Devenir photographe pro : 9 conseils pour bien démarrer

Devenir photographe pro : 9 conseils pour bien démarrer

J’ai voulu rédiger cet article pour répondre aux 9 questions qu’on me pose le plus souvent pour devenir photographe professionnel et bien démarrer dans le métier, quel que soit votre niveau ou diplôme. Et rien de mieux qu’une série de 9 conseils pour y répondre en profondeur !

Alors préparez-vous à apprendre beaucoup d’astuces, de stratégies, des idées pratiques, des techniques numériques et des cours spécialisés dans des domaines aussi importants que vos tarifs photo, la gestion de votre studio, la confiance du photographe pro, et comment préserver votre santé mentale (oui oui !).

On abordera aussi la grande question de la concurrence entre photographes indépendants, les différents métiers dans le domaine de la photographie, ou encore celle de la prise de risques quand on lance son entreprise photo pour devenir photographe.

Bonne lecture !

Conseil #1 : Dépassez votre syndrome de l’imposteur pour devenir photographe

Si vous voulez devenir photographe professionnel, vous êtes très probablement déjà confronté à ce fameux ressenti qu’on appelle le « syndrome de l’imposteur ». Vous savez, cette bizarre impression qui fait qu’on a le sentiment de ne pas être à sa place, malgré vos études et diplômes obtenus dans ce domaine.

C’est très vrai quand on a été amateur des années durant et qu’on envisage de se professionnaliser. Ça peut être parfois bénéfique avec le petit doute qui va bien pour se lancer dans des formations continues et améliorer ses compétences techniques.

Sauf que très souvent, c’est tout l’inverse et ça peut carrément être bloquant pour devenir photographe indépendant, freiné par un manque de diplômes ou de formation professionnelle adéquate.

La bonne nouvelle, c’est qu’il existe des stratégies de reconversion et des formations professionnelles pour surmonter ces doutes durablement.

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Le Super-Pouvoir du photographe

Je parle souvent de ce principe que j’appelle « le super-pouvoir du photographe ». C’est très simple : tout votre savoir-faire ne réside pas uniquement dans votre maîtrise des images – exposition, flash, post-traitement, triangle de l’exposition – mais également (et surtout !) dans toutes vos compétences et qualités personnelles, acquises lors de formations professionnelles !

Tenez, par exemple, un photographe à la personnalité joyeuse et énergique, formé dans une école renommée comme celles de Paris, aura toutes les cartes en main pour améliorer l’expérience de ses clients et faire de ses sessions de shooting photo des moments extraordinaires.

Même chose avec des compétences dans des métiers qui semblent pourtant loin de la photographie. Je pense à quelqu’un qui serait dans la gestion de projets, compétence qu’il aura pu développer lors de formations en ligne ou pratiques, très utile pour organiser aux petits oignons les sessions de shooting photo des mariages.

Vous devez donc bien comprendre que le métier de photographe ne se résume pas uniquement à tourner deux molettes dans le bon sens ! Vous et votre appareil photo, votre matériel de qualité, valez beaucoup plus que ça, en allant chercher tout ce qui fait votre unicité à travers vos études et votre formation continue.

une jeune femme qui veut devenir photographe pro et se rêve en super héros.
Photo BY Yuganov Konstantin – © Creative Commons

Élargir le champ de compétences

L’autre stratégie pour surmonter le syndrome de l’imposteur, c’est d’élargir votre champ de compétences en suivant des formations adaptées (parfaitement logique avec le paragraphe précédent).

Attention ! Je parle là de compétences qui vont au-delà de la photo ! Croyez-moi, pour devenir photographe professionnel, vous aurez besoin de bien plus que la maîtrise technique photo, y compris des compétences en retouche numérique et en gestion d’un studio.

Je vous conseille dès maintenant de faire un travail d’introspection : aller chercher vos points forts tout comme tout ce qui vous manque pour faire de la photo votre métier, en passant par des études complémentaires et des formations spécialisées.

Je vous donne un exemple issu d’un photographe que j’ai coaché dernièrement. Son gros point fort, c’est sa connaissance du milieu naturel qu’il photographie. Et aussi bien sûr la maîtrise de son appareil photo et des techniques de lumière.

En plus de ça, on a identifié qu’il lui manquait cette chose : la capacité à raconter des histoires à travers ses images. L’aspect narratif. Puis on s’est rendu compte qu’il était un grand lecteur de romans policiers.

Donc on a travaillé ensemble pour jouer autant que possible (gros challenge) avec des éléments de suspense dans sa photographie, en suivant des cours de storytelling visuel.

Cette nouvelle approche, vraiment unique, lui a permis de donner une nouvelle dimension à son métier et de se dire que oui, il allait pouvoir vivre de la photo grâce à des formations continues et une reconversion réussie.

Dépasser le syndrome de l’imposteur en photographie va donc au-delà de la technique : c’est aller chercher vos qualités uniques, rares, qui n’ont rien à voir avec la photo, et les intégrer dans votre art grâce à des études et des formations variées !

Cette démarche renforce votre confiance et votre capacité à affronter les défis que vous aurez immanquablement sur la route de la création de votre entreprise photo, tout en vous formant continuellement.

Conseil #2 : Fixer vos tarifs en photographie : une approche personnalisée

Ah … la grande question des tarifs à fixer quand on veut devenir photographe (ou qu’on est déjà pro d’ailleurs). Avec le logo et le nom de son entreprise photo, elle fait partie du trio de tête, tout comme votre niveau de formation !

Je pourrai vous en parler des heures. Mais on va faire simple pour le moment, en intégrant des techniques de calcul apprises lors de vos études.

La grande erreur des débutants: se calquer sur la concurrence

La grande erreur à ne pas faire en tant que photographe pro qui se lance dans le métier, c’est de fixer vos tarifs sur ceux de vos concurrents, sans tenir compte de votre propre niveau de formation et de vos compétences uniques.

Je reconnais que c’est très confortable, rapide, sans demander beaucoup d’efforts. Sauf que les prix des photos des concurrents ne seront jamais les vôtres, surtout si vous avez suivi des formations spécialisées.

Pour plusieurs raisons.

Chaque photographe professionnel a ses propres coûts, des charges différentes, des besoins différents en matériel, sans parler d’un environnement de marché distinct du vôtre. Et puis des objectifs d’investissement propres, qu’ils soient liés à des études ou à des formations continues. Bref, autant de choses qui rendent la simple imitation des tarifs photo des concurrents inadaptée et limitante pour votre entreprise photo.

L’approche personnalisée: définir vos besoins financiers

La clé ?

C’est (comme souvent d’ailleurs) de partir de vos propres besoins. Commencez par définir ~le revenu mensuel~que vous souhaitez obtenir de votre activité photographique. Est-ce 500, 1000 ou 1500 euros ? 

Ensuite, multipliez ce chiffre par 3 ou 4 pour couvrir vos charges, vos investissements en matériel, et les coûts opérationnels de votre entreprise. Par exemple, un revenu souhaité de 1500 euros pourrait signifier un chiffre d’affaires de 3000 à 4000 euros.

Examinez ensuite le temps que vous pouvez consacrer à votre activité chaque mois. Combien d’heures pouvez-vous réellement dédier à la photographie ? Divisez votre chiffre d’affaires cible par le nombre d’heures disponibles pour déterminer votre tarif horaire adapté à votre niveau de compétence.

Ce chiffre sera toujours une meilleure base que celle venant de la concurrence.

Calculer votre tarif: une méthode simple mais efficace

Avec cette méthode, vous établissez une base de tarification qui reflète non seulement vos besoins financiers, mais aussi la valeur réelle de votre métier et le niveau de vos études et formations. Cela vous permet d’ajuster vos prix en toute connaissance de cause, en partant de vous.

C’est le meilleur moyen que je connaisse pour devenir photographe tout en assurant la rentabilité de votre entreprise, sans vous perdre dans la comparaison inutile voire dangereuse avec les concurrents.

Pour finir sur une belle phrase qu’on pourrait presque mettre dans un livre de développement personnel : la tarification de vos photos doit être le reflet de votre réalité unique, pas une copie de celle des autres.

(je précise que cette manière rapide de calculer est très simplifiée hein ! Il y a d’autres critères à aller chercher pour être encore plus précis, comme votre statut d’entrepreneur et vos études en gestion).

Un photographe professionnel qui gère la comptabilité de son entreprise.
Photo BY Andrey Popov – © Creative Commons

Conseil #3 : Devenir photographe pro c’est assumer de faire payer vos photos

Lorsque vous commencez à facturer vos images à de vrais clients, une question cruciale se pose : comment justifier cette transition du gratuit au payant auprès des gens qui vous suivaient avant ?

Ou encore, comment réussir à se sentir à l’aise avec cette grande nouveauté pour vous : demander officiellement une rémunération pour quelque chose qui a toujours été pour vous lié à une passion.

La réponse se trouve dans la valeur ajoutée que vous apportez grâce à votre nouveau métier de photographe, soutenu par vos formations et votre expertise.

D’où l’importance de valoriser votre travail en toutes occasions. Je vous le dis : 

faire des belles photos qui racontent une histoire et génèrent de l’émotion n’est vraiment pas donné à tout le monde, surtout sans une formation appropriée en retouche et techniques numériques.

La valeur du payant !

Le premier argument pour vous aider à assumer de faire payer vos services photo serait de dire : « votre salaire de photographe découle directement de votre chiffre d’affaires, qui lui-même est lié aux ventes de vos prestations photo ». 

En bref : vendre est vital pour votre entreprise photo

Mais ce serait un peu trop facile. Car il y a d’autres raisons qui doivent vous pousser à être à l‘aise dans le fait de vendre, notamment grâce à des cours de vente et des formations professionnelles.

La première est liée à l’idée (vraie) que « ce qui est gratuit a moins de valeur ». C’est prouvé par des études. Il suffit pour s’en convaincre de regarder ses propres pratiques et d’analyser l’effet de vos formations sur la perception de valeur.

Par exemple, un prospectus qu’on nous donne gratuitement au détour d’une rue sera très souvent négligé, tandis que le même document, vendu à un prix modique, est beaucoup plus apprécié et utilisé.

C’est un principe identique qui s’applique quand on achète une bouteille de champagne très chère ! On va se « forcer » à le trouver excellent, pour la simple raison qu’il nous a coûté les yeux de la tête.

Cela montre que nous accordons plus de valeur à ce qu’on paie. Alors si vous voulez être pris au sérieux et devenir photographe pro, assitez dignement le fait de vendre au juste prix vos services photo, en vous appuyant sur vos études et votre formation. C’est votre métier.

En payant, vos clients s’investissent davantage dans le processus, reconnaissant ainsi la valeur de votre savoir-faire, vos compétences professionnelles et votre équipement de qualité.

Deux verres de champagnes symbolisent la réussite du projet de devenir photographe professionnel.
Photo BY Beni Fish – © Creative Commons

En payant, vos clients s’investissent davantage dans le processus, reconnaissant ainsi la valeur de votre savoir-faire. 

Choisir sa spécialité

Une étape cruciale avant de se lancer est de déterminer dans quel domaine de la photographie vous souhaitez vous spécialiser.

Que ce soit la photographie de portrait, de mariage, de nature ou autre, choisir une spécialisation permet de concentrer vos efforts, de perfectionner vos compétences à travers des formations spécifiques, et de cibler une clientèle spécifique.

Ce choix impactera directement votre marque personnelle, la manière dont vous vous démarquerez sur le marché, et le niveau de vos études en photographie.

Définir un emplacement stratégique

Votre localisation, que ce soit à Paris ou ailleurs, impacte beaucoup votre visibilité et votre clientèle potentielle. Décider d’avoir un studio physique bien équipé ou de travailler en extérieur vous aidera à cibler votre public.

Un studio en plein centre-ville permet une visibilité accrue, ce qui pourrait être idéal si vous cherchez à attirer une clientèle régulière grâce à des études de marché.

Créer un portfolio professionnel

Un portfolio bien conçu est votre carte de visite. Il doit refléter non seulement votre talent, mais aussi la diversité de vos compétences, votre niveau d’études, et votre capacité à répondre aux exigences variées des clients.

Un portfolio structuré, incluant des exemples de retouches et des projets réalisés, aide à convaincre les clients de vos compétences, surtout si vous incluez des travaux qui soulignent votre spécialisation.

Vous avez des responsabilités 

De votre côté, vous avez une entreprise. En tant que photographe, recevoir une rémunération n’est pas seulement un gain financier.

C’est un engagement, une sorte de contrat moral qui vous pousse à viser l’excellence dans votre activité, à fournir un travail et des photos qui reflètent non seulement votre talent, mais aussi votre professionnalisme et les techniques apprises lors de vos études.

Là aussi, j’ai l’impression d’enfoncer des portes ouvertes mais c’est parce que des clients vous paient pour vos services photos que vous vous sentez obligé de faire du bon boulot. 

C’est simple, je sais, et pourtant je ne connais rien de plus puissant que cet espèce d’obligation morale de bien faire le job. C’est dans les transactions payantes et les projets réalisés que se forge un lien de confiance et de respect mutuel entre vous et vos clients.

Conseil #4 : Ne pas rester seul

Pour les conseils qui vont suivre, j’ai pris le parti d’établir une comparaison avec les sportifs de haut-niveau. N’ayant pas eu l’opportunité moi-même d’accéder à ce statut, j’ai toujours été fasciné par l’état d’esprit de ces champions et championnes, et par les formations qu’ils suivent régulièrement.

Que vous soyez sportif ou pas, il ne vous aura pas échappé que les plus grands sont en permanence accompagnés par des professionnels pour gérer différents aspects de leurs pratiques, tels que les entraîneurs, préparateurs physiques, mental, diététiciens … autant de métiers qui gèrent les à-côtés de l’activité sportive pure et dure.

Pourquoi est-ce si important ? Pourquoi investissent-ils autant d’argent dans ces aides (il faut bien les payer !) : des formations continues et des accompagnements professionnels !

Pour que l’athlète puisse donner le meilleur de lui-même dans son domaine. Le job de la sprinteuse, c’est de courir. Pas de prévoir sur 2 ans un plan d’entraînement à la séance près, ni s’auto-masser les zones musculaires douloureuses et encore moi d’analyser secondes par secondes toutes les courses des concurrentes.

Eh bien il en va exactement de même pour devenir photographe professionnel. Vous devez vous faire accompagner, suivre, coacher, conseiller, mentorer, … peu importe le terme, grâce à des formations en ligne ou en présentiel !

Bien sûr qu’au tout début vous serez au four et au moulin. Comme je l’ai été d’ailleurs. Mais très vite, il faudra vous entourer, dès les prémices de votre projet, de personnes qualifiées et expertes dans le domaine de la photographie pour vous guider vers la ligne d’arrivée.

À l’heure du web, il existe de nombreux professionnels faciles d’accès et des formations qui permettent d’avancer sereinement dans le parcours de création d’une entreprise photo.

Que ce soit pour

  • se perfectionner en photographie.
  • Se familiariser avec les aspects juridiques et administratifs.
  • Gérer la comptabilité.
  • Créer du contenu de qualité et donc améliorer son référencement sur le web.
  • Apprendre à gérer son stress, ses émotions.
  • Sortir de ses zones de confort, notamment celle liée à l’argent.

L’explosion des offres de formations et d’accompagnements externes en tout genre n’est pas seulement un effet de mode, une tendance. Elle est le marqueur de notre époque et une grande aide pour votre entreprise.

Vous ne pouvez pas tout savoir faire (et ce n’est pas grave)

Je continue mon analogie avec le sport (parce que j’aime bien, tout simplement et qu’en plus, c’est toujours plus facile de comprendre des choses quand on les met dans un contexte différent grâce à des formations pratiques)

Comme vous l’aurez sûrement remarqué, Usain Bolt n’était pas réputé pour ses performances en bobsleigh (petit clin d’œil à rasta rocket), pas plus que Laure Manaudou n’est connue pour avoir marqué deux buts de la tête en finale de la coupe du monde contre le Brésil.

Votre “truc” à vous, ce qui vous anime, ce qui vous fait vibrer, c’est la photo, enrichie par vos études et formations continues.

Mais comme nous venons de le voir, il serait illusoire de penser que vivre de la photo se résume à presser un déclencheur. Il y a des dizaines d’autres compétences à aller chercher pour devenir photographe, comme les techniques de retouche et la gestion d’un studio. Heureusement, sinon, même le fiston de 5 ans de mon voisin pourrait y arriver.

En choisissant de vous entourer de personnes dont c’est le métier de prendre en charge une partie des obligations qui incombent à l’entrepreneur photo que vous êtes, ou en suivant des formations spécialisées, vous vous offrez un luxe, une richesse après laquelle nous courons tous : le temps !

Le temps, comme le dit le vieil adage, c’est de l’argent. Mais dans votre cas, c’est bien plus que ça. C’est la liberté de poursuivre votre métier et prendre des photos avec la même ardeur et le même engagement qu’au premier jour, grâce à des techniques efficaces et du matériel performant.

Tout le monde vous le dira : vivre de sa passion pour la photo prend du temps. Beaucoup de temps. Alors en déléguant les tâches que vous maîtrisez moins, vous vous libérez des heures précieuses, des heures que vous pouvez consacrer à ce qui fait battre votre cœur : la photographie et vos projets créatifs.

Et puis cette libération de temps a un effet domino positif : elle vous rend plus disponible pour peaufiner et renforcer votre offre photographique, pour explorer de nouveaux horizons clients, et in fine, pour augmenter vos revenus et consolider votre entreprise.

Deux photographes pro scellent leur partenariat par une poignée de main.
Photo BY Shutter2U – © Creative Commons

Conseil #5 : la photo, passion ou simple passe-temps ?

Il y a une interrogation fondamentale que vous devez absolument vous poser pour assurer le succès de votre projet de devenir photographe indépendant.

Passion ou simple hobby ?

Demandez-vous si la photographie est une véritable passion pour vous. Car il y a une différence fondamentale entre :

  • avoir un hobby tranquille, quelques poignées de minutes quand on y pense comme assembler des maquettes de sous-marins. Ou comme moi, prendre ma guitare et jouer depuis des années les 3 mêmes morceaux 2 minutes par soir.
  • Et une passion dévorante. De celle qui vous donne envie de crier depuis le sommet d’une tour que la photographie est la plus grande invention depuis le feu (ben quoi, c’est vrai non ?).

Votre réponse à cette question fondamentale définira votre trajectoire et votre engagement. La raison ? Soyez conscient que devenir photographe professionnel veut dire y passer des milliers d’heures, au bas mot, en suivant des formations continues et des études approfondies.

Suis-je prêt à passer des milliers d’heures à jouer de la guitare ? Non. À accompagner des photographes qui veulent devenir pro avec du coaching et des programmes de formation ? Oui.

Posez-vous donc ce même genre de questions. Répondez-y avec sincérité, c’est capital pour votre reconversion et votre parcours professionnel.

Conseil #6 : la prise de risques pour devenir photographe

L’audace de lancer votre entreprise en photographie

Se lancer dans le monde de la photographie professionnelle, c’est un peu comme être dans un avion, portes ouvertes, parachute dans le dos, prêt à faire le grand saut.

Parce que oui, il y a des incertitudes qui sont bien là. Un peu comme cet infime risque d’avoir le parachute qui ne s’ouvre pas. On sait que ça peut arriver (c’est arrivé à d’autres !). Pourtant, on finit par sauter quand même, en s’appuyant sur sa formation et ses compétences acquises.

La raison ? Parce qu’on sait qu’il n’y a que ce moyen de vivre des moments ultra-intenses. Rester dans l’avion ne vous aura fait qu’imaginer ce que vous pourriez ressentir … sans le vivre. Seul le saut permet d’accéder à ces sensations ultimes.

Pour paraphraser une tirade du film « Le Bon, la Brute et le Truand » : le monde se divise en deux catégories, il y a ceux qui sautent de l’avion et ceux qui restent à quai.

Je suis convaincu que cette tirade marche très bien pour la reconversion professionnelle dans la photo. C’est-à-dire qu’il y aura toujours deux catégories parmi les photographes qui veulent devenir pro.

Les premiers : ils y réfléchissent, sondent un peu le terrain, se renseignent. Mais ne passent jamais à l’action et finalement restent dans l’avion. Ok, pas de risques pris, mais zéro chance de devenir photographe pro (avec les regrets qui vont avec).

Les seconds : ils y réfléchissent, sondent un peu le terrain, se renseignent … et finissent par y aller vraiment, se lancent dans le vide avec leur parachute dans le dos. Oui, il y a un risque, celui que « l’entreprise ne marche pas », mais il y a aussi une vraie possibilité pour que ça cartonne avec les effets ultra-bénéfiques qui vont avec.

Devenir photographe pro est comme se lancer en parachute depuis un avion.
Photo BY Maurizio Graiki – © Creative Commons

Le défi de devenir photographe professionnel

Quitter la sécurité d’un emploi régulier, avec ses jours de congé payés et toute la visibilité qui va avec, pour devenir photographe indépendant, ça peut ressembler à un échange plutôt audacieux : la sécurité pour la liberté.

Mais souvenez-vous. Avec de grands risques viennent de grandes récompenses. Comme un artiste qui peint une toile vierge, vous avez la liberté de créer, de façonner, d’innover. Vous n’êtes plus limité par les directives de quelqu’un d’autre; votre vision artistique et entrepreneuriale est le seul guide, soutenue par votre formation et votre expertise.

C’est une liberté enivrante, je vous le confirme en étant en plein dedans depuis 10 ans, mais elle exige du courage, de la résilience et une foi inébranlable dans son ambition (foi qui se développe et se travaille, personne ne naît avec, souvent renforcée par des formations professionnelles).

Alors, avant de faire le grand saut, prenez un moment pour réfléchir. Êtes-vous prêt à troquer la sécurité contre l’aventure ? À échanger la routine pour l’inconnu ? 

Si votre cœur bat plus fort à l’idée de capturer le monde à travers votre objectif, alors peut-être est-il temps de déployer vos ailes et de plonger dans le monde passionnant de la photographie professionnelle, avec un projet bien structuré.

Juste, assurez-vous de ne pas sauter de l’avion en tutu mocassin et sac à dos vide : un saut dans l’entreprise photo ça se prépare minutieusement, avec des études et une planification stratégique !

Conseil #7 : la concurrence en photographie pro, stratégies gagnantes

La question de la concurrence doit retenir toute votre attention.

Je ne cesserai de le répéter : la concurrence n’est pas un obstacle. Elle doit être un moteur, une source de motivation, voire d’inspiration et peut parfois amener à des collaborations très constructives entre professionnels.

Mais si elle est mal évaluée, elle peut également se révéler être un réel handicap. Reprenons la métaphore sportive…

Nous sommes sur la ligne de départ de la course d’athlétisme la plus prestigieuse, le 100m. Au départ s’alignent 8 athlètes prêts à en découdre

Problème : les huit coureurs ont tous obtenu un temps strictement identique aux entraînements. Autant dire que la course s’annonce très très serrée, comme dans un marché saturé.

Vous voyez où je veux en venir ?

Au moment de déterminer votre offre sur votre territoire, il est indispensable de vérifier si elle n’est pas déjà saturée par d’autres professionnels.

Si vous êtes installé dans une ville de taille moyenne comme Paris et que dix photographes proposent déjà une offre similaire (photographie de mariage à 1000 € pour les couples à revenus moyens par exemple), il y a fort à parier que vous aurez du mal à vous faire une place !

Comme toute activité créative, la photographie a ceci de formidable qu’elle peut se décliner à l’infini. À vous de proposer le service que personne d’autre ne propose ou de vous lancer sur le marché avec l’offre la plus originale, basée sur vos images uniques et votre formation continue.

Et c’est précisément là qu’intervient votre Super-Pouvoir de photographe qu’on a vu plus haut.

La clé pour sortir du lot par rapport aux 10 autres photographes de mariage est de piocher parmi toutes vos compétences, développées grâce à vos études et formations, pour créer une offre photo littéralement unique.

Vous êtes passionné par ailleurs d’astronomie ? Excellent ! Intégrez cette passion dans vos séances de shooting de photos de mariage pour offrir une vue originale et captivante.

Une compétition de course à pied symbolise la compétition entre photographes indépendants.
Photo BY Morzaszum – © Creative Commons

Conseil #8 : L’entraînement du photographe pro

Dans le monde compétitif de la photographie professionnelle, l’importance de l’entraînement régulier est aussi cruciale que pour un athlète de haut niveau.

Pour toujours offrir le meilleur à vos clients, pour contribuer à changer un peu de leur monde, alors vous devez rester au top de votre métier en suivant des formations et en pratiquant régulièrement.

Comment ? En appliquant dans votre activité la même rigueur que peut s’imposer un sportif de haut-niveau, en suivant des cours et des formations professionnelles.

Planification stratégique et objectifs clairs

Si vous suivez quelques sportifs, vous savez que dans une année Olympique, la préparation ne commence pas 3 mois avant les épreuves. Ni 6 mois avant. 

C’est 4 ans, soit le nombre d’années qui séparent deux éditions des J.O. 

Oui, un athlète qui vise une participation à ce qui se fait de mieux dans son sport établit un plan d’action sur 4 ans. Je trouve ça assez dingue. Et en même temps très logique, puisqu’il doit suivre des formations continues et des études spécifiques.

Je n’en suis pas encore là de mon côté, le plan concret de mon entreprise étant sur 1 an. Déjà pas mal ! 

Tout ça pour vous dire que, comme un coureur se prépare pour un marathon, fixez-vous des objectifs clairs et réalisablespour votre entreprise photo. Et surtout notez-les. Dans ce plan d’action, on peut y mettre des objectifs financiers, des objectifs de création d’offres photo, de partenariat ou encore de création de son propre studio.

Tout comme un sportif planifie ses entraînements et ses compétitions, cette planification écrite noir sur blanc vous aidera à rester focus, à mettre du sens dans vos tâches quotidiennes et à mesurer vos progrès à chaque étape de votre formation.

Adaptation et formation continue

S’il y a bien un domaine où l’environnement évolue constamment, c’est celui du sport. On trouve les évolutions technologiques en tête bien sûr, ou encore les innovations scientifiques. Sans parler de celles de la médecine où parfois la frontière avec le dopage est très mince.

Il est impensable d’imaginer un sportif et son staff ne pas être au courant de ces avancées. C’est évidemment le contraire et tout est organisé pour s’adapter constamment à de nouvelles méthodes et techniques, souvent à travers des formations continues. 

Vous l’avez deviné, en tant que photographe pro, votre survie passe aussi par cette formation aux nouvelles technologies, aux nouveaux supports de diffusion, entre autres, et par l’adaptation aux nouvelles techniques numériques.  

Qu’on l’aime ou pas, qu’on le veuille ou non, l’Intelligence Artificielle en photographie bouleverse toutes les pratiques photo. 

Comme les nageurs ont dû faire des choix à l’arrivée des combinaisons en polyuréthane, devenir photographe pro implique de faire aussi des arbitrages entre méthodes traditionnelles et nouvelles technologies.

Embrasser à fond cette nouvelle techno ? Au contraire, ne pas du tout l’intégrer dans son métier et jouer au max la carte du « photographe 100 % zéro IA » pour se démarquer et s’affirmer ?

Quand on est photographe indépendant, la pire des choses à faire est la politique de l’autruche. Mettre la tête dans un trou et attendre comme si de rien n’était, sans suivre de cours de mise à jour ou de formations continues.

Au contraire, tenez-vous (bien) au courant, suivez des formations, prenez des décisions éclairées pour vos images, et assumez-les. 

Comme les personnes qui veulent devenir photographe, un sportif se forme en permanence.
Photo BY Jacob Lund – © Creative Commons

Il n’y a pas que la photo !

Ne vous limitez pas à la veille en photo. Devenir photographe implique de se plonger aussi dans l’univers de l’entreprise. Étudiez les modèles de réussite des grands et petits entrepreneurs en écoutant des podcasts, lisant des interviews, ou suivant des cours en ligne.

Familiarisez-vous avec les structures juridiques, abonnez-vous à des newsletters, participez à des temps de formation (comme ceux de la CCI de votre région) pour mieux comprendre le statut et les métiers liés à la photographie. 

Tout, je dis bien tout, ce qui peut nourrir votre projet et vous maintenir connecté est capital. Le cerveau humain est très bien fait et est parfaitement capable d’établir inconsciemment des ponts entre des domaines qui n’ont a priori pas grand chose à voir les uns avec les autres grâce à vos études variées.

La preuve avec mes analogies sportives dans cet article ! 

Ou encore les liens que j’ai établis récemment pour ma propre entreprise en regardant un dessin animé avec mes enfants. C’était Le Noël d’Angela. Une petite pépite qui m’a fait comprendre d’une façon très puissante que quand on veut quelque chose, on finit toujours par l’obtenir… parfois d’une façon inattendue. Je vous le conseille, il dure 45 minutes, la fin est magique.

Pour établir tous ces ponts, toutes ces liaisons, il faut donner de la matière au cerveau. Cette nourriture indispensable qui est tout simplement générée par la curiosité. Les séries et films TV c’est bien, mais pas suffisant.

Lectures, randonnées, discussions, méditation, autant de choses à explorer pour nourrir son état d’esprit, développer des idées originales et renforcer vos techniques en photographie.

Conseil #9 : L’importance de prendre soin de soi 

Imaginez la photographie comme un marathon créatif (notez comme tout de suite comme le mot marathon fait moins peur !).

Après l’intensité d’une bonne séance photo, ou encore d’une sortie de plusieurs heures, puis d’une session de post-traitement intense devant l’écran, suivi de la gestion administrative de votre entreprise photo, pour finir avec de l’auto-formation, il est essentiel de … se reposer comme après une grosse séance d’entraînement bien physique. De celles qui piquent les jambes vous voyez ?

Cette cadence soutenue est le quotidien du photographe pro. Car je pourrais ajouter au marathon, les finances, les partenariats, le SAV, la gestion des mails, la production de contenu sur les réseaux, la fameuse prospection, … et bien sûr la retouche des images.

Avec tout ça, le photographe indépendant peut vite fait se retrouver la tête sous l’eau. Ou en grosse hypoglycémie pour continuer à filer la métaphore du marathon. 

Vous devez donc impérativement vous octroyer des moments de calme. Des pauses. Qui sont tout sauf du temps perdu, croyez-moi. 

Voyez les plutôt comme des moments de recharge créative et personnelle. Imaginez ces instants comme une respiration profonde dans votre journée, un moment où vous reconnectez avec vous-même, loin des objectifs de chiffre d’affaires, des projets, et des injonctions à répondre dans la minute aux messages.

Vous n’êtes pas une machine et personne n’est conçu pour travailler de manière acharnée dix heures par jour et sept jours sur sept.

Un indépendant qui veut devenir photographe réfléchie au devenir de son entreprise.
Photo BY Syda – © Creative Commons

Une bonne nuit de sommeil, une journée en famille, une balade au grand air ne sont jamais des options pour le photographe pro. Tout ça doit être programmé dans votre emploi du temps, en équilibrant travail et vie personnelle.

Tenez, mon chiffre d’affaires ne s’est jamais aussi bien porté depuis que je m’astreins à nager 3h30 par semaine. Est-ce que c’est directement lié ? Je le pense grâce à l’effet positif sur ma santé mentale et ma productivité.

Ces temps de respiration participent à trouver le juste équilibre entre votre activité professionnelle et votre vie en tant qu’individu, essentiel pour une reconversion réussie.

Alors on bloque une heure, une demi-journée ou un week-end entier, on oublie la photo et on s’accorde du temps pour soi et pour ses proches !

Conclusion

Vous êtes encore là ? Bravo, parce que cet article fait très plus de 5000 mots et vous avez mis une bonne dizaine de minutes à le lire.

Ce qui, disons-le clairement n’est pas grand chose sur l’aventure entrepreneuriale qui vous attend. Car oui, si demain vous vous lancez pour devenir photographe pro, laissez-moi vous dire que vous signez pour des années de travail, de formation et de reconversion. Ce qui, de vous à moi, est une très bonne nouvelle.

Je le pense sincèrement. Être photographe indépendant, vous fera vivre des tournants inattendus, des hauts et des bas, un peu comme une série Netflix dont on ne peut se détacher.

Vous allez grandir, évoluer, et même vous réinventer. Tout ce qui s’est passé pour moi (et ce qui se passe encore car rien n’est jamais fini dans ce métier), grâce aux formations continues et aux projets variés que j’ai entrepris.

Alors, oui, ces quelques minutes passées à lire cet article ne sont qu’un avant-goût, donc préparez-vous à une aventure de vie enrichissante et pleine de formations professionnelles.

Dites-moi en commentaires en quoi cet article vous a aidé ! 

Reconversion professionnelle : les 5 clés pour devenir photographe

Reconversion professionnelle : les 5 clés pour devenir photographe

Vous pensez de plus en plus à une reconversion professionnelle dans la photo ? D’un côté vous en avez marre de votre emploi actuel et de l’autre votre passion pour la photographie vous fait du pied pour vous lancer dans le métier de photographe professionnel ?

Vous êtes au bon endroit. Depuis 5 ans, j’aide les photographes à vivre de la photo. J’ai accompagné des dizaines de personnes à se reconvertir d’un emploi salarié à une activité de photographe freelance qui fonctionne grâce à des formations adaptées et au développement de compétencesprofessionnelles.

Voici mon grand guide pour cela.

On va passer en revue ensemble les grandes étapes par lesquelles vous devez passer pour réussir cette reconversion et atteindre vos objectifs.

Reconversion professionnelle : les 5 clés pour devenir photographe

Que vous souhaitiez développer une activité complémentaire à votre emploi actuel (un « side-project » comme on dit) ou vous lancer à temps plein, nous allons explorer ensemble, à travers des cours pratiques et des formations en ligne, comment prendre les bonnes décisions pour démarrer et réussir votre nouveau parcours de photographe professionnel.

Voici déjà une liste de points clés :

👉 La reconversion professionnelle comme photographe, ça fonctionne. J’ai des dizaines d’exemples de belles réussites autour de moi.

👉 Un bilan de vos compétences et de vos aspirations est indispensable avant de vous lancer dans une reconversion. C’est ce que j’appelle « trouver votre super pouvoir photo » grâce à une formationadaptée.

👉 Votre capacité à entreprendre et votre motivation sont beaucoup (mais vraiment beaucoup…) plus importantes que vos compétences techniques en photo. Développer vos compétences à travers des formations professionnelles peut grandement enrichir votre parcours.

👉 Si c’est votre première expérience de l’entreprenariat, prévoyez du temps pour vous former et bien préparer votre lancement en tant que photographe professionnel, que ce soit en studio ou en extérieur.

👉 Étudiez les différents financements disponibles, comme le CPF, pour être bien accompagné au cours de votre reconversion professionnelle en tant que photographe.

👉 Développez votre réseau et entourez-vous d’experts et de personnes qui vivent la même reconversion que vous, pour rester toujours motivé et avancer dans votre domaine de la photographie, malgré les défis.

👉 L’organisation et la gestion du temps sont capitales lors d’une reconversion professionnelle pour trouver l’équilibre entre votre vie personnelle et vos projets de photographe.

Pourquoi une reconversion professionnelle ?

C’est l’air du temps qui évolue : de plus en plus de salariés ressentent le besoin de changer de métier et de se tourner vers une carrière qui a plus de sens. C’est peut-être votre cas en envisageant le métier de photographe ?

Si oui, vous n’êtes pas seul, loin de là. Surtout depuis l’épisode covid qui a permis à beaucoup de personnes de se poser, de réfléchir à ce qui est vraiment important pour elles et comment elles veulent le mettre concrètement en pratique dans leur parcours de reconversion vers la photographie.

Plus de sens, plus de liberté, vivre de sa passion et ne plus subir un job essentiellement alimentaire…

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Se lever le matin en sachant que la journée va être consacrée à une activité créative que vous aimez, maîtriser votre emploi du temps.

Que des bonnes raisons pour une reconversion comme photographe.

La photographie est un secteur où le métier est souvent une passion offrant une grande liberté d’expression créative, suscitant naturellement le désir de se tourner vers elle comme carrière.

Mais parallèlement à la passion, il est essentiel de développer les compétences techniques appropriées à travers des formations pour s’inscrire dans un marché en constante évolution.

« La meilleure façon de prédire l’avenir, c’est de le créer. » 

Ça, c’est pour le tableau de rêve. Atteignable évidemment (sinon je ne serai pas en train d’écrire ces lignes ni vous en train de les lire).

Et pour y parvenir, il va vous falloir une méthode.

Une méthode, des connaissances marketing, de la formation et de l’organisation. Je vais vous expliquer tout cela. C’est parti pour un parcours structuré vers le métier de photographe professionnel.

Clé n°1 : trouvez votre super pouvoir photo

On pourrait résumer cette première étape de votre reconversion à une question : qu’est-ce qui va faire de vous un photographe unique dans ce domaine compétitif ?

C’est par là qu’il faut commencer. Vous verrez, une fois que vous y aurez répondu grâce à une formation adéquate, le reste va suivre naturellement.

Dans le jargon marketing (eh oui, il va forcément falloir en passer par là 😉) c’est ce qu’on appelle votre proposition de valeur. C’est un incontournable pour tous les secteurs d’activité, y compris celui des photographes.

Vous allez vous poser et faire le bilan, pour lister ce qui vous rend exceptionnel en tant que photographe professionnel.

Ne vous limitez surtout pas à des expériences professionnelles ou à des compétences techniques en photo. Pensez également à vos loisirs et à vos centres d’intérêt, à vos traits de personnalité, à toutes vos qualités personnelles qui enrichiront vos images.

Demandez-vous ce que vos proches disent de vous quand ils vous décrivent.

Lors de cette recherche, considérez également la spécialisation. En effet, le domaine photographique est vaste, et se spécialiser vous permet de mieux cibler votre clientèle et de vous établir en tant qu’expert reconnu dans un segment précis. Cela peut être un vrai atout pour vous démarquer dans le secteur très compétitif de la photographie.

La quête de votre super pouvoir photo (pardon, de votre proposition de valeur unique ^^) ne se cantonne d’ailleurs pas à un exercice d’introspection. Discutez-en autour de vous, avec vos amis, vos proches, avec un coach ou lors de formations spécialisées.

De tout cela, vous allez tirer de véritables pépites pour votre reconversion professionnelle.

Pour de nombreuses raisons :

👉 Une proposition de valeur unique est votre arme anti-concurrence. Elle permet de vous démarquer sur le marché en tant que photographe professionnel : personne n’est exactement vous.

👉 Votre super pouvoir photo unique va attirer des clients ciblés qui recherchent spécifiquement vos compétences et avec lesquels vous allez aimer travailler.

👉 Une proposition de valeur claire et convaincante relègue le sujet des tarifs au second plan. Ce qui prime c’est la qualité et l’unicité de vos services de photographe.

👉 Comprendre et valoriser ce qui vous rend unique va renforcer votre confiance et votre crédibilité face aux clients dans votre parcours professionnel.

👉 Votre proposition de valeur est aussi la boussole de votre stratégie d’entreprise de photographie. Elle vous rappelle en permanence la direction : cap sur vos forces et vos atouts.

👉 Elle facilite la création de messages marketing ciblés et percutants qui parlent directement aux besoins et désirs des clients de photographie.

👉 Une proposition de valeur bien définie vous permet de vous adapter rapidement aux changements du marché tout en restant fidèle à votre vision en tant que photographe professionnel.

👉 Votre super pouvoir photo va vous permettre de construire un réseau professionnel aligné avec vos valeurs, de trouver des collaborations et des opportunités pertinentes dans le domaine de la photographie.

👉 C’est lui enfin qui va être le moteur de votre créativité pour construire des images uniques avec lesquelles vous êtes à l’aise et qui répondent à des besoins spécifiques.

Clé n°2 : transformer vos envies en offre commerciale à succès

Pour cela, il vous faut maintenant une offre « irrésistible » adaptée au statut de photographe professionnel.

Une offre, c’est une multiplication. C’est votre proposition de valeur unique, multipliée par les attentes de vos clients, multipliées par les bénéfices qu’apportent vos services de photographe. Le tout avec des tarifs qui vous permettent de vivre de la photo et d’investir dans votre formation.

Cette équation est le théorème central de la réussite de votre reconversion professionnelle. Alors voyons les étapes pour y parvenir dans votre parcours de photographe :

Définition du client idéal : comprendre votre cible

OK, « cible » a le mérite d’être clair mais ça fait un peu agressif comme terme, j’avoue. Préférez parler de votre persona, un client idéal ou d’« avatar ». C’est pareil dans le domaine de la photographie.

C’est pour cela qu’on parle aussi de « persona », de « client idéal » ou d’« avatar ». C’est pareil pour définir votre public cible en tant que photographe professionnel.

C’est à partir du portrait robot de votre persona que vous allez définir précisément vos services, en fonction de ce que vos clients sont prêts à acheter et comment ils achètent vos photos.

Et ça ne se fait pas au doigt mouillé. Une fois que vous aurez dégrossi le terrain à la force de votre seul cerveau, il va falloir mettre votre timidité de côté et allez vraiment rencontrer ces personnes qui pourraient un jour vous acheter une prestation de photographie.

Cette phase d’entretiens dans la vraie vie avec de vrais gens va vous apporter une mine d’infos pour affiner vos offres de photographe.

Avoir un « profil client » clair et précis est également indispensable pour votre communication et votre marketing en tant que photographe.

Cela va vous éviter de taper dans le vide en évitant de vous adresser à un public trop large, dont une bonne partie ne sera en réalité pas vraiment intéressée par vos services de photographe.

Ou de choisir des canaux de communication que vos clients n’utilisent pas, ou peu, pour vos reportages photo…

Vous allez économiser des ressources et un temps précieux en ciblant efficacement votre audience.

Imaginez une situation très concrète. Vous voulez remplir votre profil Google professionnel en tant que photographe.

À votre avis dans quel cas de figure serez-vous le plus convaincant :

  • En rédigeant pour le plus grand nombre de manière générique ?
  • En ayant sous les yeux un portrait robot de votre persona et en faisant comme si vous vous adressiez directement à lui ?

Bonne réponse, la n°2 évidemment. En vous adressant directement à votre persona de photographe.

Bien définir votre persona est un vrai travail pour votre parcours de photographe professionnel.

Cela demande du temps, surtout si vous souhaitez intégrer des formations spécifiques pour améliorer vos compétences.

Mais c’est un investissement de long terme essentiel pour votre emploi en tant que photographe.

Veille concurrentielle : identifier et analyser vos concurrents

La seconde étape consiste à effectuer une veille concurrentielle rigoureuse dans le domaine de la photographie.

Cela veut dire identifier vos principaux concurrents et analyser leurs offres, leurs stratégies marketing en tant que photographes professionnels.

Listez ce qui vous semble être leurs points forts, leurs faiblesses dans leurs techniques de prise de vue.

Votre objectif ici est de comprendre le paysage dans lequel vous allez planter vos premières graines en tant que photographe professionnel.

Notez à chaque fois comment votre offre pourrait se démarquer grâce à vos compétences uniques et votre style de reportage.

Analysez les tarifs pratiqués, les stratégies de communication utilisées par d’autres photographes

Vous pouvez utiliser les analyses SWOT (Strengths, Weaknesses, Opportunities, Threats : forces, faiblesses, opportunités et menaces en français), très pratiques pour comparer vos offres à celles des concurrents et les améliorer avant de vous lancer.

Plus d’informations sur cet outil ici pour optimiser vos réussir votre veille de photographe.

Aligner vos produits avec les attentes du marché

C’est l’étape cruciale de la création d’une offre irrésistible pour votre entreprise de photographie.

Votre produit ou service doit non seulement répondre aux besoins et désirs profonds de votre client idéal, mais aussi se distinguer de ce que propose la concurrence dans le domaine de la photographie.

Pour cela, passez à la moulinette votre proposition de valeur, les retours du marché obtenus lors de votre veille concurrentielle et tous les retours recueillis lors de la phase de définition de votre client idéal.

Vous allez construire précisément votre offre de photographie.

Et quand je dis précisément c’est vraiment dans le concret.

Pour un shooting famille par exemple c’est lister les caractéristiques de la prestation :

  • Où va se faire la séance de prise de vue ?
  • Combien de temps va-t-elle durer ?
  • Qui y participe ?
  • Quel rendu artistique aura-t-elle ?
  • Combien de photos seront ensuite proposées en ligne ?
  • Quels droits sont cédés sur les images ?
  • Est-ce qu’il y a des tirages papier prévus dans l’offre ?
  • Est-ce en option ?

Quel tarif pour la séance, quels tarifs pour les options ?…

Puis vous allez lister les avantages de chaque caractéristique et en déduire les bénéfices qu’elles vont apporter au client. Et ajouter un tarif adapté à votre niveau professionnel.

Normalement à ce stade les neurones fument un peu.

Mais surtout n’attendez pas d’être en surchauffe ni de trouver la solution parfaite.

L’offre ultime dont vous êtes 100 % content n’existe pas.

Dès que vous avez une version qui coche les bonnes cases, lancez vous !

Commencez la phase de communication et de prospection.

Testez votre offre et ses éventuelles déclinaisons, recueillez des retours, et ajustez au fil de l’eau.

Toute cette partie business est absolument fondamentale. C’est pour cela que j’ai voulu commencer par là : pour que vous ayez une vision claire dès le début du chemin à parcourir dans votre parcours de reconversion en tant que photographe.

En parallèle, vous allez aussi devoir gérer des problèmes très terre à terre et tout aussi importants pour réussir votre reconversion professionnelle :

  • gérer un éventuel salariat en plus de la préparation de votre future de photographe,
  • organiser votre départ ou votre passage à temps partiel si vous êtes en poste,
  • vous former,
  • ménager votre vie personnelle et familiale.

Et tout faire rentrer dans un planning qui ne vous épuise pas au bout de trois semaines grâce à une bonne organisation et des formations à distance notamment qui permette de ne pas avoir à se déplacer.

On voit tout ça dès maintenant pour structurer votre parcours de reconversion en photographie.

Clé n° 3 : prévoir et agir

Établir un rétro-planning

Établir un rétro-planning

« Échouer à planifier, c’est planifier l’échec » dans votre parcours de photographe.

Tout est dit. Ou presque.

Organisez votre temps en fonction de vos contraintes en créant un rétro-planning détaillé pour vos formations et vos séances de prise de vue.

Définissez des échéances réalistes pour chaque étape de votre reconversion professionnelle, en tenant compte du temps nécessaire pour :

  • Trouver votre super pouvoir.
  • Définir votre persona, faire la veille concurrentielle, construire votre offre.
  • Mettre en place vos canaux de communication et de prospection.
  • Vous former et  développer vos compétences pour réussir tout cela.

Fixez vous des objectifs SMART

Ils sont les compagnons inséparables de votre rétro-planning. Ils s’insèrent dedans pour structurer votre parcours de photographe.

SMART est un acronyme qui signifie Spécifique, Mesurable, Atteignable, Réaliste et Temporellement défini, essentiel pour définir des objectifs dans votre formation et votre emploi de photographe.

Avoir cet acronyme en tête va vous permettre de définir des objectifs clairs et précis que vous allez pouvoir décliner en actions concrètes, que ce soit pour améliorer vos techniques ou développer votre studio.

Par exemple, plutôt que d’avoir pour objectif d’« obtenir vos premiers clients », fixez-vous comme objectifs SMART de « réaliser deux reportages de mariage par mois entre juin et septembre prochain ».

  • C’est spécifique : des reportages de mariage
  • C’est mesurable : vous en voulez deux par mois
  • C’est atteignable et réaliste : est-ce que deux mariages par mois c’est OK pour vous ? Ça, ça dépend de votre situation, à vous de juger.
  • C’est temporellement défini : de juin à septembre prochain

Voilà, vous avez l’idée pour structurer vos formations et objectifs en tant que photographe.

Et maintenant que votre objectif est clair, cela va non seulement vous pousser à l’action (oui, il y a des dates qui sont fixées), et vous allez pouvoir le décomposer en toutes les petites tâches qui permettent de l’atteindre dans votre parcours de reconversion.

Et mettre le tout dans… votre rétro-planning 🙂 pour gérer vos formations et sessions de prise de vue.

Clé n°4 : vous faire accompagner dans votre reconversion professionnelle

Vous allez avoir besoin d’aide sur deux aspects en particulier de votre reconversion :

  • la mise en place de votre entreprise : de la réglementation à la prospection commerciale, peu de salariés maîtrisent tous les aspects d’un projet entrepreneurial. Si vous voulez réussir sans vous épuiser et vous décourager, c’est essentiel.
  • Le financement : que ce soit pour la prise en charge d’une formation ou pour vous soutenir si vous quitter un emploi (ou que vous passez à temps partiel).

Êtes-vous éligibles à un financement par le CPF ?

Le CPF est un outil de financement précieux pour une reconversion professionnelle en photographie.

Il vous permet d’accumuler des droits tout au long de votre carrière et de les utiliser pour financer des formations certifiées et reconnues dans le domaine de la photographie.

Il est géré par la caisse des dépôts et consignations. 

Savez-vous si vous avez un compte ? Et combien vous avez dessus pour financer une formation à la création d’entreprise et au marketing pour votre studio photo ?

Si vous répondez non à au moins une de ces questions, connectez vous sur le portail https://www.moncompteformation.gouv.fr/

Si vous n’avez jamais consulté votre compte CPF, il faudra vous munir de votre numéro fiscal ou de sécurité sociale et suivre les étapes pour financer vos formations en photographie.

C’est simple et rapide.

Comment financer une reconversion professionnelle ?

Réfléchissez à deux fois avant de la jouer façon tête brûlée qui plaque son emploi du jour au lendemain tout en partant de zéro dans la photographie.

À moins que vous n’ayez aucune charge, pas d’enfant et un petit pécule de côté, vous prendriez un gros risque et la pression pour réussir votre reconversion en photographie serait plus un handicap qu’un moteur pour agir.

Surtout qu’on est en France, et que si vous voulez vous lancer à temps plein dans votre entreprise photo, vous pouvez bénéficier de deux dispositifs qui vous assurent une indemnité de la part de France Travail (ex-pôle emploi, ex-assedics…) :

👉 La rupture conventionnelle : elle se négocie avec votre employeur, qui peut parfaitement vous la refuser. Ou ne même pas répondre. Mais c’est un dispositif que vous avez tout intérêt à activer en premier pour sécuriser votre statut de photographe.

👉 La démission-reconversion : elle vous permet cette fois de vous passer de l’accord de votre employeur (vu que vous démissionnez…). Mais dans ce cas il va falloir que France Travail valide votre projet de reconversions en photographie. Donc qu’il soit parfaitement ficelé (tips : dans ma formation, je vous accompagne aussi sur ces montages de dossier).

Clé n°5 : prendre conscience du poids de la reconversion sur sa vie personnelle

Une reconversion professionnelle peut avoir un impact significatif sur votre vie personnelle en tant que photographe.

Lorsque vous décidez de changer de métier pour devenir photographe, il est important de prendre en compte les implications que cela peut avoir sur votre vie quotidienne, vos relations familiales et votre équilibre travail-vie personnelle.

Pour concilier votre vie personnelle avec votre nouveau métier de photographe, il est nécessaire d’être prêt à faire des ajustements. Voici quelques conseils pour vous aider :

1. Communiquez avec votre entourage

Expliquez à votre famille et à vos proches votre projet de reconversion professionnelle en tant que photographe.

Échangez avec eux sur les changements à venir et les compromis que vous devrez peut-être faire dans votre parcours de photographe.

Leur soutien et leur compréhension seront essentiels pour vous aider à trouver un équilibre autant que pour lutter contre le syndrome de l’imposteur en tant que photographe professionnel.

2. Établissez des limites et organisez-vous

Définissez clairement vos horaires de travail et vos moments de repos afin de respecter votre équilibre travail-vie personnelle en tant que photographe.

Mettez en place une organisation qui vous permettra de consacrer du temps à votre famille, à vos loisirs et à votre vie personnelle en général tout en développant votre entreprise de photographie.

3. Faites preuve de flexibilité

Le métier de photographe peut parfois nécessiter des horaires atypiques ou des déplacements.

Soyez prêt à vous adapter et à trouver des solutions pour être présent auprès de vos proches malgré ces impératifs professionnels en tant que photographe.

4. Préservez votre bien-être

N’oubliez pas de prendre soin de vous et de votre santé. Ne gardez pas la tête dans le guidon en permanence. Accordez-vous des moments de détente et de repos pour éviter le stress et la fatigue liés à votre activité professionnelle.

Trouvez des activités qui vous permettent de vous ressourcer et de vous épanouir en dehors du travail de photographe.

5. Sollicitez un soutien professionnel

Si vous avez du mal à trouver un équilibre entre votre vie professionnelle et votre vie personnelle, n’hésitez pas à solliciter l’aide d’un coach professionnel ou d’un spécialiste de la reconversion en photographie. Ils pourront vous accompagner dans votre démarche et vous apporter des conseils personnalisés.

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Si vous avez du mal à trouver un équilibre entre votre vie professionnelle et votre vie personnelle, n’hésitez pas à solliciter l’aide d’un coach professionnel ou d’un spécialiste de la reconversion. Ils pourront vous accompagner dans votre démarche et vous apporter des conseils personnalisés.

Conclusion

Avec toutes ces infos, vous êtes outillé pour vous lancer dans l’aventure de la reconversion avec une vision claire du chemin à parcourir dans votre parcours de photographe.

Voilà, maintenant il ne tient qu’à vous de devenir le photographe que vous avez toujours rêvé d’être. Le monde de la photographie n’attend que votre touche unique.

N’oubliez pas : la différence entre un rêve et un projet, c’est une date (dixit un certain Walt Disney, qui j’en suis certain, mais sans preuves 😅 qu’il a dû mener pas mal de projets de photographie)

À vous de jouer en tant que photographe professionnel !

Salaire photographe : combien pouvez-vous gagner ?

Salaire photographe : combien pouvez-vous gagner ?

Vous vous demandez quel salaire de photographe vous pouvez gagner dans le domaine de la communication ou de l’audiovisuel ? Vous êtes passionné par la photographie artistique et vous envisagez d’en faire votre métier ainsi que de devenir photographe indépendant ? Ou peut-être vous êtes-vous déjà lancé dans une activité de création ou de journalisme ?

Pour cet article, nous avons tenté de recueillir les données les plus précises possibles concernant la rémunération des photographes. En particulier celle des freelances qui constituent la grande majorité des professionnels sur les marchés de la création, de l’image et de l’audiovisuel.

Vous allez découvrir comment varient les salaires des photographes et selon quels critères.

Quel est le salaire moyen d‘un photographe ?

Le salaire moyen d’un photographe indépendant pour la presse et le journalisme en France est de 2800 euros / mois selon les statistiques de L’UNASA. Toutes spécialités confondues dans les métiers de l’art et du design, le salaire des photographes professionnels est de 1996 € / mois, selon les informations collectées par INDEED.

Il est très important de garder à l’esprit que :

Ces chiffres sont des moyennes calculées à partir de données partielles. Il n’existe pas de statistique officielle.

  • Ces chiffres sont des moyennes calculées à partir de données partielles. Il n’existe pas de statistique officielle.
  • Le salaire d’un photographe varie en fonction de sa spécialisation, de son expérience, de sa notoriété, de son statut juridique, de la zone géographique où il exerce et du temps qu’il consacre à ses projets.
  • Les photographes salariés sont peu nombreux et gagnent généralement autour du SMIC en début de carrière et jusqu’à 3000 € en fin de carrière.
  • Les photographes indépendants déterminent eux-mêmes leurs temps de travail, leurs tarifs et leurs objectifs de chiffre d’affaires. Les revenus fluctuent donc beaucoup d’un photographe à l’autre, mais ils peuvent gagner bien davantage qu’un salarié : les 25 % les mieux payés des photographes de presse gagnent plus 6500 € nets / mois.
  • Les revenus des photographes ne sont pas liés à leur formation (beaucoup sont des autodidactes de la création) mais à leurs stratégies marketing et commerciale.
  • Pensez également aux divers types de missions qui influencent le salaire. Un photographe de mode peut travailler en studio, entouré d’une équipe dédiée à chaque prise de vue, tandis qu’un photographe d’événements ou un reporter doit souvent capturer l’instant de manière spontanée, ce qui implique une préparation différente. Les métiers du audiovisuel et de l’édition peuvent également avoir des exigences spécifiques.

Salaire photographe : qu’est-ce qu’il y a à l’intérieur ?

Avant d’entrer dans les chiffres, ayez bien en tête que photographe est un métier créatif et polyvalent. Vous ne faites pas que capturer des images : vous suscitez des émotions, vous racontez des histoires, vous figez de futurs souvenirs, vous documentez pour informer…

Ce sont tous ces bénéfices que vous apportez à vos clients avec ce métier et qui doivent se retrouver dans votre salaire.

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Et puis un photographe ne fait pas que prendre des photos. Il doit aussi post-traiter ses images, préparer les livrables en audiovisuel ou en édition, gérer son marketing et les obligations administratives liées à son diplôme ou à sa formation. Tout cela représente du temps.

Et vous connaissez la musique : le temps c’est de l’argent. Pour vivre de la photo, votre salaire doit donc inclure ces heures passées ailleurs que derrière l’appareil photo, que ce soit en communication, en marketing ou en design.

Ceci étant dit, voici les chiffres disponibles.

Quel est le salaire d’un photographe à son compte (en France) ?

Indeed, le fameux site de recrutement, fournit des statistiques grâce aux revenus envoyés spontanément par les photographes de métier eux-mêmes. Le salaire moyen indiqué est de presque 2000 €.

Cela vous donne une première idée.

Mais sur Indeed toujours on s’aperçoit bien vite des disparités dont nous vous parlions dès l’introduction :

Et comme ce tableau ne fournit pas d’indication sur le temps de travail des photographes qui ont spontanément indiqué leur rémunération, difficile de dire précisément à quoi sont dus les écarts.

Mais là encore ces données ont le mérite de fournir des indications réelles et chiffrées.

Dans le cas du photographe indépendant, le salaire peut en effet varier considérablement.

En tant que photographe freelance, vous avez en effet la liberté de fixer vos propres tarifs en fonction de :

  • de votre expérience,
  • de vos compétences,
  • du niveau de gamme auquel vous placez vos créations,
  • du temps que vous consacrez à chaque projet,
  • des coûts liés à votre métier (équipement, location ou non d’un studio, frais de déplacement…)
  • de votre marché…
Un photographe pro qui connait le salaire qu'il peut gagner
Photo BY George Rudy – © Creative Commons

Il est également important de souligner que contrairement à un photographe salarié, la rémunération d’un photographe indépendant peut être variable d’un mois à l’autre en fonction de son activité et des projets en audiovisuel..

Certains mois peuvent être plus lucratifs en raison de projets plus importants ou de contrats à long terme, tandis que d’autres peuvent être plus calmes.

Les rémunérations qu’on vous donne ici sont donc lissées sur une année pleine.

Comme pour beaucoup de métiers de la création, notez qu’il est donc essentiel pour un photographe freelance d’avoir une gestion financière méthodique et de prévoir une épargne pour les périodes plus creuses.

Un photographe indépendant doit aussi développer des compétences en marketing et en gestion d’entreprise pour réussir à trouver des clients et à gérer son activité de manière rentable.

Il faut donc prévoir aussi un budget formation pour rester à jour dans ce domaine en constante évolution.

Conseil

Pour maximiser votre salaire et le sécuriser, n’hésitez pas à diversifier vos sources de revenus avec des prestations complémentaires. Par exemple, si vous proposez des séances photo de famille, vous pouvez proposer par ailleurs des stages d’initiation à la photographie ou des formations en design. Cela vous permettra d’attirer une clientèle plus large et d’optimiser votre chiffre d’affaires.

Le salaire d’un indépendant en fonction de ses tarifs

C’est évident, le revenu que vous pouvez dégager va dépendre des tarifs de vos prestations. Voici, juste pour poser une base, une fourchette des tarifs que peuvent pratiquer des photographes indépendants pour quelques prestations :

Exemple de prestationTarif moyen
Séance photo individuelle (1 heure)100€ – 200€
Reportage événementiel (6 heures)500€ – 1000€
Shooting mode pour un magazine500€ – 1500€

Ces tarifs pourront évoluer en fonction de votre formation, de votre expérience dans le métiers, de votre niveau de notoriété et des spécificités de chaque projet.

Mais il nous faut tordre ici le cou à une idée reçue qui circule malheureusement encore beaucoup parmi les photographes indépendants qui se lancent : ce n’est pas parce que vos tarifs seront bas que vous aurez plus de clients.

Et inversement, proposer des tarifs élevés ne signifie pas avoir moins de demandes. Une bonne stratégie de marketing et de communication peut vous permettre de justifier des tarifs plus élevés.

Il s’agit uniquement d’une question de positionnement : vous ne toucherez pas la même clientèle. Un photographe de mariage qui propose des prestations à 3000 € la journée peut travailler tous les week-ends tout en se spécialisant dans une niche artistique.

Bien sûr, pour proposer des services à des tarifs haut de gamme, il faut que la qualité soit là. Et que vous ayez peaufiné votre image de marque, vos offres, que vous connaissiez parfaitement les attentes de vos clients pour pouvoir vendre efficacement vos créations.

Et que vous ayez confiance en vos compétences artistiques et commerciales.

Le marketing et l’état d’esprit, encore et toujours essentiels pour réussir dans les métiers artistiques indépendants.

Le salaire du photographe en fonction de son expérience

Un photographe pro expérimenté qui connait le salaire qu'il peut gagner

Évacuons d’abord le cas des photographes employés dans une structure. En général, ils commencent au SMIC et évoluent lentement au fil de leur carrière, souvent après avoir obtenu un BTS ou un bac en arts.

Autre limite du salariat : les entreprises qui ont à demeure un photographe sont rares. Tout comme les photographes de renom qui pourraient avoir besoin d’un assistant. Quelques grandes collectivités territoriales à Paris ou ailleurs peuvent aussi employer un photographe, mais elles se comptent sur les doigts d’une main.

Pas très engageant donc le salariat pour les photographes, mais cela peut permettre à des jeunes diplômés de mettre le pied à l’étrier et de faire leurs premières armes dans le monde de la création.

Pour les freelance, c’est un peu différent.

Donc passé la phase de démarrage (il faut bien se lancer quand même et faire ses premières photos en tant que professionnel), les revenus peuvent monter très vite grâce à une bonne stratégie de marketing et une spécialisation dans un domaine artistique spécifique.

Donc passé la phase de démarrage (il faut bien se lancer quand même et faire ses premières photos en tant que professionnel), les revenus peuvent monter très vite.

S’il est difficile pour un indépendant de viser dès le départ une clientèle haut de gamme, vous pouvez rapidement vous différencier et faire évoluer votre offre ainsi que votre « branding ». Et vos tarifs avec.

Un autre aspect essentiel est l’importance de la motivation et de la persévérance. Les photographes débutants peuvent rencontrer des difficultés pour décrocher des missions, surtout en tant que freelances. Accumuler de l’expérience et se constituer un solide portfolio peut cependant faciliter l’accès à des opportunités intéressantes dans le journalisme ou l’audiovisuel.

Mais les statistiques de l’UNASA nous donnent quand même de précieuses informations : l’importance de la formation et des compétences en communication pour augmenter les revenus dans les métiers de la photographie.

On voit que les photographes adhérents à l’association ont dégagé un bénéfice comptable de 33 616 € en 2022 : c’est ce qui reste sur le compte en banque une fois tous les frais, charges et autres cotisations payées, après avoir investi dans des formations et du marketing.

Ça fait 2 800 € / mois. Pas mal, surtout lorsque celui-ci est soutenu par une solide stratégie de communication et de marketing.

Et information intéressante pour évaluer l’évolution possible dans le métier, les données montrent que 25 % des photographes indépendants ont gagné moins de 4 684 € en 2022 (certainement comme activité complémentaire à un autre travail) et que les 25 % les mieux lotis ont généré 79 543 € ou plus, grâce à une spécialisation dans des domaines comme l’audiovisuel ou le journalisme.

Ça ouvre de belles perspectives non ?

Le salaire du photographe en fonction de sa spécialité

L’expérience montre qu’il est possible de bien vivre de la photographie quelle que soit votre thématique. Ce n’est pas la spécialité du photographe qui va faire ses revenus mais – encore une fois – la connaissance de son marché et son positionnement marketing et commercial.

Photographe de mode, corporate, de packshot, social ou auteur, toutes les thématiques peuvent être rentables (sinon elles auraient disparu d’ailleurs…).

Mais on peut tout de même vous donner les sources de revenus de quelques domaines variés, et quand c’est possible, les chiffres tirés de tous les accompagnements réalisés auprès de nos élèves en audiovisuel et en communication.

Les revenus du photographe de mariage

Le mariage est une catégorie reine de la photographie sociale.

Évidemment les revenus des photographes de mariages viennent avant tout des mariés eux-mêmes qui vont payer votre présence et votre prestation : entre 1000 et 3000 € globalement, en fonction des formules et de votre positionnement dans le secteur de l’art.

Mais les revenus qu’un photographe de mariage freelance va dégager ne s’arrête pas au shooting de la journée et à la livraison d’un pack de photos.

Vous pouvez augmenter sensiblement le panier moyen avec les supports (les tirages et création d’albums et d’éventuels produits imprimés, des séances de retouches supplémentaires) en intégrant des éléments de design et en touchant largement l’ensemble des invités présents le jour J.

Pensez également à proposer des prestations complémentaires à la journée du mariage elle-même (séance d’engagement, after du lendemain, séance de couple cosy si les mariés ont loué un lieu qui s’y prête…).

Soyez imaginatif et toujours à l’écoute des besoins et des envies de vos clients pour trouver des produits qui leur correspondent et qu’ils seront prêts à vous acheter, en lien avec leur vision artistique.

Un photographe pro de mariage en action qui connait le salaire qu'il peut gagner

Les revenus du photographe animalier

Les revenus du photographe animalier

La photographie animalière fait souvent rêver. Capturer des clichés incroyables d’animaux sauvages dans leur habitat naturel, ça donne envie.

Mais on ne va pas vous mentir : en tirer de revenus est moins simple et moins rapide qu’avec la photographie sociale. Les sujets sont moins coopératifs aussi, nécessitant des compétences spécifiques en journalisme animalier.

Un photographe animalier peut générer des revenus grâce à :

  • la vente de droits à des magazines,
  • la vente de droits à des agences de stocks spécialisées,
  • l’édition de beaux livres,
  • la vente de tirages d’art,
  • la vente de produits à forts tirages (cartes postales, calendriers…),
  • la location de ses expositions,
  • des partenariats avec des fabricants de matériel.

Vivre de la photographie animalière est possible (j’en parle d’ailleurs plus longuement dans cet article complet que j’ai rédigé), mais gardez bien en tête qu’elle nécessite des compétences techniques et naturalistes approfondies. Et du temps. Beaucoup de temps.

Les revenus du photographe social

Une image d'un nouveau-né photographié par un photographe pro

Vaste terme un peu fourre-tout, qui d’ailleurs fait débat puisqu’initialement la photographie sociale est, je cite Wikipedia « la photographie d’investigation et de communication sur les problèmes sociaux ». Communication et création jouent un rôle clé dans ce domaine.

Les puristes et autres photographes à cheval sur l’histoire de la photo se fâchent tout rouge quand on dit que la photographie sociale englobe les séances de portrait, grossesse, naissance, famille, l’événementiel d’entreprise… 

Mais c’est tout de même ainsi que les sites officiels de l’État catégorisent ce secteur photographique dans leurs programmes de formations artistiques.

Bref, lors d’un dîner entre photographes, maniez avec précaution l’expression « je suis un photographe social » 

Surtout qu’on peut aussi y placer la photographie d’animaux de compagnie, qui est un gros marché encore sous-exploité en France.

D’ailleurs on aurait pu traiter ici aussi de la photographie de mariage. Mais c’est une thématique tellement spécifique qu’on lui a consacré une section à elle toute seule.

Mais toutes ces thématiques ont un point commun : elles commencent avec une séance de shooting.

Le meilleur conseil qu’on puisse vous donner pour avoir une idée des revenus que ces spécialités peuvent générer est donc de faire un saut sur le guide complet que j’ai publié «Photographes indépendants : fixez vos tarifs shooting en 6 étapes ».

Le salaire du photographe de presse / reporter photographe

Les photographes de presse peuvent être :

  • Salariés à temps plein d’une grande rédaction, les places sont rares.
  • Indépendants travaillant à la pige

Que ce soit avec les rédactions ou avec les agences de presse journalistiques, la rémunération se fait sous forme de salaire. Les piges doivent en effet donner lieu à une fiche de paye en bonne et due forme (pas de facturation à la prestation ou des droits d’auteur).

Pour un salarié en agence ou en rédaction, la convention collective prévoit un salaire débutant minimum de 1830 € / mois.

Mais évidemment les variations sont importantes, et il faut inclure un temps de prospection important pour obtenir des missions dans le domaine de la communication ou du journalisme.

L’importance du marketing pour tirer des revenus de la photo

En réalité c’est le point clé qui va faire votre salaire de photographe. Une section complète du blog y est d’ailleurs consacrée au marketing et à la communication.

Mais voici quelques conseils qui vont avoir un impact direct sur votre capacité à trouver des clients grâce à une bonne stratégie de marketing.

Monter un business plan et une étude du secteur d’activité

C’est la base, mais trop de photographes indépendants se lancent sans mettre en place ces outils fondamentaux de manière efficace, notamment en communication et en marketing.

Planifiez dans un calendrier vos grands objectifs, de manière chiffrée. Cela peut être un nombre de prestations réalisées à échéance de 6 mois ou un an, un niveau de chiffre d’affaires, un nombre de prospects obtenus grâce à des campagnes de marketing.

Cela vous permettra :

  • De vous motiver pour atteindre les rentrées d’argent espérées.
  • De comparer les résultats obtenus à ceux prévus et d’ajuster vos stratégies
  • De déduire de ces objectifs un plan d’action précis pour les atteindre

Vos revenus vont en effet dépendre avant tout du niveau auquel vous placez la barre : le marché de la photo est actuellement en plein essor, à vous de décider quelle part vous voulez prendre dans les métiers de la création.

Spécialisez-vous et répondez à des attentes du marché

Vos clients ont besoin que vous répondiez avec vos images à un besoin précis, que vous résolviez un problème en particulier. Et ils ont aussi besoin d’être rassurés en faisant pour cela appel à un spécialiste de la communication.

Dans un marché très concurrentiel, les photographes professionnels qui apparaissent comme des experts de leur thématique ont plus de facilité à sortir du lot et à trouver des clients grâce à une bonne stratégie de marketing.

Sélectionnez vos plus belles prises de vue pour votre portfolio

Le portfolio, c’est votre carte de visite de photographe.

Jamais un client ne vous demandera votre CV ou votre niveau d’étude avant de toper avec vous pour une prestation. En revanche, il ira scruter avec attention vos galeries artistiques.

Que ce soit en B2B auprès par exemple d’une agence de communication ou en B2C pour des photos de mariage ou de famille, c’est votre portfolio et vos références qui parleront pour vous.

Faites donc en sorte que votre style soit cohérent, et que les photos présentées répondent bien aux besoins de votre clientèle cible et aux codes de votre secteur d’activité.

Salaire photographe : soyez présents sur les réseaux sociaux

En tant que photographes indépendants qui se lancent, les média sociaux sont incontournables pour vous faire connaître dans le domaine de l’art et de la communication.

Une présence active et stratégique sur Instagram, Facebook ou LinkedIn va vous permettre d’augmenter votre visibilité et de renvoyer des clients potentiels vers votre site web, vers vos offres ou vers un formulaire de contact en communication.

Choisissez un réseau en fonction de votre niche et de votre clientèle et concentrez vos efforts dessus en utilisant des stratégies de marketing efficaces.

Partagez régulièrement votre travail, interagissez avec votre audience et participez à des groupes et discussions liés à l’audiovisuel et au journalisme.

Le salaire d’un photographe dépend de sa formation ?

Non. Mais oui.

Je m’explique.

Côté technique photo et univers artistique, la grande majorité des photographes indépendants sont des autodidactes. Beaucoup d’ailleurs ont eu un premier métier avant de se lancer dans l’image. Pas besoin d’une formation initiale en école ni d’un diplôme reconnu pour être un super photographe.

Mais comme on l’a vu déjà, être photographe à son compte c’est aussi être chef d’entreprise. Et en général en occupant soi-même tous les postes : le marketing, les ventes, la stratégie, la communication, la production, le SAV…

Et là, la formation fait une énorme différence.

Le photographe professionnel est avant tout un entrepreneur

Si vous ne maîtrisez pas déjà tous ces aspects marketing et commerciaux de la photographie, le succès de votre projet et vos revenus vont largement dépendre de votre investissement dans une formation à la création d’entreprise.

Tout faire seul c’est prendre le risque de naviguer à vue dans un premier temps, puis d’être rapidement submergé par la suite sans une bonne base en marketing et en communication.

Donc en ce sens oui, la formation à l’entreprenariat a un impact très important sur les revenus des photographes indépendants.

Du BEP au BTS photographie : quelle formation à la prise de vue ?

Si vous pensez être techniquement un peu juste ou que vous avez envie d’approfondir vos connaissances et que vous n’avez pas de formation photo, de nombreuses formations existent. Pas toutes très sérieuses…

Le BEP photographie n’existe plus depuis 2020. Il a été remplacé par le bac pro photographie qui dure trois années. Il se poursuit éventuellement par un BTS photographie, qui dure deux ans.

Les deux sont de vraies formations diplômantes, reconnues par l’État, et très demandées. Les places dans les écoles publiques sont accordées en priorité aux élèves en cours de formation initiale.

Rien de très adapté à un salarié qui veut changer pour un nouveau métier.

Si vous êtes en reconversion professionnelle et que vous pensez avoir besoin de passer par la case formation technique, c’est vers les (bonnes…) structures privées qu’il faudra vous tourner. Il y est possible de suivre les formations en accéléré (bac pro en un an) ou de suivre des formations non diplômantes mais reconnues au RNCP.

Le coût de ces formations est élevé.

(j’ai rédigé un article complet sur la question de la formation pour devenir photographe pro)

Photographe auto-entrepreneur quel impact sur le salaire ?

Lorsqu’on se lance comme photographe professionnel, le statut d’entrepreneur indépendant sous le régime de la micro présente pas mal d’avantages qui ont un impact direct ou indirect sur votre rémunération :

  • Vous n’êtes pas soumis à la TVA : vous n’avez pas à la facturer à vos clients ni à la reverser à l’état tant que votre chiffre d’affaires annuel ne dépasse pas 36 800 €. Vous pouvez donc proposer des tarifs plus abordables pour vous lancer.
  • Vos cotisations comme votre imposition est calculé sur une base forfaitaire proportionnelle à votre chiffre d’affaires
  • Vous n’avez pas à déduire vos charges, pas à faire certifier une comptabilité annuellement : l’ensemble des démarches est simplifiée. Autant de temps gagné en administratif pour trouver de nouveaux clients et réaliser vos prestations.

Le statut de micro-entreprise est donc parfait pour optimiser vos revenus de photographe lors de votre lancement. Quitte à repenser votre statut plus tard lorsque vous atteindrez les seuils de TVA ou le plafond de chiffre d’affaires maximum autorisé en micro.

L’IA a-t-elle un impact sur les tarifs des photographes ?

Impact de l'intelligence artificielle sur les revenus des photographes

L’intelligence artificielle (IA) explose depuis quelques années, nous le constatons toutes et tous dans les domaines de la création et de l’audiovisuel.

Cette technologie qui intègre désormais une grande quantité d’outils accessibles crée à la fois des opportunités et des défis pour les professionnels de l’image et de la communication.

Des gains de temps et de productivité

L’IA permet d’accélérer considérablement certains processus fastidieux, en particulier la phase d’editing des photos. Imagen IA par exemple (mais il y a d’autres solutions) se charge de façon très rapide et très efficace de cette étape pour vous.

Et si vous souhaitez automatiser aussi la phase de post-traitement, c’est possible également. Soit en entraînant l’IA à reproduire votre propre style, soit en s’inspirant de vos créateurs préférés dans le domaine de l’art et de la création.

Pour vous, ce sont des gains de temps et de productivité très significatifs. Et le temps, c’est de l’argent…

Si grâce à l’IA vous passez 3 heures sur l’editing et le post-traitement d’un mariage là où il fallait deux jours auparavant, c’est un gain formidable. Et potentiellement la possibilité de mener plus de projets, de répondre à plus de commandes, de passer plus de temps à développer la partie business de votre entreprise de création, etc.

Ou de mener plus de travaux photos personnels intégrant des éléments de design.

Si vous avez l’habitude de retoucher vos images, vous êtes déjà sans doute familiers des outils d’IA de la suite Adobe. Réduction du bruit, détourage automatique, sélections intelligentes, suppression d’éléments…

Là encore ce sont des gains de temps importants autant que des possibilités nouvelles pour améliorer vos images et votre création artistique.

Mais une exigence renforcée par l’IA

Concurrence accrue Revers de la médaille, avec la démocratisation des outils d’édition basés sur l’IA, l’idée reçue selon laquelle il est facile de faire de bonnes photos se renforce encore.

Et la distinction entre les photos professionnelles et amateurs s’estompe, nécessitant une amélioration continue de vos compétences en audiovisuel et en design.

Encore plus qu’avant vous allez donc devoir redoubler d’efforts pour vous démarquer et justifier vos tarifs grâce à une stratégie de marketing efficace.

Évolution des compétences requises Les IA sont puissantes, mais malgré les efforts des éditeurs, elles demandent forcément un temps d’apprentissage pour être intégrées de façon fluide à un workflow professionnel dans les domaines de l’audiovisuel et de la création

Cela peut vous demander de la formation et du temps. Donc coûter de l’argent, en plus des abonnements aux outils.

Questions éthiques et de droits d’auteur L’utilisation de l’IA dans la création d’images soulève des questions sur l’authenticité et les droits d’auteur, impactant le secteur de l’audiovisuel.

Vous allez devoir naviguer dans ce nouveau paysage juridique et déontologique pour protéger votre travail et votre réputation dans le domaine de l’art.

Alors, peut-on se lancer et vivre de la photo ?

Se lancer en tant que photographe est non seulement envisageable, mais c’est également un choix de carrière idéal pour adosser votre passion à des revenus solides.

Avec le métier de photographe, vous mélangez créativité artistique et compétence technique : la diversité des thématiques vous garantit une grande variété de niches rentables où vous installer, que ce soit dans l’audiovisuel, le journalisme ou le design.

Et on l’a vu, le salaire peut être très gratifiant pour les indépendants qui maîtrisent leur marketing et leur spécialisation dans un domaine artistique spécifique.

Bien sûr, comme pour toutes les professions artistiques indépendantes, pour réussir et assurer des revenus pérennes, vous aurez besoin d’une approche solide en création d’entreprise.

Donc pour qui saura associer une dose de talent artistique, une louche de compétences commerciales et une pointe des bonnes stratégies en marketing et en communication, la photographie sera un métier viable et lucratif.

Photographes indépendants : fixer vos tarifs shooting en 6 étapes

Photographes indépendants : fixer vos tarifs shooting en 6 étapes

Aujourd’hui, c’est un sujet fondamental pour tout photographe indépendant que j’aborde : comment bien fixer les tarifs de vos shooting photo et maximiser vos revenus. Prêt à obtenir des conseils concrets et efficaces ? Parfait ! Alors on y va 😊 devenez photographe indépendant !

1️⃣ Incluez votre valeur ajoutée pour fixer vos tarifs shooting

Avant de fixer les prix de vos prestations photo, il est essentiel de réaliser combien vous apportez de valeur à vos clients.

Avec cette idée de valeur ajoutée, on n’est pas loin de la notion de confiance. Car il s’agit ni plus ni moins, dans un premier temps, de prendre conscience de vos compétences uniques puis de développer votre confiance en vous. Et donc de vous sentir légitime à proposer des tarifs élevés et rentables.

Même si vous êtes un photographe indépendant qui démarre tout juste en auto-entrepreneur : votre ancienneté et votre statut n’ont aucune importance ici.

Le but : avoir une confiance telle dans ce que vous proposez, une confiance telle dans les bénéfices qu’auront les clients grâce à vous, que vos prix augmenteront en conséquence.

Il s’agit donc de ratisser large et d’aller au-delà de vos compétences techniques de photographe. Dans les tarifs de vos prestations photo, vous allez inclure bien plus que ça.

Posez-vous notamment les questions suivantes (et surtout répondez-y !😉) :

👉 Quelles compétences spécifiques avez-vous développées au fil du temps, autres que la photo ?

C’est peut-être votre aisance avec les enfants qui va faire de vos shooting famille des moments ludiques et inoubliables ? Ou alors votre connaissance d’un secteur d’activité professionnel qui va apporter à vos séances corporate la justesse attendue ?

Vous êtes passionné par les meetings aériens ou les rassemblements de voitures anciennes ? Voila une vraie compétence qui rassura les organisateurs d’événements qui feront appel à vous et qui apportera de la valeur à votre séance photo. Bref j’arrête ici, vous avez compris l’idée.

👉 Quelle est votre expérience et votre expertise dans votre domaine photo ?

Vous savez capturer les plus belles lumières sur les sites de votre région ? Les collectivités territoriales et les professionnels du tourisme vont adorer. La conduite de modèle en extérieur est votre fort ? Voila une compétence qui va plaire aux modèles qui veulent nourrir leurs réseaux sociaux.

Et si c’est l’effet miroir sur les objets qui est votre fort, ce sont vos packshots qui vont prendre de la valeur.

Tout cela doit se retrouver dans vos factures.

👉 Quels avantages un client peut-il obtenir en travaillant avec vous ?

Listez donc tous les petits plus de votre travail photo : une prestation personnalisée qui colle parfaitement aux besoins du client, la rapidité et la fiabilité de votre livraison pour que son projet avance vite, un post-traitement de qualité pour un rendu final qui renvoie une parfaite image de sa marque…

Vous avez certainement une liste longue comme le bras de bénéfices à offrir (pardon : à vendre évidemment).

Une question que je pose très souvent à mes élèves en coaching :

 » Citez-moi 20 raisons pour lesquelles vos clients ont de la chance de travailler avec vous  » (perso, j’en ai trouvé 44 ! 😎)

👉 Que devrait vous dire un client satisfait qui a bénéficié de vos services ?

Savez-vous d’avance que votre client vous remerciera pour votre capacité à le mettre à l’aise pendant le shooting ? Ou peut-être qu’il soulignera votre attention aux détails et votre parfaite connaissance de ses produits. Peut-être qu’il s’enthousiasmera pour la créativité et l’originalité de vos mises en scène ?

Voilà autant de bénéfices à ajouter à votre liste. 😊

👉 Quelle est la singularité première qui vous différencie des autres photographes ?

Cela pourrait être votre talent pour le noir et blanc dramatique ou à l’inverse votre habileté à manier les palettes de couleurs vives et audacieuses.

Ou votre singularité pourrait résider dans votre approche de la narration, où chaque photo raconte un chapitre d’une histoire émouvante.

À moins que ce ne soit votre post-traitement qui vous rende si unique ?

Parfois, on peut aussi aller chercher dans d’autres compétences que celles de la photo. Votre formation initiale, votre engagement associatif, votre club de théâtre amateur sont toujours des pistes à explorer pour alimenter votre singularité.

👉 Quand vous montrez vos photos à vos clients, au public ou à vos proches, quel est le mot qui sort de leur bouche en général ?

Imaginez ou remémorez-vous les réactions de vos clients : une entreprise admirant les portraits d’équipe que vous avez réalisés, qualifiant votre prestation de « professionnelle » et « percutante ».

Pensez aux mots du jeune couple qui découvre vos photos et qui vous félicite d’avoir si bien capturé la joie et l’émotion de leur mariage. Ou encore, un artisan heureux de la « précision » avec laquelle vous avez photographié ses produits.

Ces premiers mots de vos clients sont sans doute la plus belle preuve de la valeur de votre travail photo.

Cette liste de questions n’est pas exhaustive, loin de là, mais peut déjà vous donner des pistes (à condition, à nouveau, d’y répondre !).

Une fois que ce premier travail de recensement de la valeur globale de vos prestations photographiques sera fait, nul doute que vous allez bien plus facilement fixer des tarifs à la hauteur. En toute confiance. 

2️⃣ Positionnez vos tarifs en fonction du marché

Ce conseil est super important quand on débute comme photographe indépendant. Car même en suivant la première étape détaillée ci-dessus, croyez-moi, c’est assez inconfortable de fixer ses tarifs photo sans point de comparaison. Il faut bien commencer à écrire un premier prix.

Il est donc capital de comprendre le marché dans lequel vous évoluez afin de fixer des tarifs qui ne soient pas déconnectés de la réalité. Comprendre : ni trop bas, ni trop hauts, par rapport à la clientèle que vous visez.

Petite parenthèse en passant.

Il va sans dire que vous aurez déjà bien affiné au préalable votre marché cible. Tous les mariages de votre région ne sont pas un marché cible (trop large). Par contre, les mariés de votre région qui veulent un shooting au style burlesque ou extravagant sont un marché cible.

Les amoureux des chiens recherchant des photos de qualité de leur compagnon en pleine nature en sont un autre.

Quand c’est bon, renseignez-vous sur les tarifs pratiqués par d’autres photographes de votre région et de votre niche.

Concrètement, vous trouvez au moins 10 photographes pros de votre région, vous prenez leurs tarifs pour des prestations similaires à la vôtre, vous saisissez tout ça dans un tableur : vous aurez le plus cher, le moins cher et le prix moyen.

Les offres des photographes étant souvent présentées de manières assez différentes d’un professionnel à l’autre, essayez de ramener le tout à un taux horaire. 

Ensuite, en fonction de votre expérience et du niveau de la prestation que vous visez, vous allez pouvoir ajuster vos prix et les placer dans une fourchette basse, moyenne ou haute des tarifs pratiqués autour de chez vous.

Ça c’est plus facile à écrire qu’à faire me direz-vous ? Surtout que les supports livrés au client après la séance photo (tirages et fichiers numériques) viennent ajouter à la difficulté à comparer les tarifs.

Certes, mais vous avez aussi des indicateurs objectifs. Si vous vous lancez dans le métier, que votre réputation reste à faire et que vous ne disposez pas d’un studio de compétition, positionnez-vous sur une offre au tarif raisonnable.

De chouettes séances en lumière naturelle à un prix abordable par exemple (mais vous pourriez vendre des tirages papier et les fichiers HD en option).

Il sera ensuite temps de monter vos tarifs progressivement au fur et à mesure de vos investissements, de l’enrichissement de vos prestations et de votre notoriété (les témoignages adiant). Et de viser une autre clientèle (mais c’est déjà un autre sujet…).

Avec toutes ces données, les vôtres et celles du marché, vous aurez déjà un cadre dans lequel vous caler … ou pas ! Mais au moins vous le ferez en connaissance de cause.

Bien fixer vos tarifs shooting est capital pour gagner plus que des centimes 💪

Cependant, ne vous limitez pas à simplement vous placer dans une échelle tarifaire. Le risque serait de constater que certains vendent des shootings « pour rien ». Ne tombez surtout pas dans le piège de faire plonger vos devis au prétexte que vous avez vu passer moins cher.

Prenez en compte votre expertise, votre style photo et vos services uniques pour justifier des tarifs qui reflètent votre valeur ajoutée (reprendre l’étape 1 si ça n’est pas assez clair). Et de toute manière vous ~devez~ faire votre marge.

Avec tout cela, mettre un prix sur votre offre photographique peut vite tourner au casse-tête. Alors n’y passez pas non plus des semaines. Positionnez-vous à des prix qui vous semblent bons, avec lesquels vous êtes confortables (mais avec une toute petite friction quand même 😊) et qui cochent les cases suivantes :

  • Cohérents avec vos objectifs financiers.
  • Dans les tarifs de votre marché et en phase avec votre client idéal. 
  • Pas trop bas, au risque de ne plus pouvoir être remontés par la suite.
  • Pas trop haut si vous n’êtes pas encore un photographe de renom (sinon personne n’achètera).
  • Qui pourront être augmentés progressivement en faisant évoluer vos offres.

Et dites-vous que mieux vaut fait que parfait : une fois les tarifs de vos offres couchés sur le papier au moins vous pouvez commencer à émettre des devis et à facturer.

Avant cela, ça risque d’être compliqué… Et si vous avez respecté les conseils de cet article il sera toujours temps d’affiner vos prix quand le besoin s’en fera sentir.

Alors passons à la suite si vous le voulez bien !

3️⃣ Calculez si vos prix vous permettent bien de vivre de la photo

Là, on entre dans du précis. Et des calculs.

Car vient un moment où des prix signifient aussi chiffre d’affaires, revenus, marges et bénéfices. La première chose à faire est tout d’abord de lister tous les coûts de fonctionnement et les investissements liés à votre entreprise :

  • Vos crédits en cours pour l’achat de matériel.
  • Le loyer du local si vous en avez un.
  • Les coûts des abonnements aux logiciels et services.
  • Les frais de déplacement.
  • Les assurances.
  • Les formations.
  • Etc… Vraiment tous vos coûts.

Le tout sur un mois.

L’étape suivante, c’est de déterminer combien vous voulez gagner par mois grâce à la photo : votre salaire. Ce salaire, vous le multipliez par 3 :

  • Un tiers de la somme obtenue sera donc votre salaire net.
  • Un tiers restant ira aux cotisations et impôts.
  • Le dernier tiers sera dédié aux frais de fonctionnement listés plus haut et au matériel.

Ensuite, évaluez combien d’heures vous pouvez travailler par mois. Puis vous multipliez ce nombre d’heures de travail par votre tarif horaire. Regardez si ce chiffre d’affaires vous permet d’avoir votre salaire (chiffre d’affaires divisé par trois)

Si c’est bon, parfait. Sinon, jouez avec des variables d’ajustement : baisser ou augmenter le prix, ajuster vos coûts de fonctionnement, faire varier vos nombres d’heures disponibles.

Bon, tout ça est assez simplifié, mais cette base vous sera déjà très utile.

Un exemple concret d’entreprise photo qui débute

Je vous propose d’illustrer le calcul ci-dessus avec un exemple très concret (fictif mais trèèèès réaliste).

Prenons Mathilde. Elle est passionnée par l’équitation. Elle connait bien ce milieu et se lance dans une activité pro à plein temps de portraits équestres cheval et cavalière ou cavalier.

À temps plein, elle peut dégager en moyenne 35 heures/semaine sur l’année. Elle veut un revenu de 2000 euros/mois. Dans un premier temps.

Elle a fait une étude de son marché, dans les Yvelines, et elle a fixé le tarif de sa première offre principale à 300 euros pour une séance de 2 heures. Pour ce prix elle livre 3 tirages 20×30 cm et leurs 3 fichiers HD au choix du client depuis une galerie web.

Les autres supports imprimés ou numériques sont en option : elle sait qu’en moyenne les clients de ce type de shooting équin en commandent pour 200 euros.

Elle peut donc gagner en moyenne 500 euros pour chaque séance de deux heures passées en shooting.

C’est de la prestation plutôt haut de gamme et Mathilde sait donc que pour deux heures de prestation photo avec les client·e·s et leur cheval, il y a quatre heures de travail ensuite : post-traitement de qualité, création de la galerie web, relations avec les fournisseurs pour les tirages, archivage.

Plus une heure de transport en moyenne.

Pour avoir un revenu de 2 000 euros tout en ayant une entreprise solide, elle doit donc dégager 6 000 euros de chiffre d’affaire par mois. Soit 3 shootings par semaine.

Sachant qu’un shooting photo demande à Mathilde 7 heures de travail (la prestation de 2 h + 1 h de transport + 4h de post-traitement et livraison), elle arrive à 3 shooting x 7 heures = 21 heures de travail par semaine.

Puisque Mathilde dispose de 35 heures de temps ça marche ! Elle a bien fixé ses prix.

Elle va pouvoir utiliser les 14 heures restantes chaque semaine pour la prospection et le marketing (monter des partenariats avec les haras et les clubs équestres, être présente sur les réseaux sociaux, alimenter son site internet, participer à des événements dans sa thématique…). Et un peu d’administratif au passage 😉

Une bonne calculette, à l’ancienne, c’est parfait !

Ouf, on en a fini avec les chiffres.

Vous êtes toujours là ? Félicitations, on a vu le plus gros ! Vous pouvez poser la calculette 😊. On poursuit donc avec les 3 dernières étapes. Plutôt en réalité trois bonnes pratiques pour optimiser vos prix et vos revenus.

4️⃣ Proposez des options variées

Une astuce très efficace pour maximiser vos revenus photo : proposer des options variées à vos clients. Vous devez donc aussi en fixer les prix. Attention, il ne s’agit pas de tomber dans le syndrome Centrakkor, c’est à dire proposer des dizaines de choix. Le risque serait de noyer le prospect dans un océan d’options.

Vous l’avez déjà vu, ce qui marche bien, à raison, c’est de créer 3 ou 4 forfaits ou packages qui incluent des services et des produits supplémentaires à des niveaux de tarifs plus ou moins élevés. Ces packs sont tout prêts, le client a juste à choisir celui qui lui va le mieux.

Mais c’est possible d’aller encore plus loin en proposant des options de personnalisation à ces packages de base. Ça permet à vos clients d’e choisir d’être encore plus proches de ce qui correspond le mieux à leurs besoins et à leur budget (tout en vous donnant l’opportunité de générer des revenus supplémentaires).

Attention, ces options qui permettent d’augmenter le panier moyen ne doivent pas être considérées dans vos tarifs de base pour vos calculs. C’est du bonus.

Bref, offrir des options diversifiées à vos clients est une stratégie éprouvée pour accroître vos revenus tout en répondant à une gamme plus large de besoins. Ne vous en privez surtout pas.

Les sites de services sur abonnement sont très bons pour les packs. Ici, le connu (et utile !) Fotostudio

Nouvel exemple concret pour fixer vos tarifs shooting

Prenons l’exemple de Julien, photographe de mariage. Il a mis en place 3 packs distincts :

  1. Pack Essentiel : Il couvre le service de base, incluant une couverture photographique du mariage de six heures, une sélection de photos retouchées livrées en haute résolution et une galerie en ligne pour partager avec les invités. Tarif : 850 €
  2. Pack Signature : Julien y ajoute une séance d’engagement avant le mariage, une couverture étendue jusqu’à dix heures incluant les préparatifs, et un album photo de luxe. Tarif : 1200 €
  3. Pack Prestige : Ce forfait haut de gamme propose une couverture complète du mariage, de la préparation jusqu’à la fin de la soirée, une deuxième séance photo post-mariage dans un lieu exclusif, et un coffret de tirages d’art. Tarif : 1800 €

Chaque pack est conçu pour offrir plus de valeur et de services que le précédent, permettant à Julien de répondre aux attentes variées de ses clients tout en augmentant son chiffre d’affaires.

Il s’assure également que les options supplémentaires soient attractives sans compromettre ses tarifs de base, ce qui lui permet de séduire une clientèle plus large sans diminuer la valeur perçue de son travail.

C’est d’ailleurs un vrai talent commercial d’étager ainsi le contenu et les tarifs des packs. La difficulté étant de ne pas phagocyter un pack avec un autre plus alléchant.

La marque Apple est passée maitre dans cet art ! Faites le test en simulant l’achat d’un iMac d’entrée de gamme, ajoutez 2 options et vous vous retrouvez à 200 € de la gamme supérieure. Vous allez vite tomber dans leur « piège » en basculant presque naturellement dans l’offre supérieure.

À méditer non ?

Une capture d’écran du site Apple, une référence dans l’étagement des packs et options de tarifs.

Revenons à Julien. En personnalisant ses packs, il offre à ses clients la possibilité d’avoir une expérience qui colle au mieux à leurs envies, ce qui renforcera leur satisfaction et donc la probabilité qu’ils recommandent ses services. Magique !

Vous l’avez compris l’étagement de votre offre par la création de packs est un atout majeur.

5️⃣ Ne sous-estimez pas votre temps

Lorsque vous fixez vos tarifs photo, comme on l’a vu dans le point 3, n’oubliez pas de prendre en compte le temps que vous consacrez à chaque prestation.

Mais tout le temps ! Pas seulement celui de la prise de vue. Je sais que c’est très logique et évident, mais je préfère vous le rappeler.

Tout doit y passer : le temps de prise de vue, en retouche, en communication avec le client, en préparation et en livraison des photos. Votre temps est précieux, et il est donc important de le valoriser.

Ne soyez pas tenté de baisser vos tarifs simplement pour obtenir plus de clients. Vendre des mariages à 500 euros la journée complète ne vous emmènera pas loin (ni la profession d’ailleurs)

Tout comme n’abusez pas des promotions. Si vous ne faites que ça, vos prospects n’achèteront plus, sauf en période de promo. Ça peut être piégeux.

Concentrez-vous plutôt sur la qualité de votre travail et la valeur que vous apportez.

6️⃣ Restez flexible

Votre tarification n’est pas figée. Vous pouvez ajuster vos tarifs au fil du temps en fonction de votre expérience, de l’évolution du marché et de la demande.

J’irais même plus loin en disant que la flexibilité est la clé de la pérennité dans le métier de photographe indépendant. Votre grille tarifaire doit être vivante, prête à évoluer avec vous et votre art.

L’ajustement de vos tarifs doit aussi tenir compte des tendances du marché et des attentes de vos clients (d’où l’intérêt de faire une veille de qualité, mais c’est un autre sujet). Si vous remarquez une augmentation de la demande pour vos services, c’est un indicateur que votre travail gagne en valeur et que vos prix peuvent suivre cette ascension.

Au fur et à mesure que votre expérience s’enrichit et que votre portfolio s’étoffe de projets variés et de collaborations réussies, c’est normal, logique et sain que votre tarification reflète cette croissance.

Rien n’est gravé dans le marbre, et c’est tant mieux !

Et quand ça vous arrivera, vous devrez être transparent. Communiquez toujours toute modification de tarifs à vos clients, en justifiant ces changements par votre développement professionnel et l’amélioration continue de la qualité de votre travail.

Des témoignages positifs de clients satisfaits sont des outils puissants qui attestent de votre crédibilité et peuvent soutenir une augmentation tarifaire. Ne faites surtout pas la politique de l’autruche, la confiance gagnée auprès de votre communauté n’aimera pas du tout !

Savoir rester souple 😉, une qualité nécessaire pour bien fixer vos tarifs shooting

Fixer vos tarifs shooting : ce qu’il faut retenir

Que vous débutiez complètement en photographie professionnelle ou déjà bien installé derrière l’objectif, le défi de bien fixer vos tarifs shooting reste crucial.

D’ailleurs, mes échanges avec les membres de ma communauté portent très régulièrement sur ça (avec le nom de l’entreprise aussi ! 😊)

À la lecture de cet article, vous aurez bien compris qu’il ne s’agit pas simplement d’apposer un chiffre sur un service. Ce serait trop simple et surtout dangereux.

C’est un savant mélange, entre du scientifique bien carré et de l’intuition, pour valoriser votre art, comprendre la psychologie de vos clients, et assurer votre rentabilité !

Mon dernier conseil : passez à l’action ! Ne vous contentez pas de la lecture de l’article, au contraire, prenez votre calculatrice, votre carnet de notes et commencez à structurer des offres. Fixer vos tarifs shooting n’est pas qu’une science exacte, mais avec les bons paramètres, on fini toujours par trouver la bonne formule !

Dites moi en commentaires si cet article vous a aidé !


 

Photographes : 3 stratégies pour trouver des clients sur internet

Photographes : 3 stratégies pour trouver des clients sur internet

Posez la question à n’importe quel entrepreneur qui lance son activité, ou même qui a déjà un chiffre d’affaires conséquent, quel est son objectif prioritaire, il répondra toujours la même chose : trouver des clients.

Vos pouvez mettre tous les objectifs du monde dans votre liste de choses à atteindre avec votre business photo, le seul et unique qui vaille, c’est et ce sera toujours de trouver des clients.

Le reste, c’est de l’habillage. Important, certes, mais de l’habillage quand même.

Le monde entrepreneurial est radical de ce point de vue : sans clients, il n’y a pas de ventes, pas de revenus, et donc pas de viabilité à terme pour votre entreprise photo.

Toutes vos actions marketing, votre personal branding, vos canaux de communications, vos tunnels de vente, vos réseaux, votre énergie sur le web, doivent converger vers un seul et même but, attirer des prospects et convertir chaque prospect en client fidèle.

Alors quand on part de zéro, c’est évidemment la première et grande interrogation : »comment faire pour trouver mes premiers clients ?  »

Question tellement fondamentale qu’elle en devient, au début du moins, vertigineuse. Et les entrepreneurs-photographes débutants se sentent tout petits et démunis devant ce qui semble être une montagne infranchissable.

Réellement infranchissable ?

Non, évidemment. Sinon, aucune entreprise photo ne survivrait plus de deux mois. Alors comment ont-ils fait ces photographes qui sont devenus pro et qui le restent ?

Comment réussissent-ils pour faire connaître leurs prestations photo aux bonnes personnes, et en quantité suffisante ?

C’est précisément ce que vous allez apprendre dans cet article, en découvrant 3 idées pour faire connaître votre business photo dans un marché concurrentiel, grâce à internet.

Deux préalables obligatoires

Je vous rassure, on va très vite entrer dans le vif du sujet et vous allez découvrir les méthodes efficaces pour trouver des clients grâce au web.

Mais je tiens à partager mon expérience après avoir coaché des dizaines de photographes sur le sujet de la recherche de prospects, notamment sur internet.

Créer son client idéal

Avant de jeter votre dévolu sur une stratégie internet d’acquisition de prospects, que ce soit sur le web ou avec les réseaux sociaux, vous devez impérativement être au clair sur qui est votre client idéal.

Le client idéal, qu’on appelle aussi le persona, est celui, ou celle avec qui vous adoreriez passer des heures et des heures à travailler. D’où son nom de client idéal.

Quel intérêt de le connaitre ? Vous serez en mesure de savoir où aller exactement le chercher. Vous voyez, le marketing, c’est toujours très simple.

La preuve avec les ingrédients de la recette : Vous > votre entreprise photo > un client idéal > une offre irrésistible > un endroit où se trouve ce client > un tunnel de vente.

Prenons le concept à l’envers. Sans créer au préalable ce fameux client idéal, vous risquez de passer des mois et des mois à communiquer sur Instagram (par exemple) alors qu’il ne s’y trouve pas !

Vous perdez du temps et de l’argent. Alors on évite et on se prend 2 heures pour définir avec précision son client-type.

Un exemple concret de client idéal :

  1. Démographie : Âge, genre, situation familiale, niveau de revenu, profession, etc.
    • Exemple : Femme, 30-40 ans, professionnelle, mariée, revenu moyen à élevé.
  2. Géographie : Localisation, type d’habitat (urbain, rural), mobilité.
    • Exemple : Habite en zone urbaine, dans une grande ville, ouverte aux déplacements pour des séances photos.
  3. Intérêts et passions : Loisirs, goûts artistiques, influences culturelles.
    • Exemple : Passionnée par la mode, l’art contemporain, suit régulièrement des blogs et magazines de mode.
  4. Comportement d’achat : Habitudes de consommation, décisions d’achat (impulsif, réfléchi), fidélité à la marque.
    • Exemple : Privilégie la qualité à la quantité, prend des décisions d’achat basées sur des recommandations et critiques, fidèle aux marques qu’elle aime.
  5. Valeurs et croyances : Ce qui est important pour eux dans la vie, leurs principes.
    • Exemple : Valorise l’authenticité et l’originalité, croit en l’importance de capturer des moments de vie authentiques.
  6. Défis et besoins : Problèmes que vos prospects cherchent à résoudre, ce qu’ils attendent d’un service ou d’un produit.
    • Exemple : Recherche un photographe qui peut capturer des moments uniques de manière artistique, veut des photos qui se démarquent et racontent une histoire.
Votre client idéal pourrait ressembler à ça, qui sait ? 😁

Pour trouver des clients pas de stratégie meilleure qu’une autre

Il existe plusieurs façons de promouvoir votre entreprise de photographie.

Toutes fonctionnent très bien, aucun doute là-dessus. Que vous soyez photographe de mariage, que vous fassiez des reportages photo en entreprise, des photos de famille ou tout autre type de photographie, il y a forcément une méthode de promotion qui vous permettra de trouver des clients sur internet.

Mais ! Dites-vous bien que la recette parfaite et immédiatement fonctionnelle en marketing n’existe pas. Ça veut dire qu’une fois la stratégie retenue pour promouvoir vos produits et services photo et trouver des clients, trois paramètres seront à considérer :

  1. la durée
  2. les tests
  3. à fond (j’explique plus bas)

Pour la durée.

Une bonne stratégie pour trouver des clients en photographie s’inscrit dans le temps long. Peu importe que vous investissiez dans Pinterest, Instagram, votre blog et google ou dans YouTube, c’est un engagement pris pour plusieurs années.

L’autre jour je regardais au hasard des recommandations de YouTubla chaine d’une fille super forte en batterie, avec près d’1 millions d’abonnés. Sa première vidéo a été postée en 2015. Et à ce jour sa chaine affiche plusieurs centaines de vidéos !

Pour les tests.

La bonne formule ne viendra pas tout de suite. On dit souvent qu’il faut au moins 30 contenus quelle que soit la plateforme pour commencer seulement à tirer des conclusions.

Ce qui veut dire que tout au long de vos publications sur le web ou les réseaux sociaux, il faut tenter une petit changement et regarder les résultats. Puis agir en conséquence.

Exemple sur Pinterest : tester différentes façons d’appels à l’action, pour voir lesquelles résonnent le plus avec votre audience. Analysez ensuite les différences de performance et ajustez votre stratégie en conséquence.

Ce que je veux vous dire, c’est que pour savoir si une méthode marketing fonctionne, il n’existe pas d’autres choix que de la mettre en œuvre, l’analyser, et décider s’il faut continuer … ou pas !

Pour « à fond ».

Pas de demie-mesure ! Ici, c’est tout ou rien. La prospection en ligne (et en physique aussi d’ailleurs) ne se fait pas à moitié. Quand vous prenez votre casquette de commercial, vous devez vous engager pleinement. La première chose à faire en particulier est de mettre en place un calendrier de prospection régulier.

La 2ème : engagez-vous avec votre audience, répondez rapidement aux messages et commentaires.

Le préalable est terminé, plongeons à présent dans les 3 stratégies pour promouvoir efficacement vos prestations de photographe.

Stratégie #1 – utiliser votre site internet de photographe

Votre site internet est comme une sorte de studio photo, mais numérique. Votre maison douillette de l’internet. L’endroit où vous serez fier d’y faire entrer les potentiels clients (vos prospects) et de montrer votre portfolio de photographe.

C’est le lieu privilégié pour placer vos galeries photo. Pas toutes, car il ne s’agit pas de confondre un site vitrine avec espace de stockage.

Il y a une chose qui devra être réalisée assez tôt dans le développement de votre site : la mise en place d’une charte graphique. Fond, police d’écriture, couleur dominante, logo,… tous ces éléments qui viendront soutenir votre style photo.

Ensuite, pas la peine de publier 40 pages. Les principales suffisent :

  • à propos (on peut l’appeler différemment comme « qui-suis-je » ou « me découvrir » )
  • accueil (évidemment)
  • galeries photo
  • prestations
  • contact
Une capture d’écran de mon site de photographe www.regismoscardini.photo

Par contre, en ne comptant que sur ces pages là, il y a un défaut. Remarquez comme ces pages sont statiques. Une fois créées, il ne s’y passe pas grand-chose, sauf quelques mises à jour ponctuelles.

Et comme le sujet de cet article est de promouvoir votre activité de photographe pour trouver des clients, il va falloir donner de la vie à votre site.

Pour ça, lancer et tenir un blog est parfait.

Publier des articles de blog pour trouver des clients

Les blogs devraient être systématiques dans les sites web de photographes.

La raison ? Un article de quelques centaines ou mieux, milliers de mots, va vous permettre d’être indexé et référencé par les moteurs de recherche (google en tête) et donc remonter dans les résultats de recherche.

Publier un article de 1500 mots toutes les deux semaines, et s’y tenir pendant un an vous garantit à terme des dizaines voire centaines de visites quotidiennes de potentiels clients venant de recherches google. Il n’y a rien de compliqué dans la création d’un blog.

Je lis déjà votre question dans les commentaires :

 » le souci, c’est que je ne sais pas du tout ce que je peux raconter et surtout ce qui intéresse mes clients ! « 

Je vous rassure, c’est un a priori très courant quand on lance son blog : croire qu’on n’aura pas assez de sujets à traiter.

Pourtant, croyez-moi, il n’existe pas un seul domaine photo qui ne posséderait pas assez de sujets pour tenir plusieurs années sur le web.

Alors comment trouver des sujets à traiter pour votre blog photo ?

Voici les 3 astuces pour vous aider :

1- Identifiez les questions fréquentes de vos clients

Commencez par réfléchir aux questions récurrentes que vos prospects vous posent. Ou inspirez vous du portrait robot de votre client idéal. Ces questions peuvent concerner la préparation d’une séance photo, le choix des tenues, les lieux idéaux pour les prises de vue, etc. Chaque question peut devenir un article de blog détaillé, offrant des conseils et des solutions.

Vous n’avez pas encore eu de clients ? Aucun souci. Explorez les forums, les groupes Facebook, les commentaires sous des posts Instagram populaires, les recherches google ou les sites spécialisés dans votre domaine photo. Ça s’appelle de la veille de marché, c’est vieux comme le marketing, et c’est terriblement efficace.

Et à partir de toutes ces données récoltées, vous aurez une foule d’idées à développer.

2- Explorez les tendances de la photographie

Restez à jour avec les dernières tendances dans le monde de la photographie. Qu’il s’agisse de nouvelles techniques, d’équipements, de styles en vogue ou en devenir, ou de traitements d’image, c’est impossible d’avoir rien à dire ! Votre univers photo est forcément une source intarissable de sujets à traiter.

Donc partager sur le web votre votre univers servira non seulement à montrer votre expertise, mais aussi attirer des prospects intéressés par ces sujets (et c’est ça que vous recherchez avant tout).

Autre idée : fendez-vous d’un article « coup de poing sur la table » de temps à autre ! Un coup de gueule, une revendication, une incompréhension, bref, les raisons ne manquent pas pour donner un point de vue clivant.

3- Partagez vos expériences et projets

Vos propres expériences en tant que photographe sont une mine d’or de contenu à partager sur internet. Parlez de vos projets récents, des défis que vous avez rencontrés et de la façon dont vous les avez surmontés. Vous pouvez également partager des études de cas, des histoires de clients, ou des leçons apprises au cours de votre carrière.

Ce qui marche super bien, ce sont les anecdotes légères qui vont donner beaucoup d’humanité à votre communication pour toucher vos prospects (et ça fera le contre-point parfait avec les articles clivants évoqués plus haut).

Autre idée dans l’air du temps, c’est le contenu de type « un jour avec moi » prisé par les Youtubers. La version écrite fonctionnera aussi très bien.

Et si vous doutiez encore de la pertinence d’avoir un blog avec du contenu régulier publié, sachez que les plus grandes marques du monde, même celles qui ont des budgets pub faits de millions, éditent leur propre blog. Comme Adidas.

Utiliser l’email marketing pour diffuser vos produits et services photo.

Je rencontre encore trop peu de photographes qui utilisent efficacement une liste d’emails.

Ne vous y trompez pas, à l’heure des Tik-Tok, Insta et YouTube, le mail reste et restera encore longtemps une valeur sûre pour faire la promotion de vos prestations photo.

À l’inverse des réseaux sociaux qui ne garantissent en rien que votre post soit vu par vos prospects, un email envoyé à une adresse arrive forcément dans la boîte de réception (sauf spam, c’est vrai) car il ne dépend pas d’un algorithme.

La grande idée est simplement de récolter les adresses e-mail de vos futurs clients afin de les contacter facilement par la suite !

Un petit millier d’e-mails qualifiés, obtenus légalement, intelligemment et dans les règles de l’art peut suffire pour faire tourner un business photo !

Ne cédez jamais aux sirènes des listes de diffusions toutes prêtes que peuvent vous vendre certains margoulins. Ça ne marche pas. Et vous allez fusiller votre réputation numérique.

Ce qui fonctionne ?

Créer votre propre liste de diffusion. Une liste qui se remplira doucement, mais sûrement d’adresses mail de vraies personnes, ayant accepté volontairement de vous confier leur adresse : des prospects qualifiés.

Grâce à mon lead magnet, il y a 2468 emails de personnes qualifiées dans ma liste de diffusion

Créer un lead magnet

On appelle ça aussi un aimant à prospects. Voire encore un freebie.

C’est un cadeau que les visiteurs de votre site peuvent obtenir directement dans leur boite mail. Ce qui implique donc qu’il vous la donne.

Ça fait 10 ans que j’utilise ce principe marketing pour mes différents business photo, j’ai pu ainsi récolter plusieurs dizaines de milliers d’e-mails.

J’insiste : des e-mails qualifiés de prospects motivés !

Un exemple qui pourrait cartonner :

Vous êtes un·e photographe de mariage qui veut augmenter sa liste e-mails de futurs mariés pour trouver des clients.

Quel est le principal problème de ces couples ? Trouver le meilleur photographe de mariage possible ? Non. C’est savoir combien va leur coûter leur mariage. Et maîtriser le budget.

(Je le sais, je me suis marié et je vous assure que notre problème numéro 1 au départ n’était vraiment pas se savoir qui allait nous photographier, mais plutôt combien ça allait coûter)

Ça peut paraître contre-intuitif, mais je vous assure qu’en proposant en téléchargement gratuit à tout visiteur un fichier Excel de gestion du budget de mariage (avec tout ce qu’il faut pour suivre l’évolution des dépenses et la répartition des différents postes) vous aurez beaucoup d’adresses e-mail.

Avec cet avantage de pré-remplir la ligne « Photographe » avec site en lien et vos tarifs.

💡 Aidez-vous de cet outil d’un site US : www.theknot.com/our-wedding-budget

Vous pouvez vous inspirer de ce doc d’un site US

Stratégie #2 – Trouver des clients avec la publicité en ligne

Cette stratégie marketing d’obtention d’adresses e-mail est excellente, vraiment, mais à condition d’avoir des visiteurs sur votre site einternet !

Vous pourrez mettre les meilleurs cadeaux gratuits du monde à télécharger, 0 visite = 0 adresse e-mail.

On a vu que le blog via le SEO est un bon moyen de se faire connaître comme photographe.

Ok. Mais ça n’est pas rapide.

Pour aller plus vite, il faut passer par la case Publicité.

La publicité sur les moteurs de recherche

Ou plutôt sur Google, quand on sait que 90 % des requêtes y sont réalisées.

Le principe est de payer google pour que, sur des mots-clés précis, vous soyez tout en haut de la page de résultats, selon le principe de « vous payez, vous êtes vu »

Vous pouvez ainsi considérablement augmenter le nombre de visites sur votre site, grâce à Google Ads. Oui, c’est coûteux, mais diablement efficace pour toucher votre audience et acquérir des prospects.

Concrètement :

Un internaute tape ces mots-clés dans Google : « photographe paysage nature Auvergne »

Et bim ! Le premier lien qui s’affiche renvoie vers votre site ! Pas de magie là-dedans, juste un investissement dans la régie Google.

Il n’est pas nécessaire de ratisser super large. Définissez les 3 ou 4 expressions clé liées à une de vos prestations photo.

Il ne sert à rien d’être présent sur « reportage photo »  si votre truc c’est de faire des reportages photo pour les pros. Ce sera par contre très pertinent d’être tout en haut de :

  • photographe entreprise
  • photographe corporate
  • photographe entreprise + Ville

Il y a entre 1000 et 10 000 recherches mensuelles sur les expressions clé « photographe entreprise »  » et « photographe corporate ». Si c’est votre créneau, investir pour être le premier dans les résultats augmentera significativement votre trafic et vous permettra de trouver des clients.

Faites de la pub sur Facebook et Instagram

La publicité sur Facebook et Instagram est un moyen très efficace de trouver des clients pour votre business photo.

À condition d’être prêt.

Et de bien le faire.

Être prêt signifie avoir créé le fameux tunnel de vente. Ça mériterait un article complet (qui arrivera plus tard, c’est pour ça qu’il faut s’abonner à ma newsletter ici ) .

En deux mots quand même : c’est le parcours d’achat que doit suivre une personne pour devenir cliente.

Il comprend à minima 4 étapes :

1/ la personne vous découvre
2/ elle s’abonne pour recevoir votre cadeau par mail (elle devient un prospect)
3/ vous lui envoyez votre cadeau promis
4/ vous la recontactez régulièrement en alternant promotions de vos prestations photo et vos articles de blog pour la transformer en cliente.

Enfin, bien le faire implique de créer une publicité Facebook/ Instagram ad hoc. Uniquement pour ça. Oubliez le boost à 30 € d’une de vos publications habituelles. Ça ne vous rapporte rien (sauf de la preuve sociale avec les likes, pourquoi pas, mais ça ne paie pas les factures).

Une vraie pub pour trouver des clients c’est :

  • une image qui attire
  • un texte qui rassure > raconte > explique > fais agir
  • un budget

Comme celle-ci 👇

Pub Facebook

Stratégie #3 – partenariats et collaborations

J’aime beaucoup cette stratégie qui permet de trouver des clients de façon très directe.

Déjà parce qu’elle est très peu utilisée par les photographes. Et ensuite parce qu’elle peut donner des résultats incroyables sans y passer un temps fou et sans investir d’argent.

Une superbe alternative au trio réseaux sociaux / blog / pub pour aller chercher des clients.

Alors c’est quoi exactement que cette stratégie des partenariats et collaborations en marketing ?

Ça consiste à créer des alliances pertinentes avec d’autres professionnels ou entreprises qui partagent un public cible similaire.

Un exemple simple est le partenariat entre un·e photographe de mariage et une boutique de robes de mariées. Le public cible est le même, simplement les services des deux partenaires étant différents, tout le monde y gagne.

Dans ce cas précis, la boutique apporte sa clientèle au photographe et celui-ci organise des séances photo promotionnelles pour la boutique, en mettant en valeur leurs robes dans ses photos.

Rien d’extra-ordinaire, mais super efficace.

Je vous propose trois étapes pour trouver des clients grâce à votre premier partenariat.

Étape #1 – Identification et sélection des partenaires potentiels

Identifiez des professionnels qui offrent des services ou des produits complémentaires aux vôtres. Je vous ai parlé de la boutique de robes de mariées, mais il y en a bien sur plein d’autres.

Les fleuristes, les coiffeurs, les wedding planner pour le métier de photographe de mariage.

Les kinésithérapeute spécialisés en pédiatrie sur la technique de l’emmaillotage peuvent être de très bons partenaires business pour les photographes nouveaux-nés.

Pour les photographes de portraits typés Life Style, on peut aller chercher des prospects en collaborant avec des coachs en développement personnel (super tendance) des studios de yoga ou de méthode Pilates.

Les photographes d’évènements corporate iront trouver des clients auprès des agences de communication, des sociétés de location de matériel audiovisuel, ou même … chez les traiteurs !

Les photographes immobiliers sont aussi bien lotis en termes de collaborations possibles avec les évidentes agences immobilières, mais aussi les décorateurs/trices d’intérieur, voire les constructeurs de maisons.

Cette liste n’est évidement pas exhaustive.

À l’image de ces fourmis, collaborer permet de surmonter les obstacles !

Étape #2 – Définissez clairement l’échange de service

Je vous déconseille de toquer à la porte d’un partenaire potentiel en lui lançant un truc comme  » … je suis photographe, et si on faisait un partenariat ensemble ? « 

Au mieux, la personne en face vous éconduit poliment, au pire, elle vous prend pour un incompétent avec une fin de non recevoir.

En business encore plus qu’ailleurs, la première impression est capitale. Ne ratez donc jamais votre prise de contact. Rattraper le coup est plus dur que de remonter un torrent à la rame.

Evitez ça en préparant minutieusement votre proposition d’échange.

Celui-ci devra toujours comporter 3 temps :

  • qui vous êtes
  • ce que vous proposez
  • le gain que peut en tirer le partenaire (lui aussi veut trouver des clients, pour ses propres offres)

Voici un cas concret avec notre cher photographe de mariage qui cible une boutique de robes de mariées :

« Bonjour, je suis [Votre Nom], photographe professionnel spécialisé dans la photographie de mariage. J’ai plus de [nombre d’années] d’expérience dans le domaine et une véritable passion pour capturer les moments les plus précieux des couples le jour de leur mariage.

Je souhaite vous proposer un partenariat où je pourrais réaliser des séances photo pour mettre en valeur vos magnifiques robes de mariée, comme par exemple la [nommer une robe en particulier]. Ces sessions de shootings auraient lieu dans le cadre de votre boutique, et vous pourrez ensuite utiliser ces photos pour votre promotion sur vos réseaux par exemple.

En contre-partie, vous pourriez simplement recommander mes services à vos clients, et ainsi offrir une expérience complète et haut de gamme aux futurs mariés. »

Ce n’est qu’une proposition, mais vous voyez l’idée. Le but étant de montrer que vous avez réfléchi à un bénéfice commun, ce qui augmente sérieusement vos chances d’obtenir une réponse positive. Ou un tout cas une première réponse ce qui est déjà très bien !

Étape #3 – Sécurisez avec un contrat

Sécuriser le partenariat avec un contrat est super important.

Une collaboration réussie et sans malentendus est possible en verrouillant contractuellement. Ce document doit clairement définir les rôles et les responsabilités de chaque partie.

Incluez dans le contrat les détails spécifiques comme les droits d’utilisation des images. Et comme dans tout contrant, n’oubliez pas de préciser les conditions de résiliation du partenariat.

Même si ça a un coût, faire réviser le contrat par un professionnel du droit serait un vrai plus. Tout le monde est tranquille et travailler dans un cadre serein c’est tellement plus agréable.

Ceci étant dit, sachez quand même que de simples échanges de mails peuvent suffire à prouver la bonne foi de l’un ou ce l’autre en cas de litiges. Donc si le coté formel et rébarbatif du contrat vous freine, c’est jouable aussi.

Conclusion

En conclusion, ces trois stratégies – utiliser votre site internet de photographe, faire de la publicité en ligne, et établir des partenariats et collaborations – sont des approches parfaitement complémentaires pour trouver des clients.

Evidemment, chacune offre des avantages et des inconvénients. Faire de la pub demande d’avoir de la trésorerie mais donne des résultats immédiats, quand créer du contenu pour son site web est gratuit, sauf que ça demande du temps.

Idéalement, quand ces trois sont sont combinées, elles peuvent considérablement augmenter votre visibilité et votre attractivité auprès des clients potentiels.

Enfin, rappelez-vous que le succès de votre entreprise photo n’est pas lié qu’à votre savoir-faire et votre vision artistique, mais aussi à votre capacité à vous commercialiser efficacement.

C’est pourquoi adopter ces trois stratégies vous donne une grosse avance dans le marché concurrentiel de la photo.

J’espère que ces 3 idées pour trouver des clients vous auront aidées ! Si oui, ou si vous avez d’autres idées, dites-le dans les commentaires 😊