent être très puissantes en termes de communication et témoignent de votre expérience en tant que formateur.
Enfin, si vous faites vos débuts, proposez à des proches ou à une association locale des séances gratuites pour vous entraîner et construire votre portfolio.
Au fil du temps, cet outil deviendra votre meilleur argument de vente, car il permettra à vos futurs clients de visualiser votre travail et de se projeter dans l’expérience que vous proposez.
5. Créer une offre irrésistible
L’étape suivante dans la création de votre business photo consiste à concevoir une offre irrésistible. En termes simples, c’est le produit ou service que vous allez vendre.
Mais pour qu’elle soit vraiment « irrésistible », votre offre doit être construite de manière à ce que votre client cible, en la découvrant, se dise : « C’est exactement ce que je cherche ! » et ressente que passer à côté serait une opportunité manquée.
Comment y parvenir ?
L’idée est de guider votre client d’un « point A » (où il ressent une frustration ou un manque) jusqu’à un « point B » (où il se sent satisfait et serein).
En photographie, cela ne concerne pas un besoin vital, mais bien souvent un désir de capturer un moment précieux ou d’immortaliser un événement marquant. Vous devez identifier cette frustration de départ, puis construire un chemin clair et complet pour y répondre.
Prenons l’exemple de la photographie de mariage.
Votre client est souvent au point A, où il se demande comment il va garder un souvenir de qualité de cette journée unique. Vous allez donc le conduire vers le point B, où il dispose de photos qui captent la magie de l’événement.
Pour cela, construisez une offre qui prend en charge chaque étape de l’expérience.
1- Appel découverte : proposez un échange pour comprendre ses attentes et définir ensemble une vision.
2- Choix des lieux : suggérez des endroits ou des spots photogéniques qui correspondent à leur style.
3- Style et mise en scène : proposez un style photo adapté, ainsi que des mises en scène pour des moments uniques.
4- Moments d’animation : sans pour autant jouer le rôle d’animateur, proposez des idées créatives pour capturer des souvenirs originaux et naturels, par exemple pendant les toasts ou les danses.
5- Post-traitement : prévoyez un traitement soigné et créatif des images pour un résultat professionnel et sur-mesure.
6- Livraison des photos : mettez en place une présentation soignée, que ce soit en format numérique ou imprimé, pour clore l’expérience en beauté.
Chaque élément de votre offre doit ainsi être pensé pour répondre aux attentes de votre client idéal et créer une expérience fluide et agréable qui le conduit d’un état de désir non satisfait (point A) à un sentiment de plénitude (point B).
(oui ça fait très théorique dit comme ça, mais faites-moi confiance, c’est indispensable)
Quel que soit le type de photographie que vous pratiquez (portrait, corporate, culinaire, etc.), l’objectif est de comprendre ce que vos clients espèrent, et de concevoir un processus qui leur montre que vous êtes capable de réaliser leur souhait.
Une offre irrésistible, c’est une offre pensée de bout en bout, où chaque étape de l’expérience amène le client à dire : « C’est exactement ce dont j’avais besoin. »
6. Mettre en place les bases légales
La sixième étape pour lancer votre business photo est de mettre en place les bases légales de votre activité, autrement dit, de créer officiellement votre entreprise.
Pourquoi cette étape ne vient-elle pas en premier ? Pour deux raisons principales.
Première raison.
Créer une entreprise entraîne des charges et des obligations financières, même si vous n’avez pas encore généré de revenus.
Par exemple, avec le statut de micro-entrepreneur, les charges sont limitées, mais si vous optez pour une EURL ou une SASU, les cotisations seront plus élevées.
Comprenez que c’est important de ne pas précipiter cette étape et de ne créer votre entreprise que lorsque vous êtes prêt à générer des revenus réguliers.
Si vous lancez votre activité trop tôt, vous risquez d’accumuler des charges sans revenus pour les compenser.
Deuxième raison.
Le statut juridique de votre entreprise photo dépendra du type de services ou produits que vous souhaitez offrir. En photographie, les options sont variées : voulez-vous vendre des tirages photo d’art ou des prestations de shooting ?
Ce choix influence votre statut juridique, car chaque type de prestation est soumis à des règles différentes.
Prenons un exemple pour illustrer.
Imaginons que vous créez votre statut en tant qu’artisan photographe, car ça semble adapté pour une micro-entreprise et que la démarche est rapide.
Pourtant, si votre intention est de vendre uniquement des tirages en éditions limitées, ce statut ne sera pas le bon. Pour la vente de tirages artistiques, le statut d’auteur-photographe serait plus approprié.
À l’inverse, si vous choisissez le statut d’auteur-photographe mais que vous souhaitez offrir des séances de portrait ou donner des cours photo, cela ne conviendra pas non plus, car ces prestations ne sont pas autorisées dans ce cadre-là.
Pour résumer
Définissez clairement votre offre avant de choisir votre statut, car la structure juridique doit être adaptée à ce que vous allez réellement proposer.
Cette étape demande de la réflexion et peut nécessiter des conseils pour être certain de bien démarrer. Cela dit, une fois le bon statut choisi, vous serez prêt à lancer officiellement votre activité, avec des bases solides et conformes à la législation.
7. Fixer ses tarifs
Fixer ses tarifs est une étape essentielle, et elle demande une réflexion à la fois scientifique et intuitive.
Pour bien évaluer votre prix, commencez par déterminer le salaire que vous souhaitez vous verser, en prenant en compte votre niveau de vie et peut-être même vos revenus actuels dans un autre métier si vous êtes en reconversion.
En général, pour se lancer, c’est plus réaliste et confortable de viser un montant de départ plus bas, puis de l’augmenter progressivement.
1. Méthode scientifique
Imaginons que vous souhaitiez vous verser un salaire net de 1 000 € par mois.
Pour cela, multipliez ce montant par 3, ce qui vous amène à un objectif de 3 000 € de chiffre d’affaires mensuel. Pourquoi ce multiplicateur de 3 ?
Simplement pour répartir les revenus de manière équilibrée : 1 000 € pour votre salaire, 1 000 € pour les charges, et 1 000 € pour réinvestir dans votre activité.
Bien sûr, ce calcul est simplifié, mais il donne une base réaliste pour estimer un premier chiffre d’affaires.
Ensuite, déterminez combien d’heures par mois vous pouvez consacrer à votre activité photo. Si vous avez un emploi principal, vos disponibilités peuvent être limitées, ce qui influencera forcément vos tarifs.
Par exemple, avec 10 heures par mois, en incluant la prise de vue, le post-traitement et la recherche de clients, vous devrez estimer le nombre de séances réalisables.
Si 3 séances photo d’environ une heure sont envisageables, le tarif moyen par séance devra être d’environ 1 000 € pour atteindre vos objectifs. Si ce montant est trop élevé pour votre marché, envisagez de consacrer davantage de temps à l’activité photo pour pouvoir baisser vos tarifs tout en restant rentable.
2. Ajustement intuitif
Au-delà des calculs, c’est aussi important de calibrer votre tarif en fonction de votre clientèle et de votre région. Les attentes et les capacités financières peuvent beaucoup varier d’un lieu à l’autre.
Essayez de fixer un tarif qui vous met légèrement mal à l’aise sans être inabordable : si vous êtes trop confortable avec votre tarif, possible qu’il soit un peu trop bas.
Enfin, gardez à l’esprit que le prix que vous fixez n’est pas figé.
En avançant dans votre activité, vous pourrez l’ajuster. En attendant, cette méthode vous permet de définir un tarif réaliste qui soutiendra vos objectifs financiers tout en restant attractif pour votre clientèle.
8. Créer un tunnel de vente
Le tunnel de vente, aussi appelé entonnoir de vente, est un outil essentiel pour convertir vos prospects en clients.
En termes simples, il s’agit du parcours que vos prospects vont suivre, depuis le moment où ils découvrent votre activité jusqu’à l’achat de vos services.
Le but de ce tunnel est de rendre ce parcours fluide et sans obstacles, pour que vos prospects passent facilement de la simple curiosité à l’action.
1. Attirer des prospects
Commencez par faire connaître votre activité photo. Publiez du contenu sur les réseaux sociaux, collaborez avec d’autres professionnels, faites de la publicité ciblée, bref, mettez en place des actions pour vous rendre visible.
Une fois que votre audience commence à découvrir ce que vous proposez, l’idée est de capter leur intérêt de manière plus engageante.
2. Convertir l’intérêt en contact
Pour garder un lien direct avec vos prospects, proposez-leur de s’inscrire à votre mailing list. C’est un élément clé de votre tunnel de vente, car il vous permet de rester en contact direct, sans dépendre des algorithmes des réseaux sociaux.
Offrez un petit lead magnet (aimant à prospects) pour encourager les inscriptions. Il peut s’agir, par exemple, d’une réduction sur leur première séance, d’un guide photo, ou même d’un petit cadeau lors de leur première commande.
3. Nourrir la relation
Une fois inscrits, vos prospects attendent des informations et du contenu de votre part.
C’est ici que commence l’étape d’engagement : envoyez régulièrement des emails qui montrent votre univers, partagent vos dernières réalisations, vos anecdotes de shooting, ou encore des conseils en lien avec votre activité.
Par exemple, une newsletter hebdomadaire ou mensuelle peut inclure une histoire de séance photo, une nouvelle technique apprise, ou même une anecdote amusante. L’objectif ici c’est de créer un lien, de montrer votre expertise et de rester présent à leur esprit.
(oui, les gens vous oublieront vite)
4. Convertir les prospects en clients
En restant en contact avec votre audience, vous pouvez ponctuellement leur proposer des offres spéciales ou des invitations à réserver un shooting.
Ces offres peuvent les diriger vers une page de vente ou de réservation, avec toutes les informations nécessaires pour passer à l’action.
Plus vous nourrissez cette relation de manière régulière et sincère, plus vos prospects seront enclins à réserver une séance lorsqu’ils seront prêts.
En résumé
Le tunnel de vente permet de transformer vos abonnés en clients, grâce à une communication régulière et engageante. Il n’y a pas de limite aux idées de contenu pour entretenir ce lien.
Ce processus vous aide non seulement à vendre vos prestations, mais aussi à construire une relation de confiance avec votre audience, qui pourra alors plus facilement vous recommander autour d’eux.
9. Aller chercher vos clients là où ils sont
La dernière étape consiste à aller chercher vos clients là où ils se trouvent, c’est-à-dire là où ils sont les plus actifs en ligne.
Ce travail de recherche se situe en amont du tunnel de vente (vu dans l’étape précédente) : il vous permet de trouver et d’attirer des prospects, en publiant du contenu sur les plateformes où ils sont le plus susceptibles de vous découvrir.
Pourquoi bien cibler ?
C’est fondamental de bien connaître votre client idéal (cf étape 3) pour choisir les canaux de communication les plus pertinents.
Si votre cible est la photographie corporate pour les cadres, par exemple, elle sera bien plus active sur LinkedIn que sur TikTok ou Snapchat. L’idée est donc de concentrer vos efforts sur deux ou trois canaux principaux, là où vous pouvez capter leur attention de manière efficace.
Exemple pratique
Imaginons que vous proposez des portraits et reportages d’entreprise pour les cadres et responsables d’entreprises.
LinkedIn est une plateforme clé pour ce type de cible : animez-y votre profil, publiez régulièrement, développez votre réseau, et mettez en avant des exemples de votre travail.
Vous pouvez aussi investir dans de la publicité ciblée sur LinkedIn si besoin, ou même sur d’autres réseaux professionnels si votre client cible y est actif.
En complément, pensez aussi à utiliser d’autres outils puissants comme un blog pour booster votre référencement sur Google.
Publier des articles optimisés SEO prend du temps et nécessite de la régularité, mais cette approche sur le long terme peut générer un flux constant de prospects qualifiés.
Enfin, une newsletter est également un excellent moyen de garder le contact avec vos prospects : envoyez des informations, des exemples de vos derniers shootings, ou des conseils en lien avec votre spécialité pour rester présent dans leur esprit.
La création de contenu, un point essentiel
Tout ça fait partie de ce que l’on appelle la création de contenu. En publiant de manière ciblée et en restant cohérent, vous augmentez la visibilité de votre offre et vous attirez des prospects de qualité dans votre tunnel de vente.
Conclusion
Voilà, vous avez maintenant toutes les étapes clés pour lancer votre business photo de manière solide et efficace.
Si je devais tout recommencer à zéro, c’est exactement ce plan que je suivrais, car ces neuf étapes sont conçues pour vous aider à avancer sereinement et de façon structurée.
En suivant ce parcours étape par étape, vous gagnerez du temps, vous éviterez bien des obstacles, et vous avancerez plus sereinement vers la réussite de votre projet.
Appliquez ces conseils, prenez le temps d’ancrer chaque étape, et vous verrez : votre business photo prendra forme avec solidité et efficacité.
Je vous souhaite bon courage dans cette aventure passionnante, et à très vite pour de nouveaux conseils !
Se reconvertir dans la photographie c’est une envie très forte pour beaucoup, je le sais, mais c’est clairement un défi complexe.
Et nombreux sont les photographes qui se demandent comment atteindre cet objectif d’une reconversion réussie.
Avec cette grande question concrète à la clé : comment faire pour passer d’une passion à un métier ?
C’est précisément de quoi on a parlé dans ce nouvel épisode de mon podcast Libre et Photographe. Avec mon invité, on a exploré les étapes essentielles pour réussir à transformer cette passion photo en un projet professionnel solide.
Cet invité, c’est le photographe pro Mathieu Mengui, créateur de Mat Pix Studio et avec son Insta ici. Il partage pendant près d’une heure son parcours de reconversion vers la photographie professionnelle.
Vous verrez, on aborde plein de sujets importants. Les voici.
Les défis de la reconversion en photographie
Mathieu nous raconte comment il a quitté une carrière stable d’employé dans l’informatique pour se lancer dans la photo, les doutes qu’il a traversés, et les étapes clés de cette transition.
Les compétences à acquérir
De la technique photo à la gestion d’entreprise, il explique les nouvelles compétences indispensables qu’il a dû apprendre pour devenir un photographe pro indépendant.
Le développement de son style photo
On a parlé aussi de la recherche de son identité artistique, et comment il a trouvé un style unique qui lui ressemble et qui plaît à sa clientèle.
Les erreurs et les leçons
Bien sur, tout n’a pas été rose, loin de là, donc Mathieu partage sans filtre les erreurs qu’il a faites au début (spoiler, j’ai fait forcément les mêmes 😊) , et les leçons qu’il en a tirées pour faire avancer son business.
Les astuces pour se faire connaître
Ça, c’est le gros morceau de l’épisode. Comment il s’y est pris pour attirer ses premiers clients.
Bref, une conversation inspirante pour toutes celles et ceux qui envisagent de faire le grand saut vers la photographie pro, ou qui cherchent à donner un nouvel élan à leur activité.
Écouter l’épisode
Vous pouvez aussi écouter l’épisode sur vos plateformes habituelles :
Régis : Bonjour à tous et bienvenue dans ce nouvel épisode de Libre et Photographe. Eh oui, après plus de deux ans d’absence, je suis ravi de vous retrouver pour reprendre ce chemin ensemble vers la reconversion dans la photographie.
Ce podcast est là pour vous accompagner, vous aider à passer le cap et à vous lancer sereinement dans une nouvelle carrière de photographe.
0:50 – Rappel des formats du podcast
Régis : Petit rappel pour ceux qui découvriraient le podcast !
Libre et Photographe propose deux formats. Le premier, ce sont les interviews, où on découvre le parcours de photographes qui ont franchi le pas vers la professionnalisation.
Et le deuxième, ce sont des leçons courtes, où je partage des conseils concrets pour vous aider dans votre projet de reconversion.
1:26 – Mon parcoursde photographe
Régis : Je m’appelle Régis Moscarlini, coach en business marketing et photographe depuis 2013. Cette année-là, j’ai quitté l’Éducation nationale, j’ai démissionné de mon poste de prof des écoles pour vivre à 100 % de ma passion.
Mon objectif ici est simple : vous transmettre les clés pour créer votre propre métier de photographe et en vivre pleinement.
Alors, je suis super content de relancer ce podcast, vraiment, vous m’avez manqué !
1:45 – Présentation de l’invité
Régis : Pour cet épisode de reprise, j’accueille un invité passionnant : Mathieu Mangui, créateur de Mat Pics Studio, photographe spécialisé en portrait et en reportage d’entreprise.
Il a su bâtir une entité forte. Il va nous partager son parcours de photographe, ses expériences et ses insights précieux pour tous ceux qui rêvent de se lancer comme lui.
2:24 – Avant de plonger dans l’échange
Régis : Avant de plonger dans notre échange, pensez à évaluer l’émission et à vous abonner sur la plateforme de votre choix – Apple Podcast, Spotify… Laissez un commentaire, ça aide beaucoup et ça relance le podcast après ce temps d’absence. Merci infiniment !
3:03 – Début de l’interview avec Mathieu
Régis : Alors, Mathieu, pour commencer en douceur, comment ça va aujourd’hui ?
Mathieu : Eh bien, ça va bien, même si la semaine a été un peu chargée. Et j’attends les fêtes de Noël avec impatience !
4:18 – Découverte de la photographie
Régis : Dis-nous en plus sur ton parcours de photographe. Comment as-tu découvert la photographie ? Ça a été un déclic ou plutôt progressif ?
Mathieu : Bonne question ! Ce n’était pas du tout dans mon parcours de base. J’ai fait des études d’informatique et travaillé chez Darty comme technicien spécialisé Apple pendant dix ans. Mais il y a cinq ans, j’ai eu envie de faire autre chose.
L’art en général m’a toujours intéressé, mais je n’étais pas spécialement attiré par la photo. Alors, je me suis lancé, en me disant que je rebondirais si ça ne fonctionnait pas.
6:17 – Un parcours peu conventionnel
Régis : C’est intéressant parce que souvent, on entend que les photographes ont une passion de longue date. Toi, tu n’avais pas cette passion précoce, et pourtant tu as sauté le pas.
Mathieu : Oui, exactement. J’ai fait un peu de photo par plaisir, comme tout le monde en vacances, mais je n’étais pas passionné de photographie.
7:26 – Entrée dans le monde de l’art et de la photographie
Régis : Ce qui est surprenant, c’est que ton entrée dans la photographie est passée par l’art. Moi, par exemple, c’était plus par le côté geek, technique. Et toi, tu n’étais même pas dans un club ou une association artistique ?
Mathieu : Non, pas du tout. Je me suis lancé en autodidacte, en m’informant sur Internet et en commençant par des photos de paysages, des natures mortes. Puis j’ai ressenti un manque d’interaction humaine, et c’est là que j’ai choisi de me spécialiser dans le portrait.
Le texte continue de cette manière, organisant les questions et réponses en bloc pour plus de clarté, et reformulant les phrases pour rendre la lecture fluide. La transcription reste fidèle à l’interview, tout en rendant le contenu plus agréable et structuré pour les lecteurs.
8:12 – L’attrait pour l’humain dans la photographie
Régis : C’est intéressant parce que tu aurais pu ne jamais accrocher avec la photographie et bifurquer vers autre chose. Tu n’as pas eu cette certitude de départ, et pourtant, ça a fonctionné.
Mathieu : Oui, ça aurait pu tourner autrement. En informatique, j’étais attiré par la technique, mais en photographie, bizarrement, je ne suis pas passionné par le matériel.
Tant que mon appareil photo donne le résultat souhaité, ça me suffit. Je préfère rester dans l’émotionnel et le relationnel avec les personnes que je photographie.
9:24 – Travailler l’émotion
Régis : Et c’est exactement cette approche qui te permet d’offrir une expérience unique. Les gens viennent dans ton studio pour une séance photo, et tu leur proposes ensuite une séance de visionnage, comme au cinéma. Ça, ça crée de l’émotion.
Mathieu : Oui, le moment où je vois les gens s’émouvoir, voire pleurer de bonheur en voyant les photos, c’est là que je me dis que je suis bien à ma place. J’ai compris que l’essentiel, c’est de créer des souvenirs marquants.
10:52 – La transition professionnelle
Régis : Tu as démarré dans la photo sans bagage particulier. Quel a été ton premier réflexe pour apprendre ?
Mathieu : J’ai regardé des tutoriels sur YouTube pour apprendre la technique photographique, puis, en intégrant la Fédération Française des Photographes, j’ai eu accès à des formations plus poussées.
13:17 – Inspiré par Nat Sakura
Régis : Parmi les formations que tu as suivies, certaines t’ont-elles particulièrement marqué ?
Mathieu : Oui, notamment une formation de deux jours avec Nat Sakura. Elle m’a vraiment inspiré par sa façon de prendre des photos sans retouches majeures. J’ai réalisé que prendre le temps de bien cadrer et de soigner la prise de vue pouvait réduire le besoin de post-production.
14:55 – Début de la photographie professionnelle
Régis : Comment es-tu passé de la photo de paysage à une spécialisation en portraits ?
Mathieu : Au départ, j’ai touché à tout pour découvrir ce qui me plaisait. J’ai commencé par les paysages car il n’y avait pas de pression de résultat. Puis, je me suis orienté vers le portrait car j’avais besoin d’interactions humaines.
Depuis deux ans, je me consacre de plus en plus aux entreprises pour créer des visuels professionnels.
18:24 – Le rôle du Réseau et de la Fédération
Régis : Pourquoi as-tu rejoint la Fédération Française de la Photographie et des Métiers de l’Image (FFPMI) ?
Mathieu : J’avais besoin d’un réseau, d’un soutien. La Fédération m’a permis de rencontrer des collègues, d’échanger sur nos problématiques et de bénéficier de l’expérience de photographes plus chevronnés.
20:00 – Trouver un équilibre entre particuliers et entreprises
Régis : Tu travailles maintenant principalement avec des entreprises. Comment gères-tu cet équilibre entre clients particuliers et professionnels ?
Mathieu : Je consacre environ 80 % de mon temps aux entreprises, mais je garde 20 % pour les particuliers.
Les deux types de clients me nourrissent différemment. Avec les entreprises, j’apprécie le côté rigoureux et professionnel, mais avec les particuliers, j’apprécie l’ambiance plus détendue.
27:07 – La peur de l’échec et la transition financière
Régis : Quand tu t’es lancé, comment as-tu géré la peur de perdre un revenu stable ?
Mathieu : J’ai mis de l’argent de côté pendant un an avant de démissionner de chez Darty. Puis, le COVID est arrivé six mois après le lancement de mon entreprise.
Ce temps d’arrêt m’a permis de structurer mon business : tarification, communication, site internet… Mais il a fallu passer dans le “dur” rapidement pour trouver mes premiers clients.
29:07 – Le Syndrome de l’imposteur
Régis : Quand tu as commencé, comment as-tu géré le syndrome de l’imposteur, sans diplôme en photographie ?
Mathieu : Ce syndrome était bien présent, surtout au début. J’avais toujours cette question : est-ce que ce que je propose vaut le prix que je demande ?
Mais avec le temps et les retours positifs des clients, j’ai fini par accepter que je pouvais fournir un travail de qualité, même sans diplôme.
35:26 – Obtenir son premier client
Régis : Et ce premier client, comment l’as-tu trouvé ?
Mathieu : Par un annuaire de mise en relation. C’était une entreprise d’architecture. On a commencé à travailler ensemble à un tarif réduit, car elle débutait aussi. Ce premier contrat a lancé ma carrière, et aujourd’hui, je travaille encore régulièrement avec eux.
40:09 – Passer des particuliers aux entreprises
Régis : Comment as-tu décidé de t’orienter vers les entreprises ?
Mathieu : Au fil des séances, je me suis rendu compte que j’aimais échanger sur le métier des gens. Petit à petit, j’ai bifurqué vers le reportage d’entreprise, la mise en valeur de savoir-faire et de compétences.
44:47 – L’Importance du site internet et des réseaux
Régis : Comment gères-tu ta communication ?
Mathieu : Mon site internet est l’élément clé, c’est là que la majorité de mes clients me trouvent. Un bon référencement est essentiel, surtout pour les entreprises qui cherchent souvent un photographe en première page de Google.
J’utilise aussi LinkedIn pour le côté pro et Instagram pour me faire connaître auprès des particuliers.
48:04 – Conclusion
Régis : Et aujourd’hui, es-tu heureux dans ce métier ?
Mathieu : Complètement. Il y a eu des hauts et des bas, et il y en aura sûrement encore, mais je suis content d’avoir fait le saut il y a cinq ans.
Régis : Merci pour ton temps et ta transparence, Mathieu.
Mathieu : Merci Régis, à bientôt !
49:06 – Mot de la fin de Régis
Régis : Voilà, cet épisode touche à sa fin. J’espère que notre conversation avec Mathieu vous a inspiré. N’oubliez pas, vous pouvez transformer votre passion en métier ! Pensez à évaluer l’émission, à vous abonner, et à laisser des idées de thèmes ou de photographes à interviewer.
Merci pour votre écoute et votre fidélité. On se retrouve très vite pour le prochain épisode.
D’ici là, souvenez-vous que la reconversion, c’est une aventure à votre portée.
Vous doutez souvent de vos compétences en photo ? Vous avez l’impression de ne pas être légitime et qu’un jour quelqu’un finira bien par vous démasquer ?
Pourtant vos photos font mouche et vous recevez souvent plus de compliments que de critiques. Et si vous êtes déjà passé du côté professionnel, vos clients sont ravis de vos prestations et vous recommandent à leurs connaissances.
Mais tout cela ne suffit pas à balayer vos doutes. Cette petite question lancinante est toujours là « mais qui suis-je pour me prétendre photographe ? »
Si c’est le cas vous êtes assurément atteint d’un mal très répandu : le syndrome de l’imposteur photographe.
Cette sensation désagréable vient saper votre confiance et vous bride dans votre progression.
On va donc voir ensemble d’où cela peut bien venir et comment passer outre. Parce que non, vous n’êtes pas un imposteur 😉
L’état d’esprit lié au syndrome de l’imposteur
Vous êtes en route vers la professionnalisation pour vivre de la photo ou pour en faire une activité complémentaire.
Mais voilà, il y a cette petite voix qui vous dit que vous n’êtes pas assez bon pour cela, que vous n’avez pas le niveau et que vous allez être la risée de la profession.
C’est votre syndrome de l’imposteur qui avance masqué et qui vous joue des tours.
Il est important de pouvoir déceler et comprendre les petites alarmes déclenchées par ce syndrome. Pour mieux le surmonter.
Symptômes sur l’estime de soi
Vous reconnaissez-vous avec plus ou moins d’intensité dans un ou plusieurs des signes ci-dessous ?
Dénigrement personnel : vous vous comparez aux autres photographes et ça vous mine, vous êtes convaincu que vous ne leur arrivez pas à la cheville.
Desdoutes en boucle : vous pensez que votre style n’est pas au point, que techniquement vous n’avez pas le niveau, que vous devez vous former encore et encore avant de pouvoir prétendre vendre vos prestations.
Difficulté à valoriser vos réussites : vous avez tendance à estimer que vos succès sont un coup de chance, même lorsque vos photos plaisent.
Perfectionnisme : vous en faites toujours plus, vous pensez qu’il faut passer des heures sur une image pour qu’elle soit parfaite, sinon elle doit rester sur votre disque dur.
Peurde l’échec : une photo loupée ou une séance que vous croyez moyenne et ressurgit cette crainte qu’on découvre le pot aux roses de votre prétendue incompétence.
Si c’est le cas, alors vous souffrez d’un petit, d’un moyen ou d’un gros syndrome de l’imposteur.
On va voir un peu plus loin ce qui le différencie du simple doute et de l’envie de progresser qui sont normales et bénéfiques.
Le cercle vicieux du syndrome de l’imposteur
Le syndrome de l’imposteur est vicieux. Il vous pousse mine de rien à adopter des comportements « auto-renforçants » qui ne font que le rendre plus présent encore.
Ou au minimum qui l’ancrent durablement en vous.
Le premier d’entre eux est de loin la comparaison avec les autres photographes.
Vous avez un Instagram quasi dédié au scroll des clichés des autres photographes ? Si vous avez confiance en vous et en votre légitimité ce sera une source d’inspiration et d’idées nouvelles. Parfait.
Si vous êtes sensible au syndrome de l’imposteur, cela vous fait tout sauf du bien.
Ensuite, si vous avez tendance à minimiser les compliments et à relativiser vos propres réussites, vous allez lasser votre entourage et celles et ceux qui vous soutiennent.
Et qui dit pas de célébration de vos succès dit sentiment d’imposture renforcé.
Et davantage de questions ou de doutes de la part de vos proches sur vos capacités. Parfait pour vous couper les jambes.
Votre syndrome de l’imposteur peut aussi vous pousser à refuser des opportunités par peur de ne pas être à la hauteur.
Vous auto-entretenez ce sentiment que vous ne valez pas un kopec et vous loupez des occasions de vous prouver le contraire. Bien joué le syndrome…
Le point de vue de la science sur le syndrome de l’imposteur
C’est en 1978 que la psychologue Pauline Clance a été la première à décrire ce phénomène. Voilà comment elle le définit :
Le syndrome de l’imposteur est un complexe d’infériorité qui touche de nombreuses personnes qui, malgré leurs compétences et leurs réussites, ont constamment l’impression de ne pas être à la hauteur et d’être découvertes comme tel.
Selon elle, le syndrome de l’imposteur est particulièrement répandu parmi les personnes qui commencent une nouvelle entreprise ou une nouvelle carrière.
D’où son explosion ces dernières années, alors que les reconversions professionnelles sont nombreuses. Il est loin le temps où occuper une même fonction et gravir les échelons dans un même domaine était la norme.
Ce syndrome est encore plus aigu dans les professions créatives comme la photographie où la subjectivité et la difficulté à savoir clairement si c’est « bon » ou « mauvais » nourrit l’incertitude.
Pour vous photographe professionnel le syndrome de l’imposteur va donc faire surface lorsque vous lancez une offre à vendre pour la première fois, quand vous communiquez sur les réseaux sociaux, sur votre chaîne YouTube, au moment où vous découvrez vos concurrents photo ou même dans des situations simples de la vie courante.
Quand il faut par exemple répondre à cette fameuse question : » et toi, tu fais quoi dans la vie ? « .
Et pour mesurer tout cela il existe une échelle, l’échelle de Clance, qui permet d’évaluer le syndrome de l’imposteur. Créée par Pauline Clance et Suzanne Imes en 1978 elle quantifie le sentiment d’imposture chez une personne grâce à une note de 0 à 100.
Les causes du syndrome de l’imposteur chez les photographes
J’ai répertorié 4 origines, ou disons 4 causes principales. Elles ne sont pas toutes communes à tous les photographes, aussi, vous devriez vous reconnaître au moins dans l’une d’elles.
Le syndrome de l’autodidacte
La grande majorité des photographes, y compris moi-même, n’a pas suivi de formation initiale en photographie.
Nous avons acquis nos compétences en autodidacte, ce qui fait que nous n’avons pas, pour la grande majorité, de diplôme spécifique à la photo pour légitimer notre niveau.
Alors même que vous avez développé des connaissances et des compétences solides, vous ressentez une espèce d’inconfort à affirmer que vous êtes photographe pro.
Vous ressentez un manque de validation sociale et institutionnelle qui produit une faible estime de vos compétences.
Un lien trop étroit entre photo et passion amateure
C’est évidemment la passion qui vous pousse à photographier, et ça, dans tous les univers photo.
Cette fameuse passion, qui est notre véritable moteur, peut devenir en même temps un gros frein lors du passage au monde pro.
Eh oui ! Nous nous demandons si nous sommes réellement autorisés à passer du côté professionnel alors même que c’est à la base une simple passion.
Ce côté amateur désintéressé des questions financières colle à la peau.
Et puis il y a toujours cette idée reçue qui traine : le « pro » fait de bonnes photos, l’amateur est forcément en retrait.
Alors que non. Le pro tire un revenu de ses images et répond à des commandes, l’amateur est dans une démarche personnelle. Rien à voir avec la qualité des photos.
La comparaison avec les autres
Je ne vous apprends rien ici, on l’a déjà évoqué. La comparaison avec les autres joue un rôle important dans le syndrome de l’imposteur.
Dans une société fortement compétitive, on n’a pas tellement le choix et on finit immanquablement par se comparer aux autres photographes, en particulier sur les réseaux sociaux.
Et ce qui doit arriver … arrive ! Il y a de grandes chances pour que vous vous sentiez inférieur en observant les belles réalisations des autres et que vous remettiez en question vos propres compétences.
Les techniques photographiques
Même si au fond de vous vous êtes conscient de votre talent et de votre potentiel, vous doutez de votre légitimité à cause d’une pratique relativement récente de la photographie.
Sauter le pas de la première étape, du premier shooting est souvent compliqué par cette seule raison.
Il n’est pas rare que des photographes (vous peut-être) se demandent même s’ils ont bien le droit d’exercer et de proposer leurs services avant de maîtriser la technique photographique de A à Z.
Avant de connaître chaque fonction de leur appareil photo pourtant pourvu d’autant de boutons et fonctions qu’un avion de ligne.
Alors quelques questions pour vous :
Pensez-vous vraiment qu’un photographe pro passe son temps à écumer les menus et changer les réglages de son appareil toutes les 3 photos ?
De combien de temps pensez-vous vraiment avoir besoin pour trouver les quelques réglages qui marchent pour vous (et finalement ne plus utiliser que ceux là) ?
Et surtout, ces fameuses compétences dont vous pensez manquer, croyez-vous que ce soit en écumant les formations techniques que vous allez les acquérir ou en vous mettant une première fois en conditions réelles de shooting devant des clients ?
Le syndrome de l’imposteur a de nombreux impacts négatifs chez les photographes
Il ne faut pas les minimiser. Le syndrome de l’imposteur peut avoir de forts impacts négatifs sur un photographe qui lance son business photo. Il est paralysant et peut vous épuiser mentalement.
Ses conséquences sont très concrètes. Voici les principales :
Des difficultés à établir un tarif juste
Un photographe qui ressent ce syndrome peut avoir du mal à évaluer correctement la valeur de son travail.
C’est classique et je pense que vous voyez de quoi je parle. C’est un point qui revient très souvent parmi les photographes que j’accompagne.
Cela conduit systématiquement et surtout durablement à sous-estimer ses tarifs, ce qui à long terme affecte la rentabilité de l’activité pro et donc la motivation du photographe.
Ce phénomène de l’imposteur a un impact direct et négatif sur votre chiffre d’affaires.
Des réticences à vous promouvoir
Tant qu’un photographe se sent comme un imposteur, il aura toujours du mal à aller à fond dans la promotion de son travail.
Par peur du regard des autres, par peur d’un jugement qu’il redoute.
Que ce soit en ligne ou sur des événements, des salons ou des expositions.
Il craint d’être découvert comme un « faux », qu’on lui dise qu’il n’a pas le niveau, il se dit qu’il n’aura que des critiques négatives. Ce qui compromet sa visibilité et donc sa capacité à attirer de nouveaux clients.
Un perfectionnisme contre-productif
Si vous avez du mal à vous sentir légitime en tant que photographe il y a de fortes chances pour que vous cherchiez à produire des images irréprochables à vos yeux, pour éviter toute critique.
Ce besoin d’atteindre un niveau irréaliste (la perfection n’existe pas, surtout concernant une activité artistique) peut vite devenir un obstacle rédhibitoire. Vos dates de livraison et les temps de réponse aux demandes s’allongent.
Ou c’est votre temps de sommeil qui en prend un coup pour tenir les délais.
Ce perfectionnisme peut même vous empêcher de finaliser certains projets.
Et même sans aller jusqu’à cette extrémité, le perfectionnisme lié à votre syndrome de l’imposteur s’exprime forcément au détriment de votre efficacité et de votre productivité.
Voire au détriment de la santé mentale. N’être jamais satisfait de rien, c’est lourd.
Une perte du sens des priorités
Pour éviter tout risque d’échec, vous allez peut-être aussi passer énormément de temps en préparation. Parfois de manière obsessionnelle.
Vous consacrez des heures à organiser, planifier, et réviser chaque détail, plutôt que d’aller directement au cœur du projet et passer du temps sur ce qui compte vraiment.
Ce besoin de la maîtrise du moindre détail (dont vos clients se moquent) est une stratégie inconsciente pour vous rassurer. Vous vous concentrez sur de petites tâches que vous maîtrisez à coup sûr.
Résultats : une perte de temps précieuse et un investissement mental intense qui vous épuise. Sur le long terme ce n’est pas tenable.
Une procrastination par peur de l’échec
La procrastination est une autre conséquence du syndrome de l’imposteur. Elle est d’ailleurs liée au perfectionnisme.
En reportant certaines tâches, et en particulier les plus importantes, vous évitez par manque de confiance de vous confronter aux points les plus ardus de votre business, ceux avec lesquels vous êtes le moins confortable.
Il s’agit d’un mécanisme de défense classique, une manière de retarder le moment où vous vous sentiriez jugé.
Ce comportement est bien sûr néfaste pour la gestion de votre entreprise. Il peut vous faire négliger certaines tâches centrales, ou manquer des opportunités. Et dans tous les cas il entraine une baisse de productivité.
Sans compter la culpabilité d’avoir laissé le temps filer pour pas grand-chose et le stress qui va avec.
Surmontez le syndrome de l’imposteur
Maintenant que nous avons fait le tour des symptômes et des conséquences négatives du syndrome de l’imposteur, je vous propose quelques stratégies pour le laisser derrière vous.
Car oui, avec de l’entraînement, de la persévérance et un peu de patience, le syndrome de l’imposteur se surmonte.
Affrontez vos doutes de manière constructive
Vous savez d’où vient ce sentiment d’illégitimité et comment il se manifeste, il est donc temps de les regarder bien en face.
Avant toute chose, ne cherchez pas à nier ou à glisser vos peurs sous le tapis, mais plutôt à les examiner.
Notez sur papier les préoccupations et les incertitudes qui vous gênent et qui sont le carburant de votre syndrome de l’imposteur.
En exprimant ces pensées négatives, elles perdent de leur force.
Clairement identifiées, elles deviennent aussi des éléments concrets que vous allez pouvoir gérer.
C’est comme vider un peu de ce poids mental sur le papier pour laisser de la place à la confiance.
En les reconnaissant, vous pourrez les affronter de manière plus constructive.
Voici par exemple la liste dressée avec Émilie*, une des photographes que j’ai accompagnée récemment. On a classé tout ce qui compose son syndrome de l’imposteur en 3 catégories avant d’examiner objectivement chaque peur et de voir comment la résoudre :
Doutes techniques et artistiques
Mon niveau technique n’est pas assez bon pour me lancer en tant que professionnelle.
Mes photos manquent de créativité pour réellement attirer l’attention des clients.
Je ne maîtrise pas bien la lumière, et cela risque de trahir mon manque de compétence.
Les autres photographes vont sûrement me voir comme une amateur sans légitimité.
Inquiétudes sur la relation client et la gestion d’entreprise
Je ne saurai pas répondre correctement aux attentes de mes clients, je vais les décevoir.
Mes tarifs sont trop élevés pour mon niveau, et les clients penseront que je ne les mérite pas.
Je ne saurai pas gérer les imprévus ni faire face aux retours négatifs.
Mon manque d’expérience en entrepreneuriat va clairement jouer contre moi et m’empêcher de réussir.
Craintes à cause de la visibilité et de la comparaison
Les autres photographes sont bien plus expérimentés, et mon travail ne pourra jamais se démarquer.
Je ne peux pas me promouvoir, je vais paraître prétentieuse et illégitime.
Publier mon travail en ligne m’expose à des critiques négatives que je ne saurai pas gérer.
Mes photos ne sont tout simplement pas aussi bonnes que celles que je vois sur les réseaux sociaux, et cela va se voir.
Voilà, dresser cette liste c’est déjà faire sortir un peu le syndrome de votre tête.
Et je peux vous assurer qu’aucune de ces craintes qu’Émilie avait listé n’était rationnelle ni ne valait le coup qu’elle se ronge autant les ongles.
Valorisez vos compétences uniques
C’est le second exercice anti-syndrome de l’imposteur que vous pouvez réaliser.
Ne basez pas votre légitimité sur vos seules compétences en photographie.
Cherchez en vous-même d’autres compétences et aptitudes qui enrichissent votre expertise d’une manière plus large. Des qualités tout aussi importantes que celles que vous avez en prise de vue et qui comptent pour vos clients.
N’oubliez pas : le métier de photographe ne consiste pas seulement à prendre des photos. C’est répondre à un besoin, résoudre des problèmes, faire vivre une expérience unique… Tout cela grâce l’image, pas uniquement avec des images.
Et être photographe c’est aussi être le pilote de son entreprise.
Alors pensez à ce que votre parcours précédent ou vos hobbies apportent à votre activité photo.
Si par exemple, si vous avez une expérience en marketing, vous allez exceller dans la compréhension des besoins clients.
Des compétences en gestion du stress ? Super pour la conduite de modèles et idéal pour les shooting de groupe ou les événements.
Vous avez une expérience en gestion de projets ? Parfait pour respecter les délais et offrir une expérience originale et fluide à vos clients.
Vous venez de la tech et êtes à l’aise avec l’informatique ? Peut-être que vous allez tirer parti de toutes nouvelles techniques pour enrichir vos prestations avec un style unique ou des résultats immersifs qui se démarquent vraiment.
On pourrait dresser une liste infinie.
Alors dresser la vôtre (de liste) pour bien prendre conscience de toutes les qualités personnelles qui peuvent enrichir votre pratique et vous rendre unique.
Et gagner en valeur à vos propres yeux autant qu’à ceux de vos clients.
Faites une liste des quarante raisons
Voici un troisième exercice que vous pouvez réaliser. Je l’apprécie particulièrement.
Il s’agit d’écrire les 40 raisons pour lesquelles vos clients (ou futurs clients) ont de la chance de travailler avec vous.
C’est vraiment tout bête, mais qu’est-ce que c’est efficace !
Vous verrez, les 5 premières raisons seront faciles à trouver. Ensuite ça se corse. Pourtant c’est à ce moment que l’exercice prend tout son sens.
Pour vous prouver que ça marche et que je ne suis pas du genre à dire « faites ce que je dis et pas ce que je fais », téléchargez ci-dessous mon propre exercice des 40 😊
Pour surmonter votre syndrome de l’imposteur, une autre méthode est de vous plonger régulièrement dans vos progrès et de constater, preuve à l’appui, combien vous engrangez de succès dans votre projet.
Pour cela, tenir un journal de vos réussites est un excellent moyen de prendre conscience de vos avancées.
Notez-y vos projets aboutis, les prestations décrochées, les compliments reçus de vos clients, les nouvelles compétences que vous avez acquises à chaque fois que vous réalisez une nouvelle tâche…
Par exemple, après une séance de portrait vous recevez des commentaires constructifs et positifs qui font chaud au coeur ? Notez ces retours client et décrivez la technique que vous avez utilisée lors du shooting.
Vous avez enfin trouvé la méthode qui vous convient parfaitement pour trier vos photos sous lightroom ? Une réussite de plus dans le journal.
Vous avez acheté un NAS, souscrit à un abonnement cloud et configuré votre système de sauvegarde de vos précieuses images ? Une étape de franchie et une réussite de plus à consigner.
Etc.
Votre journal devient un témoin objectif de vos capacités. À chaque fois que vous l’ouvrez il vous renvoie une vision claire et positive de votre parcours.
Mise en pratique d’un journal des réussites illustrées
Choisissez un jolicarnet papier. Appelez-le « journal des réussites », « témoin des progrès », « recueil de succès » ou tout autre petit nom positif qui vous inspire.
Après chaque tâche réussie, écrivez-y un bref résumé : un résultat obtenu, les défis surmontés, un retour client, les nouvelles compétences acquises…
Ajoutez un petit visuel représentatif de chaque projet. Cela rendra votre journal encore plus agréable et vous rappellera vos progrès. Une photo particulièrement réussie pour un shooting, un petit dessin, un logo de marque…
En remplissant régulièrement votre journal, vous construirez la preuve concrète de vos compétences et de votre progression.
Ce sera une vraie source de motivation et de réassurance quand votre syndrome de l’imposteur viendra vous chatouiller les neurones.
Célébrez même vos petites victoires
En parallèle de votre journal des réussites, fixez-vous des objectifs réalisables, que vous pouvez atteindre dans un laps de temps court.
Ces objectifs doivent être mesurables et suffisamment spécifiques pour vous permettre de les considérer comme des victoires quand vous les atteignez.
Si vous êtes photographe social un exemple d’objectif pourrait être de réaliser trois portraits en extérieur dans le mois qui vient pour enrichir votre portfolio.
Ou de faire passer la barre symbolique des 1000 followers à votre compte insta en moins de 6 semaines.
Ou de décrocher deux commandes grossesse avant les prochaines petites vacances.
Ou de mettre enfin en ligne votre site internet dans moins de 15 jours.
Etc.
À chaque objectif atteint, même modeste, célébrer cette réussite est une forme de reconnaissance de vos progrès qui va booster votre confiance en vous.
Marquez l’occasion comme vous préférez, mais faites-le. Et pas besoin de vous ruiner en Champagne millésimé. Un moment ciné, un petit cadeau gadget ou un dîner amélioré feront parfaitement le job.
Et au passage une petite publication sur les réseaux sociaux c’est toujours bon aussi pour l’ego 😉
Les clients ne se soucient pas des diplômes
Là, pas d’exercice pour vous convaincre, juste une constatation.
Vos clients ne se soucient absolument pas de vos diplômes.
Non seulement ils s’en moquent, mais en plus vous n’aurez jamais à vous justifier auprès d’eux d’un quelconque cursus photo académique.
Vous n’êtes pas complètement convaincu ?
OK. Alors dites-moi qui demande un CV à son photographe avant de passer commande ? Personne…
Des références et un portfolio vont vous aider à convaincre des clients, ça oui. Mais le diplôme non.
Ce que veulent vos clients photo, comme tous les clients, c’est que vous compreniez leurs problèmes et que vous leur proposiez une solution adaptée. C’est tout.
Même en France, pays pourtant très attaché aux diplômes.
Conclusion
À la fin de cette lecture (bravo d’en être ici !) je pense que vous avez compris que le syndrome de l’imposteur est un phénomène psychologique qui ne reflète pas la réalité.
Les photographes qui en souffrent sont tout aussi compétents et talentueux que les autres, sinon plus.
Alors je termine simplement avec cette phrase : acceptez ces sentiments d’imposture pour ce qu’ils sont, c’est-à-dire une distorsion de la réalité, et non une vérité objective de vos compétences.
Combattez-les sans relâche à grands coups d’objectivité avec les techniques que vous avez découvertes dans cet article.
Vous êtes photographe professionnel ou vous voulez le devenir ? Vous vous demandez comment vous pourriez augmenter vos revenus et maximiser vos gains ? Vous êtes au bon endroit.
Si acquérir de nouveaux clients est essentiel, il est tout aussi important de tirer le meilleur parti de chaque vente.
L’objectif ? Augmenter votre panier moyen, c’est-à-dire le montant que vos clients dépensent à chaque commande.
La raison est assez simple. Il s’agit de rentabiliser autant que possible les efforts que vous avez fournis pour attirer un prospect et le convertir en client.
Dites-vous une chose : avoir une personne sur sa page de vente, à quelques secondes de cliquer sur « acheter », ça demande beaucoup de travail de votre part. Du temps aussi. Et souvent de l’argent.
Donc l’idée est de faire en sorte que ce client potentiel, au lieu de vous rapporter seulement 2, il vous rapporte 4, ou 5 ou même 10. (Ce sont des ordres de grandeur hein, pas des euros 😉).
Il y a une phrase que j’adore dans le marketing qui dit la chose suivante :
Augmenter son chiffre d’affaires, c’est d’abord augmenter son panier moyen.
Autre principe de base que vous devez exploiter : il est beaucoup plus simple de vendre à nouveau un second produit à un client existant que de convaincre une nouvelle personne de devenir cliente pour la première fois.
Alors dans ce guide complet, je vais vous montrer 4 techniques éprouvées basées sur ces principes pour vous aider à faire passer votre business photo au niveau supérieur.
Que vous soyez déjà à temps plein ou que vous débutiez à côté d’un autre job, ces stratégies marketing vous permettront de faire la différence.
Comme elles l’ont fait pour moi.
Table des matières
1. Gagnez plus d’argent grâce à plus de produits proposés (mais intelligemment)
Une des façons les plus simples d’augmenter vos revenus est de diversifier votre offre photo.
Mais attention. Je vous préviens tout de suite. Il ne s’agit pas ici d’avoir 15 packs de photographie de mariage ou de shooting naissance.
Ce serait contre-productif. Un des principes clé dans le marketing est de ne pas surcharger l’esprit du prospect.
Plus il a de possibilités en face de lui, plus son cerveau s’embrouille et moins il choisira. Pour finalement ne pas acheter.
L’être humain déteste choisir. Cela oblige à une décision et parce que c’est renoncer aux autres possibilités. Alors ne tombez pas dans le piège du catalogue pléthorique.
Donc plutôt que de multiplier les offres du genre :
→ Pack découverte avec 1 h de shooting, 10 photos HD et une galerie en ligne,
→ Pack classique avec 2 h de shooting, 20 photos retouchées, 1 impression 13×18, et un diaporama numérique
→ Pack premium avec 2 h de shooting, 40 photos retouchées, 1 impression grand format, et un livre photo luxe,
Vous allez tout simplement créer des compléments de produits ou d’offres photo qui vont venir renforcer votre offre de base. Comme des options sur une voiture.
C’est bien plus efficace de simplifier votre offre de base et de jouer sur des options additionnelles.
Ce que je vous propose de faire est simple.
Créez une offre de base claire et attractive, et ajoutez-lui des extras personnalisés (tirages, retouches avancées, albums luxueux, plus de photos haute résolution, bonus à la prise de vue, etc.).
Comme ça, vous permettez au client de composer lui-même son package en fonction de ses envies de son budget, tout en augmentant naturellement la valeur de chaque commande.
Mais vous vous posez cette question, probablement : si de base mon client choisit mon pack photo le moins cher parmi les 3 que je propose, pourquoi diable irait-il prendre des extras (si son budget est serré) ?
Parce qu’il va répondre à un principe psychologique bien connu qui est que quand on a pris sa décision d’achat, on reçoit un petit shot d’adrénaline, une sensation de satisfaction liée au fait d’avoir enfin choisi.
Ce moment est crucial. Il faut en profiter. Après avoir dit « oui » à l’offre de base, le client est dans un état d’esprit plus ouvert et disposé à dire « oui » à d’autres options, surtout si elles sont présentées comme des améliorations modestes qui vont enrichir encore plus son achat.
C’est là que vous intervenez avec vos extras personnalisés.
Si vous présentez ces options de manière subtile et non agressive (pas avec des gros sabots de vendeur à la criée) – par exemple, en montrant comme un album photo haut de gamme va rendre leur souvenir encore plus fort – le client aura plus de facilité à justifier ce petit supplément.
Le raisonnement psychologique est simple : « J’ai déjà décidé de dépenser pour ce shooting, autant que ce soit parfait. »
Et voilà, vous augmentez votre panier moyen sans forcer la vente. Cool non?
Bon, bien sur, ça ne s’improvise pas. Surtout si vous vendez en entretien téléphonique ou en face à face.
Tout doit être pensé, écrit à l’avance, et vous sortez ces « options » naturellement, sans donner l’impression de les inventer au dernier moment.
Et si vous vendez uniquement en ligne via une page de vente et une page de réservation, alors il faudra passer par des outils qui permettent d’intégrer ces extra dans le processus d’achat de votre client. Shopify par exemple propose tout ça.
2. Stratégie de tarification des services de photographie
Quand on parle de stratégies de tarification, il ne s’agit pas simplement de fixer un prix sur une prestation.
C’est de la psychologie, de la perception, et un peu de stratégie marketing.
Et oui, il en faut, de la stratégie marketing. D’autant plus dans un monde concurrentiel comme celui de la photo (oui, votre style photo vous démarque des autres photographes, mais ne comptez pas uniquement sur lui)
Bien appliquées, ces techniques vont transformer la façon dont vos clients perçoivent votre activité de photographe et, surtout, combien ils sont prêts à payer pour vos services photo.
Voici plusieurs tactiques qui vont booster vos résultats. Bien sûr, je ne vous demande pas d’appliquer chacune d’entre elles.
Déjà parce que ça prendrait beaucoup de temps à implémenter et aussi par ce que tout ne s’appliquera pas à votre business, ni même à vos envies.
Le principe de l’ancrage au service du photographe indépendant
Premier principe psychologique à connaître : l’ancrage.
Il fonctionne comme ça : la première information de prix qu’un client voit devient une référence mentale pour tout ce qui suit.
Si vous lui présentez d’abord une offre premium plus coûteuse, le reste de vos prix paraîtra beaucoup plus raisonnable par comparaison.
Vous savez, on appliquait cette technique intuitivement quand on était gosse. Au moment où il fallait annoncer aux parents une mauvaise nouvelle, on balançait toujours un énorme truc, faux bien sûr. Là-dessus les parents devenaient tout blancs 😁 ! Il suffisait alors de leur dire « mais non, en fait il s’est juste passé ça …. »
Et hop, ça passait beaucoup mieux. Grâce à l’effet d’ancrage. Vous voyez, ça marche 😊.
Comment appliquer ça concrètement dans votre job de photographe pro ?
C’est simple : vous allez présenter d’abord votre offre la plus chère avant de dévoiler les autres options.
Exemple :
vous faites de la photo reportage pour les familles avec un angle « intergénérationnel ».
Au lieu de commencer par votre pack « Découverte » à 250 €, montrez d’abord votre pack « Premium » à 850 €. Le client (enfin, c’est souvent « la cliente ») , même s’il trouve ce prix élevé (et c’est le but), aura ce chiffre en tête comme référence.
Et quand vous lui présenterez ensuite votre offre intermédiaire à 490 €, ça paraîtra tout de suite plus abordable. Comme s’il faisait une super affaire. (souvenez-vous de la tête de vos parents 😁)
Important donc à avoir en tête : votre offre premium à tarif élevé n’a pas pour but de générer des ventes. Elle est là avant tout pour servir l’effet d’ancrage.
Ce que vous visez vraiment, c’est l’offre juste en dessous. Celle qui est la plus rentable pour vous et qui représente le meilleur compromis pour vos clients.
Pourquoi ?
Parce que cette offre intermédiaire est celle qui maximise vos marges. Si vous parvenez à la vendre régulièrement, c’est jackpot.
L’offre premium, elle, est là pour donner l’impression que l’offre intermédiaire est raisonnable et accessible. Elle aide le client à se sentir plus à l’aise dans son choix.
Et, soyons honnêtes, on sait tous que très peu de clients vont prendre ce pack ultra-luxe à 850 €. Il n’est pas vraiment conçu pour être vendu à la pelle. Son rôle est de faire briller l’offre du milieu.
Donc, votre priorité est de pousser subtilement cette offre intermédiaire, celle qui combine valeur et rentabilité. Si vous parvenez à la vendre au maximum, c’est super rentable pour vous, et le client, lui a été guidé naturellement vers une offre au super rapport qualité/prix. Win-win. 😊
Utiliser la rareté et l’urgence dans le métier de photographe
Les gens (tout le monde en fait, vous et moi compris 😅) détestent passer à côté d’une bonne affaire. C’est ce qu’on appelle le FOMO (Fear Of Missing Out).
C’est d’ailleurs sur ce principe qu’on est accro aux notifications de son portable : dès que ça bip, on s’empresse de voir ce que c’est, de peur de passer à côté de la nouvelle du siècle (même si c’est toujours notre moitié qui demande de ne pas oublier d’acheter du pain 😅).
Donc, le F.O.M.O, c’est ce petit pincement qu’on ressent quand on voit une offre alléchante et qu’on se dit : « Si je ne la prends pas maintenant, je vais le regretter. »
C’est un levier ultra-puissant à utiliser en jouant sur la rareté et l’urgence pour motiver l’achat rapide
Il y a 2 types de rareté :
1- celle liée à une date limite
2- celle liée à un nombre de places limitées.
Concrètement ?
Dans le cadre d’une offre de shooting photo, par exemple, c’est plutôt le 2 qui va bien marcher. Avec quelque chose comme : « Je n’ai réservé que 7 dates dans mon calendrier pour ce shooting ».
Intuitivement, le client se dit : « Si je ne saute pas dessus, quelqu’un d’autre va le faire et je vais rater cette occasion. » Résultat : ça les pousse à prendre une décision immédiate, plutôt que de procrastiner et réfléchir indéfiniment.
Mais attention, le truc, c’est que vous devez rester crédible.
Ne vous amusez pas à limiter ces places si c’est pour qu’au final vous acceptiez tout le monde. C’est le genre de choses qui finit toujours par se savoir. Et puis c’est pas très éthique.
La rareté doit vraiment être … rare 😊, sinon ça perd tout son effet. Il n’y a rien de pire que les fausses urgences créées pour vendre à tout prix.
Et je vous vois venir : vous vous dites peut-être que ce système est un peu poussé, voire agressif ? Disons … à l’américaine ?
Eh bien, pas du tout. Le but n’est pas de forcer les gens à acheter, mais plutôt de les aider à passer à l’action. Pourquoi ? Parce que, soyons honnêtes, le cerveau est câblé pour résister à la dépense.
C’est la partie cartésienne qui prend le dessus et nous fait hésiter : « Est-ce que j’en ai vraiment besoin ? Est-ce que je ne ferais pas mieux d’attendre ? » En gros, c’est la peur du risque qui freine l’achat.
Et pourtant, au fond, le client veut ce que vous proposez. Il aime votre travail, il veut ces photos, mais son cerveau trouve toujours une excuse pour temporiser.
Alors en instaurant un peu de rareté et d’urgence, vous lui rendez service. Vous l’aidez à dépasser cette petite voix intérieure qui dit toujours « non » et à finalement obtenir ce qu’il désire vraiment.
Au final, c’est gagnant-gagnant. Le client fait l’achat qu’il veut et vous, vous convertissez la vente. CQFD. 😊
Le prix en chiffres « psychologiques »
C’est probablement un des trucs les plus connus en vente par le grand public. La manière dont vous présentez vos prix.
Ça ne se fait pas au hasard et vous y êtes confrontés dès que vous mettez les pieds dans un magasin.
Oui, on connait tous le fameux : 9,99 € au lieu de 10 €. Ça obéit à des règles psychologiques bien précises, surtout quand vous voulez atteindre une cible particulière ou donner une image spécifique à votre offre.
Donc oui, dans votre entreprise de photographie aussi il faut utiliser ces chiffres psychologiques.
Mais pas n’importe comment.
Prenons un exemple.
Afficher une prestation qui se veut haut de gamme à 999 €, c’est une erreur que beaucoup font. Pourquoi ? Parce que les prix qui se terminent par un « 9 » sont perçus comme des offres « accessibles », bon marché.
C’est précisément ce qu’utilisent les enseignes comme Action, Aldi, Gifi et compagnie. Parfait pour des produits (très) grand public, mais pas du tout pour un service haut de gamme.
Dans le luxe, c’est donc différent. On utilise des prix ronds, qui se terminent par un 0 ou un 5. Pourquoi ? Parce que ces prix évoquent l’élégance, la sophistication et une plus grande valeur perçue.
C’est tout un code.
Donc si vous voulez que votre shooting photo soit perçu comme haut de gamme, affichez-le par exemple à 1 500 € plutôt qu’à 1 499 €.
Psychologiquement, le chiffre rond donne l’impression d’une prestation premium, alors que l’autre semble juste indiquer une bonne affaire. Et ce n’est pas ce que vous voulez dans le luxe.
Vous l’avez compris, si à l’inverse vous vous adressez à un public plus large, plus soucieux de son budget, le prix en « 9 » devient votre meilleur allié.
Il donne l’impression que le client fait une bonne affaire, ce qui colle parfaitement aux attentes d’un public qui cherche à optimiser ses dépenses.
Donc, ajuster vos prix selon votre cible, ce n’est pas juste une question de chiffres. C’est une stratégie psychologique qui influence directement la perception qu’ont les clients de la valeur de votre offre.
3. Amélioration du service client et de l’expérience
Pour augmenter vos revenus de photographe vous pouvez exploiter aussi une technique moins directe mais très efficace à moyen terme : se concentrer sur l’expérience client.
C’est du b.a.-ba : si vos clients sont enchantés par ce que vous vendez, alors ils seront plus enclins à dépenser davantage. Comment offrir une expérience inoubliable ?
La clé, c’est l’hyper personnalisation. Vous savez, dès que je pense à « expérience client » dans le business photo, je me réfère rapidement à ce que propose le monde du tourisme. Ils ont beaucoup à nous apprendre dans ce secteur.
Notamment sur toutes les petites attentions qui nous font nous sentir unique, et pas juste un numéro de client parmi des milliers d’autres.
C’est tout un art. Voici donc quelques idées issues du secteur du tourisme pour vos offres photo.
Dans le tourisme, on commence souvent par comprendre exactement ce que le client veut vivre comme expérience. Faites pareil.
Ça passe par la mise à disposition d’un tableau de bord du client. Un genre d’espace client sur le net, qui peut être très simple, mais qui existe. Et qui permet au client de trouver tout ce dont il a besoin en 2 clics.
Il y trouvera le questionnaire habituel d’avant la séance pour comprendre leurs envies profondes, leurs goûts, les petits détails qu’ils voudraient capturer.
Plus vous saurez sur eux, plus vous pourrez créer des images qui résonnent avec leur histoire personnelle.
Gagner de l’argent avec des extras inattendus.
Il y a un adage dans le business qui dit ça : donnez toujours plus que ce que vous avez promis.
Je me souviendrais toujours de l’arrivée dans notre chambre d’hôtel pour fêter nos 10 ans de mariage avec mon épouse. J’avais juste spécifié lors de la réservation que l’on venait pour nos 10 ans de mariage. Sans aucune arrière-pensée.
Eh bien en ouvrant la porte, on a vu des petits pétales de roses, parsemés sur le lit, et le pliage de la serviette en forme de cœur. Je peux vous dire que l’expérience client était à son max.
Pourquoi ne pas proposer un souvenir d’un artisan local doublé d’un mot personnalisé écrit à la main sur du beau papier ?
Ou même un making-of de la séance sous forme de vidéo ? Ce genre de geste transforme une simple séance photo en expérience mémorable.
Options Business Class ou « surclassement »
Dans le tourisme, on propose toujours des options de surclassement au moment de la commande, pour vivre une expérience encore plus exclusive.
Rien ne vous empêche de faire pareil. Proposez dans votre tunnel de vente une offre « premium » où le client a accès à un plus grand nombre de photos, à une séance plus longue, ou même à une consultation stylistique avant le shooting.
Le suivi post-shooting. Le fameux.
Ne laissez pas le client repartir après la livraison des photos sans un suivi.
Envoyez un e-mail de remerciement, proposez une réduction pour une future séance, ou même une offre spéciale pour un shooting de famille ou d’événement.
Ou même tout simplement, programmez un e-mail quelques jours après la livraison pour juste prendre des nouvelles. Un truc comme :
« bonjour [prénom] un petit message juste pour vous dire que je pense bien à vous et votre petite famille, je pense encore à nos beaux échanges pendant la séance. Je vous souhaite une belle semaine (et faites la bise aux enfants !) »
Ça marche à coup sûr. Parce que c’est vrai et authentique.
La rapidité du service client.
Bon, c’est vrai qu’il n’y a pas que dans le tourisme que la réactivité fait toute la différence. N’empêche, quand on est à l’étranger et que le petit dernier à un petit souci de santé, savoir que le service client répondra en 10 minutes, c’est très rassurant.
Alors autant s’en inspirer, et même si le niveau d’urgence n’est pas comparable, quand un client pose une question ou a besoin de quelque chose, il s’attend à une réponse rapide.
Appliquez ce même principe dans votre business photo.
Répondez aux demandes rapidement, que ce soit pour un devis, une question ou la livraison des photos. Proposez des délais ultra-rapides pour les retouches ou les livraisons en option.
Ce sentiment d’être pris en charge tout de suite crée un effet « waouh » chez le client, et montre votre professionnalisme. Rapidité = satisfaction = fidélité.
4. Vente de photos additionnelles : utiliser la livraison en présentiel
Livrer vos photos par email, c’est pratique, rapide, et tout le monde le fait.
Moi le premier, hein. Je ne me pose pas en donneur de leçon, attention, et si je vous en parle, c’est que je suis aussi passé par là.
Je sais donc exactement ce qu’il en coute de continuer à faire comme ça, puisque cette méthode vous prive d’une énorme opportunité de vente additionnelle.
Car il y a une autre façon de livrer vos photos aux clients.
C’est de le faire en personne, face à votre client. Ce qui change complètement la donne.
En plus de créer un moment spécial avec lui (ou elle), c’est une stratégie puissante pour augmenter vos ventes, vos commandes d’albums, de tirages ou de produits dérivés.
Faire une première impression de haute qualité
Quand vous envoyez des photos par email avec le lien qui redirige vers l’album privé en ligne, vous vous doutez bien que le client découvrira vos photos tout seul.
→ Au mieux sur un écran d’ordinateur pas trop pourri dans une pièce un peu isolée.
→ Au pire, sur son téléphone, dans le métro entre deux stations.
Et c’est souvent le pire qui arrive. Donc pas la peine vous faire un dessin pour comprendre qu’il peut être distrait, avoir une mauvaise luminosité, et donc ne pas regarder les photos avec l’attention qu’elles méritent.
Avouez que passer des heures à post-traiter des photos pour être traitées de la sorte par le client, ça la fout mal (mais on lui en veut pas, puisqu’on lui donne cette possibilité)
C’est exactement comme si un chef étoilé vous préparait un super plat et que vous le mangiez froid sur un coin de table de jardin public.
Bref, tout ça impacte négativement la première impression, et la première impression, c’est clé !
Par contre, si vous livrez les photos en personne, vous contrôlez le cadre dans lequel le client découvre son projet fini.
Imaginez un beau diaporama, projeté sur un grand écran avec une musique douce. Vous captez son attention et créez une ambiance qui met en valeur votre travail. Rien à voir avec un simple clic sur un lien dans un email !
Exemple d’un photographe de mariage
Livrer les photos en présentiel, c’est aussi l’occasion idéale de proposer des ventes additionnelles.
Ces fameuses ventes qui vont augmenter vos revenus de photographe. C’est quand même le but de cet article 😊
Alors voici comment :
Montrez vos photos post-traitées. Si c’est issu d’une séance de shooting, vous allez par exemple montrer une grosse cinquantaine de photos. L’idée étant de lui montrer de manière exhaustive votre reportage complet pour qu’il flashe sur certaines des photos.
Si c’est un reportage de mariage, où il y a plusieurs centaines de photos, ça va être trop long de tout montrer. Dans ce cas, vous allez expliquer votre démarche.
Ça pourrait être quelque chose comme ça :
« Je ne vais pas vous montrer les 700 photos de votre mariage, on en aurait pour des heures. Donc ce que j’ai fait, c’est une sélection des prises de vue que je pense être les plus fortes, les plus belles, les plus émotionnelles de votre mariage.
J’en ai pris 10 dans chaque catégorie :
vin d’honneur
soirée dansante
repas
église
mairie
groupes
On a donc en tout 60 photos qui sont, à mon sens exceptionnelles. Allez, on regarde ça tranquillement sur mon grand écran »
Une fois que le client à admiré ses photos, vous allez appliquer ce petit script de vente (oui, rien ne s’improvise dans la vente, tout est scripté, surtout quand on débute).
Voici les étapes clés d’un bon script de vente additionnel.
Les impliquer dans le processus et obtenir un premier « oui »
C’est tout simple et ça passe par une petite question. « alors ? Comment vous sentez-vous après cette projection ? Ça vous a plu ? »
La réponse sera un grand OUI. Donc c’est bon, on peut passer à la phase suivante. Celle de la vente.
Et pour ça, on va demander explicitement l’accord du client.
Avec une phrase du type :
« Ce que je vous propose maintenant c’est de voir ensemble comme on pourrait faire pour que vous puissiez profiter au mieux de ces photos chez vous, et pour longtemps. Est-ce que vous êtes d’accord pour que je vous présente mes solutions ? »
Là encore, la réponse sera oui.
Créer une projection mentale avec les meilleures photos
À partir de là, vous pouvez dérouler. En commençant par lui permettre de visualiser les photos chez lui. Le mieux c’est de lui montrer en vrai, en papier et en encre, ce qu’il pourrait accrocher à un mur.
Des tirages en grand, en beau, en magnifique, en inspirant avec un cadre à tomber, que vous lui mettez entre les mains.
Ce processus de projection mentale pousse le client à se voir déjà en train de profiter des tirages, rendant l’achat encore plus concret.
Ça active ce qu’on appelle un sentiment de « propriété anticipée ».
Mettre en avant la valeur émotionnelle
Sortez cette phrase toute prêt qui est de dire que les photos digitales ont tendance à être oubliées (et c’est vrai !)
Alors qu’un tirage ou un album est un souvenir tangible. Disponible à portée de main, du petit dernier de 5 ans aux grands-parents. Tout un chacun dans la famille peut le feuilleter tout le temps.
Il rappelle constamment le moment capturé et devient un objet de valeur émotionnelle au quotidien. Un objet de souvenir et de cohésion familiale permanent.
En insistant sur l’aspect émotionnel, vous renforcez le besoin d’avoir un support physique pour immortaliser ces souvenirs. C’est le levier de l’attachement émotionnel, qui rend le client plus prêt à acheter.
Varier les formats pour maximiser la vente d’images
Suggérez de choisir plusieurs formats.
Une grande photo pour un mur central, des tirages plus petits pour offrir ou exposer dans d’autres pièces. Ça permet de multiplier les points de contact visuels dans la vie quotidienne, créant ainsi une présence omniprésente des photos dans l’espace personnel du client.
L’idée ici est de renforcer la valeur perçue en diversifiant l’utilisation des images.
L’exclusivité et l’urgence sources de revenus supplémentaires
Proposez une offre spéciale valable uniquement en présentiel, comme une réduction sur des tirages photo grand format ou un bonus sur un album complet.
Cette exclusivité crée un sentiment d’urgence et de rareté : le client a l’impression de bénéficier d’une opportunité unique qui ne se reproduira pas.
Ce qui doit être clairement le cas. C’est ce qu’on pourrait appeler le « prix spécial salon » qu’on voit toujours dans les salons, justement 😊.
Ça aide à la décision immédiate, car le client, il est comme nous tous, il ne veut pas passer à côté d’une occasion avantageuse.
Faciliter le processus d’achat
Ça c’est très important. Hors de question de laisser partir le client chez lui avec sa promesse d’acheter ensuite.
Vous l’avez avec vous, vous avez un terminal de paiement type SumUp et zou, il paie sur place. Ou au moins un acompte puisqu’il ne repartira pas avec les tirages sous les bras.
En réduisant le frottement lié à la réflexion post-séance, vous minimisez les risques que le client repousse ou abandonne l’achat.
Offrir de tout organiser immédiatement, avec livraison dans quelques jours, rend la démarche fluide et sans effort, ce qui élimine les obstacles psychologiques à l’achat.
Laisser retomber l’émotionnel par le temps qui passe est une grosse erreur à ne pas faire.
Après vos séances photo : organiser une livraison en présentiel réussie
Voici quelques astuces pratiques pour que vos livraisons en présentiel soient un succès :
Préparez un lieu adapté : assurez-vous que l’endroit où vous allez montrer les photos soit confortable, propre et accueillant. Un salon cosy avec un canapé confortable ou même un coin spécialement dédié dans votre studio, c’est l’idéal.
Bon, je sais, tout le monde n’a pas la possibilité d’avoir un salon-studio chez soi.
Dans ce cas, vous pouvez parfaitement vous mettre d’accord avec un bar cosy de votre ville. Voire pourquoi pas avec un commerce dans un genre de partenariat gagnant-gagnant.
Par exemple avec un salon de massage-bien être qui en échange de vous laisser une salle, vous lui apportez des clients potentiels. À méditer en tout cas.
→ Investissez dans un écran de qualité : un grand écran ou même un projecteur peut vraiment sublimer vos photos. Plus l’affichage est grand et de qualité, plus l’impact visuel sera fort.
→ Créez une ambiance soignée : jouez avec l’éclairage tamisé, proposez des boissons, mettez une musique d’ambiance douce pour que le moment soit agréable et mémorable. Pourquoi pas même des senteurs (subtiles hein ! Pas l’encens qui casse la tête en 2 minutes)
→ Soyez à l’écoute : pendant la présentation, soyez attentif aux réactions du client. S’il s’attarde sur certaines photos, c’est l’occasion parfaite pour lui proposer des agrandissements ou des tirages de ces mêmes clichés.
Le point de vue du client en direct
En montrant les photos en présentiel, vous avez aussi l’opportunité d’observer les réactions de votre client en temps réel.
Vous voyez quelles images lui plaisent le plus, lesquelles suscitent des émotions fortes, et celles qui le laissent plus indifférent. C’est un feedback précieux !
Ça vous permet non seulement d’affiner votre offre, mais aussi d’ajuster votre travail de photographe en fonction des goûts de votre clientèle.
Vous pouvez même repérer des tendances qui émergent et ajuster votre style pour qu’il soit encore plus en phase avec ce que recherchent vos clients. ⠀
Conclusion
En mettant en place ces 4 techniques pour augmenter vos revenus de photographe, vous pouvez non seulement attirer plus de clients, mais aussi maximiser le montant de chaque commande.
L’objectif est d’ajouter de la valeur, de soigner l’expérience client et de rester attentif aux besoins de votre clientèle.
Alors, quelles techniques allez-vous appliquer en premier ? Commentez ci-dessous pour partager vos idées et expériences sur ce sujet !
Dans cet article on va parler d’un sujet qui touche beaucoup d’entre vous : la peur de lancer son entreprise photo.
Vous savez quoi ? C’est normal d’avoir peur de l’échec, peur de faire des erreurs, peur de sortir de ta zone de confort. Vraiment normal.
Tous les entrepreneurs photo qui réussissent ont eu cette petite voix qui disait : “Et si ça ne marchait pas ?”, “Et si je n’étais pas assez bon ?”, ou encore “Comment je vais trouver mes premiers clients ?”.
Bref, c’est humain, donc surtout, ne te culpabilise pas de ressentir ce genre de choses.
Par contre, ce qui compte, c’est de ne pas laisser cette peur te paralyser.
L’idée de cet article, c’est de te montrer 6 étapes simples pour transformer cette peur en action. Parce que tu verras si tu commences à me suivre, le passage à l’action est une des clés du succès.
Allez, c’est parti !
Table des matières
#1 Comprends d’où vient la peur de lancer ton business photo
Bon, avant de pouvoir dépasser ta peur, il faut comprendre d’où ça vient. Un peu comme si tu devais comprendre comment ton appareil photo fonctionne (dans les grandes lignes) pour mieux l’utiliser.
La plupart du temps, ça vient d’un manque d’information. Tu t’attendais peut-être à une grande théorie de psychologue américain des années 50, mais non.
On a souvent peur de franchir le pas de la création de son entreprise juste parce qu’on ne sais pas trop dans quoi on s’engages. C’est l’inconnu.
Rappelle-toi ton entrée en 6ème et même dans toutes les nouveaux établissements que tu as fréquentés.
Tu avais toutes les bonnes raisons d’être dans un état de stress important (en tout cas, moi, c’était le cas). Simplement parce que tu ne disposais sur ce 1er jour de quasiment aucune information. Zéro connaissance sur tes futurs camarades de classe, sur tes profs, sur les lieux.
Autant d’ignorance ne peut qu’apporter de la peur.
Dans ton projet de création d’entreprise photo, vu que tu n’as jamais fait ça avant, forcément, tu te retrouves dans la même situation que ton 1er jour de rentrée.
Imagine, tu veux lancer une offre de shooting photo corporate, mais tu n’as aucune idée des tarifs à appliquer, des démarches administratives à faire ou encore de comment aller chercher tes premiers clients. Forcément, ça stresse !
Voici une astuce que tu pourras trouver un peu bizarre au début. Mais je t’assure que ça vaut le coup d’essayer.
Ce que je te conseille, c’est de fermer les yeux et t’imaginer en train de vivre ton business photo à fond, comme si tu y étais vraiment.
Visualise-toi dans le meilleur des mondes, où ton entreprise de photographie fonctionne parfaitement. Tes clients t’appellent, ils sont ravis de tes prestations, ton agenda est plein. Tu t’épanouis complètement dans ce que tu fais. Vie pro comme vie perso.
Comme tu as carte blanche (c’est l’avantage de l’imagination 😁) N’ai pas peur d’aller dans les moindres détails de ton projet professionnel :
→ tu remets tes photos finales à un client super satisfait,
→ tu bosses sur des projets qui t’inspirent,
→ tu as du temps pour tes enfants,
→ tu te formes auprès de tes photographes préférés, …
Bref, tu es photographe professionnel et tout se passe exactement comme tu l’as rêvé.
Cette visualisation positive, même si c’est « juste dans ta tête », ça envoie un signal fort à ton cerveau. Tu lui dis et tu lui montres que « tout est possible. »
Te projeter dans ce futur idéalisé où tout roule permet de calmer la peur de l’inconnu. Ça ne coûte rien, ça prend 10 minutes, tu peux répéter ça tous les soirs quand tout le monde dort.
Fais cet exercice régulièrement pour te conditionner à réussir. 💪
#2 Pour diminuer la peur de l’échec, augmente ton niveau d’information
On vient à l’instant de le voir : moins tu as d’infos sur le futur de ton activité de photographe pro, plus ta peur de te lancer sera puissante. Et bloquante.
Ce qui est top, c’est que l’inverse est vrai.
Plus tu as d’infos, moins t’as peur. C’est aussi simple que ça.
L’information que tu vas digérer va petit à petit te prouver que tes croyances limitantes, c’est du vent.
Ce que tu dois faire ? Te former. Mais attention, pas n’importe comment. Je veux dire par là que la quantité de choses à savoir à la création d’un business photo est énorme.
Si tu te mets en tête de tout vouloir apprendre et glaner d’un coup, tu vas dans le mur. Et le remède sera pire que le mal. Trop d’informations d’un coup ne pourra qu’augmenter ton niveau de stress.
Et tu te retrouves à ne pas te lancer. Retour à la case départ.
La bonne stratégie ? Elle tient en un mot : prioriser quelques objectifs clairs.
Je te propose de faire une liste des 3 choses qui te bloquent aujourd’hui (ça peut être : fixer mes prix, trouver mes premiers clients, gérer mon administratif).
Pour chacune de ces choses, trouve une ressource (un livre, un article, une vidéo) qui va te dégrossir le travail et te donner tes premiers éléments factuels. Ceux qui aident et rassurent.
Et puis, quand tu as trouvé ces 3 choses, tu vas les bloquer dans ton calendrier. Oui, je dis bien bloquer. Les fameuses plages non négociables, comme celles du sport 😉.
Plus sérieusement, tu vas te prévoir des créneaux précis, comme si c’était un shooting avec un client. Je répète, c’est non négociable. Tu t’installes, tu prends ton café (ou thé, peu importe), et tu te concentres uniquement sur une tâche à la fois.
Par exemple, lundi matin, tu te penches uniquement sur tes tarifs. Pas de dispersion, pas de multitâche. Une fois que tu as avancé là-dessus, tu passes à la suite, mais jamais avant d’avoir terminé la première. Le but, c’est de progresser petit à petit, sans te noyer sous l’info.
Et tu verras, au fur et à mesure que tu avances, ton niveau de stress va forcément baisser. Parce que chaque nouvelle info que tu intègres te rend un peu plus sûr de toi, un peu plus prêt.
Ah, et dernière chose, prend des notes et organise bien tout ça sur ton ordi.
#3 Générer de l’élan avec des petites actions
Le plus difficile dans tous les nouveaux projets professionnels c’est de générer le mouvement.
En plus de l’information, l’autre clé pour vaincre la peur, c’est l’action.
Le passage à l’action. Car tu te doutes bien que si tu te contentes seulement de lire des bouquins, voit des vidéos ou mieux, suivre des stages en création d’entreprise, sans jamais implémenter ensuite, tu n’iras pas loin.
OK, tu auras le sentiment de faire quelque chose, de te préparer, mais en réalité, tu resteras bloqué au même point. C’est vrai, avec de la peur en moins, mais sans avoir avancé.
Et toi, ce que tu veux, c’est avancer dans ton projet de création d’entreprise photo.
Ce piège, c’est ce qu’on appelle la paralysie par l’analyse : tu accumules les infos sans jamais passer à l’action. Résultat ? Rien ne bouge.
Rassure-toi, je ne te parle pas de tout révolutionner en une journée. Ni de te dire de tout faire sur 3 jours.
Non, le mieux, c’est de commencer par des petites actions, des choses faciles à mettre en place. Qui vont te mettre le pied à l’étrier. Parce qu’une fois que tu as commencé, même tout petit, c’est plus facile d’avancer ensuite. Et d’aller plus vite.
C’est comme pousser une voiture en panne : au début, c’est super dur, (on parle bien de déplacer un engin de plus d’une tonne, des fois plus) mais une fois que la machine commence son mouvement, l’effort à fournir est bien moins important.
Je te propose un exemple concret : tu sais que tu dois investir les réseaux sociaux. Instagram par exemple. Mais tu restes bloqué au tout début. Tu aimerais avoir un compte avec des dizaines de posts, un super profil, un feed global hyper harmonieux … sauf que ça te semble inatteignable.
Ce que tu peux faire, c’est y aller petites étapes par petites étapes :
→ Jour #1 : d’abord créer et paramétrer le compte,
→ Jour #2 : poster 2 ou 3 photos pour ne pas le laisser vide,
→ Jour #3 : mettre une photo de profil,
→ Jour #4 : ajoute une bio simple, qui explique rapidement ce que tu fais.
→ Jour #5 : Commence à suivre quelques comptes qui t’inspirent et qui sont dans ton domaine.
C’est simple, ça te prend 30 minutes à chaque fois et au bout de quelques semaines, ton compte ressemble enfin à quelque chose qui te plait.
Après, tu verras que ça deviendra plus facile de poster régulièrement et de trouver ta communauté.
Dès que tu te sens bloqué, ne te contente pas que de l’information, mais applique la technique des petits pas. Juste un petit truc.
Ça marche avec tout : ton site internet, la construction de ton offre commerciale…
Ça suffit à mettre la machine en route (pense à la voiture en panne) et à réduire ce sentiment de stagnation.
Et c’est ça l’important : faire avancer la voiture, même à petits coups, jusqu’à ce qu’elle prenne de la vitesse toute seule.
#4 Les 5 phases du succès en photographie
L’entrepreneuriat en photographie, c’est pas un long fleuve tranquille, ni un chemin monotone dans une grande plaine.
Crois-moi, tu vas passer par plusieurs phases, et c’est important de les connaître pour savoir où tu en es et pourquoi tu ressens ce que tu ressens.
Peut-être que tu te dis que parce qu’aucune personne ne ressemble à aucune autre, ton parcours à toi ne sera pas le même que le mien ou celui d’un autre photographe entrepreneur.
C’est faux. À tel point que le parcours entrepreneurial a été théorisé parce qu’on s’est rendu compte que tout le monde passait par les mêmes phases.
Alors comme tu vas y être confronté, autant les connaitre dès maintenant.
Voici les 5 phases du succès pour un photographe qui veut devenir pro:
1Optimisme non informé : au début, tu te dis que ça va être facile, que tout va bien se passer.
2Pessimisme informé : là, tu commences à voir les difficultés, et ça te fait douter.
3Vallée du désespoir : c’est là où beaucoup abandonnent, parce que tout semble trop compliqué.
4Optimisme informé : tu n’as rien lâché malgré les difficultés, t’as passé la phase difficile, tu vois que ça avance, t’as plus d’infos et tu te sens plus confiant.
5Succès : enfin, tu récoltes les fruits de ton travail et de ta persévérance.
Oui, je t’assure que tout chef d’entreprise, des plus petits aux plus grands, en photo et ailleurs, sont tous passés par ces 5 phases.
Mon conseil est le suivant : pose toi et prend le temps de réfléchir, là, maintenant, dans laquelle de ces 5 phases tu te trouves.
Spoiler, si tu penses être dans la vallée du désespoir, c’est normal. Tout le monde passe par là. Ce qui compte, c’est de persévérer et de continuer à avancer, même (surtout) quand ça semble dur.
À ce sujet, je vais te faire une confidence.
Ma fille fait de la natation. Elle participe régulièrement à des compétitions, et pour donner un coup de main aux organisateurs, je suis ce qu’on appelle un « officiel ». Mon rôle étant de vérifier si les nages des nageurs (sic 😅) sont faites dans les règles de l’art.
Du coup, je suis au coeur de l’action, au plus proche des nageurs et de leurs coachs.
L’autre jour, je vois une fille sortir de l’eau après son 400 mètres nage libre (le fameux crawl) et, dépitée, dire à son entraineur « la fin était horrible pour moi, elles m’ont toutes dépassées sur les 50 derniers mètres ».
J’ai beaucoup aimé sa réponse.
La voici :
« tu sais, que tu aies trouvé que c’était dur à la fin, c’est normal. Tout ton corps est à la limite. Mais dis-toi une chose. C’est dur pour toi, mais c’est aussi très dur pour les autres filles à côté. Donc le secret, c’est de tenir juste un peu plus longtemps et un peu plus fort que les concurrentes. »
J’ai trouvé que ce conseil s’appliquait parfaitement au business photo et à la phase de la vallée du désespoir.
Ceux qui réussissent, c’est ceux qui continuent quand les autres abandonnent. C’est ceux qui tiennent quand c’est dur pour tout le monde.
#5 Fais-toi un business plan pour passer à l’action
C’est une autre très bonne manière de vaincre ta peur que d’avoir un plan. Quand tu sais ce que tu dois faire, étape par étape, c’est tout de suite plus rassurant.
On ne parle pas ici de construire un énorme plan comme si tu allais démarcher des investisseurs pour une levée de fonds.
Je reprends l’analogie avec la rentrée scolaire.
Si tu as dans les mains, la veille de la rentrée, le déroulement heure par heure de la journée, c’est cool non ?
Alors imagine que tu dois te créer ce déroulement pour ta propre entreprise photo. Ça rassure et ça détend 😊.
Ce que je te propose, c’est de lister 5 actions concrètes que tu peux mettre en place dès aujourd’hui pour avancer dans ton projet de business photo.
Ça peut être des trucs simples, comme :
→ créer ton portfolio en ligne (juste un portfolio, pas un site web ultra complet),
→ contacter trois personnes par jour dans ton réseau pour leur parler de ton projet,
→ déterminer combien tu as besoin pour vivre par mois (car de ça découle ton chiffre d’affaires à réaliser)
→ être au clair sur pourquoi tu veux faire ce métier de photographe pro, et qui tu veux aider dans ce cadre
→ commencer à rédiger une bio simple qui sera la base de ta page « à propos » de ton site
Et surtout, ne te fixe pas des objectifs énormes dès le début. Commence petit, et avance progressivement.
(cf. le paragraphe 3 où je parle de générer de l’élan )
#6 Vaincre son syndrome de l’imposteur
Dernière peur, et pas des moindres : celle de ne pas être à la hauteur en tant que photographe pro. le fameux syndrome de l’imposteur est en embuscade.
Beaucoup se disent : “Oui, je sais faire de belles photos, mais est-ce que c’est suffisant pour être payé ?”.
La réponse est oui.
Tu es bien meilleur que ce que tu penses.
Si tu sais déjà maîtriser les bases (composition, lumière, retouche), tu es déjà bien plus avancé que 99 % des gens. Et en plus, n’oublie jamais que ta vision est unique. Personne ne peut photographier comme toi. C’est ce qui va te permettre de te transformer tes blocages en doute normal. Un doute positif qui pousse à s’améliorer sans se dévaloriser.
Je te raconte une autre anecdote.
Il y a un quelques années, je faisais beaucoup de photographies animalières. Un jour, je décide de réserver avec un collègue une journée entière dans un affût en forêt.
Le but étant d’être caché de la faune pour qu’elle vienne très proche du photographe. Avec mon collègue, on était dans le même endroit exigu, séparé de 30 cm.
On pourrait croire que nos photos allaient être les mêmes, tant nos positions étaient similaires.
Tu sais quoi ? Pas du tout. Certes, les sujets photographiés l’étaient. Mais tout le reste n’avait rien à voir. Les temps de pause, les effets optiques, les flous d’arrière-plan, les cadrages, le post-traitement ensuite.
Et surtout, surtout, notre perception du monde.
Notre sensibilité unique à chacun a donné des images très différentes entre nous deux.
Alors si tu as cette peur de ne pas être à la hauteur, de faire comme tout le monde et de te demander pour quelle raison on pourrait faire appel à toi, dis toi toujours que si quelqu’un te contacte pour un shooting, c’est qu’il apprécie déjà ton travail.
S’il te fait confiance, alors tu peux te faire confiance aussi.
Astuce : fais l’exercice des “5 raisons”.
Liste 5 raisons pour lesquelles tu es un bon photographe. Par exemple :
Mes clients adorent mes photos.
J’ai un œil unique pour capturer les moments.
J’ai appris à maîtriser mon appareil et la lumière.
Je sais retoucher mes photos pour les sublimer.
J’ai déjà eu des retours positifs.
Lis cette liste ensuite aussi souvent que possible au début, et plus tard quand tu doutes de toi.
Conclusion
Lancer son business photo, c’est un gros challenge, mais c’est surtout une aventure incroyable. Oui, la peur sera toujours un peu là, et heureusement car sans elle, on serait totalement inconscient et on ferait des choix inconsidérés.
Mais si tu suis ces 6 étapes, tu verras que tu peux la transformer en énergie positive et en une très belle aventure. N’oublie pas : persévérerest la clé. Ceux qui réussissent, ce sont ceux qui n’abandonnent pas.
Allez, lance-toi, prends cette première petite action dès aujourd’hui, et tu verras que le reste suivra.
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