J’ai voulu rédiger cet article pour répondre aux 9 questions qu’on me pose le plus souvent pour devenir photographe professionnel et bien démarrer dans le métier, quel que soit votre niveau ou diplôme. Et rien de mieux qu’une série de 9 conseils pour y répondre en profondeur !
Alors préparez-vous à apprendre beaucoup d’astuces, de stratégies, des idées pratiques, des techniques numériques et des cours spécialisés dans des domaines aussi importants que vos tarifs photo, la gestion de votre studio, la confiance du photographe pro, et comment préserver votre santé mentale (oui oui !).
On abordera aussi la grande question de la concurrence entre photographes indépendants, les différents métiers dans le domaine de la photographie, ou encore celle de la prise de risques quand on lance son entreprise photo pour devenir photographe.
Bonne lecture !
Table des matières
Conseil #1 : Dépassez votre syndrome de l’imposteur pour devenir photographe
Si vous voulez devenir photographe professionnel, vous êtes très probablement déjà confronté à ce fameux ressenti qu’on appelle le « syndrome de l’imposteur ». Vous savez, cette bizarre impression qui fait qu’on a le sentiment de ne pas être à sa place, malgré vos études et diplômes obtenus dans ce domaine.
C’est très vrai quand on a été amateur des années durant et qu’on envisage de se professionnaliser. Ça peut être parfois bénéfique avec le petit doute qui va bien pour se lancer dans des formations continues et améliorer ses compétences techniques.
Sauf que très souvent, c’est tout l’inverse et ça peut carrément être bloquant pour devenir photographe indépendant, freiné par un manque de diplômes ou de formation professionnelle adéquate.
La bonne nouvelle, c’est qu’il existe des stratégies de reconversion et des formations professionnelles pour surmonter ces doutes durablement.
Le Super-Pouvoir du photographe
Je parle souvent de ce principe que j’appelle « le super-pouvoir du photographe ». C’est très simple : tout votre savoir-faire ne réside pas uniquement dans votre maîtrise des images – exposition, flash, post-traitement, triangle de l’exposition – mais également (et surtout !) dans toutes vos compétences et qualités personnelles, acquises lors de formations professionnelles !
Tenez, par exemple, un photographe à la personnalité joyeuse et énergique, formé dans une école renommée comme celles de Paris, aura toutes les cartes en main pour améliorer l’expérience de ses clients et faire de ses sessions de shooting photo des moments extraordinaires.
Même chose avec des compétences dans des métiers qui semblent pourtant loin de la photographie. Je pense à quelqu’un qui serait dans la gestion de projets, compétence qu’il aura pu développer lors de formations en ligne ou pratiques, très utile pour organiser aux petits oignons les sessions de shooting photo des mariages.
Vous devez donc bien comprendre que le métier de photographe ne se résume pas uniquement à tourner deux molettes dans le bon sens ! Vous et votre appareil photo, votre matériel de qualité, valez beaucoup plus que ça, en allant chercher tout ce qui fait votre unicité à travers vos études et votre formation continue.

Élargir le champ de compétences
L’autre stratégie pour surmonter le syndrome de l’imposteur, c’est d’élargir votre champ de compétences en suivant des formations adaptées (parfaitement logique avec le paragraphe précédent).
Attention ! Je parle là de compétences qui vont au-delà de la photo ! Croyez-moi, pour devenir photographe professionnel, vous aurez besoin de bien plus que la maîtrise technique photo, y compris des compétences en retouche numérique et en gestion d’un studio.
Je vous conseille dès maintenant de faire un travail d’introspection : aller chercher vos points forts tout comme tout ce qui vous manque pour faire de la photo votre métier, en passant par des études complémentaires et des formations spécialisées.
Je vous donne un exemple issu d’un photographe que j’ai coaché dernièrement. Son gros point fort, c’est sa connaissance du milieu naturel qu’il photographie. Et aussi bien sûr la maîtrise de son appareil photo et des techniques de lumière.
En plus de ça, on a identifié qu’il lui manquait cette chose : la capacité à raconter des histoires à travers ses images. L’aspect narratif. Puis on s’est rendu compte qu’il était un grand lecteur de romans policiers.
Donc on a travaillé ensemble pour jouer autant que possible (gros challenge) avec des éléments de suspense dans sa photographie, en suivant des cours de storytelling visuel.
Cette nouvelle approche, vraiment unique, lui a permis de donner une nouvelle dimension à son métier et de se dire que oui, il allait pouvoir vivre de la photo grâce à des formations continues et une reconversion réussie.
Dépasser le syndrome de l’imposteur en photographie va donc au-delà de la technique : c’est aller chercher vos qualités uniques, rares, qui n’ont rien à voir avec la photo, et les intégrer dans votre art grâce à des études et des formations variées !
Cette démarche renforce votre confiance et votre capacité à affronter les défis que vous aurez immanquablement sur la route de la création de votre entreprise photo, tout en vous formant continuellement.
Conseil #2 : Fixer vos tarifs en photographie : une approche personnalisée
Ah … la grande question des tarifs à fixer quand on veut devenir photographe (ou qu’on est déjà pro d’ailleurs). Avec le logo et le nom de son entreprise photo, elle fait partie du trio de tête, tout comme votre niveau de formation !
Je pourrai vous en parler des heures. Mais on va faire simple pour le moment, en intégrant des techniques de calcul apprises lors de vos études.
La grande erreur des débutants: se calquer sur la concurrence
La grande erreur à ne pas faire en tant que photographe pro qui se lance dans le métier, c’est de fixer vos tarifs sur ceux de vos concurrents, sans tenir compte de votre propre niveau de formation et de vos compétences uniques.
Je reconnais que c’est très confortable, rapide, sans demander beaucoup d’efforts. Sauf que les prix des photos des concurrents ne seront jamais les vôtres, surtout si vous avez suivi des formations spécialisées.
Pour plusieurs raisons.
Chaque photographe professionnel a ses propres coûts, des charges différentes, des besoins différents en matériel, sans parler d’un environnement de marché distinct du vôtre. Et puis des objectifs d’investissement propres, qu’ils soient liés à des études ou à des formations continues. Bref, autant de choses qui rendent la simple imitation des tarifs photo des concurrents inadaptée et limitante pour votre entreprise photo.
L’approche personnalisée: définir vos besoins financiers
La clé ?
C’est (comme souvent d’ailleurs) de partir de vos propres besoins. Commencez par définir ~le revenu mensuel~que vous souhaitez obtenir de votre activité photographique. Est-ce 500, 1000 ou 1500 euros ?
Ensuite, multipliez ce chiffre par 3 ou 4 pour couvrir vos charges, vos investissements en matériel, et les coûts opérationnels de votre entreprise. Par exemple, un revenu souhaité de 1500 euros pourrait signifier un chiffre d’affaires de 3000 à 4000 euros.
Examinez ensuite le temps que vous pouvez consacrer à votre activité chaque mois. Combien d’heures pouvez-vous réellement dédier à la photographie ? Divisez votre chiffre d’affaires cible par le nombre d’heures disponibles pour déterminer votre tarif horaire adapté à votre niveau de compétence.
Ce chiffre sera toujours une meilleure base que celle venant de la concurrence.
Calculer votre tarif: une méthode simple mais efficace
Avec cette méthode, vous établissez une base de tarification qui reflète non seulement vos besoins financiers, mais aussi la valeur réelle de votre métier et le niveau de vos études et formations. Cela vous permet d’ajuster vos prix en toute connaissance de cause, en partant de vous.
C’est le meilleur moyen que je connaisse pour devenir photographe tout en assurant la rentabilité de votre entreprise, sans vous perdre dans la comparaison inutile voire dangereuse avec les concurrents.
Pour finir sur une belle phrase qu’on pourrait presque mettre dans un livre de développement personnel : la tarification de vos photos doit être le reflet de votre réalité unique, pas une copie de celle des autres.
(je précise que cette manière rapide de calculer est très simplifiée hein ! Il y a d’autres critères à aller chercher pour être encore plus précis, comme votre statut d’entrepreneur et vos études en gestion).

Conseil #3 : Devenir photographe pro c’est assumer de faire payer vos photos
Lorsque vous commencez à facturer vos images à de vrais clients, une question cruciale se pose : comment justifier cette transition du gratuit au payant auprès des gens qui vous suivaient avant ?
Ou encore, comment réussir à se sentir à l’aise avec cette grande nouveauté pour vous : demander officiellement une rémunération pour quelque chose qui a toujours été pour vous lié à une passion.
La réponse se trouve dans la valeur ajoutée que vous apportez grâce à votre nouveau métier de photographe, soutenu par vos formations et votre expertise.
D’où l’importance de valoriser votre travail en toutes occasions. Je vous le dis :
faire des belles photos qui racontent une histoire et génèrent de l’émotion n’est vraiment pas donné à tout le monde, surtout sans une formation appropriée en retouche et techniques numériques.
La valeur du payant !
Le premier argument pour vous aider à assumer de faire payer vos services photo serait de dire : « votre salaire de photographe découle directement de votre chiffre d’affaires, qui lui-même est lié aux ventes de vos prestations photo ».
En bref : vendre est vital pour votre entreprise photo.
Mais ce serait un peu trop facile. Car il y a d’autres raisons qui doivent vous pousser à être à l‘aise dans le fait de vendre, notamment grâce à des cours de vente et des formations professionnelles.
La première est liée à l’idée (vraie) que « ce qui est gratuit a moins de valeur ». C’est prouvé par des études. Il suffit pour s’en convaincre de regarder ses propres pratiques et d’analyser l’effet de vos formations sur la perception de valeur.
Par exemple, un prospectus qu’on nous donne gratuitement au détour d’une rue sera très souvent négligé, tandis que le même document, vendu à un prix modique, est beaucoup plus apprécié et utilisé.
C’est un principe identique qui s’applique quand on achète une bouteille de champagne très chère ! On va se « forcer » à le trouver excellent, pour la simple raison qu’il nous a coûté les yeux de la tête.
Cela montre que nous accordons plus de valeur à ce qu’on paie. Alors si vous voulez être pris au sérieux et devenir photographe pro, assitez dignement le fait de vendre au juste prix vos services photo, en vous appuyant sur vos études et votre formation. C’est votre métier.
En payant, vos clients s’investissent davantage dans le processus, reconnaissant ainsi la valeur de votre savoir-faire, vos compétences professionnelles et votre équipement de qualité.

En payant, vos clients s’investissent davantage dans le processus, reconnaissant ainsi la valeur de votre savoir-faire.
Choisir sa spécialité
Une étape cruciale avant de se lancer est de déterminer dans quel domaine de la photographie vous souhaitez vous spécialiser.
Que ce soit la photographie de portrait, de mariage, de nature ou autre, choisir une spécialisation permet de concentrer vos efforts, de perfectionner vos compétences à travers des formations spécifiques, et de cibler une clientèle spécifique.
Ce choix impactera directement votre marque personnelle, la manière dont vous vous démarquerez sur le marché, et le niveau de vos études en photographie.
Définir un emplacement stratégique
Votre localisation, que ce soit à Paris ou ailleurs, impacte beaucoup votre visibilité et votre clientèle potentielle. Décider d’avoir un studio physique bien équipé ou de travailler en extérieur vous aidera à cibler votre public.
Un studio en plein centre-ville permet une visibilité accrue, ce qui pourrait être idéal si vous cherchez à attirer une clientèle régulière grâce à des études de marché.
Créer un portfolio professionnel
Un portfolio bien conçu est votre carte de visite. Il doit refléter non seulement votre talent, mais aussi la diversité de vos compétences, votre niveau d’études, et votre capacité à répondre aux exigences variées des clients.
Un portfolio structuré, incluant des exemples de retouches et des projets réalisés, aide à convaincre les clients de vos compétences, surtout si vous incluez des travaux qui soulignent votre spécialisation.
Vous avez des responsabilités
De votre côté, vous avez une entreprise. En tant que photographe, recevoir une rémunération n’est pas seulement un gain financier.
C’est un engagement, une sorte de contrat moral qui vous pousse à viser l’excellence dans votre activité, à fournir un travail et des photos qui reflètent non seulement votre talent, mais aussi votre professionnalisme et les techniques apprises lors de vos études.
Là aussi, j’ai l’impression d’enfoncer des portes ouvertes mais c’est parce que des clients vous paient pour vos services photos que vous vous sentez obligé de faire du bon boulot.
C’est simple, je sais, et pourtant je ne connais rien de plus puissant que cet espèce d’obligation morale de bien faire le job. C’est dans les transactions payantes et les projets réalisés que se forge un lien de confiance et de respect mutuel entre vous et vos clients.
Conseil #4 : Ne pas rester seul
Pour les conseils qui vont suivre, j’ai pris le parti d’établir une comparaison avec les sportifs de haut-niveau. N’ayant pas eu l’opportunité moi-même d’accéder à ce statut, j’ai toujours été fasciné par l’état d’esprit de ces champions et championnes, et par les formations qu’ils suivent régulièrement.
Que vous soyez sportif ou pas, il ne vous aura pas échappé que les plus grands sont en permanence accompagnés par des professionnels pour gérer différents aspects de leurs pratiques, tels que les entraîneurs, préparateurs physiques, mental, diététiciens … autant de métiers qui gèrent les à-côtés de l’activité sportive pure et dure.
Pourquoi est-ce si important ? Pourquoi investissent-ils autant d’argent dans ces aides (il faut bien les payer !) : des formations continues et des accompagnements professionnels !
Pour que l’athlète puisse donner le meilleur de lui-même dans son domaine. Le job de la sprinteuse, c’est de courir. Pas de prévoir sur 2 ans un plan d’entraînement à la séance près, ni s’auto-masser les zones musculaires douloureuses et encore moi d’analyser secondes par secondes toutes les courses des concurrentes.
Eh bien il en va exactement de même pour devenir photographe professionnel. Vous devez vous faire accompagner, suivre, coacher, conseiller, mentorer, … peu importe le terme, grâce à des formations en ligne ou en présentiel !
Bien sûr qu’au tout début vous serez au four et au moulin. Comme je l’ai été d’ailleurs. Mais très vite, il faudra vous entourer, dès les prémices de votre projet, de personnes qualifiées et expertes dans le domaine de la photographie pour vous guider vers la ligne d’arrivée.
À l’heure du web, il existe de nombreux professionnels faciles d’accès et des formations qui permettent d’avancer sereinement dans le parcours de création d’une entreprise photo.
Que ce soit pour :
- se perfectionner en photographie.
- Se familiariser avec les aspects juridiques et administratifs.
- Gérer la comptabilité.
- Créer du contenu de qualité et donc améliorer son référencement sur le web.
- Apprendre à gérer son stress, ses émotions.
- Sortir de ses zones de confort, notamment celle liée à l’argent.
L’explosion des offres de formations et d’accompagnements externes en tout genre n’est pas seulement un effet de mode, une tendance. Elle est le marqueur de notre époque et une grande aide pour votre entreprise.
Vous ne pouvez pas tout savoir faire (et ce n’est pas grave)
Je continue mon analogie avec le sport (parce que j’aime bien, tout simplement et qu’en plus, c’est toujours plus facile de comprendre des choses quand on les met dans un contexte différent grâce à des formations pratiques)
Comme vous l’aurez sûrement remarqué, Usain Bolt n’était pas réputé pour ses performances en bobsleigh (petit clin d’œil à rasta rocket), pas plus que Laure Manaudou n’est connue pour avoir marqué deux buts de la tête en finale de la coupe du monde contre le Brésil.
Votre “truc” à vous, ce qui vous anime, ce qui vous fait vibrer, c’est la photo, enrichie par vos études et formations continues.
Mais comme nous venons de le voir, il serait illusoire de penser que vivre de la photo se résume à presser un déclencheur. Il y a des dizaines d’autres compétences à aller chercher pour devenir photographe, comme les techniques de retouche et la gestion d’un studio. Heureusement, sinon, même le fiston de 5 ans de mon voisin pourrait y arriver.
En choisissant de vous entourer de personnes dont c’est le métier de prendre en charge une partie des obligations qui incombent à l’entrepreneur photo que vous êtes, ou en suivant des formations spécialisées, vous vous offrez un luxe, une richesse après laquelle nous courons tous : le temps !
Le temps, comme le dit le vieil adage, c’est de l’argent. Mais dans votre cas, c’est bien plus que ça. C’est la liberté de poursuivre votre métier et prendre des photos avec la même ardeur et le même engagement qu’au premier jour, grâce à des techniques efficaces et du matériel performant.
Tout le monde vous le dira : vivre de sa passion pour la photo prend du temps. Beaucoup de temps. Alors en déléguant les tâches que vous maîtrisez moins, vous vous libérez des heures précieuses, des heures que vous pouvez consacrer à ce qui fait battre votre cœur : la photographie et vos projets créatifs.
Et puis cette libération de temps a un effet domino positif : elle vous rend plus disponible pour peaufiner et renforcer votre offre photographique, pour explorer de nouveaux horizons clients, et in fine, pour augmenter vos revenus et consolider votre entreprise.

Conseil #5 : la photo, passion ou simple passe-temps ?
Il y a une interrogation fondamentale que vous devez absolument vous poser pour assurer le succès de votre projet de devenir photographe indépendant.
Passion ou simple hobby ?
Demandez-vous si la photographie est une véritable passion pour vous. Car il y a une différence fondamentale entre :
- avoir un hobby tranquille, quelques poignées de minutes quand on y pense comme assembler des maquettes de sous-marins. Ou comme moi, prendre ma guitare et jouer depuis des années les 3 mêmes morceaux 2 minutes par soir.
- Et une passion dévorante. De celle qui vous donne envie de crier depuis le sommet d’une tour que la photographie est la plus grande invention depuis le feu (ben quoi, c’est vrai non ?).
Votre réponse à cette question fondamentale définira votre trajectoire et votre engagement. La raison ? Soyez conscient que devenir photographe professionnel veut dire y passer des milliers d’heures, au bas mot, en suivant des formations continues et des études approfondies.
Suis-je prêt à passer des milliers d’heures à jouer de la guitare ? Non. À accompagner des photographes qui veulent devenir pro avec du coaching et des programmes de formation ? Oui.
Posez-vous donc ce même genre de questions. Répondez-y avec sincérité, c’est capital pour votre reconversion et votre parcours professionnel.
Conseil #6 : la prise de risques pour devenir photographe
L’audace de lancer votre entreprise en photographie
Se lancer dans le monde de la photographie professionnelle, c’est un peu comme être dans un avion, portes ouvertes, parachute dans le dos, prêt à faire le grand saut.
Parce que oui, il y a des incertitudes qui sont bien là. Un peu comme cet infime risque d’avoir le parachute qui ne s’ouvre pas. On sait que ça peut arriver (c’est arrivé à d’autres !). Pourtant, on finit par sauter quand même, en s’appuyant sur sa formation et ses compétences acquises.
La raison ? Parce qu’on sait qu’il n’y a que ce moyen de vivre des moments ultra-intenses. Rester dans l’avion ne vous aura fait qu’imaginer ce que vous pourriez ressentir … sans le vivre. Seul le saut permet d’accéder à ces sensations ultimes.
Pour paraphraser une tirade du film « Le Bon, la Brute et le Truand » : le monde se divise en deux catégories, il y a ceux qui sautent de l’avion et ceux qui restent à quai.
Je suis convaincu que cette tirade marche très bien pour la reconversion professionnelle dans la photo. C’est-à-dire qu’il y aura toujours deux catégories parmi les photographes qui veulent devenir pro.
Les premiers : ils y réfléchissent, sondent un peu le terrain, se renseignent. Mais ne passent jamais à l’action et finalement restent dans l’avion. Ok, pas de risques pris, mais zéro chance de devenir photographe pro (avec les regrets qui vont avec).
Les seconds : ils y réfléchissent, sondent un peu le terrain, se renseignent … et finissent par y aller vraiment, se lancent dans le vide avec leur parachute dans le dos. Oui, il y a un risque, celui que « l’entreprise ne marche pas », mais il y a aussi une vraie possibilité pour que ça cartonne avec les effets ultra-bénéfiques qui vont avec.

Le défi de devenir photographe professionnel
Quitter la sécurité d’un emploi régulier, avec ses jours de congé payés et toute la visibilité qui va avec, pour devenir photographe indépendant, ça peut ressembler à un échange plutôt audacieux : la sécurité pour la liberté.
Mais souvenez-vous. Avec de grands risques viennent de grandes récompenses. Comme un artiste qui peint une toile vierge, vous avez la liberté de créer, de façonner, d’innover. Vous n’êtes plus limité par les directives de quelqu’un d’autre; votre vision artistique et entrepreneuriale est le seul guide, soutenue par votre formation et votre expertise.
C’est une liberté enivrante, je vous le confirme en étant en plein dedans depuis 10 ans, mais elle exige du courage, de la résilience et une foi inébranlable dans son ambition (foi qui se développe et se travaille, personne ne naît avec, souvent renforcée par des formations professionnelles).
Alors, avant de faire le grand saut, prenez un moment pour réfléchir. Êtes-vous prêt à troquer la sécurité contre l’aventure ? À échanger la routine pour l’inconnu ?
Si votre cœur bat plus fort à l’idée de capturer le monde à travers votre objectif, alors peut-être est-il temps de déployer vos ailes et de plonger dans le monde passionnant de la photographie professionnelle, avec un projet bien structuré.
Juste, assurez-vous de ne pas sauter de l’avion en tutu mocassin et sac à dos vide : un saut dans l’entreprise photo ça se prépare minutieusement, avec des études et une planification stratégique !
Conseil #7 : la concurrence en photographie pro, stratégies gagnantes
La question de la concurrence doit retenir toute votre attention.
Je ne cesserai de le répéter : la concurrence n’est pas un obstacle. Elle doit être un moteur, une source de motivation, voire d’inspiration et peut parfois amener à des collaborations très constructives entre professionnels.
Mais si elle est mal évaluée, elle peut également se révéler être un réel handicap. Reprenons la métaphore sportive…
Nous sommes sur la ligne de départ de la course d’athlétisme la plus prestigieuse, le 100m. Au départ s’alignent 8 athlètes prêts à en découdre
Problème : les huit coureurs ont tous obtenu un temps strictement identique aux entraînements. Autant dire que la course s’annonce très très serrée, comme dans un marché saturé.
Vous voyez où je veux en venir ?
Au moment de déterminer votre offre sur votre territoire, il est indispensable de vérifier si elle n’est pas déjà saturée par d’autres professionnels.
Si vous êtes installé dans une ville de taille moyenne comme Paris et que dix photographes proposent déjà une offre similaire (photographie de mariage à 1000 € pour les couples à revenus moyens par exemple), il y a fort à parier que vous aurez du mal à vous faire une place !
Comme toute activité créative, la photographie a ceci de formidable qu’elle peut se décliner à l’infini. À vous de proposer le service que personne d’autre ne propose ou de vous lancer sur le marché avec l’offre la plus originale, basée sur vos images uniques et votre formation continue.
Et c’est précisément là qu’intervient votre Super-Pouvoir de photographe qu’on a vu plus haut.
La clé pour sortir du lot par rapport aux 10 autres photographes de mariage est de piocher parmi toutes vos compétences, développées grâce à vos études et formations, pour créer une offre photo littéralement unique.
Vous êtes passionné par ailleurs d’astronomie ? Excellent ! Intégrez cette passion dans vos séances de shooting de photos de mariage pour offrir une vue originale et captivante.

Conseil #8 : L’entraînement du photographe pro
Dans le monde compétitif de la photographie professionnelle, l’importance de l’entraînement régulier est aussi cruciale que pour un athlète de haut niveau.
Pour toujours offrir le meilleur à vos clients, pour contribuer à changer un peu de leur monde, alors vous devez rester au top de votre métier en suivant des formations et en pratiquant régulièrement.
Comment ? En appliquant dans votre activité la même rigueur que peut s’imposer un sportif de haut-niveau, en suivant des cours et des formations professionnelles.
Planification stratégique et objectifs clairs
Si vous suivez quelques sportifs, vous savez que dans une année Olympique, la préparation ne commence pas 3 mois avant les épreuves. Ni 6 mois avant.
C’est 4 ans, soit le nombre d’années qui séparent deux éditions des J.O.
Oui, un athlète qui vise une participation à ce qui se fait de mieux dans son sport établit un plan d’action sur 4 ans. Je trouve ça assez dingue. Et en même temps très logique, puisqu’il doit suivre des formations continues et des études spécifiques.
Je n’en suis pas encore là de mon côté, le plan concret de mon entreprise étant sur 1 an. Déjà pas mal !
Tout ça pour vous dire que, comme un coureur se prépare pour un marathon, fixez-vous des objectifs clairs et réalisablespour votre entreprise photo. Et surtout notez-les. Dans ce plan d’action, on peut y mettre des objectifs financiers, des objectifs de création d’offres photo, de partenariat ou encore de création de son propre studio.
Tout comme un sportif planifie ses entraînements et ses compétitions, cette planification écrite noir sur blanc vous aidera à rester focus, à mettre du sens dans vos tâches quotidiennes et à mesurer vos progrès à chaque étape de votre formation.
Adaptation et formation continue
S’il y a bien un domaine où l’environnement évolue constamment, c’est celui du sport. On trouve les évolutions technologiques en tête bien sûr, ou encore les innovations scientifiques. Sans parler de celles de la médecine où parfois la frontière avec le dopage est très mince.
Il est impensable d’imaginer un sportif et son staff ne pas être au courant de ces avancées. C’est évidemment le contraire et tout est organisé pour s’adapter constamment à de nouvelles méthodes et techniques, souvent à travers des formations continues.
Vous l’avez deviné, en tant que photographe pro, votre survie passe aussi par cette formation aux nouvelles technologies, aux nouveaux supports de diffusion, entre autres, et par l’adaptation aux nouvelles techniques numériques.
Qu’on l’aime ou pas, qu’on le veuille ou non, l’Intelligence Artificielle en photographie bouleverse toutes les pratiques photo.
Comme les nageurs ont dû faire des choix à l’arrivée des combinaisons en polyuréthane, devenir photographe pro implique de faire aussi des arbitrages entre méthodes traditionnelles et nouvelles technologies.
Embrasser à fond cette nouvelle techno ? Au contraire, ne pas du tout l’intégrer dans son métier et jouer au max la carte du « photographe 100 % zéro IA » pour se démarquer et s’affirmer ?
Quand on est photographe indépendant, la pire des choses à faire est la politique de l’autruche. Mettre la tête dans un trou et attendre comme si de rien n’était, sans suivre de cours de mise à jour ou de formations continues.
Au contraire, tenez-vous (bien) au courant, suivez des formations, prenez des décisions éclairées pour vos images, et assumez-les.

Il n’y a pas que la photo !
Ne vous limitez pas à la veille en photo. Devenir photographe implique de se plonger aussi dans l’univers de l’entreprise. Étudiez les modèles de réussite des grands et petits entrepreneurs en écoutant des podcasts, lisant des interviews, ou suivant des cours en ligne.
Familiarisez-vous avec les structures juridiques, abonnez-vous à des newsletters, participez à des temps de formation (comme ceux de la CCI de votre région) pour mieux comprendre le statut et les métiers liés à la photographie.
Tout, je dis bien tout, ce qui peut nourrir votre projet et vous maintenir connecté est capital. Le cerveau humain est très bien fait et est parfaitement capable d’établir inconsciemment des ponts entre des domaines qui n’ont a priori pas grand chose à voir les uns avec les autres grâce à vos études variées.
La preuve avec mes analogies sportives dans cet article !
Ou encore les liens que j’ai établis récemment pour ma propre entreprise en regardant un dessin animé avec mes enfants. C’était Le Noël d’Angela. Une petite pépite qui m’a fait comprendre d’une façon très puissante que quand on veut quelque chose, on finit toujours par l’obtenir… parfois d’une façon inattendue. Je vous le conseille, il dure 45 minutes, la fin est magique.
Pour établir tous ces ponts, toutes ces liaisons, il faut donner de la matière au cerveau. Cette nourriture indispensable qui est tout simplement générée par la curiosité. Les séries et films TV c’est bien, mais pas suffisant.
Lectures, randonnées, discussions, méditation, autant de choses à explorer pour nourrir son état d’esprit, développer des idées originales et renforcer vos techniques en photographie.
Conseil #9 : L’importance de prendre soin de soi
Imaginez la photographie comme un marathon créatif (notez comme tout de suite comme le mot marathon fait moins peur !).
Après l’intensité d’une bonne séance photo, ou encore d’une sortie de plusieurs heures, puis d’une session de post-traitement intense devant l’écran, suivi de la gestion administrative de votre entreprise photo, pour finir avec de l’auto-formation, il est essentiel de … se reposer comme après une grosse séance d’entraînement bien physique. De celles qui piquent les jambes vous voyez ?
Cette cadence soutenue est le quotidien du photographe pro. Car je pourrais ajouter au marathon, les finances, les partenariats, le SAV, la gestion des mails, la production de contenu sur les réseaux, la fameuse prospection, … et bien sûr la retouche des images.
Avec tout ça, le photographe indépendant peut vite fait se retrouver la tête sous l’eau. Ou en grosse hypoglycémie pour continuer à filer la métaphore du marathon.
Vous devez donc impérativement vous octroyer des moments de calme. Des pauses. Qui sont tout sauf du temps perdu, croyez-moi.
Voyez les plutôt comme des moments de recharge créative et personnelle. Imaginez ces instants comme une respiration profonde dans votre journée, un moment où vous reconnectez avec vous-même, loin des objectifs de chiffre d’affaires, des projets, et des injonctions à répondre dans la minute aux messages.
Vous n’êtes pas une machine et personne n’est conçu pour travailler de manière acharnée dix heures par jour et sept jours sur sept.

Une bonne nuit de sommeil, une journée en famille, une balade au grand air ne sont jamais des options pour le photographe pro. Tout ça doit être programmé dans votre emploi du temps, en équilibrant travail et vie personnelle.
Tenez, mon chiffre d’affaires ne s’est jamais aussi bien porté depuis que je m’astreins à nager 3h30 par semaine. Est-ce que c’est directement lié ? Je le pense grâce à l’effet positif sur ma santé mentale et ma productivité.
Ces temps de respiration participent à trouver le juste équilibre entre votre activité professionnelle et votre vie en tant qu’individu, essentiel pour une reconversion réussie.
Alors on bloque une heure, une demi-journée ou un week-end entier, on oublie la photo et on s’accorde du temps pour soi et pour ses proches !
Conclusion
Vous êtes encore là ? Bravo, parce que cet article fait très plus de 5000 mots et vous avez mis une bonne dizaine de minutes à le lire.
Ce qui, disons-le clairement n’est pas grand chose sur l’aventure entrepreneuriale qui vous attend. Car oui, si demain vous vous lancez pour devenir photographe pro, laissez-moi vous dire que vous signez pour des années de travail, de formation et de reconversion. Ce qui, de vous à moi, est une très bonne nouvelle.
Je le pense sincèrement. Être photographe indépendant, vous fera vivre des tournants inattendus, des hauts et des bas, un peu comme une série Netflix dont on ne peut se détacher.
Vous allez grandir, évoluer, et même vous réinventer. Tout ce qui s’est passé pour moi (et ce qui se passe encore car rien n’est jamais fini dans ce métier), grâce aux formations continues et aux projets variés que j’ai entrepris.
Alors, oui, ces quelques minutes passées à lire cet article ne sont qu’un avant-goût, donc préparez-vous à une aventure de vie enrichissante et pleine de formations professionnelles.
Dites-moi en commentaires en quoi cet article vous a aidé !