Quand on veut devenir photographe freelance, deux types de problématiques vont très vite se présenter qui vont vous imposer une méthode organisée de gestion du temps. Planning, organisation des tâches, méthode : ce n’est pas le plus fun mais vous n’y couperez pas.
La première problématique concerne l’alternance entre le taf du salariat et celui, justement, de votre activité photo professionnelle. Il vous faudra donc très probablement jongler entre ces deux mondes, du moins au début. Ici, c’est la gestion du temps de travail qui se pose comme challenge.
La seconde, c’est le fait de travailler une bonne partie du temps à la maison. Être à son compte est un vrai plaisir, et ce qui donne au statut d’entrepreneur un idéal à atteindre. Mais on le verra en détails plus loin, ce n’est pas toujours idyllique et maitriser sa gestion du temps est capital.
Dans cet article, je vais mettre sur la table tout ce que j’ai pu apprendre, comprendre et expérimenter depuis 2010 (année de lancement de mon tout premier site web de photographe) sur comment s’organiser au quotidien.
Car depuis 14 ans, j’en ai fais des choses dans ce grand domaine qu’est la gestion du temps ! J’ai suivi des formations pour comprendre les bases, j’ai testé des dizaines d’outils pour optimiser mon temps de travail, j’ai lu (ou écouté) un bon paquet de livres sur le sujet, je me suis même fais coacher !
Et, bien sur, j’ai testé énormément et mettant en place différents outils, plannings et méthodes dans le but, toujours, d’augmenter mon efficacité tout comme mon bien-être.
Bref ! En lisant cet article, c’est un peu comme si vous alliez suivre une petite formation accélérée en gestion du temps avec moi comme prof.
Table des matières
Quel intérêt d’être bon dans la gestion du temps ?
Cette question est importante. Y répondre permet de se fixer des objectifs et d’être au clair sur la vraie raison d’investir des heures pour comprendre des stratégies de gestion du temps.
On peut la poser autrement : Quels bénéfices pourrez-vous tirer à maitriser tel un Jedi des outils et méthodes de gestion du temps ?
Les réponses sont propres à chacun mais je vous donne des idées qui sont récurrentes chez les photographes freelance :
Optimiser le flux de travail. On le sait, jongler entre les shootings photo, le post-traitement, la paperasse… c’est tout un art ! Mais en apprivoisant les ficelles de la gestion du temps, vous pourrez gérer vos projets de façon plus fluide sans pour autant sacrifier la qualité des prestations (c’est quand même mieux 😁).
Gagner en qualité photo. En réussissant à dégager du temps pour se concentrer sur les aspects créatifs et techniques de la photo, vous pourrez devenir un meilleur photographe, tout bêtement.
Équilibre entre vie professionnelle et personnelle. Ça, c’est une grosse source de frustration et surtout de crainte ! Combien de photographes n’osent pas se lancer à cause de la peur de ne pas savoir gérer la succession des temps pros et perso. Donc être capable de délimiter clairement le temps de travail et le temps libre, c’est mieux. 👍
Satisfaire les clients. N’oublions pas le but ultime d’un business photo : livrer une prestation à des clients. Le faire en temps et en heure, tout en assurant un travail de top niveau, ça fait gagner la confiance de tes clients. Et qui dit clients satisfaits, dit recommandations, témoignages, … pour un joli cercle vertueux qui s’installe.
Croissance de votre entreprise photo. Avec des méthodes de gestion du temps bien rodées, tout devient plus facile. C’est tout un panel d’avantages qui s’ouvre à vous, comme déléguer certaines tâches chronophage ou que vous n’aimez pas du tout (au hasard, la compta 😁), ou encore s’offrir le luxe de réfléchir à des stratégies à long terme pour votre entreprise photo.
Avec tout ça, vous devriez être motivé plus que tout pour transformer votre emploi du temps en un outil diablement efficace.
On peut donc passer à des choses plus concrètes. Commençons par la gestion de votre boulot actuel avec votre activité naissante de photographe professionnel.
Gérer son temps entre le job salarié et le business photo
Un point sur le salariat
Pour celles et ceux qui connaissent mon parcours, vous savez que je suis moi-même un ancien salarié.
Dans une autre vie professionnelle, j’étais prof’ des écoles. De 2004 à 2013, j’avais ma classe, avec des élèves dedans, des collègues, une hiérarchie. Le tout dans le cocon bien douillet du fonctionnaire d’état.
Donc je sais que ce statut présente bien des avantages et il ne s’agit pas ici de le décrier.
Certaines personnes seront parfaitement à l’aise avec le fait de passer leur vie au sein d’une même entreprise, là où d’autres auront cette perspective en horreur.
Mais bon. Savoir que la même paye tombe toutes les fins de mois au jour près, connaître ses congés bien définis à l’avance, avoir la protection sociale ou encore la rémunération des heures supplémentaires offrent confort, sécurité et visibilité.
Et pour peu que l’on travaille dans une entreprise en lien direct avec sa passion, entouré de collègues aussi sympathiques que compétents et au service d’un supérieur compréhensif et bienveillant, et on frôlerait presque le paradis sur terre…👼
Seulement voilà (oui il faut bien un “mais”, c’est un peu comme dans les Disney, il y a toujours un moment où ça va se corser), les places de ce genre sont rares et encore plus rares sont les personnes qui avouent s’épanouir pleinement dans leurs vies professionnelles salariées.
Car pour beaucoup, le salariat n’offre que peu de perspectives d’évolution et à tendance à faire ressentir une certaine forme d’oppression.
Si tel est votre cas, rien ni personne ne vous oblige à subir et à voir s’égrainer les années en ressassant toutes les choses que vous auriez voulu/pu faire.
Déterminer les 5 piliers boussoles
L’idée de créer votre entreprise photo a déjà fait son bonhomme de chemin et vous êtes maintenant sûr de vous : vous aimeriez vraiment quitter votre poste pour vous consacrer plus encore au projet d’une nouvelle vie professionnelle.
Comme il y a peu de chance que vous claquiez la porte vêtu d’un simple caleçon et affublé d’un masque de poulet en mode publicité pour le loto « au revoir président » (mais pensez quand même à faire une vidéo si vous optez pour cette option😆 et me l’envoyer !), c’est obligatoire de prendre de l’avance et d’avoir un planning. Une méthode.
Le but ? Ne pas vous retrouver au lendemain de votre cessation d’activité sans savoir par où commencer. Débordé comme un vieux défenseur face à un jeune attaquant.
Comment faire? Mettre à profit chaque instant pour affiner son projet. Et j’insiste là-dessus ! Chaque minute de réflexion disponible, chaque temps de pause peut-être optimisé.
En attendant que la photocopieuse soit libre, à la machine à café, au réfectoire… les idées ne préviennent jamais et vous tomberont dessus à tout moment de la journée.
Pour profiter de ces jaillissements lumineux, munissez-vous d’un bloc-notes, calepin ou autre carnet afin d’y retranscrire la moindre de vos fulgurances et de pouvoir y jeter un œil au calme par la suite. Le smartphone avec une petite appli de prise de note sera parfaite aussi. Moi, je ne jure que par l’application Bear.
Avec ce genre d’outils, vous créerez facilement des listes d’idées et aussi des listes de tâches. Pas grave si elle devient longue comme un 600 mm f/4, le but ici est de prendre le relais de votre mémoire.
Il n’est plus à prouver que d’écrire les choses aide à mieux les mémoriser et s’en imprégner (et en plus ça vous donnera l’air de quelqu’un qui continue à bosser sur son temps libre 😉).
Le soir, à la maison, tranquillement, vous prendrez à nouveau quelques minutes pour mettre en ordre, classer ou encore prioriser toutes ces notes.
Au bout de quelques mois, vous aurez une masse précieuse d’informations, il s’agira alors d’établir 5 gros paquets avec toutes ces idées. Chacun d’eux sera trouvé en rassemblant par thématique vos notes.
Je vous assure que rien n’est plus puissant que ça. Sans vous en rendre compte, vous commencez à créer les 5 piliers de votre futur business photo.
Avoir ça quand on se lance comme freelance, ça vous donne une clarté irremplaçable. Regardez mes 5 piliers, ils sont ma boussole quotidienne :
Création de contenu en ligne
Création et Vente de formations
Animation de la communauté d’élèves
Administratif
Formation et développement de compétences marketing et photo
En résumé :
Optimisation des Temps Morts : Capturez chaque idée spontanée sur l’outil qui vous convient le mieux, un bloc-notes ou une app comme Bear, pendant les pauses.
Organisation des Idées : Consacrez du temps chaque soir pour trier et hiérarchiser vos notes, vos priorités.
Établissement des Piliers du Business : Regroupez vos notes par thèmes pour former les fondations de votre entreprise de photographie, voir émerger vos objectifs.
Deux étapes pour avoir un emploi du temps optimal
Savez-vous ce qu’il se passerait pour chacun de nous si on devenait immortel ? Nous ne ferions plus rien de nos journées. La raison ? En ayant l’éternité pour soi, nous ne ressentirions pas la sensation de « perdre notre temps ». Alors on finirait pour devenir d’affreuses créatures oisives.
C’est donc une excellente chose que nous soyons de simples mortels.
Où je veux en venir avec ces mots quasi-philosophiques ? En ayant un projet de reconversion dans la photo, vous devenez des simples mortels d’un genre particulier. De ceux qui se rajoutent un liste d’actions à n’en plus finir, en plus de leur travail « officiel » de salarié.
Et ça, ça change tout.
Vous devenez alors l’exact opposé de l’immortel. Votre but étant de rentrer le plus de d’actions dans 24 heures.
Pour y arriver, une seule solution : créer votre propre système de gestion du temps vous permettant de barrer une grande quantité de tâches de votre liste.
Suivez le guide pour apprendre à vous organiser avec méthode :
1ère étape: comptabiliser le nombre d’heures disponibles pour votre projet de photographie pro sur une semaine.
Vous allez donc commencer par établir un bilan précis de votre emploi du temps hebdomadaire.
En dehors de vos engagements incontournables comme votre emploi actuel, les responsabilités familiales, et le temps nécessaire pour le repos et les activités associatives par exemple, déterminez combien d’heures vous pouvez dédier à votre projet. Soyez honnête et réaliste ! Le but n’est pas de surcharger votre emploi du temps, mais de trouver un fonctionnement faisable.
Comme il n’y a rien de mieux qu’un exemple, voici Thomas, un employé de bureau passionné de photo (évidemment 😊), qui rêve de faire de sa passion sa carrière principale.
Il a décidé de prendre au sérieux son projet de reconversion en photographe professionnel et commence donc par établir un bilan précis de son emploi du temps hebdomadaire.
Voici un exemple fictif :
Emploi principal :
Présence au bureau : 40 heures (du lundi au vendredi, de 9h à 17h)
⠀Responsabilités familiales :
Temps avec les enfants et activités ménagères : 15 heures (principalement en soirée et le week-end)
Après avoir soustrait les heures consacrées à son emploi principal, aux responsabilités familiales, au repos, et aux activités personnelles, Thomas se rend compte qu’il lui reste environ 14 heures par semaine à consacrer à son entreprise photo.
Il décide d’organiser sont temps et ses heures comme suit :
Soirées en Semaine (mardi et jeudi) : 4 heures (de 21h à 23h)
Samedi Après-midi : 5 heures (de 14h à 19h)
Dimanche Matin : 5 heures (de 7h à 12h)
Pas mal non ?
Comprenez-moi bien. Ce qu’a fait ici Thomas, ce n’est pas accessoire. Ce n’est pas négociable. C’est in-dis-pen-sable.
On est dans le même cas de figure qu’un plan de financement. Impossible de savoir si on est à l’équilibre sans savoir les entrées et les sorties.
2ème étape : remplir les heures disponibles par vos 5 piliers.
Si vous avez bien suivi, grâce à l’astuce simple pour commencer en douceur vue plus haut, vous possédez le graal de votre business photo : vos 5 piliers.
Une précision : ces piliers sont les super thèmes qui rassemblent tout ce que vous avez à faire dans votre entreprise photo.
Dit autrement, prenez chaque tâche, quelle qu’elle soit, elle trouvera toujours sa place dans un des 5 piliers.
On retrouve Thomas, le bon élève, qui a trouvé ses 5 piliers :
Portfolio et présence en ligne :
Créer un site web attrayant avec un portfolio mettant en valeur ses meilleurs travaux de mariage.
Maintenir une présence active sur les TikTok et Instagram ciblant la région de Clermont-Ferrand, en partageant régulièrement des photos de mariage, des témoignages de clients, et des backstages.
Réseau local et partenariats :
Établir des relations avec d’autres professionnels du mariage dans la région (planificateurs de mariage, lieux de réception, fleuristes, etc.) pour créer un réseau de recommandations.
Participer à des foires de mariage locales et à des événements de réseautage pour augmenter sa visibilité et se faire connaître des futurs mariés.
Expérience client et branding :
Développer des packages de mariage clairs et attractifs, incluant des séances d’engagement, la couverture du jour du mariage, et des options d’albums photo.
Mettre en place un système pour recueillir des avis et des témoignages de clients pour renforcer la réputation et le bouche-à-oreille.
Gestion et administration :
Organiser efficacement les réservations, les contrats, et la facturation pour chaque mariage.
Suivre et analyser les finances pour comprendre les coûts, les revenus, et les marges, et planifier en conséquence.
Développement des compétences et style unique photo :
Investir dans des ateliers et des cours pour perfectionner ses compétences entrepreuriales.
Développer un style unique et reconnaissable, adapté aux préférences et aux tendances des mariés dans la région de Clermont-Ferrand.
Je lui mettrais un bon 19/20, il a bien bossé pendant ses pauses café !
L’idée maintenant est de répartir ces piliers dans les 14 heures qu’il peut consacrer par semaine à son projet de reconversion professionnelle dans la photo.
Comment faire ? On rentre là dans la notion de priorités. En gros, c’est à quel pilier donner plus d’heures et à quel en donner moins ?
On peut décider avec ces deux prismes :
faire confiance à son ressenti, ses envies du moment, sans autre mot d’ordre que passer du temps sur un pilier qui nous motive dans l’immédiat.
déterminer l’ordre des piliers, du plus au moins susceptible d’accélérer ma reconversion
C’est donc en quelque sorte l’urgence, votre capacité à rester longtemps (ou pas) dans votre boite actuelle.
J’appelle notre cher Thomas pour illustrer le tout.
Soirées en semaine (mardi et jeudi) : 4 heures (de 21h à 23h)
Développement des compétences et style unique: 2 heures
Gestion et administration: 2 heures
⠀Samedi après-midi : 5 heures (de 14h à 19h)
Portfolio et présence en ligne: 2 heures
Réseau local et partenariats: 3 heures
⠀Dimanche matin : 5 heures (de 7h à 12h)
Expérience client et branding: 2 heures
Gestion et administration: 1 heure
Développement des compétences et style unique: 2 heures
Une astuce pour décupler votre auto-discipline
Dans l’entrepreneuriat, la productivité devrait être érigée au plus haut rang – particulièrement dans le secteur exigeant de la photographie – tellement elle peut changer la face d’une entreprise.
S’il y a une chose que j’ai apprise, c’est que l’auto-discipline seule ne suffit pas. Ni la motivation d’ailleurs. Voyez les deux comme une jauge de Vie dans un jeu vidéo. Plus votre personnage avance, plus la jauge baisse.
Pareil avec l’auto-discipline. Plus la journée avance, plus les semaines avancent, plus votre jauge sera basse.
Comment contrer ça ? Voici mes conseils.
La Réalité de l’autodiscipline
La première étape vers une productivité accrue est la prise de conscience. S’appuyer sur l’autodiscipline est une approche vouée à l’échec pour la plupart, moi le premier. J’ai beau essayer, je ne peux pas me faire confiance à ce niveau.
Les distractions, notamment celles des écrans, sont des ennemis redoutables de la concentration.
Prenons l’exemple d’un téléphone portable : une simple notification peut détourner votre attention, perturber votre flux de travail et vous coûter un temps précieux pour vous reconcentrer ensuite.
Stratégies pour aménager un environnement productif
L’astuce ne réside donc pas dans la capacité à résister à ces distractions (à nouveau, à moins d’être un moine Shaolin, ça ne marche pas) mais dans l’aménagement d’un environnement qui les minimise.
Voici quelques stratégies testées et approuvées par mes soins :
Distance physique avec les distractions : Placez votre téléphone dans une autre pièce pendant que vous travaillez. Cette séparation physique réduit la tentation et favorise une concentration ininterrompue.
Gestion des temps de pause : Définissez des moments spécifiques pour vérifier votre téléphone, idéalement lors de pauses planifiées pour éviter les interruptions de votre flux de travail.
Ritualisation du sommeil : La lumière bleue juste avant le coucher nuit à la qualité du sommeil. Mettre en place un rituel où, par exemple, un partenaire cache votre téléphone après une certaine heure, peut améliorer significativement la qualité de votre repos. Chez moi, c’est mon épouse qui prend le téléphone à 22h30 et je ne le retrouve que le lendemain !
De la musique : Mettez un fond de musique qui vous rappelle des moments heureux de votre vie. Quand je fais ça, c’est tout bête, mais je n’ai pas envie de « trahir » ces moments en perdant mon temps sur le net.
Avec ces mises en place certes mineures, ça peut déclencher une transformation majeure dans votre productivité, vous permettant de consacrer plus efficacement votre temps et votre énergie à votre projet.
Vous voyez donc que même si savoir organiser son travail est essentiel, d’autres astuces comme celle-ci permettent de trouver un meilleur équilibre dans la gestion de son temps.
Gérer son temps en travaillant à la maison
On sort du duo salariat-entrepreneuriat pour aller vers le duo famille-entrepreneuriat. Un vrai sujet qui concerne tous et toutes les photographes freelance qui veulent créer et développer leur business photo.
Alors qu’en est-il lorsqu’il faut ajouter à vos nouvelles fonctions d’entrepreneur les aléas de la vie de famille ? Comment bien faire le part des choses entre obligations familiales et professionnelles ? Comment s’organiser au quotidien ?
On décrypte tout ça ensemble !
Le mot d’ordre : l’organisation
Il n’existe pas de recette miracle ou de formule magique pour que votre vie de famille et votre business photo puissent s’accorder au mieux.
J’ai eu beau tourner le problème dans tous les sens, cela ne passera que par une organisation rigoureuse et la mise en place de certaines règles auxquelles il faudra ne pas déroger au risque d’y voir plus d’inconvénients que d’avantages.
Un des aspects les plus importants pour parvenir à un certain équilibre est sans aucun doute le temps (encore lui).
La gestion de votre temps disponible, pour votre famille ou votre activité, doit être analysée, anticipée dans le but de décomposer et d’optimiser chaque créneau horaire de votre journée.
Attention, je ne suis pas entrain de dire qu’il faut dresser un emploi du temps minute par minute !
Vous savez comme moi que la vie de famille implique des imprévus et des variables que rien ni personne ne peut anticiper (au hasard, le petit dernier malade qu’il faut donc garder à la maison)
Il faut impérativement vous appuyer sur ce que vous connaissez le mieux : le fonctionnement interne de votre foyer. Ça, c’est (à peu près) maitrisable, comme décomposer une journée type en fonction des activités de chacun des membres de votre tribu.
C’est cette connaissance qui va vous permettre de définir au mieux quels sont les moments de la journée à privilégier pour tel ou tel type d’activité.
Vous pourrez par exemple privilégier le matin et profiter que les enfants soient à l’école pour vous atteler à une tâche requérant calme et concentration.
Je ne saurais que trop vous conseiller de débuter par les tâches les moins réjouissantes, ce qui vous libérera d’une charge mentale lourde, vous permettant de vous consacrer pleinement et sereinement au reste de votre journée.
Cette technique (commencer par ce qui fait le moins envie) est connue sous le magnifique et très évocateur nom de « avaler le crapaud » 🐸. C’est plutôt parlant non ?
Là c’est uniquement une question d’expérimentations. Essayez différents rythmes pour voir dans lequel vous vous sentez le mieux. À force vous serez capable de caler dans une journée les différents tâches à faire seront le moment.
Par exemple me concernant, c’est le soir, de 22h00 à 0h00, quand toute la maison est calme et silencieuse que je suis le meilleur pour écrire mes articles. J’ai besoin du calme de la nuit. Le jour, je peux aussi avoir le silence, mais l’ambiance n’est pas la même.
Je sais aussi, depuis le temps, que le matin à 9h00, je suis capable d’enchainer les réponse à mes emails à la vitesse de l’éclaire. Je ne cherche pas à comprendre. C’est ainsi, je le sais, et surtout je me respecte à ce niveau de ma gestion du temps.
Une proposition d’outil de planification et de gestion du temps
Planificateur de gestion du temps pour photographe entrepreneur (à copier-coller sans modération)
Date : _______________________
Module de priorisation des Tâches
Liste des Tâches du Jour :
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Identifier le « Crapaud » (tâche la moins agréable) :
Meilleurs moments de productivité : _______________________
Organiser les temps de famille
Quant aux temps en famille, ils doivent eux aussi être au cœur de toutes vos attentions : repas, temps de jeu, de promenade, aide aux devoirs, moments en tête à tête avec votre moitié, contribuent à votre épanouissement personnel et donc à faire de vous une personne heureuse (le plus fort des super-pouvoirs! ).
D’ailleurs, je glisse en douce une idée que je dis souvent aux élèves de mon programme d’accompagnement : soyez plus égoïste !
Oui, développez un état d’esprit où vous vous mettez au centre de votre vie. Vous êtes la personne la plus importante de votre business photo.
Donc … choyez vous ! Pensez à vous d’abord et avant tout. Un entrepreneur est une personne dont le but premier dans la vie est de développer son bonheur et celui de sa famille.
Mon objectif ultime dans ma vie n’est pas d’atteindre 1 million de chiffre d’affaires, mais de vivre les moments les plus forts et précieux avec mon épouse et mes filles. Et c’est parce que je vise le million d’euros de CA que je suis en mesure d’atteindre cet objectif ultime.
Je sais plus que quiconque qu’on peut vite tomber dans le piège du type « si je passe un après-midi en randonnée, je n’avancerai pas dans mon projet devenir photographe pro ».
C’est en partie vrai, factuellement. Mais sachez aussi que ces temps sont hyper importants pour votre business. Oui, car inconsciemment votre cerveau, lui, travail sur le projet. D’une manière certes déconnectée des actions concrètes, mais les neurones moulinent toujours. Pour nourrir votre inspiration et votre intuition.
Mon conseil : marquez avec méthode sur votre emploi du temps des temps non négociables en famille. Ce sont des choses toutes simples comme faire le taxi pour les activités extra-scolaire des enfants, comme le restau hebdomadaire, comme le jeu de société du samedi soir.
Deux casquettes pour une seule tête
La double fonction parent/entrepreneur ne doit pas être vue comme un handicap, un poids supplémentaire mais bien comme une chance, un challenge.
En l’abordant de la sorte, vous éprouverez une certaine fierté à vous dire que oui, vous êtes capable de concilier la famille et le business.
La création de votre activité de photographe professionnel comporte des aspects très différents (comptabilité, gestion, communication, relation client…), comme autant de “métiers dans le métier”.
Ajoutez à cela le fait d’être un parent prévenant et un.e conjoint.e disponible et vous voilà transformé en véritable couteau suisse du quotidien !
Et puis vous savez quoi ? Vous êtes capable de bien plus que ce que vous pensez ! Oui. Je le dis très sérieusement.
Optimiser son temps avec les enfants dans les pattes ?
Mettre à mal les clichés (un devoir pour tout photographe😉)
Nous avons tous dans notre entourage des personnes convaincues que la vie s’arrête dès lors que des enfants y font éruption.
“Rien ne sera plus comme avant…”
“C’en est fini de la liberté…”
“Tu peux dire adieu à ta carrière…”
Merci pour ces belles phrases toutes faites mais désolé, je ne suis absolument pas d’accord.
Le fait de travailler depuis chez vous et de pouvoir communiquer à votre descendance sur ce que vous faites comme travail est une chance (oui, vous êtes décidément très chanceux !).
Je suis très fier quand mes 2 filles disent que leur papa travaille à la maison (par contre, je ne sais pas si elles, elles le sont !)
Ils peuvent ainsi s’impliquer, se projeter et comprendre quelle est la base de votre activité.
Comprendre ces enjeux, les toucher du doigts, les aidera à mieux respecter votre travail et à mieux assimiler certaines règles essentielles à votre bien-être et au leur :
On ne rentre pas dans le bureau comme dans un moulin
On ne transforme pas l’espace de travail en circuit de course pour modèles réduits (repensez à ce cri de douleur en marchant sur un avion en plastique…).
On invite le petit dernier à ne pas s’exercer à la batterie pendant qu’on déclare sa TVA
Vous pouvez formaliser ces règles, les imprimer et les afficher sur le frigo, mettre en place un code couleur, des panneaux de signalisation, des pièges à mâchoires (ça, c’est pour rire hein!).
Une proposition d’outil de gestion des règles de famille
Guide de bonnes pratiques pour l’espace de travail à domicile
Date : _______________________
Message d’introduction :
« Chers membres de la famille, travailler à la maison est une chance pour nous tous. Cela nous permet de partager notre quotidien et de vous faire comprendre l’importance de mon travail. Cependant, il est crucial d’établir certaines règles pour que l’espace de travail reste un lieu de concentration et de productivité. Merci de votre compréhension et collaboration. »
Pourquoi Papa/Maman travaille à la maison :
Expliquez en quelques lignes l’importance de votre travail :
…
…
Règles de l’espace de travail :
On ne rentre pas dans le bureau comme dans un moulin.
L’espace de travail n’est pas la salle de jeu.
…
Affichage des règles :
Lieu d’affichage choisi : _______________________
« J’accepte de suivre les règles de l’espace de travail et de les respecter pour le bien-être de toute la famille. »
Création de signaux visuels :
Code couleur ou signaux pour indiquer quand il est possible d’entrer dans l’espace de travail : _______________________
Panneaux ou symboles pour rappeler les règles de manière ludique et visuelle : _______________________
Quelques leçons du passé
Les différents confinements ont été révélateurs pour de nombreux foyers.
Ils ont permis une remise en question importante de l’organisation du temps familial, parfois pour le pire, mais aussi pour le meilleur.
Nombre de familles se sont rendues compte qu’avec un minimum d’organisation (encore) et de communication (toujours), gérer une activité professionnelle et le quotidien avec des enfants à la maison était parfaitement possible.
L’entrepreneuriat n’en a rien à faire des notions de week-end ou de vacances scolaires et il y a donc fort à parier que vous vous retrouviez dans le cas de figure où vos enfants seront présents à vos côtés toute la journée, malgré votre charge de travail.
Là encore, croyez-le ou non mais c’est une chance.
Les enfants ne demandent qu’à apprendre et comprendre, vivre de nouvelles expériences et partager votre quotidien.
Je connais un photographe animalier qui embarque systématiquement ses deux enfants pour ses prospections, le relevé des pièges photo, et qui peut même les faire participer aux différentes étapes du post-traitement.
C’est ludique, concret, riche en apprentissages et surtout, c’est possible !
Outre les bénéfices pour vos chérubins, vous y gagnerez dans votre relation parent-enfant et aurez la chance de développer une notion fondamentale de la parentalité : le partage.🤲
Et puis allez … j’ose ! Si vous qui lisez ça, êtes un homme avec des enfants sous le toit, et bien qu’ils soient filles ou garçon, ils verront leur papa travailler à la maison, aller les chercher à l’école, préparer à manger le midi, conseiller pour les habits le matin …
… bref, autant de moments de vie qui vont tordre le cou au bon bon vieux cliché du » la maman à la maison qui s’occupe des gosses et le papa qui part tôt et rentre tard le soir « .
Mine de rien, à notre petit niveau, on participe ainsi au changement de mentalité de notre société. Cool non ?
Apprendre à s’organiser au quotidien, sans culpabiliser
Il va de soi qu’il existe autant de cas de figure que de personnalités.
Certains parviendront sans problème à mener à bien vie de famille et business photo là où d’autres auront besoin de plus de temps pour atteindre cette harmonie.
Comme je le disais en préambule, il n’existe ni méthode, ni mode d’emploi et le fait d’éprouver des difficultés à gérer son temps ne doit pas être vécue comme un échec, mais comme une opportunité de s’améliorer encore, d’apprendre toujours et d’aspirer à faire mieux.
Les remises en question seront nombreuses, les doutes également. Ils sont nécessaires, voire indispensables et tout le monde à le droit de se sentir lassé, frustré et en colère.
Ces sentiments ne sont que des outils pour vous conduire vers la réussite de votre projet et de l’harmonie tant convoitée.
Méditation, punching-ball, isolement ou hurlements primaires du haut d’une montagne peuvent vous aider à gérer ce trop plein et à faire le vide pour revenir vers vos proches plus apaisé et disponible.
Conclusion
La gestion du temps de travail est un pilier central pour les photographes entrepreneurs qui jonglent entre leur business naissant, leurs obligations de salarié et leurs responsabilités familiales.
Ce n’est pas une phrase théorique vide de sens. C’est la réalité, vécue par votre serviteur depuis plus de 10 ans.
Une organisation méticuleuse mais ajustable, une discipline certaine soutenue par l’amélioration de son environnement, et des moments, aussi, de relâche, sont essentielles pour équilibrer ces différentes sphères de vie.
En priorisant les tâches, en respectant des plages horaires dédiées à chaque activité, et en impliquant la famille dans cette nouvelle dynamique professionnelle, vous augmenterez les possibilités de réussir votre reconversion professionnelle dans la photo.
J’ai voulu rédiger cet article pour répondre aux 9 questions qu’on me pose le plus souvent pour devenir photographe professionnel et bien démarrer dans le métier. Et rien de mieux qu’une série de 9 conseils pour y répondre en profondeur !
Alors préparez-vous à apprendre beaucoup d’astuces, de stratégies, et des idées pratiques dans des domaines aussi importants que vos tarifs photo, la confiance du photographe pro, et comment préserver votre santé mentale (oui oui !).
On abordera aussi la grande question de la concurrence entre photographes indépendants. Ou encore celle de la prise de risques quand on lance son entreprise photo pour devenir photographe.
Bonne lecture !
Table des matières
Conseil #1 : Dépassez votre syndrome de l’imposteur pour devenir photographe
Si vous voulez devenir photographe professionnel, vous êtes très probablement déjà confronté à ce fameux ressenti qu’on appelle le « syndrome de l’imposteur« . Vous savez, cette bizarre impression qui fait qu’on a le sentiment de ne pas être à sa place.
C’est très vrai quand on a été amateur des années durant et qu’on envisage de se professionnaliser. Ça peut être parfois bénéfique avec le petit doute qui va bien pour se lancer dans des formations et améliorer ses compétences.
Sauf que très souvent, c’est tout l’inverse et ça peut carrément être bloquant pour devenir photographe indépendant.
La bonne nouvelle, c’est qu’il existe des stratégies pour surmonter ces doutes durablement.
Le Super-Pouvoir du photographe
Je parle souvent de ce principe que j’appelle « le super-pouvoir du photographe ». C’est très simple : tout votre savoir-faire ne réside pas uniquement dans votre maîtrise des images – exposition, flash, post-traitement, triangle de l’exposition – mais également (et surtout !) dans toutes vos compétences et qualités personnelles !
Tenez, par exemple, un photographe à la personnalité joyeuse et énergique aura toutes les cartes en main pour améliorer l’expérience de ses clients et faire de ses sessions de shooting photo des moments extraordinaires.
Même chose avec des compétences dans des métiers qui semblent pourtant loin de la photographie. Je pense à quelqu’un qui serait dans la gestion de projets, compétence qui lui sera très utile pour organiser aux petits oignons les sessions de shooting photo des mariages.
Vous devez donc bien comprendre que le métier de photographe ne se résume pas uniquement à tourner deux molettes dans le bon sens! Vous et votre appareil photo valez beaucoup plus que ça, en allant chercher tout ce qui fait votre unicité.
Élargir le champ de compétences
L’autre stratégie pour surmonter le syndrome de l’imposteur, c’est d’élargir votre champ de compétences (parfaitement logique avec le paragraphe précédent).
Attention ! Je parle là de compétences qui vont au delà de la photo ! Croyez-moi, pour devenir photographe professionnel, vous aurez besoin de bien plus que la maitrise technique photo.
Je vous conseille dès maintenant de faire un travail d’introspection : aller chercher vos points forts tout comme tout ce qui vous manque pour faire de la photo votre métier.
Je vous donne un exemple issu d’un photographe que j’ai coaché dernièrement. Son gros point fort, c’est sa connaissance du milieu naturel qu’il photographie. Et aussi bien sûr la maitrise de son appareil photo.
En plus de ça, on a identifié qu’il lui manquait cette chose : la capacité à raconter des histoires à travers ses images. L’aspect narratif. Puis on s’est rendu compte qu’il était un grand lecteur de romans policiers.
Donc on a travaillé ensemble pour jouer autant que possible (gros challenge) avec des éléments de suspense dans sa photographie.
Cette nouvelle approche, vraiment unique, lui a permis de donner une nouvelle dimension à son métier et de se dire que oui, il allait pouvoir vivre de la photo.
Dépasser le syndrome de l’imposteur en photographie va donc au-delà de la technique : c’est aller chercher vos qualités uniques, rares, qui n’ont rien à voir avec la photo, et les intégrer dans votre art !
Cette démarche renforce votre confiance et votre capacité à affronter les défis que vous aurez immanquablement sur la route de la création de votre entreprise photo.
Conseil #2 : Fixer vos tarifs en photographie : une approche personnalisée
Ah … la grande question des tarifs à fixer quand on veut devenir photographe (ou qu’on est déjà pro d’ailleurs). Avec le logo et le nom de son entreprise photo, elle fait partie du trio de tête !
Je pourrai vous en parler des heures. Mais on va faire simple pour le moment.
La grande erreur des débutants: se calquer sur la concurrence
La grande erreur à ne pas faire en tant que photographe pro qui se lance dans le métier, c’est de fixer vos tarifs sur ceux de vos concurrents.
Je reconnais que c’est très confortable, rapide, sans demander beaucoup d’efforts. Sauf que les prix des photos des concurrents ne seront jamais les vôtres.
Pour plusieurs raisons.
Chaque photographe professionnel a ses propres coûts, des charges différentes, des besoins différents. Sans parler d’un environnement de marché distinct du vôtre. Et puis des objectifs d’investissement propres. Bref, autant de choses qui rendent la simple imitation des tarifs photo des concurrents inadaptée et limitante pour votre entreprise photo.
L’approche personnalisée: définir vos besoins financiers
La clé ?
C’est (comme souvent d’ailleurs) de partir de vos propres besoins. Commencez par définir le revenu mensuel que vous souhaitez obtenir de votre activité photographique. Est-ce 500, 1000 ou 1500 euros ?
Ensuite, multipliez ce chiffre par 3 ou 4 pour couvrir vos charges, vos investissements et les coûts opérationnels de votre entreprise. Par exemple, un revenu souhaité de 1500 euros pourrait signifier un chiffre d’affaires de 3000 à 4000 euros.
Examinez ensuite le temps que vous pouvez consacrer à votre activité chaque mois. Combien d’heures pouvez-vous réellement dédier à la photographie ? Divisez votre chiffre d’affaires cible par le nombre d’heures disponibles pour déterminer votre tarif horaire.
Ce chiffre sera toujours une meilleure base que celle venant de la concurrence.
Calculer votre tarif: une méthode simple mais efficace
Avec cette méthode, vous établissez une base de tarification qui reflète non seulement vos besoins financiers, mais aussi la valeur réelle de votre métier. Cela vous permet d’ajuster vos prix en toute connaissance de cause, en partant de vous.
C’est le meilleur moyen que je connaisse pour devenir photographe tout en assurant la rentabilité de votre entreprise, sans vous perdre dans la comparaison inutile voire dangereuse avec les concurrents.
Pour finir sur une belle phrase qu’on pourrait presque mettre dans un livre de développement personnel : la tarification de vos photos doit être le reflet de votre réalité unique, pas une copie de celle des autres.
(je précise que cette manière rapide de calculer est très simplifiée hein ! Il y a d’autres critères à aller chercher pour être encore plus précis).
Conseil #3 : Devenir photographe pro c’est assumer de faire payer vos photos
Lorsque vous commencez à facturer vos images à de vrais clients, une question cruciale se pose : comment justifier cette transition du gratuit au payant auprès des gens qui vous suivaient avant ?
Ou encore, comment réussir à se sentir à l’aise avec cette grande nouveauté pour vous : demander officiellement une rémunération pour quelque chose qui a toujours été pour vous lié à une passion.
La réponse se trouve dans la valeur ajoutée que vous apportez grâce à votre nouveau métier de photographe.
D’où l’importance de valoriser votre travail en toutes occasions. Je vous le dis :
faire des belles photos qui racontent une histoire et génèrent de l’émotion n’est vraiment pas donné à tout le monde.
La valeur du payant !
Le premier argument pour vous aider à assumer de faire payer vos services photo serait de dire : « votre salaire de photographe découle directement de votre chiffre d’affaires, qui lui même est lié aux ventes de vos prestations photo ».
En bref : vendre est vital pour votre entreprise photo.
Mais ce serait un peu trop facile. Car il y a d’autres raisons qui doivent vous pousser à être à l‘aise dans le fait de vendre.
La première est liée à l’idée (vraie) que « ce qui est gratuit a moins de valeur ». C’est prouvé par des études. Il suffit pour s’en convaincre de regarder ses propres pratiques.
Par exemple, un prospectus qu’on nous donne gratuitement au détour d’une rue sera très souvent négligé, tandis que le même document, vendu à un prix modique, est beaucoup plus apprécié et utilisé.
C’est un principe identique qui s’applique quand on achète une bouteille de champagne très chère ! On va se « forcer » à le trouver excellent, pour la simple raison qu’il nous a couté les yeux de la tête.
Cela montre que nous accordons plus de valeur à ce qu’on paie. Alors si vous voulez être pris au sérieux et devenir photographe pro, assumez avec fierté le fait de vendre au juste prix vos services photo. C’est votre métier.
En payant, vos clients s’investissent davantage dans le processus, reconnaissant ainsi la valeur de votre savoir-faire.
Vous avez des responsabilités
De votre côté, vous avez une entreprise. En tant que photographe, recevoir une rémunération n’est pas seulement un gain financier. C’est un engagement, une sorte de contrat moral qui vous pousse à viser l’excellence dans votre activité, à fournir un travail et des photos qui reflètent non seulement votre talent, mais aussi votre professionnalisme.
Là aussi, j’ai l’impression d’enfoncer des portes ouvertes mais c’est parce que des clients vous paient pour vos services photos que vous vous sentez obligé de faire du bon boulot.
C’est simple, je sais, et pourtant je ne connais rien de plus puissant que cet espèce d’obligation morale de bien faire le job. C’est dans les transactions payantes que se forge un lien de confiance et de respect mutuel entre vous et vos clients.
Conseil #4 : Ne pas rester seul
Pour les conseils qui vont suivre, j’ai pris le parti d’établir une comparaison avec les sportifs de haut-niveau. N’ayant pas eu l’opportunité moi-même d’accéder à ce statut, j’ai toujours été fasciné par l’état d’esprit de ces champions et championnes.
Que vous soyez sportif ou pas, il ne vous aura pas échappé que les plus grands sont en permanence accompagnés pour gérer différents aspects de leurs pratiques. Entraîneurs, préparateurs physiques, mental, diététiciens … autant de métiers qui gèrent les à côtés de l’activité sportive pure et dure.
Pourquoi est-ce si important ? Pourquoi investissent-ils autant d’argent dans ces aides (il faut bien les payer !).
Pour que l’athlète puisse donner le meilleur de lui-mêmedans son domaine. Le job de la sprinteuse, c’est de courir. Pas de prévoir sur 2 ans un plan d’entrainement à la séance près. Ni s’auto-masser les zones musculaires douloureuses et encore moi d’analyser secondes par secondes toutes les courses des concurrentes.
Eh bien il en va exactement de même pour devenir photographe professionnel. Vous devez vous faire accompagner, suivre, coacher, conseiller, mentorer, … peu importe le terme !
Bien sûr qu’au tout début vous serez au four et au moulin. Comme je l’ai été d’ailleurs. Mais très vite, il faudra vous entourer, dès les prémices de votre projet, de personnes qualifiées et expertes pour vous guider vers la ligne d’arrivée.
À l’heure du web, il existe de nombreux professionnels faciles d’accès et des formations qui permettent d’avancer sereinement dans le parcours à la création d’une entreprise photo.
Que ce soit pour :
se perfectionner en photographie.
Se familiariser avec les aspects juridiques et administratifs.
Gérer la comptabilité.
Créer du contenu de qualité et donc améliorer son référencement sur le web.
Apprendre à gérer son stress, ses émotions.
Sortir de ses zones de confort, notamment celle liée à l’argent.
L’explosion des offres de formations et d’accompagnements externes en tout genre n’est pas seulement un effet de mode, une tendance. Elle est le marqueur de notre époque et une grande aide pour votre entreprise.
Vous ne pouvez pas tout savoir faire (et ce n’est pas grave)
Je continue mon analogie avec le sport (parce que j’aime bien, tout simplement et qu’en plus, c’est toujours plus facile de comprendre des choses quand on les met dans un contexte différent)
Comme vous l’aurez sûrement remarqué, Usain Bolt n’était pas réputé pour ses performances en bobsleigh (petit clin d’œil à rasta rocket), pas plus que Laure Manaudou n’est connue pour avoir marqué deux buts de la tête en finale de la coupe du monde contre le Brésil.
Votre “truc” à vous, ce qui vous anime, ce qui vous fait vibrer, c’est la photo.
Mais comme nous venons de le voir, il serait illusoire de penser que vivre de la photo se résume à presser un déclencheur. Il y a des dizaines d’autres compétences à aller chercher pour devenir photographe. Heureusement, sinon, même le fiston de 5 ans de mon voisin pourrait y arriver.
En choisissant de vous entourer de personnes dont c’est le métier de prendre en charge une partie des obligations qui incombent à l’entrepreneur photo que vous êtes, vous vous offrez un luxe, une richesse après laquelle nous courons tous : le temps !
Le temps, comme le dit le vieil adage, c’est de l’argent. Mais dans votre cas, c’est bien plus que ça. C’est la liberté de poursuivre votre métier et prendre des photos avec la même ardeur et le même engagement qu’au premier jour.
Tout le monde vous le dira : vivre de sa passion pour la photo prend du temps. Beaucoup de temps. Alors en déléguant les tâches que vous maîtrisez moins, vous vous libérez des heures précieuses, des heures que vous pouvez consacrer à ce qui fait battre votre cœur : la photographie.
Et puis cette libération de temps a un effet domino positif : elle vous rend plus disponible pour peaufiner et renforcer votre offre photographique, pour explorer de nouveaux horizons clients, et in fine, pour augmenter vos revenus et consolider votre entreprise.
Conseil #5 : la photo, passion ou simple passe-temps ?
Il y a une interrogation fondamentale que vous devez absolument vous poser pour assurer le succès de votre projet de devenir photographe indépendant.
Passion ou simple hobby ?
Demandez-vous si la photographie est une véritable passion pour vous. Car il y a une différence fondamentale entre :
avoir un hobby tranquille, quelques poignées de minutes quand on y pense comme assembler des maquettes de sous-marins. Ou comme moi, prendre ma guitare et jouer depuis des années les 3 mêmes morceaux 2 minutes par soir.
Et une passion dévorante. De celle qui vous donne envie de crier depuis le sommet d’une tour que la photographie est la plus grande invention depuis le feu (ben quoi, c’est vrai non ?).
Votre réponse à cette question fondamentale définira votre trajectoire et votre engagement. La raison ? Soyez conscient que devenir photographe professionnel veut dire y passer des milliers d’heures, au bas mot.
Suis-je prêt à passer des milliers d’heures à jouer de la guitare ? Non. À accompagner des photographes qui veulent devenir pro avec du coaching et des programmes de formation ? Oui.
Posez vous donc ce même genre de questions. Répondez-y avec sincérité, c’est capital.
Conseil #6 : la prise de risques pour devenir photographe
L’audace de lancer votre entreprise en photographie
Se lancer dans le monde de la photographie professionnelle, c’est un peu comme être dans un avion, portes ouvertes, parachute dans le dos, prêt à faire le grand saut.
Parce que oui, il y a des incertitudes qui sont bien là. Un peu comme cet infime risque d’avoir le parachute qui ne s’ouvre pas. On sait que ça peut arriver (c’est arrivé à d’autres !). Pourtant, on fini par sauter quand même.
La raison ? Parce qu’on sait qu’il n’y que ce moyen de vivre des moments ultra-intenses. Rester dans l’avion ne vous aura fait qu’imaginer ce que vous pourriez ressentir … sans le vivre. Seul le saut permet d’accéder à ces sensations ultimes.
Pour paraphraser une tirade du film « Le Bon, la Brute et le Truand » : le monde se divise en deux catégories, il y a ceux qui sautent de l’avion et ceux qui restent à quai.
Je suis convaincu que cette tirade marche très bien pour la reconversion professionnelle dans la photo. C’est à dire qu’il y aura toujours deux catégories parmi les photographes qui veulent devenir pro.
Les premiers : ils y réfléchissent, sondent un peu le terrain, se renseignent. Mais ne passent jamais à l’action et finalement restent dans l’avion. Ok, pas de risques pris, mais zéro chance de devenir photographe pro (avec les regrets qui vont avec).
Les seconds : ils y réfléchissent, sondent un peu le terrain, se renseignent … et finissent pas y aller vraiment, se lancent dans le vide parachute dans le dos. Oui, il y a un risque, celui que « l’entreprise ne marche pas », mais il y a aussi une vraie possibilité pour que ça cartonne avec les effets ultra-bénéfiques qui vont avec.
Le défi de devenir photographe professionnel
Quitter la sécurité d’un emploi régulier, avec ses jours de congé payés et la toute la visibilité qui va avec, pour devenir photographe indépendant, ça peut ressembler à un échange plutôt audacieux : la sécurité pour la liberté.
Mais souvenez-vous. Avec de grands risques viennent de grandes récompenses. Comme un artiste qui peint une toile vierge, vous avez la liberté de créer, de façonner, d’innover. Vous n’êtes plus limité par les directives de quelqu’un d’autre; votre vision artistique et entrepreneuriale est le seul guide.
C’est une liberté enivrante, je vous le confirme en étant en plein dedans depuis 10 ans, mais elle exige du courage, de la résilience et une foi inébranlable dans son ambition (foi qui se développe et se travaille, personne ne nait avec).
Alors, avant de faire le grand saut, prenez un moment pour réfléchir. Êtes-vous prêt à troquer la sécurité contre l’aventure ? À échanger la routine pour l’inconnu ?
Juste, assurez-vous de ne pas sauter de l’avion en tutu mocassin et sac à dos vide : un saut dans l’entreprise photo ça se prépare minutieusement !
Conseil #7 : la concurrence en photographie pro, stratégies gagnantes
La question de la concurrence doit retenir toute votre attention. Je ne cesserai de le répéter : la concurrence n’est pas un obstacle. Elle doit être un moteur, une source de motivation, voire d’inspiration et peut parfois amener à des collaborations très constructives.
Mais si elle est mal évaluée, elle peut également se révéler être un réel handicap. Reprenons la métaphore sportive…
Nous sommes sur la ligne de départ de la course d’athlétisme la plus prestigieuse, le 100m. Au départ s’alignent 8 athlètes prêts à en découdre
Problème : les huit coureurs ont tous obtenus un temps strictement identique aux entraînements. Autant dire que la course s’annonce très très serrée.
Vous voyez où je veux en venir ?
Au moment de déterminer votre offre sur votre territoire, il est indispensable de vérifier si elle n’est pas déjà saturée.
Si vous êtes installé sur une ville de taille moyenne et que dix photographes proposent déjà une offre similaire (photographie de mariage à 1000 € pour les couples à revenus moyens par exemple), il y a fort à parier que vous aurez du mal à vous faire une place !
Comme toute activité créative, la photographie a ceci de formidable qu’elle peut se décliner à l’infini. À vous de proposer le service que personne d’autre ne propose ou de vous lancer sur le marché avec l’offre la plus originale.
Et c’est précisément là qu’intervient votre Super-Pouvoir de photographe qu’on a vu plus haut. La clé pour sortir du lot par rapport aux 10 autres photographes de mariage est de piocher parmi toutes vos compétences pour créer une offre photo littéralement unique.
Vous êtes passionné par ailleurs d’astronomie ? Excellent ! Intégrez cette passion dans vos séances de shooting de photos de mariage.
Conseil #8 : L’entraînement du photographe pro
Dans le monde compétitif de la photographie professionnelle, l’importance de l’entraînement régulier est aussi cruciale que pour un athlète de haut niveau. Pour toujours offrir le meilleur à vos clients, pour contribuer à changer un peu de leur monde, alors vous devez rester au top de votre métier.
Comment ? En appliquant dans votre activité la même rigueur que peut s’imposer un sportif de haut-niveau.
Planification stratégique et objectifs clairs
Si vous suivez quelques sportifs, vous savez que dans une année Olympique, la préparation ne commence pas 3 mois avant les épreuves. Ni 6 mois avant.
C’est 4 ans, soit le nombre d’année qui sépare deux éditions des J.O.
Oui, un athlète qui vise une participation à ce qui se fait de mieux dans son sport établit un plan d’action sur 4 ans. Je trouve ça assez dingue. Et en même temps très logique.
Je n’en suis pas encore là de mon coté, le plan concret de mon entreprise étant sur 1 an. Déjà pas mal !
Tout ça pour vous dire que, comme un coureur se prépare pour un marathon, fixez-vous des objectifs clairs et réalisables pour votre entreprise photo. Et surtout notez-les. Dans ce plan d’action, on peut y mettre des objectifs financiers, des objectifs de création d’offres photo, de partenariat ou encore de création de son propre studio.
Tout comme un sportif planifie ses entraînements et ses compétitions, cette planification écrite noir sur blanc vous aidera à rester focus, à mettre du sens dans vos tâches quotidiennes et à mesurer vos progrès.
Adaptation et formation continue
S’il y a bien un domaine où l’environnement évolue constamment, c’est celui du sport. On trouve les évolutions technologiques en tête bien sûr, ou encore les innovations scientifiques. Sans parler de celles de la médecine où parfois la frontière avec le dopage est très mince.
Il est impensable d’imaginer un sportif et son staff ne pas être au courant de ces avancées. C’est évidemment le contraire et tout est organisé pour s’adapter constamment à de nouvelles méthodes et techniques.
Vous l’avez deviné, en tant que photographe pro, votre survie passe aussi par cette formation aux nouvelles technologies, aux nouveaux supports de diffusion, entre autres.
Qu’on l’aime ou pas, qu’on le veuille ou non, l’Intelligence Artificielle en photographie bouleverse toutes les pratiques photo.
Comme les nageurs ont dû faire des choix à l’arrivée des combinaisons en polyuréthane, devenir photographe pro implique de faire aussi des arbitrages.
Embrasser à fond cette nouvelle techno ? Au contraire, ne pas du tout l’intégrer dans son métier et jouer au max la carte du « photographe 100 % zéro IA » pour se démarquer et s’affirmer ?
Quand on est photographe indépendant, la pire des choses à faire est la politique de l’autruche. Mettre la tête dans un trou et attendre comme si de rien n’était.
Au contraire, tenez-vous (bien) au courant, prenez des décisions éclairées pour vos images, et assumez-les.
Il n’y a pas que la photo !
Ne vous limitez pas à la veille en photo. Devenir photographe implique de se plonger aussi dans l’univers de l’entreprise. Étudiez les modèles de réussite des grands et petits patrons en écoutant des podcasts, lisant des interviews.
Tout, je dis bien tout, ce qui peut nourrir votre projet et vous maintenir connecté est capital. Le cerveau humain est très bien fait et est parfaitement capable d’établir inconsciemment des ponts entre des domaines qui n’ont a priori pas grand chose à voir les uns les autres.
La preuve avec mes analogies sportives dans cet article !
Ou encore les liens que j’ai établis récemment pour ma propre entreprise en regardant un dessin animé avec mes enfants. C’était Le Noël d’Angela. Une petite pépite qui m’a fait comprendre d’une façon très puissante que quand on veut quelque chose, on fini toujours par l’obtenir… parfois d’une façon inattendue. Je vous le conseille, il dure 45 minutes, la fin est magique.
Pour établir tous ces ponts, toutes ces liaisons, il faut donner de la matière au cerveau. Cette nourriture indispensable qui est tout simplement générée par la curiosité. Les séries et films TV c’est bien, mais pas suffisant. Lectures, randonnées, discussions, méditation, autant de choses à explorer pour nourrir son état d’esprit et développer des idées originales pour votre métier.
Conseil #9 : L’importance de prendre soin de soi
Imaginez la photographie comme un marathon créatif (notez comme tout de suite comme le mot marathon fait moins peur !).
Après l’intensité d’une bonne séance photo, ou encore d’une sortie de plusieurs heures, puis d’une session de post-traitement intense devant l’écran, suivi de la gestion administrative de votre entreprise photo, pour finir avec de l’auto-formation, il est essentiel de … se reposer comme après une grosse séance d’entrainement bien physique. De celles qui pique les jambes vous voyez ?
Cette cadence soutenue est le quotidien du photographe pro. Car je pourrais ajouter au marathon, les finances, les partenariats, le SAV, la gestion des mails, la production de contenu sur les réseaux, la fameuse prospection, …
Avec tout ça, le photographe indépendant peut vite fait se retrouver la tête sous l’eau. Ou en grosse hypoglycémie pour continuer à filer la métaphore du marathon.
Vous devez donc impérativement vous octroyer des moments de calme. Des pauses. Qui sont tout sauf du temps perdu, croyez-moi.
Voyez les plutôt comme des moments de recharge créative et personnelle. Imaginez ces instants comme une respiration profonde dans votre journée, un moment où vous reconnectez avec vous-même, loin des objectifs de chiffre d’affaires et des injonctions à répondre dans la minute aux messages.
Vous n’êtes pas une machine et personne n’est conçu pour travailler de manière acharnée dix heures par jour et sept jour sur sept.
Une bonne nuit de sommeil, une journée en famille, une balade au grand air ne sont jamais des options pour le photographe pro. Tout ça doit être programmé dans votre emploi du temps.
Tenez, mon chiffre d’affaires ne s’est jamais aussi bien porté depuis que je m’astreins à nager 3h30 par semaine. Est-ce que c’est directement lié ? Je le pense.
Ces temps de respiration participent à trouver le juste équilibre entre votre activité professionnelle et votre vie en tant qu’individu.
Alors on bloque une heure, une demi-journée ou un week-end entier, on oublie la photo et on s’accorde du temps pour soi et pour ses proches !
Conclusion
Vous êtes encore là ? Bravo, parce que cet article fait très exactement 4332 mots et vous avez mis une bonne dizaines de minutes à le lire.
Ce qui, disons-le clairement n’est pas grand chose sur l’aventure entrepreneuriale qui vous attend. Car oui, si demain vous vous lancez pour devenir photographe pro, laissez moi vous dire que vous signez pour des années. Ce qui, de vous à moi, est une très bonne nouvelle.
Je le pense sincèrement. Être photographe indépendant, vous fera vivre des tournants inattendus, des hauts et des bas, un peu comme une série Netflix dont on ne peut se détacher.
Vous allez grandir, évoluer, et même vous réinventer. Tout ce qui s’est passé pour moi (et ce qui se passe encore car rien n’est jamais fini dans ce métier).
Alors, oui, ces quelques minutes passées à lire cet article ne sont qu’un avant-goût, donc préparez-vous à une aventure de vie.
Dites-moi en commentaires en quoi cet article vous a aidé !
Vous pensez de plus en plus à une reconversion professionnelle dans la photo ? D’un côté vous en avez marre de votre job actuel et de l’autre votre passion pour la photographie vous fait du pied pour vous lancer ?
Vous êtes au bon endroit. Depuis 5 ans j’aide les photographes à vivre de la photo. J’ai accompagné des dizaines de personnes à se reconvertir d’un job salarié à une activité de photographe freelance qui fonctionne.
Voici mon grand guide pour cela.
On va passer en revue ensemble les grandes étapes par lesquelles vous devez passer pour réussir cette reconversion et atteindre vos objectifs.
Que vous vouliez développer une activité complémentaire à votre job actuel (un « side-project » comme on dit) ou vous lancer à temps plein, on va voir ensemble ici comment prendre les bonnes décisions pour démarrer et réussir votre nouvelle carrière de photographe professionnel.
Voici déjà une liste de points clés :
👉 La reconversion professionnelle comme photographe, ça fonctionne. J’ai des dizaines d’exemples de belles réussites autour de moi.
👉 Un bilan de vos compétences et de vos aspirations est indispensable avant de vous lancer dans une reconversion. C’est ce que j’appelle « trouver votre super pouvoir photo ».
👉 Votre capacité à entreprendre et votre motivation sont beaucoup (mais vraiment beaucoup…) plus importantes que vos compétences techniques en photo.
👉 Si c’est votre première expérience de l’entreprenariat, prévoyez du temps pour vous former et bien préparer votre lancement en tant que photographe.
👉 Étudiez les différents financements disponibles, comme le CPF, pour être bien accompagné au cours de votre reconversion professionnelle.
👉 Développez votre réseau et entourez-vous d’experts et de personnes qui vivent la même reconversion que vous, pour rester toujours motivé et avancer contre vents et marées.
👉 L’organisation et la gestion du temps sont capitales lors d’une reconversion professionnelle pour trouver l’équilibre entre votre vie personnelle et vos projets.
Pourquoi une reconversion professionnelle ?
C’est l’air du temps qui évolue : de plus en plus de salariés ressentent le besoin de changer de métier et de se tourner vers une carrière qui a plus de sens. C’est peut-être votre cas ?
Si oui, vous n’êtes pas seul, loin de là. Surtout depuis l’épisode covid qui a permis à beaucoup de personnes de se poser, de réfléchir à ce qui est vraiment important pour elles et comment elles veulent le mettre concrètement en pratique.
Plus de sens, plus de liberté, vivre de sa passion et ne plus subir un job essentiellement alimentaire…
Se lever le matin en sachant que la journée va être consacrée à une activité créative que vous aimez, maîtriser votre emploi du temps.
Que des bonnes raisons pour une reconversion comme photographe.
« La meilleure façon de prédire l’avenir, c’est de le créer. »
Peter Drucker
Ça, c’est pour le tableau de rêve. Atteignable évidemment (sinon je ne serai pas en train d’écrire ces lignes ni vous en train de les lire).
Et pour y parvenir, il va vous falloir une méthode.
Une méthode, des connaissances marketing, de la formation et de l’organisation. Je vais vous expliquer tout cela. C’est parti.
Clé n°1 : trouvez votre super pouvoir photo
On pourrait résumer cette première étape de votre reconversion à une question : qu’est-ce qui va faire de vous un photographe unique ?
C’est par là qu’il faut commencer. Vous verrez, une fois que vous y aurez répondu le reste va suivre naturellement.
Dans le jargon marketing (eh oui, il va forcément falloir en passer par là 😉 ) c’est ce qu’on appelle votre proposition de valeur. C’est un incontournable pour tous les secteurs d’activité.
Vous allez vous poser et faire le bilan, pour lister ce qui vous rend exceptionnel en tant que photographe.
Ne vous limitez surtout pas à des expériences professionnelles ou à des compétences techniques en photo. Pensez également à vos loisirs et à vos centres d’intérêt, à vos traits de personnalité, à toutes vos qualités personelles.
Demandez-vous ce que vos proches disent de vous quand ils vous décrivent.
La quête de votre super pouvoir photo (pardon, de votre proposition de valeur unique ^^) ne se cantonne d’ailleurs pas à un exercice d’introspection. Discutez-en autour de vous, avec vos amis, vos proches, avec un coach…
De tout cela, vous allez tirer de véritables pépites pour votre reconversion professionnelle.
Pour de nombreuses raisons :
👉 Une proposition de valeur unique est votre arme anti-concurrence. Elle permet de vous démarquer sur le marché : personne n’est exactement vous.
👉 Votre super pouvoir photo unique va attirer des clients ciblés qui recherchent spécifiquement vos compétences et avec lesquels vous allez aimer travailler.
👉 Une proposition de valeur claire et convaincante relègue le sujet des tarifs au second plan. Ce qui prime c’est la qualité et l’unicité de vos services.
👉 Comprendre et valoriser ce qui vous rend unique va renforcer votre confiance et votre crédibilité face aux clients.
👉 Votre proposition de valeur est aussi la boussole de votre stratégie d’entreprise. Elle vous rappelle en permanence la direction : cap sur vos forces et vos atouts.
👉 Elle facilite la création de messages marketing ciblés et percutants qui parlent directement aux besoins et désirs des clients.
👉 Une proposition de valeur bien définie vous permet de vous adapter rapidement aux changements du marché tout en restant fidèle à votre vision.
👉 Votre super pouvoir photo va vous permettre de construire un réseau professionnel aligné avec vos valeurs, de trouver des collaborations et des opportunités pertinentes.
👉 C’est lui enfin qui va être le moteur de votre créativité pour construire des produits uniques avec lesquels vous êtes à l’aise et qui répondent à des besoins spécifiques.
Clé n°2 : transformer vos envies en offre commerciale à succès
Pour cela, il vous faut maintenant une offre « irrésistible ».
Une offre, c’est une multiplication. C’est votre proposition de valeur unique, multipliée par les attentes de vos clients, multipliées par les bénéfices qu’apportent vos services. Le tout avec des tarifs qui vous permettent de vivre de la photo.
Cette équation est le théorème central de la réussite de votre reconversion professionnelle. Alors voyons les étapes pour y parvenir :
Définition du client idéal : comprendre votre cible
OK, « cible » a le mérite d’être clair mais ça fait un peu agressif comme terme, j’avoue.
C’est pour cela qu’on parle aussi de « persona », de « client idéal » ou d’« avatar ». C’est pareil.
C’est à partir du portrait robot de votre persona que vous allez définir précisément vos services, en fonction de ce que vos clients sont prêts à acheter et comment ils achètent.
Et ça ne se fait pas au doigt mouillé. Une fois que vous aurez dégrossi le terrain à la force de votre seul cerveau, il va falloir mettre votre timidité de côté et allez vraiment rencontrer ces personnes qui pourraient un jour vous acheter une prestation.
Cette phase d’entretiens dans la vraie vie avec de vrais gens va vous apporter une mine d’infos pour affiner vos offres.
Avoir un « profil client » clair et précis est également indispensable pour votre communication et votre marketing.
Cela va vous éviter de taper dans le vide en évitant de vous adresser à un public trop large, dont une bonne partie ne sera en réalité par vraiment intéressé par vos services.
Ou de choisir des canaux de communication que vos clients utilisent pas, ou peu…
Vous allez économiser des ressources et un temps précieux.
Imaginez une situation très concrète. Vous voulez remplir votre profil google professionnel. À votre avis dans quel cas de figure serez-vous le plus convaincant :
En rédigeant pour le plus grand nombre de manière générique ?
En ayant sous les yeux un portrait robot de votre persona et en faisant comme si vous vous adressiez directement à lui ?
Bonne réponse, la n°2 évidemment.
Bien définir votre persona est un vrai travail.
Cela demande du temps.
Mais c’est un investissement de long terme.
Veille concurrentielle : identifier et analyser vos concurrents
La seconde étape consiste à effectuer une veille concurrentielle rigoureuse.
Cela veut dire identifier vos principaux concurrents et analyser leurs offres, leurs stratégies marketing.
Listez ce qui vous semble être leurs points forts, leurs faiblesses.
Votre objectif ici est de comprendre le paysage dans lequel vous allez planter vos premières graines.
Notez à chaque fois comment votre offre pourrait se démarquer.
Analysez les tarifs pratiqués, les stratégies de communication…
Vous pouvez utilise les analyses SWOT (Strengths, Weaknesses, Opportunities, Threats : forces, faiblesses, opportunités et menaces en français), très pratiques pour comparer vos offres à celle des concurrents et les améliorer avant de vous lancer.
C’est l’étape cruciale de la création d’une offre irrésistible.
Votre produit ou service doit non seulement répondre aux besoins et désirs profonds de votre client idéal, mais aussi se distinguer de ce que propose la concurrence.
Pour cela, passez à la moulinette votre proposition de valeur, les retours du marché obtenus lors de votre veille concurrentielle et tous les retours recueillis lors de la phase de définition de votre client idéal.
Vous allez construire précisément votre offre.
Et quand je dis précisément c’est vraiment dans le concret. Pour un shooting famille par exemple c’est lister les caractéristiques de la prestation :
Où va se faire la séance de prise de vue ?
Combien de temps va-t-elle durer ?
Qui y participe ?
Quel rendu artistique aura-t-elle ?
Combien de photos seront ensuite proposées en ligne ?
Quels droits sont cédés sur les images ?
Est-ce qu’il y a des tirages papier prévus dans l’offre ? Est-ce en option ?
Quel tarif pour la séance, quels tarifs pour les options ?
…
Puis vous allez lister les avantages de chaque caractéristique et en déduire les bénéfices qu’elles vont apporter au client. Et ajouter un tarif.
Normalement à ce stade les neurones fument un peu.
Mais surtout n’attendez pas d’être en surchauffe ni de trouver la solution parfaite.
L’offre ultime dont vous êtes 100 % content n’existe pas.
Dès que vous avez une version qui coche les bonnes cases, lancez vous !
Commencez la phase de communication et de prospection.
Testez votre offre et ses éventuelles déclinaisons, recueillez des retours, et ajustez au fil de l’eau.
Toute cette partie business est absolument fondamentale. C’est pour cela que j’ai voulu commencer par là : pour que vous ayez une vision claire dès le début du chemin à parcourir.
En parallèle, vous allez aussi devoir gérer des problèmes très terre à terre et tout aussi importants pour réussir votre reconversion professionnelle :
gérer un éventuel salariat en plus de la préparation de votre future de photographe,
organiser votre départ ou votre passage à temps partiel si vous êtes en poste,
vous former,
ménager votre vie personnelle et familiale.
Et tout faire rentrer dans un planning qui ne vous épuise pas au bout de trois semaines.
On voir tout ça dès maintenant.
Clé n° 3 : prévoir et agir
Établir un rétro-planning
« Échouer à planifier, c’est planifier l’échec ».
Tout est dit. Ou presque.
Organisez votre temps en fonction de vos contraintes en créant un rétro-planning détaillé.
Définissez des échéances réalistes pour chaque étape de votre reconversion professionnelle, en tenant compte du temps nécessaire pour :
Trouver votre super pouvoir.
Définir votre persona, faire la veille concurrentielle, construire votre offre.
Mettre en place vos canaux de communication et de prospection.
Vous former et développer vos compétences pour réussir tout cela.
Fixez vous des objectifs SMART
Ils sont les compagnons inséparables de votre rétro-planning. Ils s’insèrent dedans.
SMART est un acronyme qui signifie Spécifique, Mesurable, Atteignable, Réaliste et Temporellement défini.
Avoir cet acronyme en tête va vous permettre de définir des objectifs clairs et précis que vous allez pouvoir décliner en actions concrètes.
Par exemple, plutôt que d’avoir pour objectif d’« obtenir vos premiers clients », fixez vous comme objectifs SMART de « réaliser deux reportages de mariage par mois entre juin et septembre prochain ».
C’est spécifique : des reportages de mariage
C’est mesurable : vous en voulez deux par mois
C’est atteignable et réaliste : est-ce que deux mariages par mois c’est OK pour vous ? Ça, ça dépend de votre situation, à vous de juger.
C’est temporellement défini : de juin à septembre prochain
Voilà, vous avez l’idée.
Et maintenant que vous votre objectif est clair, cela va non seulement vous pousser à l’action (oui, il y a des dates qui sont fixées), et vous allez pouvoir le saucissonner en toutes les petites tâches qui permettent de l’atteindre.
Et mettre le tout dans… votre rétro-planning 🙂
Clé n°4 : vous faire accompagner dans votre reconversion professionnelle
Vous allez avoir besoin d’aide sur deux aspects en particulier de votre reconversion :
la mise en place de votre entreprise : de la réglementation à la prospection commerciale, peu de salariés maîtrisent tous les aspects d’un projet entrepreneurial. Si vous voulez réussir sans vous épuiser et vous décourager, c’est essentiel.
Le financement : que ce soit pour la prise en charge d’une formation ou pour vous soutenir si vous quitter un emploi (ou que vous passez à temps partiel).
Êtes-vous éligibles à un financement par le CPF ?
Le CPF est un outil de financement précieux pour une reconversion professionnelle.
Il vous permet d’accumuler des droits tout au long de votre carrière et de les utiliser pour financer des formations certifiées et reconnues.
Il est géré par la caisse des dépôts et consignations.
Savez-vous si vous avez un compte ? Et combien vous avez dessus pour financer une formation à la création d’entreprise et au marketing ?
Si vous n’avez jamais consulté votre compte CPF, il faudra vous munir de votre numéro fiscal ou de sécurité sociale et suivre les étapes.
C’est simple et rapide.
Comment financer une reconversion professionnelle ?
Réfléchissez à deux fois avant de la jouer façon tête brulée qui plaque son boulot du jour au lendemain tout en partant de zéro.
À moins que vous n’ayez aucune charge, pas d’enfant et un petit pécule de côté, vous prendriez un gros risque et la pression pour réussir votre reconversion serait plus un handicap qu’un moteur pour agir.
Surtout qu’on est en France, et que si vous voulez vous lancer à temps plein dans votre entreprise photo, vous pouvez bénéficier de deux dispositifs qui vous assurent une indemnité de la part de France Travail (ex-pôle emploi, ex-assedics…) :
👉 La rupture conventionnelle : elle se négocie avec votre employeur, qui peut parfaitement vous la refuser. Ou ne même pas répondre. Mais c’est un dispositif que vous avez tout intérêt à activer en premier.
👉 La démission-reconversion : elle vous permet cette fois de vous passer de l’accord de votre employeur (vu que vous démissionnez…). Mais dans ce cas il va falloir que France Travail valide votre projet. Donc qu’il soit parfaitement ficelé (tips : dans ma formation je vous accompagne aussi sur ces montages de dossier).
Clé n°5 : prendre conscience du poids de la reconversion sur sa vie personnelle
Une reconversion professionnelle peut avoir un impact significatif sur votre vie personnelle.
Lorsque vous décidez de changer de métier pour devenir photographe, il est important de prendre en compte les implications que cela peut avoir sur votre vie quotidienne, vos relations familiales et votre équilibre travail-vie personnelle.
Pour concilier votre vie personnelle avec votre nouveau métier de photographe, il est nécessaire d’être prêt à faire des ajustements. Voici quelques conseils pour vous aider :
1. Communiquez avec votre entourage
Expliquez à votre famille et à vos proches votre projet de reconversion professionnelle.
Échangez avec eux sur les changements à venir et les compromis que vous devrez peut-être faire.
Définissez clairement vos horaires de travail et vos moments de repos afin de respecter votre équilibre travail-vie personnelle.
Mettez en place une organisation qui vous permettra de consacrer du temps à votre famille, à vos loisirs et à votre vie personnelle en général.
3. Faites preuve de flexibilité
Le métier de photographe peut parfois nécessiter des horaires atypiques ou des déplacements.
Soyez prêt à vous adapter et à trouver des solutions pour être présent auprès de vos proches malgré ces impératifs professionnels.
4. Préservez votre bien-être
N’oubliez pas de prendre soin de vous et de votre santé. Ne gardez pas la tête dans le guidon en permanence. Accordez-vous des moments de détente et de repos pour éviter le stress et la fatigue.
Trouvez des activités qui vous permettent de vous ressourcer et de vous épanouir en dehors du travail.
5. Sollicitez un soutien professionnel
Si vous avez du mal à trouver un équilibre entre votre vie professionnelle et votre vie personnelle, n’hésitez pas à solliciter l’aide d’un coach professionnel ou d’un spécialiste de la reconversion. Ils pourront vous accompagner dans votre démarche et vous apporter des conseils personnalisés.
Conclusion
Avec toutes ces infos, vous êtes outillé pour vous lancer dans l’aventure de la reconversion avec une vision claire du chemin à parcourir.
Voilà, maintenant il ne tient qu’à vous de devenir le photographe que vous avez toujours rêvé d’être. Le monde de la photographie n’attend que votre touche unique.
N’oubliez pas : la différence entre un rêve et un projet, c’est une date (dixit un certain Walt Disney, qui en a mené quelques uns des projets)
Vous vous demandez quel salaire de photographe vous pouvez gagner ? Vous êtes passionné par la photographie et vous envisagez d’en faire votre métier et devenir photographe indépendant ? Ou peut-être vous êtes vous déjà lancé ?
Pour cet article nous avons essayé de recueillir les données les plus précises possibles concernant la rémunération des photographes. En particulier celle des freelances qui constituent la grande majorité des professionnels sur les marchés de la création et de l’image.
Vous allez découvrir comment varient les salaires des photographes et selon quels critères.
Table des matières
Quel est le salaire moyen d‘un photographe ?
Le salaire moyen d’un photographe indépendant pour la presse est de 2800 euros / mois selon les statistiques de L’UNASA. Toutes spécialités confondues le salaire des photographes professionnels est de 1996 € / mois, selon les informations collectées par INDEED.
Il est très important de garder à l’esprit que :
Ces chiffres sont des moyennes calculées à partir de données partielles. Il n’existe pas de statistique officielle.
Le salaire d’un photographe varie en fonction de sa spécialisation , de son expérience, de sa notoriété, de son statut juridique , de la zone géographique où il exerce et du temps qu’il consacre à ses projets.
Les photographes salariés sont peu nombreux et gagnent généralement autour du SMIC en début de carrière et jusqu’à 3000 € en fin de carrière.
Les photographes indépendants déterminent eux-mêmes leurs temps de travail, leurs tarifs et leurs objectifs de chiffre d’affaires. Les revenus fluctuent donc beaucoup d’un photographe à l’autre, mais ils peuvent gagner bien davantage qu’un salarié : les 25 % les mieux payés des photographes de presse gagnent plus 6500 € nets / mois.
Les revenus des photographes ne sont pas liés à leur formation (beaucoup sont des autodidactes de la création) mais à leurs stratégies marketing et commerciale.
Qu’est-ce qu’il y a dans le salaire d’un photographe ?
Avant d’entrer dans les chiffres, ayez bien en tête que photographe est un métier créatif et polyvalent. Vous ne faites pas que capturer des images : vous suscitez des émotions, vous racontez des histoires, vous figez de futurs souvenirs, vous documentez pour informer…
Ce sont tous ces bénéfices que vous apportez à vos clients avec ce métier et qui doivent se retrouver dans votre salaire.
Et puis un photographe ne fait pas que prendre des photos. Il doit aussi post-traiter ses images, préparer les livrables, gérer son marketing et les obligations administratives. Tous ça c’est du temps.
Et vous connaissez la musique : le temps c’est de l’argent. Pour vivre de la photo votre salaire doit donc inclure ces heures passées ailleurs que derrière l’appareil photo.
Ceci étant dit, voici les chiffres disponibles.
Quel est le salaire d’un photographe à son compte (en France) ?
Indeed, le fameux site de recrutement, fournit des statistiques grâce aux revenus envoyés spontanément par les photographes de métier eux-mêmes. Le salaire moyen indiqué est de presque 2000 €.
Cela vous donne une première idée.
Mais sur Indeed toujours on s’aperçoit bien vite des disparités dont nous vous parlions dès l’introduction :
Et comme ce tableau ne fournit pas d’indication sur le temps de travail des photographes qui ont spontanément indiqué leur rémunération, difficile de dire précisément à quoi sont dus les écarts.
Mais là encore ces données ont le mérite de fournir des indications réelles et chiffrées.
Dans le cas du photographe indépendant, le salaire peut en effet varier considérablement.
En tant que photographe freelance, vous avez en effet la liberté de fixer vos propres tarifs en fonction de :
de votre expérience,
de vos compétences,
du niveau de gamme auquel vous placez vos créations,
du temps que vous consacrez à chaque projet,
des coûts liés à votre métier (équipement, location ou non d’un studio, frais de déplacement…)
de votre marché…
Il est également important de souligner que contrairement à un photographe salarié, la rémunération d’un photographe indépendant peut être variable d’un mois à l’autre .
Certains mois peuvent être plus lucratifs en raison de projets plus importants ou de contrats à long terme, tandis que d’autres peuvent être plus calmes.
Les rémunérations qu’on vous donne ici sont donc lissées sur une année pleine.
Comme pour beaucoup de métiers de la création, notez qu’il est donc essentiel pour un photographe freelance d’avoir une gestion financière méthodique et de prévoir une épargne pour les périodes plus creuses.
Un photographe indépendant doit aussi développer des compétences en marketing et en gestion d’entreprise pour réussir à trouver des clients et à gérer son activité de manière rentable.
Il faut donc prévoir aussi un budget formation pour rester à jour dans ce domaine en constante évolution.
Conseil
Pour maximiser votre salaire et le sécuriser, n’hésitez pas à diversifier vos sources de revenus avec des prestations complémentaires. Par exemple, si vous proposez des séances photo de famille vous pouvez proposer par ailleurs des stages d’initiation à la photographie. Cela vous permettra d’attirer une clientèle plus large et d’optimiser votre chiffre d’affaires.
Le salaire d’un indépendant en fonction de ses tarifs
C’est évident, le revenu que vous pouvez dégager va dépendre des tarifs de vos prestations. Voici, juste pour poser une base, une fourchette des tarifs que peuvent pratiquer des photographes indépendants pour quelques prestations :
Exemple de prestation
Tarif moyen
Séance photo individuelle (1 heure)
100€ – 200€
Reportage événementiel (6 heures)
500€ – 1000€
Shooting mode pour un magazine
500€ – 1500€
Ces tarifs pourront évoluer en fonction de votre expérience dans le métier, de votre niveau de notoriété et des spécificités de chaque projet.
Mais il nous faut tordre ici le cou à une idée reçue qui circule malheureusement encore beaucoup parmi les photographes indépendants qui se lancent : ce n’est pas parce que vos tarifs seront bas que vous aurez plus de clients.
Et inversement, proposer des tarifs élevés ne signifie pas avoir moins de demandes.
Il s’agit uniquement d’une question de positionnement : vous ne toucherez pas la même clientèle. Un photographe de mariage qui propose des prestations à 3000 € la journée peut travailler tous les week-end.
Bien sûr, pour proposer des services à des tarifs haut de gamme il faut que la qualité soit là. Et que vous ayez peaufiné votre image de marque, vos offres, que vous connaissiez parfaitement les attentes de vos clients pour pouvoir vendre.
Le marketing et l’état d’esprit, encore et toujours…
Le salaire du photographe en fonction de son expérience
Évacuons d’abord le cas des photographes employés dans une structure. En général ils commencent au SMIC et évoluent lentement au fil de leur carrière.
Autre limite du salariat : les entreprises qui ont à demeure un photographe sont rares. Tout comme les photographes de renom qui pourraient avoir besoin d’un assistant. Quelques grandes collectivités territoriales peuvent aussi employer un photographe, mais elles se comptent sur les doigts d’une main.
Pas très engageant donc le salariat pour les photographes, mais cela peut permettre à des jeunes de mettre le pied à l’étrier et de faire leurs premières armes dans le monde de la création.
Pour les freelance, c’est un peu différent.
Puisque comme freelance ce sont vos choix et votre implication qui font vos revenus, le nombre d’années d’exercices compte peu. Jamais un client ne va vous demander un CV avec votre ancieneté. Un portfolio et des références oui, mais pas un CV.
Donc passé la phase de démarrage (il faut bien se lancer quand même et faire ses premières photos en tant que professionnel), les revenus peuvent monter très vite.
S’il est difficile pour un indépendant de viser dès le départ une clientèle haut de gamme, vous pouvez rapidement vous différencier et faire évoluer votre offre et votre « branding ». Et vos tarifs avec.
Il est bien compliqué en revanche de vous donner des chiffres précis sur l’évolution des salaires des photographes indépendants. Mais les statistiques de l’UNASA nous donnent quand même de précieuses informations :
On voit que les photographes adhérents à l’association ont dégagé un bénéfice comptable de 33 616 € en 2022 : c’est ce qui reste sur le compte en banque une fois tous les frais, charges et autres cotisations payées.
Ça fait 2 800 € / mois. Pas mal.
Et information intéressante pour évaluer l’évolution possible dans le métier, les données montrent que 25 % des photographes indépendants ont gagné moins de 4 684 € en 2022 (certainement comme activité complémentaire à un autre travail) et que les 25 % les mieux lotis ont généré 79 543 € ou plus.
Ça ouvre de belles perspectives non ?
Le salaire du photographe en fonction de sa spécialité
L’expérience montre qu’il est possible de bien vivre de la photographie quelle que soit votre thématique. Ce n’est pas la spécialité du photographe qui va faire ses revenus mais -encore une fois- la connaissance de son marché et son positionnement marketing et commercial.
Photographe de mode, corporate, de packshot, social ou auteur, toutes les thématiques peuvent être rentables (sinon elles auraient disparu d’ailleurs…).
Mais on peut tout de même vous donner les sources de revenus de quelques domaines variés, et quand c’est possible, les chiffres tirés de tous les accompagnements réalisés auprès de nos élèves.
Les revenus du photographe de mariage
Le mariage est une catégorie reine de la photographie sociale.
Évidemment les revenus des photographes de mariages viennent avant tout des mariés eux-mêmes qui vont payer votre présence et votre prestation : entre 1000 et 3000 € globalement, en fonction des formules et de votre positionnement.
Mais les revenus qu’un photographe de mariage freelance va dégager ne s’arrête pas au shooting de la journée et à la livraison d’un pack de photos.
Vous pouvez augmenter sensiblement le panier moyen avec les supports (les tirages et création d’albums et d’éventuels produits imprimés, des séances de retouches supplémentaires), et en touchant largement l’ensemble des invités présents le jour J.
Pensez également à proposer des prestations complémentaires à la journée du mariage elle-même (séance d’engagement, after du lendemain, séance de couple cosy si les mariés ont loué un lieu qui s’y prête…).
Soyez imaginatif et toujours à l’écoute des besoins et des envies de vos clients pour trouver des produits qui leur correspondent et qu’ils seront prêts à vous acheter.
Les revenus du photographe animalier
La photographie animalière fait souvent rêver. Capturer des clichés incroyables d’animaux sauvages dans leur habitat naturel, ça donne envie.
Mais on ne va pas vous mentir : en tirer de revenus est moins simple et moins rapide qu’avec la photographie sociale. Les sujets sont moins coopératifs aussi…
Un photographe animalier peut générer des revenus grâce à :
la vente de droits à des magazines,
la vente de droits à des agences de stocks spécialisées,
l’édition de beaux livres,
la vente de tirages d’art,
la vente de produits à forts tirages (cartes postales, calendriers…),
la location de ses expositions,
des partenariats avec des fabricants de matériel.
Vivre de la photographie animalière est possible, mais gardez bien en tête qu’elle nécessite des compétences techniques et naturalistes approfondies. Et du temps. Beaucoup de temps.
Les revenus du photographe social
Vaste terme un peu fourre-tout, qui d’ailleurs fait débat puisqu’initialement la photographie sociale est, je cite Wikipedia « la photographie d’investigation et de communication sur les problèmes sociaux ».
Les puristes et autres photographes à cheval sur l’histoire de la photo se fâchent tout rouge quand on dit que la photographie sociale englobe les séances de portrait, grossesse, naissance, famille, l’événementiel d’entreprise…
Mais c’est tout de même ainsi que les sites officiels de l’État catégorisent ce secteur photographique.
Bref, lors d’un dîner entre photographes, maniez avec précaution l’expression « je suis un photographe social »
Surtout qu’on peut aussi y placer la photographie d’animaux de compagnie, qui est un gros marché encore sous-exploité.
D’ailleurs on aurait pu traiter ici aussi de la photographie de mariage. Mais c’est une thématique tellement spécifique qu’on lui a consacré une section à elle toute seule.
Mais toutes ces thématiques ont un point commun : elles commencent avec une séance de shooting.
Et si jamais ça n’est pas suffisant, j’ai aussi créé un générateur de tarifs spécial Shooting Photo :
Le salaire du photographe de presse / reporter photographe
Les photographes de presse peuvent être :
Salariés à temps plein d’une grande rédaction, les places sont rares.
Indépendants travaillant à la pige
Que ce soit avec les rédactions ou avec les agences de presse, la rémunération se fait sous forme de salaire. Les piges doivent en effet donner lieu à une fiche de paye en bonne et due forme (pas de facturation à la prestation ou des droits d’auteur).
Pour un salarié en agence ou en rédaction, la convention collective prévoit un salaire débutant minimum de 1830 € / mois.
Mais évidemment les variations sont importantes, et il faut inclure un temps de prospection important pour obtenir des missions.
L’importance du marketing pour tirer des revenus de la photo
En réalité c’est le point clé qui va faire votre salaire de photographe. Une section complète du blog y est d’ailleurs consacrée.
Mais voici quelques conseils qui vont avoir un impact direct sur votre capacité à trouver des clients.
Monter un business plan et une étude du secteur d’activité
C’est la base, mais trop de photographes indépendants se lancent sans mettre en place ces outils fondamentaux de manière efficace.
Planifiez dans un calendrier vos grands objectifs, de manière chiffrée. Cela peut être un nombre de prestations réalisées à échéance de 6 mois ou un an, un niveau de chiffre d’affaires, un nombre de prospects obtenus…
Cela vous permettra :
De vous motiver pour atteindre les rentrées d’argent espérées.
De comparer les résultats obtenus à ceux prévus et d’ajuster vos stratégies
De déduire de ces objectifs un plan d’action précis pour les atteindre
Vos revenus vont en effet dépendre avant tout du niveau auquel vous placez la barre : le marché de la photo est actuellement en plein essor, à vous de décider quelle part vous voulez prendre.
Spécialisez-vous et répondez à des attentes du marché
Vos clients ont besoin que vous répondiez avec vos images à un besoin précis, que vous résolviez un problème en particulier. Et ils ont aussi besoin d’être rassuré en faisant pour cela appel à un spécialiste.
Dans un marché très concurrentiel, les photographes professionnels qui apparaissent comme des experts de leur thématique ont plus de facilité à sortir du lot et à trouver des clients.
Sélectionnez vos plus belles prises de vue pour votre portfolio
Le portfolio, c’est votre carte de visite de photographe.
Jamais un client ne vous demandera votre CV ou votre niveau d’étude avant de toper avec vous pour une prestation. En revanche, il ira scruter avec attention vos galeries.
Que ce soit en B2B auprès par exemple d’une agence de communication ou en B2C pour des photos de mariage ou de famille, c’est votre portfolio et vos références qui parleront pour vous.
Faites donc en sorte que votre style soit cohérent, et que les photos présentées répondent bien aux besoins de votre clientèle cible et aux codes de votre secteur d’activité.
Soyez présents sur les réseaux sociaux
En tant que photographes indépendants qui se lance, les média sociaux sont incontournables pour vous faire connaître.
Une présence active et stratégique sur Instagram, Facebook ou LinkedIn va vous permettre d’augmenter votre visibilité et de renvoyer des clients potentiels vers votre site web, vers vos offres ou vers un formulaire de contact.
Choisissez un réseau en fonction de votre niche et de votre clientèle et concentrez vos efforts dessus.
Partagez régulièrement votre travail, interagissez avec votre audience et participez à des groupes et discussions.
Le salaire d’un photographe dépend de sa formation ?
Non. Mais oui.
Je m’explique.
Coté technique photo et univers artistique, la grande majorité des photographes indépendants sont des autodidactes. Beaucoup d’ailleurs ont eu un premier métier avant de se lancer dans l’image. Pas besoin d’une formation initiale en école ni d’un diplôme reconnu pour être un super photographe.
Mais comme on l’a vu déjà, être photographe à son compte c’est aussi être chef d’entreprise. Et en général en occupant soi-même tous les postes : le marketing, les ventes, la stratégie, la communication, la production, le SAV…
Et là, la formation fait une énorme différence.
Le photographe professionnel est avant tout un entrepreneur
Si vous ne maîtrisez pas déjà tous ces aspects marketing et commerciaux de la photographie, le succès de votre projet et vos revenus vont largement dépendre de votre investissement dans une formation à la création d’entreprise.
Tout faire seul c’est prendre le risque de naviguer à vue dans un premier temps, puis d’être rapidement submergé par la suite.
Donc en ce sens oui, la formation à l’entreprenariat a un impact très important sur les revenus des photographes indépendants.
Du BEP au BTS photographie : quelle formation à la prise de vue ?
Si vous pensez être techniquement un peu juste ou que vous avez envie d’approfondir vos connaissances et que vous n’avez pas de formation photo, de nombreuses formations existent. Pas toutes très sérieuses…
Le BEP photographie n’existe plus depuis 2020. Il a été remplacé par le bac pro photographie qui dure trois ans. Il se poursuit éventuellement par un BTS photographie, qui dure deux ans.
Les deux sont de vraies formations diplômantes, reconnues par l’État, et très demandées. Les places dans les établissements publics sont accordées en priorité aux élèves en cours de formation initiale.
Rien de très adapté à un salarié qui veut changer pour un nouveau métier.
Si vous êtes en reconversion professionnelle et que vous pensez avoir besoin de passer par la case formation technique, c’est vers les (bonnes…) structures privées qu’il faudra vous tourner. Il y est possible de suivre les formations en accéléré (bac pro en un an) ou de suivre des formations non diplômantes mais reconnu au RNCP.
Le coût de ces formations est élevé.
Photographe auto-entrepreneur quel impact sur le salaire ?
Lorsqu’on se lance comme photographe professionnel le statut d’entrepreneur indépendant sous le régime de la micro présente pas mal d’avantages qui ont un impact direct ou indirect sur votre rémunération :
Vous n’êtes pas soumis à la TVA : vous n’avez pas à la facturer à vos clients ni à la reverser à l’état tant que votre chiffre d’affaires annuel ne dépasse pas 36 800 €. Vous pouvez donc proposer des tarifs plus abordables pour vous lancer.
Vos cotisations comme votre imposition est calculer sur une base forfaitaire proportionnelle à votre chiffre d’affaires
Vous n’avez pas à déduire vos charges, pas à faire certifier une comptabilité annuellement : l’ensemble des démarches est simplifiée. Autant de temps gagné en administratif pour trouver de nouveaux clients et réaliser vos prestations.
Le statut de micro-entreprise est donc parfait pour optimiser vos revenus de photographe lors de votre lancement. Quitte à repenser votre statut plus tard lorsque vous atteindrez les seuils de TVA ou le plafond de chiffre d’affaires maximum autorisé en micro.
L’IA a-t-elle un impact sur les tarifs des photographes ?
L’intelligence artificielle (IA) explose depuis quelques années, nous le constatons toutes et tous.
Cette technologie qui intègre désormais une grande quantité d’outils accessibles créé à la fois des opportunités et des défis pour les professionnels de l’image.
Des gains de temps et de productivité
L’IA permet d’accélérer considérablement certains processus fastidieux, en particulier la phase d’editing des photos. Imagen IA par exemple (mais il y a d’autres solutions) se charge de façon très rapide et très efficace de cette étape pour vous.
Et si vous souhaitez automatiser aussi la phase de post-traitement c’est possible également. Soit en entrainant l’IA à reproduire votre propre style, soit en s’inspirant de vos créateurs préférés.
Pour vous ce sont des gains de temps et de productivité très significatifs. Et le temps, c’est de l’argent…
Si grâce à l’IA vous passez 3 heures sur l’editing et le post-traitement d’un mariage là où il fallait deux jours auparavant, c’est un gain formidable. Et potentiellement la possibilité de mener plus de projets, de répondre à plus de commandes, de passer plus de temps à développer la partie business de votre entreprise, etc.
Où de mener plus de travaux photos personnels.
Si vous avez l’habitude de retoucher vos images, vous êtes déjà sans doute familiers des outils d’IA de la suite Adobe. Réduction du bruit, détourage automatique, sélections intelligentes, suppression d’éléments…
Là encore ce sont des gains de temps importants autant que des possibilités nouvelles pour améliorer vos images.
Mais une exigence renforcée par l’IA
Concurrence accrue Revers de la médaille, avec la démocratisation des outils d’édition basés sur l’IA l’idée reçue selon laquelle il est facile de faire de bonnes photos se renforce encore.
Et la distinction entre les photos professionnelles et amateurs s’estompe.
Encore plus qu’avant vous allez donc devoir redoubler d’efforts pour vous démarquer et justifier vos tarifs.
Évolution des compétences requises Les IA sont puissantes, mais malgré les efforts des éditeurs elles demandent forcément un temps d’apprentissage pour être intégrées de façon fluide à un workflow professionnel.
Cela peut vous demander de la formation et du temps. Donc coûter de l’argent, en plus des abonnements aux outils.
Questions éthiques et de droits d’auteur L’utilisation de l’IA dans la création d’images soulève des questions sur l’authenticité et les droits d’auteur.
Vous allez devoir naviguer dans ce nouveau paysage juridique et déontologique pour protéger votre travail et votre réputation.
Alors, peut-on se lancer et vivre de la photo en 2024 ?
Se lancer en tant que photographe en 2024 est non seulement envisageable, mais c’est également un choix de carrière idéal pour adosser votre passion à des revenus solides.
Avec le métier de photographe vous mélangez créativité artistique et compétence technique : la diversité des thématiques vous garanti une grande variété de niches rentables où vous installer.
Et on l’a vu, le salaire peut être très gratifiant pour les indépendants qui maîtrisent leur marketing et leur spécialisation.
Bien sûr, comme pour toutes les professions artistiques indépendantes, pour réussir et assurer des revenus pérennes vous aurez besoins d’une approche solide en création d’entreprise.
Donc pour qui saura associer une dose de talent artistique, une louche de compétences commerciales et une pointe des bonnes stratégies en marketing et en communication, la photographie sera un métier viable et lucratif en 2024.
Aujourd’hui, c’est un sujet fondamental pour tout photographe indépendant que j’aborde : comment bien fixer les tarifs de vos shooting photo et maximiser vos revenus. Prêt à obtenir des conseils concrets et efficaces ? Parfait ! Alors on y va 😊 devenez photographe indépendant !
Table des matières
1️⃣ Incluez votre valeur ajoutée pour fixer vos tarifs shooting
Avant de fixer les prix de vos prestations photo, il est essentiel de réaliser combien vous apportez de valeur à vos clients.
Avec cette idée de valeur ajoutée, on n’est pas loin de la notion de confiance. Car il s’agit ni plus ni moins, dans un premier temps, de prendre conscience de vos compétences uniques puis de développer votre confiance en vous. Et donc de vous sentir légitime à proposer des tarifs élevés et rentables.
Même si vous êtes un photographe indépendant qui démarre tout juste en auto-entrepreneur : votre ancienneté et votre statut n’ont aucune importance ici.
Le but : avoir une confiance telle dans ce que vous proposez, une confiance telle dans les bénéfices qu’auront les clients grâce à vous, que vos prix augmenteront en conséquence.
Il s’agit donc de ratisser large et d’aller au-delà de vos compétences techniques de photographe. Dans les tarifs de vos prestations photo, vous allez inclure bien plus que ça.
Posez-vous notamment les questions suivantes (et surtout répondez-y !😉) :
👉 Quelles compétences spécifiques avez-vous développées au fil du temps, autres que la photo ?
C’est peut-être votre aisance avec les enfants qui va faire de vos shooting famille des moments ludiques et inoubliables ? Ou alors votre connaissance d’un secteur d’activité professionnel qui va apporter à vos séances corporate la justesse attendue ?
Vous êtes passionné par les meetings aériens ou les rassemblements de voitures anciennes ? Voila une vraie compétence qui rassura les organisateurs d’événements qui feront appel à vous et qui apportera de la valeur à votre séance photo. Bref j’arrête ici, vous avez compris l’idée.
👉 Quelle est votre expérience et votre expertise dans votre domaine photo ?
Vous savez capturer les plus belles lumières sur les sites de votre région ? Les collectivités territoriales et les professionnels du tourisme vont adorer. La conduite de modèle en extérieur est votre fort ? Voila une compétence qui va plaire aux modèles qui veulent nourrir leurs réseaux sociaux.
Et si c’est l’effet miroir sur les objets qui est votre fort, ce sont vos packshots qui vont prendre de la valeur.
Tout cela doit se retrouver dans vos factures.
👉 Quels avantages un client peut-il obtenir en travaillant avec vous ?
Listez donc tous les petits plus de votre travail photo : une prestation personnalisée qui colle parfaitement aux besoins du client, la rapidité et la fiabilité de votre livraison pour que son projet avance vite, un post-traitement de qualité pour un rendu final qui renvoie une parfaite image de sa marque…
Vous avez certainement une liste longue comme le bras de bénéfices à offrir (pardon : à vendre évidemment).
Une question que je pose très souvent à mes élèves en coaching :
» Citez-moi 20 raisons pour lesquelles vos clients ont de la chance de travailler avec vous » (perso, j’en ai trouvé 44 ! 😎)
👉 Que devrait vous dire un client satisfait qui a bénéficié de vos services ?
Savez-vous d’avance que votre client vous remerciera pour votre capacité à le mettre à l’aise pendant le shooting ? Ou peut-être qu’il soulignera votre attention aux détails et votre parfaite connaissance de ses produits. Peut-être qu’il s’enthousiasmera pour la créativité et l’originalité de vos mises en scène ?
Voilà autant de bénéfices à ajouter à votre liste. 😊
👉 Quelle est la singularité première qui vous différencie des autres photographes ?
Cela pourrait être votre talent pour le noir et blanc dramatique ou à l’inverse votre habileté à manier les palettes de couleurs vives et audacieuses.
Ou votre singularité pourrait résider dans votre approche de la narration, où chaque photo raconte un chapitre d’une histoire émouvante.
À moins que ce ne soit votre post-traitement qui vous rende si unique ?
Parfois, on peut aussi aller chercher dans d’autres compétences que celles de la photo. Votre formation initiale, votre engagement associatif, votre club de théâtre amateur sont toujours des pistes à explorer pour alimenter votre singularité.
👉 Quand vous montrez vos photos à vos clients, au public ou à vos proches, quel est le mot qui sort de leur bouche en général ?
Imaginez ou remémorez-vous les réactions de vos clients : une entreprise admirant les portraits d’équipe que vous avez réalisés, qualifiant votre prestation de « professionnelle » et « percutante ».
Pensez aux mots du jeune couple qui découvre vos photos et qui vous félicite d’avoir si bien capturé la joie et l’émotion de leur mariage. Ou encore, un artisan heureux de la « précision » avec laquelle vous avez photographié ses produits.
Ces premiers mots de vos clients sont sans doute la plus belle preuve de la valeur de votre travail photo.
Cette liste de questions n’est pas exhaustive, loin de là, mais peut déjà vous donner des pistes (à condition, à nouveau, d’y répondre !).
Une fois que ce premier travail de recensement de la valeur globale de vos prestations photographiques sera fait, nul doute que vous allez bien plus facilement fixer des tarifs à la hauteur. En toute confiance.
2️⃣ Positionnez vos tarifs en fonction du marché
Ce conseil est super important quand on débute comme photographe indépendant. Car même en suivant la première étape détaillée ci-dessus, croyez-moi, c’est assez inconfortable de fixer ses tarifs photo sans point de comparaison. Il faut bien commencer à écrire un premier prix.
Il est donc capital de comprendre le marché dans lequel vous évoluez afin de fixer des tarifs qui ne soient pas déconnectés de la réalité. Comprendre : ni trop bas, ni trop hauts, par rapport à la clientèle que vous visez.
Petite parenthèse en passant.
Il va sans dire que vous aurez déjà bien affiné au préalable votre marché cible. Tous les mariages de votre région ne sont pas un marché cible (trop large). Par contre, les mariés de votre région qui veulent un shooting au style burlesque ou extravagant sont un marché cible.
Les amoureux des chiens recherchant des photos de qualité de leur compagnon en pleine nature en sont un autre.
Quand c’est bon, renseignez-vous sur les tarifs pratiqués par d’autres photographes de votre région et de votre niche.
Concrètement, vous trouvez au moins 10 photographes pros de votre région, vous prenez leurs tarifs pour des prestations similaires à la vôtre, vous saisissez tout ça dans un tableur : vous aurez le plus cher, le moins cher et le prix moyen.
Les offres des photographes étant souvent présentées de manières assez différentes d’un professionnel à l’autre, essayez de ramener le tout à un taux horaire.
Ensuite, en fonction de votre expérience et du niveau de la prestation que vous visez, vous allez pouvoir ajuster vos prix et les placer dans une fourchette basse, moyenne ou haute des tarifs pratiqués autour de chez vous.
Ça c’est plus facile à écrire qu’à faire me direz-vous ? Surtout que les supports livrés au client après la séance photo (tirages et fichiers numériques) viennent ajouter à la difficulté à comparer les tarifs.
Certes, mais vous avez aussi des indicateurs objectifs. Si vous vous lancez dans le métier, que votre réputation reste à faire et que vous ne disposez pas d’un studio de compétition, positionnez-vous sur une offre au tarif raisonnable.
De chouettes séances en lumière naturelle à un prix abordable par exemple (mais vous pourriez vendre des tirages papier et les fichiers HD en option).
Il sera ensuite temps de monter vos tarifs progressivement au fur et à mesure de vos investissements, de l’enrichissement de vos prestations et de votre notoriété (les témoignages adiant). Et de viser une autre clientèle (mais c’est déjà un autre sujet…).
Avec toutes ces données, les vôtres et celles du marché, vous aurez déjà un cadre dans lequel vous caler … ou pas ! Mais au moins vous le ferez en connaissance de cause.
Cependant, ne vous limitez pas à simplement vous placer dans une échelle tarifaire. Le risque serait de constater que certains vendent des shootings « pour rien ». Ne tombez surtout pas dans le piège de faire plonger vos devis au prétexte que vous avez vu passer moins cher.
Prenez en compte votre expertise, votre style photo et vos services uniques pour justifier des tarifs qui reflètent votre valeur ajoutée (reprendre l’étape 1 si ça n’est pas assez clair). Et de toute manière vous ~devez~ faire votre marge.
Avec tout cela, mettre un prix sur votre offre photographique peut vite tourner au casse-tête. Alors n’y passez pas non plus des semaines. Positionnez-vous à des prix qui vous semblent bons, avec lesquels vous êtes confortables (mais avec une toute petite friction quand même 😊) et qui cochent les cases suivantes :
Cohérents avec vos objectifs financiers.
Dans les tarifs de votre marché et en phase avec votre client idéal.
Pas trop bas, au risque de ne plus pouvoir être remontés par la suite.
Pas trop haut si vous n’êtes pas encore un photographe de renom (sinon personne n’achètera).
Qui pourront être augmentés progressivement en faisant évoluer vos offres.
Et dites-vous que mieux vaut fait que parfait : une fois les tarifs de vos offres couchés sur le papier au moins vous pouvez commencer à émettre des devis et à facturer.
Avant cela, ça risque d’être compliqué… Et si vous avez respecté les conseils de cet article il sera toujours temps d’affiner vos prix quand le besoin s’en fera sentir.
Alors passons à la suite si vous le voulez bien !
3️⃣ Calculez si vos prix vous permettent bien de vivre de la photo
Là, on entre dans du précis. Et des calculs.
Car vient un moment où des prix signifient aussi chiffre d’affaires, revenus, marges et bénéfices. La première chose à faire est tout d’abord de lister tous les coûts de fonctionnement et les investissements liés à votre entreprise :
Vos crédits en cours pour l’achat de matériel.
Le loyer du local si vous en avez un.
Les coûts des abonnements aux logiciels et services.
Les frais de déplacement.
Les assurances.
Les formations.
Etc… Vraiment tous vos coûts.
Le tout sur un mois.
L’étape suivante, c’est de déterminer combien vous voulez gagner par mois grâce à la photo : votre salaire. Ce salaire, vous le multipliez par 3 :
Un tiers de la somme obtenue sera donc votre salaire net.
Un tiers restant ira aux cotisations et impôts.
Le dernier tiers sera dédié aux frais de fonctionnement listés plus haut et au matériel.
Ensuite, évaluez combien d’heures vous pouvez travailler par mois. Puis vous multipliez ce nombre d’heures de travail par votre tarif horaire. Regardez si ce chiffre d’affaires vous permet d’avoir votre salaire (chiffre d’affaires divisé par trois)
Si c’est bon, parfait. Sinon, jouez avec des variables d’ajustement : baisser ou augmenter le prix, ajuster vos coûts de fonctionnement, faire varier vos nombres d’heures disponibles.
Bon, tout ça est assez simplifié, mais cette base vous sera déjà très utile.
Un exemple concret d’entreprise photo qui débute
Je vous propose d’illustrer le calcul ci-dessus avec un exemple très concret (fictif mais trèèèès réaliste).
Prenons Mathilde. Elle est passionnée par l’équitation. Elle connait bien ce milieu et se lance dans une activité pro à plein temps de portraits équestres cheval et cavalière ou cavalier.
À temps plein, elle peut dégager en moyenne 35 heures/semaine sur l’année. Elle veut un revenu de 2000 euros/mois. Dans un premier temps.
Elle a fait une étude de son marché, dans les Yvelines, et elle a fixé le tarif de sa première offre principale à 300 euros pour une séance de 2 heures. Pour ce prix elle livre 3 tirages 20×30 cm et leurs 3 fichiers HD au choix du client depuis une galerie web.
Les autres supports imprimés ou numériques sont en option : elle sait qu’en moyenne les clients de ce type de shooting équin en commandent pour 200 euros.
Elle peut donc gagner en moyenne 500 euros pour chaque séance de deux heures passées en shooting.
C’est de la prestation plutôt haut de gamme et Mathilde sait donc que pour deux heures de prestation photo avec les client·e·s et leur cheval, il y a quatre heures de travail ensuite : post-traitement de qualité, création de la galerie web, relations avec les fournisseurs pour les tirages, archivage.
Plus une heure de transport en moyenne.
Pour avoir un revenu de 2 000 euros tout en ayant une entreprise solide, elle doit donc dégager 6 000 euros de chiffre d’affaire par mois. Soit 3 shootings par semaine.
Sachant qu’un shooting photo demande à Mathilde 7 heures de travail (la prestation de 2 h + 1 h de transport + 4h de post-traitement et livraison), elle arrive à 3 shooting x 7 heures = 21 heures de travail par semaine.
Puisque Mathilde dispose de 35 heures de temps ça marche ! Elle a bien fixé ses prix.
Elle va pouvoir utiliser les 14 heures restantes chaque semaine pour la prospection et le marketing (monter des partenariats avec les haras et les clubs équestres, être présente sur les réseaux sociaux, alimenter son site internet, participer à des événements dans sa thématique…). Et un peu d’administratif au passage 😉
Ouf, on en a fini avec les chiffres.
Vous êtes toujours là ? Félicitations, on a vu le plus gros ! Vous pouvez poser la calculette 😊. On poursuit donc avec les 3 dernières étapes. Plutôt en réalité trois bonnes pratiques pour optimiser vos prix et vos revenus.
4️⃣ Proposez des options variées
Une astuce très efficace pour maximiser vos revenus photo : proposer des options variées à vos clients. Vous devez donc aussi en fixer les prix. Attention, il ne s’agit pas de tomber dans le syndrome Centrakkor, c’est à dire proposer des dizaines de choix. Le risque serait de noyer le prospect dans un océan d’options.
Vous l’avez déjà vu, ce qui marche bien, à raison, c’est de créer 3 ou 4 forfaits ou packages qui incluent des services et des produits supplémentaires à des niveaux de tarifs plus ou moins élevés. Ces packs sont tout prêts, le client a juste à choisir celui qui lui va le mieux.
Mais c’est possible d’aller encore plus loin en proposant des options de personnalisation à ces packages de base. Ça permet à vos clients d’e choisir d’être encore plus proches de ce qui correspond le mieux à leurs besoins et à leur budget (tout en vous donnant l’opportunité de générer des revenus supplémentaires).
Attention, ces options qui permettent d’augmenter le panier moyen ne doivent pas être considérées dans vos tarifs de base pour vos calculs. C’est du bonus.
Bref, offrir des options diversifiées à vos clients est une stratégie éprouvée pour accroître vos revenus tout en répondant à une gamme plus large de besoins. Ne vous en privez surtout pas.
Nouvel exemple concret pour fixer vos tarifs shooting
Prenons l’exemple de Julien, photographe de mariage. Il a mis en place 3 packs distincts :
Pack Essentiel : Il couvre le service de base, incluant une couverture photographique du mariage de six heures, une sélection de photos retouchées livrées en haute résolution et une galerie en ligne pour partager avec les invités. Tarif : 850 €
Pack Signature : Julien y ajoute une séance d’engagement avant le mariage, une couverture étendue jusqu’à dix heures incluant les préparatifs, et un album photo de luxe. Tarif : 1200 €
Pack Prestige : Ce forfait haut de gamme propose une couverture complète du mariage, de la préparation jusqu’à la fin de la soirée, une deuxième séance photo post-mariage dans un lieu exclusif, et un coffret de tirages d’art. Tarif : 1800 €
Chaque pack est conçu pour offrir plus de valeur et de services que le précédent, permettant à Julien de répondre aux attentes variées de ses clients tout en augmentant son chiffre d’affaires.
Il s’assure également que les options supplémentaires soient attractives sans compromettre ses tarifs de base, ce qui lui permet de séduire une clientèle plus large sans diminuer la valeur perçue de son travail.
C’est d’ailleurs un vrai talent commercial d’étager ainsi le contenu et les tarifs des packs. La difficulté étant de ne pas phagocyter un pack avec un autre plus alléchant.
La marque Apple est passée maitre dans cet art ! Faites le test en simulant l’achat d’un iMac d’entrée de gamme, ajoutez 2 options et vous vous retrouvez à 200 € de la gamme supérieure. Vous allez vite tomber dans leur « piège » en basculant presque naturellement dans l’offre supérieure.
À méditer non ?
Revenons à Julien. En personnalisant ses packs, il offre à ses clients la possibilité d’avoir une expérience qui colle au mieux à leurs envies, ce qui renforcera leur satisfaction et donc la probabilité qu’ils recommandent ses services. Magique !
Vous l’avez compris l’étagement de votre offre par la création de packs est un atout majeur.
5️⃣ Ne sous-estimez pas votre temps
Lorsque vous fixez vos tarifs photo, comme on l’a vu dans le point 3, n’oubliez pas de prendre en compte le temps que vous consacrez à chaque prestation.
Mais tout le temps ! Pas seulement celui de la prise de vue. Je sais que c’est très logique et évident, mais je préfère vous le rappeler.
Tout doit y passer : le temps de prise de vue, en retouche, en communication avec le client, en préparation et en livraison des photos. Votre temps est précieux, et il est donc important de le valoriser.
Ne soyez pas tenté de baisser vos tarifs simplement pour obtenir plus de clients. Vendre des mariages à 500 euros la journée complète ne vous emmènera pas loin (ni la profession d’ailleurs)
Tout comme n’abusez pas des promotions. Si vous ne faites que ça, vos prospects n’achèteront plus, sauf en période de promo. Ça peut être piégeux.
Concentrez-vous plutôt sur la qualité de votre travail et la valeur que vous apportez.
6️⃣ Restez flexible
Votre tarification n’est pas figée. Vous pouvez ajuster vos tarifs au fil du temps en fonction de votre expérience, de l’évolution du marché et de la demande.
J’irais même plus loin en disant que la flexibilité est la clé de la pérennité dans le métier de photographe indépendant. Votre grille tarifaire doit être vivante, prête à évoluer avec vous et votre art.
L’ajustement de vos tarifs doit aussi tenir compte des tendances du marché et des attentes de vos clients (d’où l’intérêt de faire une veille de qualité, mais c’est un autre sujet). Si vous remarquez une augmentation de la demande pour vos services, c’est un indicateur que votre travail gagne en valeur et que vos prix peuvent suivre cette ascension.
Au fur et à mesure que votre expérience s’enrichit et que votre portfolio s’étoffe de projets variés et de collaborations réussies, c’est normal, logique et sain que votre tarification reflète cette croissance.
Rien n’est gravé dans le marbre, et c’est tant mieux !
Et quand ça vous arrivera, vous devrez être transparent. Communiquez toujours toute modification de tarifs à vos clients, en justifiant ces changements par votre développement professionnel et l’amélioration continue de la qualité de votre travail.
Des témoignages positifs de clients satisfaits sont des outils puissants qui attestent de votre crédibilité et peuvent soutenir une augmentation tarifaire. Ne faites surtout pas la politique de l’autruche, la confiance gagnée auprès de votre communauté n’aimera pas du tout !
Fixer vos tarifs shooting : ce qu’il faut retenir
Que vous débutiez complètement en photographie professionnelle ou déjà bien installé derrière l’objectif, le défi de bien fixer vos tarifs shooting reste crucial.
D’ailleurs, mes échanges avec les membres de ma communauté portent très régulièrement sur ça (avec le nom de l’entreprise aussi ! 😊)
À la lecture de cet article, vous aurez bien compris qu’il ne s’agit pas simplement d’apposer un chiffre sur un service. Ce serait trop simple et surtout dangereux.
C’est un savant mélange, entre du scientifique bien carré et de l’intuition, pour valoriser votre art, comprendre la psychologie de vos clients, et assurer votre rentabilité !
Mon dernier conseil : passez à l’action ! Ne vous contentez pas de la lecture de l’article, au contraire, prenez votre calculatrice, votre carnet de notes et commencez à structurer des offres. Fixer vos tarifs shooting n’est pas qu’une science exacte, mais avec les bons paramètres, on fini toujours par trouver la bonne formule !
Dites moi en commentaires si cet article vous a aidé !
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