Salaire photographe : combien pouvez-vous gagner ?

Salaire photographe : combien pouvez-vous gagner ?

Vous vous demandez quel salaire de photographe vous pouvez gagner dans le domaine de la communication ou de l’audiovisuel ? Vous êtes passionné par la photographie artistique et vous envisagez d’en faire votre métier ainsi que de devenir photographe indépendant ? Ou peut-être vous êtes-vous déjà lancé dans une activité de création ou de journalisme ?

Pour cet article, nous avons tenté de recueillir les données les plus précises possibles concernant la rémunération des photographes. En particulier celle des freelances qui constituent la grande majorité des professionnels sur les marchés de la création, de l’image et de l’audiovisuel.

Vous allez découvrir comment varient les salaires des photographes et selon quels critères.

Quel est le salaire moyen d‘un photographe ?

Le salaire moyen d’un photographe indépendant pour la presse et le journalisme en France est de 2800 euros / mois selon les statistiques de L’UNASA. Toutes spécialités confondues dans les métiers de l’art et du design, le salaire des photographes professionnels est de 1996 € / mois, selon les informations collectées par INDEED.

Il est très important de garder à l’esprit que :

Ces chiffres sont des moyennes calculées à partir de données partielles. Il n’existe pas de statistique officielle.

  • Ces chiffres sont des moyennes calculées à partir de données partielles. Il n’existe pas de statistique officielle.
  • Le salaire d’un photographe varie en fonction de sa spécialisation, de son expérience, de sa notoriété, de son statut juridique, de la zone géographique où il exerce et du temps qu’il consacre à ses projets.
  • Les photographes salariés sont peu nombreux et gagnent généralement autour du SMIC en début de carrière et jusqu’à 3000 € en fin de carrière.
  • Les photographes indépendants déterminent eux-mêmes leurs temps de travail, leurs tarifs et leurs objectifs de chiffre d’affaires. Les revenus fluctuent donc beaucoup d’un photographe à l’autre, mais ils peuvent gagner bien davantage qu’un salarié : les 25 % les mieux payés des photographes de presse gagnent plus 6500 € nets / mois.
  • Les revenus des photographes ne sont pas liés à leur formation (beaucoup sont des autodidactes de la création) mais à leurs stratégies marketing et commerciale.
  • Pensez également aux divers types de missions qui influencent le salaire. Un photographe de mode peut travailler en studio, entouré d’une équipe dédiée à chaque prise de vue, tandis qu’un photographe d’événements ou un reporter doit souvent capturer l’instant de manière spontanée, ce qui implique une préparation différente. Les métiers du audiovisuel et de l’édition peuvent également avoir des exigences spécifiques.

Salaire photographe : qu’est-ce qu’il y a à l’intérieur ?

Avant d’entrer dans les chiffres, ayez bien en tête que photographe est un métier créatif et polyvalent. Vous ne faites pas que capturer des images : vous suscitez des émotions, vous racontez des histoires, vous figez de futurs souvenirs, vous documentez pour informer…

Ce sont tous ces bénéfices que vous apportez à vos clients avec ce métier et qui doivent se retrouver dans votre salaire.

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Et puis un photographe ne fait pas que prendre des photos. Il doit aussi post-traiter ses images, préparer les livrables en audiovisuel ou en édition, gérer son marketing et les obligations administratives liées à son diplôme ou à sa formation. Tout cela représente du temps.

Et vous connaissez la musique : le temps c’est de l’argent. Pour vivre de la photo, votre salaire doit donc inclure ces heures passées ailleurs que derrière l’appareil photo, que ce soit en communication, en marketing ou en design.

Ceci étant dit, voici les chiffres disponibles.

Quel est le salaire d’un photographe à son compte (en France) ?

Indeed, le fameux site de recrutement, fournit des statistiques grâce aux revenus envoyés spontanément par les photographes de métier eux-mêmes. Le salaire moyen indiqué est de presque 2000 €.

Cela vous donne une première idée.

Mais sur Indeed toujours on s’aperçoit bien vite des disparités dont nous vous parlions dès l’introduction :

Et comme ce tableau ne fournit pas d’indication sur le temps de travail des photographes qui ont spontanément indiqué leur rémunération, difficile de dire précisément à quoi sont dus les écarts.

Mais là encore ces données ont le mérite de fournir des indications réelles et chiffrées.

Dans le cas du photographe indépendant, le salaire peut en effet varier considérablement.

En tant que photographe freelance, vous avez en effet la liberté de fixer vos propres tarifs en fonction de :

  • de votre expérience,
  • de vos compétences,
  • du niveau de gamme auquel vous placez vos créations,
  • du temps que vous consacrez à chaque projet,
  • des coûts liés à votre métier (équipement, location ou non d’un studio, frais de déplacement…)
  • de votre marché…
Un photographe pro qui connait le salaire qu'il peut gagner
Photo BY George Rudy – © Creative Commons

Il est également important de souligner que contrairement à un photographe salarié, la rémunération d’un photographe indépendant peut être variable d’un mois à l’autre en fonction de son activité et des projets en audiovisuel..

Certains mois peuvent être plus lucratifs en raison de projets plus importants ou de contrats à long terme, tandis que d’autres peuvent être plus calmes.

Les rémunérations qu’on vous donne ici sont donc lissées sur une année pleine.

Comme pour beaucoup de métiers de la création, notez qu’il est donc essentiel pour un photographe freelance d’avoir une gestion financière méthodique et de prévoir une épargne pour les périodes plus creuses.

Un photographe indépendant doit aussi développer des compétences en marketing et en gestion d’entreprise pour réussir à trouver des clients et à gérer son activité de manière rentable.

Il faut donc prévoir aussi un budget formation pour rester à jour dans ce domaine en constante évolution.

Conseil

Pour maximiser votre salaire et le sécuriser, n’hésitez pas à diversifier vos sources de revenus avec des prestations complémentaires. Par exemple, si vous proposez des séances photo de famille, vous pouvez proposer par ailleurs des stages d’initiation à la photographie ou des formations en design. Cela vous permettra d’attirer une clientèle plus large et d’optimiser votre chiffre d’affaires.

Le salaire d’un indépendant en fonction de ses tarifs

C’est évident, le revenu que vous pouvez dégager va dépendre des tarifs de vos prestations. Voici, juste pour poser une base, une fourchette des tarifs que peuvent pratiquer des photographes indépendants pour quelques prestations :

Exemple de prestationTarif moyen
Séance photo individuelle (1 heure)100€ – 200€
Reportage événementiel (6 heures)500€ – 1000€
Shooting mode pour un magazine500€ – 1500€

Ces tarifs pourront évoluer en fonction de votre formation, de votre expérience dans le métiers, de votre niveau de notoriété et des spécificités de chaque projet.

Mais il nous faut tordre ici le cou à une idée reçue qui circule malheureusement encore beaucoup parmi les photographes indépendants qui se lancent : ce n’est pas parce que vos tarifs seront bas que vous aurez plus de clients.

Et inversement, proposer des tarifs élevés ne signifie pas avoir moins de demandes. Une bonne stratégie de marketing et de communication peut vous permettre de justifier des tarifs plus élevés.

Il s’agit uniquement d’une question de positionnement : vous ne toucherez pas la même clientèle. Un photographe de mariage qui propose des prestations à 3000 € la journée peut travailler tous les week-ends tout en se spécialisant dans une niche artistique.

Bien sûr, pour proposer des services à des tarifs haut de gamme, il faut que la qualité soit là. Et que vous ayez peaufiné votre image de marque, vos offres, que vous connaissiez parfaitement les attentes de vos clients pour pouvoir vendre efficacement vos créations.

Et que vous ayez confiance en vos compétences artistiques et commerciales.

Le marketing et l’état d’esprit, encore et toujours essentiels pour réussir dans les métiers artistiques indépendants.

Le salaire du photographe en fonction de son expérience

Un photographe pro expérimenté qui connait le salaire qu'il peut gagner

Évacuons d’abord le cas des photographes employés dans une structure. En général, ils commencent au SMIC et évoluent lentement au fil de leur carrière, souvent après avoir obtenu un BTS ou un bac en arts.

Autre limite du salariat : les entreprises qui ont à demeure un photographe sont rares. Tout comme les photographes de renom qui pourraient avoir besoin d’un assistant. Quelques grandes collectivités territoriales à Paris ou ailleurs peuvent aussi employer un photographe, mais elles se comptent sur les doigts d’une main.

Pas très engageant donc le salariat pour les photographes, mais cela peut permettre à des jeunes diplômés de mettre le pied à l’étrier et de faire leurs premières armes dans le monde de la création.

Pour les freelance, c’est un peu différent.

Donc passé la phase de démarrage (il faut bien se lancer quand même et faire ses premières photos en tant que professionnel), les revenus peuvent monter très vite grâce à une bonne stratégie de marketing et une spécialisation dans un domaine artistique spécifique.

Donc passé la phase de démarrage (il faut bien se lancer quand même et faire ses premières photos en tant que professionnel), les revenus peuvent monter très vite.

S’il est difficile pour un indépendant de viser dès le départ une clientèle haut de gamme, vous pouvez rapidement vous différencier et faire évoluer votre offre ainsi que votre « branding ». Et vos tarifs avec.

Un autre aspect essentiel est l’importance de la motivation et de la persévérance. Les photographes débutants peuvent rencontrer des difficultés pour décrocher des missions, surtout en tant que freelances. Accumuler de l’expérience et se constituer un solide portfolio peut cependant faciliter l’accès à des opportunités intéressantes dans le journalisme ou l’audiovisuel.

Mais les statistiques de l’UNASA nous donnent quand même de précieuses informations : l’importance de la formation et des compétences en communication pour augmenter les revenus dans les métiers de la photographie.

On voit que les photographes adhérents à l’association ont dégagé un bénéfice comptable de 33 616 € en 2022 : c’est ce qui reste sur le compte en banque une fois tous les frais, charges et autres cotisations payées, après avoir investi dans des formations et du marketing.

Ça fait 2 800 € / mois. Pas mal, surtout lorsque celui-ci est soutenu par une solide stratégie de communication et de marketing.

Et information intéressante pour évaluer l’évolution possible dans le métier, les données montrent que 25 % des photographes indépendants ont gagné moins de 4 684 € en 2022 (certainement comme activité complémentaire à un autre travail) et que les 25 % les mieux lotis ont généré 79 543 € ou plus, grâce à une spécialisation dans des domaines comme l’audiovisuel ou le journalisme.

Ça ouvre de belles perspectives non ?

Le salaire du photographe en fonction de sa spécialité

L’expérience montre qu’il est possible de bien vivre de la photographie quelle que soit votre thématique. Ce n’est pas la spécialité du photographe qui va faire ses revenus mais – encore une fois – la connaissance de son marché et son positionnement marketing et commercial.

Photographe de mode, corporate, de packshot, social ou auteur, toutes les thématiques peuvent être rentables (sinon elles auraient disparu d’ailleurs…).

Mais on peut tout de même vous donner les sources de revenus de quelques domaines variés, et quand c’est possible, les chiffres tirés de tous les accompagnements réalisés auprès de nos élèves en audiovisuel et en communication.

Les revenus du photographe de mariage

Le mariage est une catégorie reine de la photographie sociale.

Évidemment les revenus des photographes de mariages viennent avant tout des mariés eux-mêmes qui vont payer votre présence et votre prestation : entre 1000 et 3000 € globalement, en fonction des formules et de votre positionnement dans le secteur de l’art.

Mais les revenus qu’un photographe de mariage freelance va dégager ne s’arrête pas au shooting de la journée et à la livraison d’un pack de photos.

Vous pouvez augmenter sensiblement le panier moyen avec les supports (les tirages et création d’albums et d’éventuels produits imprimés, des séances de retouches supplémentaires) en intégrant des éléments de design et en touchant largement l’ensemble des invités présents le jour J.

Pensez également à proposer des prestations complémentaires à la journée du mariage elle-même (séance d’engagement, after du lendemain, séance de couple cosy si les mariés ont loué un lieu qui s’y prête…).

Soyez imaginatif et toujours à l’écoute des besoins et des envies de vos clients pour trouver des produits qui leur correspondent et qu’ils seront prêts à vous acheter, en lien avec leur vision artistique.

Un photographe pro de mariage en action qui connait le salaire qu'il peut gagner

Les revenus du photographe animalier

Les revenus du photographe animalier

La photographie animalière fait souvent rêver. Capturer des clichés incroyables d’animaux sauvages dans leur habitat naturel, ça donne envie.

Mais on ne va pas vous mentir : en tirer de revenus est moins simple et moins rapide qu’avec la photographie sociale. Les sujets sont moins coopératifs aussi, nécessitant des compétences spécifiques en journalisme animalier.

Un photographe animalier peut générer des revenus grâce à :

  • la vente de droits à des magazines,
  • la vente de droits à des agences de stocks spécialisées,
  • l’édition de beaux livres,
  • la vente de tirages d’art,
  • la vente de produits à forts tirages (cartes postales, calendriers…),
  • la location de ses expositions,
  • des partenariats avec des fabricants de matériel.

Vivre de la photographie animalière est possible (j’en parle d’ailleurs plus longuement dans cet article complet que j’ai rédigé), mais gardez bien en tête qu’elle nécessite des compétences techniques et naturalistes approfondies. Et du temps. Beaucoup de temps.

Les revenus du photographe social

Une image d'un nouveau-né photographié par un photographe pro

Vaste terme un peu fourre-tout, qui d’ailleurs fait débat puisqu’initialement la photographie sociale est, je cite Wikipedia « la photographie d’investigation et de communication sur les problèmes sociaux ». Communication et création jouent un rôle clé dans ce domaine.

Les puristes et autres photographes à cheval sur l’histoire de la photo se fâchent tout rouge quand on dit que la photographie sociale englobe les séances de portrait, grossesse, naissance, famille, l’événementiel d’entreprise… 

Mais c’est tout de même ainsi que les sites officiels de l’État catégorisent ce secteur photographique dans leurs programmes de formations artistiques.

Bref, lors d’un dîner entre photographes, maniez avec précaution l’expression « je suis un photographe social » 

Surtout qu’on peut aussi y placer la photographie d’animaux de compagnie, qui est un gros marché encore sous-exploité en France.

D’ailleurs on aurait pu traiter ici aussi de la photographie de mariage. Mais c’est une thématique tellement spécifique qu’on lui a consacré une section à elle toute seule.

Mais toutes ces thématiques ont un point commun : elles commencent avec une séance de shooting.

Le meilleur conseil qu’on puisse vous donner pour avoir une idée des revenus que ces spécialités peuvent générer est donc de faire un saut sur le guide complet que j’ai publié «Photographes indépendants : fixez vos tarifs shooting en 6 étapes ».

Le salaire du photographe de presse / reporter photographe

Les photographes de presse peuvent être :

  • Salariés à temps plein d’une grande rédaction, les places sont rares.
  • Indépendants travaillant à la pige

Que ce soit avec les rédactions ou avec les agences de presse journalistiques, la rémunération se fait sous forme de salaire. Les piges doivent en effet donner lieu à une fiche de paye en bonne et due forme (pas de facturation à la prestation ou des droits d’auteur).

Pour un salarié en agence ou en rédaction, la convention collective prévoit un salaire débutant minimum de 1830 € / mois.

Mais évidemment les variations sont importantes, et il faut inclure un temps de prospection important pour obtenir des missions dans le domaine de la communication ou du journalisme.

L’importance du marketing pour tirer des revenus de la photo

En réalité c’est le point clé qui va faire votre salaire de photographe. Une section complète du blog y est d’ailleurs consacrée au marketing et à la communication.

Mais voici quelques conseils qui vont avoir un impact direct sur votre capacité à trouver des clients grâce à une bonne stratégie de marketing.

Monter un business plan et une étude du secteur d’activité

C’est la base, mais trop de photographes indépendants se lancent sans mettre en place ces outils fondamentaux de manière efficace, notamment en communication et en marketing.

Planifiez dans un calendrier vos grands objectifs, de manière chiffrée. Cela peut être un nombre de prestations réalisées à échéance de 6 mois ou un an, un niveau de chiffre d’affaires, un nombre de prospects obtenus grâce à des campagnes de marketing.

Cela vous permettra :

  • De vous motiver pour atteindre les rentrées d’argent espérées.
  • De comparer les résultats obtenus à ceux prévus et d’ajuster vos stratégies
  • De déduire de ces objectifs un plan d’action précis pour les atteindre

Vos revenus vont en effet dépendre avant tout du niveau auquel vous placez la barre : le marché de la photo est actuellement en plein essor, à vous de décider quelle part vous voulez prendre dans les métiers de la création.

Spécialisez-vous et répondez à des attentes du marché

Vos clients ont besoin que vous répondiez avec vos images à un besoin précis, que vous résolviez un problème en particulier. Et ils ont aussi besoin d’être rassurés en faisant pour cela appel à un spécialiste de la communication.

Dans un marché très concurrentiel, les photographes professionnels qui apparaissent comme des experts de leur thématique ont plus de facilité à sortir du lot et à trouver des clients grâce à une bonne stratégie de marketing.

Sélectionnez vos plus belles prises de vue pour votre portfolio

Le portfolio, c’est votre carte de visite de photographe.

Jamais un client ne vous demandera votre CV ou votre niveau d’étude avant de toper avec vous pour une prestation. En revanche, il ira scruter avec attention vos galeries artistiques.

Que ce soit en B2B auprès par exemple d’une agence de communication ou en B2C pour des photos de mariage ou de famille, c’est votre portfolio et vos références qui parleront pour vous.

Faites donc en sorte que votre style soit cohérent, et que les photos présentées répondent bien aux besoins de votre clientèle cible et aux codes de votre secteur d’activité.

Salaire photographe : soyez présents sur les réseaux sociaux

En tant que photographes indépendants qui se lancent, les média sociaux sont incontournables pour vous faire connaître dans le domaine de l’art et de la communication.

Une présence active et stratégique sur Instagram, Facebook ou LinkedIn va vous permettre d’augmenter votre visibilité et de renvoyer des clients potentiels vers votre site web, vers vos offres ou vers un formulaire de contact en communication.

Choisissez un réseau en fonction de votre niche et de votre clientèle et concentrez vos efforts dessus en utilisant des stratégies de marketing efficaces.

Partagez régulièrement votre travail, interagissez avec votre audience et participez à des groupes et discussions liés à l’audiovisuel et au journalisme.

Le salaire d’un photographe dépend de sa formation ?

Non. Mais oui.

Je m’explique.

Côté technique photo et univers artistique, la grande majorité des photographes indépendants sont des autodidactes. Beaucoup d’ailleurs ont eu un premier métier avant de se lancer dans l’image. Pas besoin d’une formation initiale en école ni d’un diplôme reconnu pour être un super photographe.

Mais comme on l’a vu déjà, être photographe à son compte c’est aussi être chef d’entreprise. Et en général en occupant soi-même tous les postes : le marketing, les ventes, la stratégie, la communication, la production, le SAV…

Et là, la formation fait une énorme différence.

Le photographe professionnel est avant tout un entrepreneur

Si vous ne maîtrisez pas déjà tous ces aspects marketing et commerciaux de la photographie, le succès de votre projet et vos revenus vont largement dépendre de votre investissement dans une formation à la création d’entreprise.

Tout faire seul c’est prendre le risque de naviguer à vue dans un premier temps, puis d’être rapidement submergé par la suite sans une bonne base en marketing et en communication.

Donc en ce sens oui, la formation à l’entreprenariat a un impact très important sur les revenus des photographes indépendants.

Du BEP au BTS photographie : quelle formation à la prise de vue ?

Si vous pensez être techniquement un peu juste ou que vous avez envie d’approfondir vos connaissances et que vous n’avez pas de formation photo, de nombreuses formations existent. Pas toutes très sérieuses…

Le BEP photographie n’existe plus depuis 2020. Il a été remplacé par le bac pro photographie qui dure trois années. Il se poursuit éventuellement par un BTS photographie, qui dure deux ans.

Les deux sont de vraies formations diplômantes, reconnues par l’État, et très demandées. Les places dans les écoles publiques sont accordées en priorité aux élèves en cours de formation initiale.

Rien de très adapté à un salarié qui veut changer pour un nouveau métier.

Si vous êtes en reconversion professionnelle et que vous pensez avoir besoin de passer par la case formation technique, c’est vers les (bonnes…) structures privées qu’il faudra vous tourner. Il y est possible de suivre les formations en accéléré (bac pro en un an) ou de suivre des formations non diplômantes mais reconnues au RNCP.

Le coût de ces formations est élevé.

(j’ai rédigé un article complet sur la question de la formation pour devenir photographe pro)

Photographe auto-entrepreneur quel impact sur le salaire ?

Lorsqu’on se lance comme photographe professionnel, le statut d’entrepreneur indépendant sous le régime de la micro présente pas mal d’avantages qui ont un impact direct ou indirect sur votre rémunération :

  • Vous n’êtes pas soumis à la TVA : vous n’avez pas à la facturer à vos clients ni à la reverser à l’état tant que votre chiffre d’affaires annuel ne dépasse pas 36 800 €. Vous pouvez donc proposer des tarifs plus abordables pour vous lancer.
  • Vos cotisations comme votre imposition est calculé sur une base forfaitaire proportionnelle à votre chiffre d’affaires
  • Vous n’avez pas à déduire vos charges, pas à faire certifier une comptabilité annuellement : l’ensemble des démarches est simplifiée. Autant de temps gagné en administratif pour trouver de nouveaux clients et réaliser vos prestations.

Le statut de micro-entreprise est donc parfait pour optimiser vos revenus de photographe lors de votre lancement. Quitte à repenser votre statut plus tard lorsque vous atteindrez les seuils de TVA ou le plafond de chiffre d’affaires maximum autorisé en micro.

L’IA a-t-elle un impact sur les tarifs des photographes ?

Impact de l'intelligence artificielle sur les revenus des photographes

L’intelligence artificielle (IA) explose depuis quelques années, nous le constatons toutes et tous dans les domaines de la création et de l’audiovisuel.

Cette technologie qui intègre désormais une grande quantité d’outils accessibles crée à la fois des opportunités et des défis pour les professionnels de l’image et de la communication.

Des gains de temps et de productivité

L’IA permet d’accélérer considérablement certains processus fastidieux, en particulier la phase d’editing des photos. Imagen IA par exemple (mais il y a d’autres solutions) se charge de façon très rapide et très efficace de cette étape pour vous.

Et si vous souhaitez automatiser aussi la phase de post-traitement, c’est possible également. Soit en entraînant l’IA à reproduire votre propre style, soit en s’inspirant de vos créateurs préférés dans le domaine de l’art et de la création.

Pour vous, ce sont des gains de temps et de productivité très significatifs. Et le temps, c’est de l’argent…

Si grâce à l’IA vous passez 3 heures sur l’editing et le post-traitement d’un mariage là où il fallait deux jours auparavant, c’est un gain formidable. Et potentiellement la possibilité de mener plus de projets, de répondre à plus de commandes, de passer plus de temps à développer la partie business de votre entreprise de création, etc.

Ou de mener plus de travaux photos personnels intégrant des éléments de design.

Si vous avez l’habitude de retoucher vos images, vous êtes déjà sans doute familiers des outils d’IA de la suite Adobe. Réduction du bruit, détourage automatique, sélections intelligentes, suppression d’éléments…

Là encore ce sont des gains de temps importants autant que des possibilités nouvelles pour améliorer vos images et votre création artistique.

Mais une exigence renforcée par l’IA

Concurrence accrue Revers de la médaille, avec la démocratisation des outils d’édition basés sur l’IA, l’idée reçue selon laquelle il est facile de faire de bonnes photos se renforce encore.

Et la distinction entre les photos professionnelles et amateurs s’estompe, nécessitant une amélioration continue de vos compétences en audiovisuel et en design.

Encore plus qu’avant vous allez donc devoir redoubler d’efforts pour vous démarquer et justifier vos tarifs grâce à une stratégie de marketing efficace.

Évolution des compétences requises Les IA sont puissantes, mais malgré les efforts des éditeurs, elles demandent forcément un temps d’apprentissage pour être intégrées de façon fluide à un workflow professionnel dans les domaines de l’audiovisuel et de la création

Cela peut vous demander de la formation et du temps. Donc coûter de l’argent, en plus des abonnements aux outils.

Questions éthiques et de droits d’auteur L’utilisation de l’IA dans la création d’images soulève des questions sur l’authenticité et les droits d’auteur, impactant le secteur de l’audiovisuel.

Vous allez devoir naviguer dans ce nouveau paysage juridique et déontologique pour protéger votre travail et votre réputation dans le domaine de l’art.

Alors, peut-on se lancer et vivre de la photo ?

Se lancer en tant que photographe est non seulement envisageable, mais c’est également un choix de carrière idéal pour adosser votre passion à des revenus solides.

Avec le métier de photographe, vous mélangez créativité artistique et compétence technique : la diversité des thématiques vous garantit une grande variété de niches rentables où vous installer, que ce soit dans l’audiovisuel, le journalisme ou le design.

Et on l’a vu, le salaire peut être très gratifiant pour les indépendants qui maîtrisent leur marketing et leur spécialisation dans un domaine artistique spécifique.

Bien sûr, comme pour toutes les professions artistiques indépendantes, pour réussir et assurer des revenus pérennes, vous aurez besoin d’une approche solide en création d’entreprise.

Donc pour qui saura associer une dose de talent artistique, une louche de compétences commerciales et une pointe des bonnes stratégies en marketing et en communication, la photographie sera un métier viable et lucratif.

Photographes indépendants : fixer vos tarifs shooting en 6 étapes

Photographes indépendants : fixer vos tarifs shooting en 6 étapes

Aujourd’hui, c’est un sujet fondamental pour tout photographe indépendant que j’aborde : comment bien fixer les tarifs de vos shooting photo et maximiser vos revenus. Prêt à obtenir des conseils concrets et efficaces ? Parfait ! Alors on y va 😊 devenez photographe indépendant !

1️⃣ Incluez votre valeur ajoutée pour fixer vos tarifs shooting

Avant de fixer les prix de vos prestations photo, il est essentiel de réaliser combien vous apportez de valeur à vos clients.

Avec cette idée de valeur ajoutée, on n’est pas loin de la notion de confiance. Car il s’agit ni plus ni moins, dans un premier temps, de prendre conscience de vos compétences uniques puis de développer votre confiance en vous. Et donc de vous sentir légitime à proposer des tarifs élevés et rentables.

Même si vous êtes un photographe indépendant qui démarre tout juste en auto-entrepreneur : votre ancienneté et votre statut n’ont aucune importance ici.

Le but : avoir une confiance telle dans ce que vous proposez, une confiance telle dans les bénéfices qu’auront les clients grâce à vous, que vos prix augmenteront en conséquence.

Il s’agit donc de ratisser large et d’aller au-delà de vos compétences techniques de photographe. Dans les tarifs de vos prestations photo, vous allez inclure bien plus que ça.

Posez-vous notamment les questions suivantes (et surtout répondez-y !😉) :

👉 Quelles compétences spécifiques avez-vous développées au fil du temps, autres que la photo ?

C’est peut-être votre aisance avec les enfants qui va faire de vos shooting famille des moments ludiques et inoubliables ? Ou alors votre connaissance d’un secteur d’activité professionnel qui va apporter à vos séances corporate la justesse attendue ?

Vous êtes passionné par les meetings aériens ou les rassemblements de voitures anciennes ? Voila une vraie compétence qui rassura les organisateurs d’événements qui feront appel à vous et qui apportera de la valeur à votre séance photo. Bref j’arrête ici, vous avez compris l’idée.

👉 Quelle est votre expérience et votre expertise dans votre domaine photo ?

Vous savez capturer les plus belles lumières sur les sites de votre région ? Les collectivités territoriales et les professionnels du tourisme vont adorer. La conduite de modèle en extérieur est votre fort ? Voila une compétence qui va plaire aux modèles qui veulent nourrir leurs réseaux sociaux.

Et si c’est l’effet miroir sur les objets qui est votre fort, ce sont vos packshots qui vont prendre de la valeur.

Tout cela doit se retrouver dans vos factures.

👉 Quels avantages un client peut-il obtenir en travaillant avec vous ?

Listez donc tous les petits plus de votre travail photo : une prestation personnalisée qui colle parfaitement aux besoins du client, la rapidité et la fiabilité de votre livraison pour que son projet avance vite, un post-traitement de qualité pour un rendu final qui renvoie une parfaite image de sa marque…

Vous avez certainement une liste longue comme le bras de bénéfices à offrir (pardon : à vendre évidemment).

Une question que je pose très souvent à mes élèves en coaching :

 » Citez-moi 20 raisons pour lesquelles vos clients ont de la chance de travailler avec vous  » (perso, j’en ai trouvé 44 ! 😎)

👉 Que devrait vous dire un client satisfait qui a bénéficié de vos services ?

Savez-vous d’avance que votre client vous remerciera pour votre capacité à le mettre à l’aise pendant le shooting ? Ou peut-être qu’il soulignera votre attention aux détails et votre parfaite connaissance de ses produits. Peut-être qu’il s’enthousiasmera pour la créativité et l’originalité de vos mises en scène ?

Voilà autant de bénéfices à ajouter à votre liste. 😊

👉 Quelle est la singularité première qui vous différencie des autres photographes ?

Cela pourrait être votre talent pour le noir et blanc dramatique ou à l’inverse votre habileté à manier les palettes de couleurs vives et audacieuses.

Ou votre singularité pourrait résider dans votre approche de la narration, où chaque photo raconte un chapitre d’une histoire émouvante.

À moins que ce ne soit votre post-traitement qui vous rende si unique ?

Parfois, on peut aussi aller chercher dans d’autres compétences que celles de la photo. Votre formation initiale, votre engagement associatif, votre club de théâtre amateur sont toujours des pistes à explorer pour alimenter votre singularité.

👉 Quand vous montrez vos photos à vos clients, au public ou à vos proches, quel est le mot qui sort de leur bouche en général ?

Imaginez ou remémorez-vous les réactions de vos clients : une entreprise admirant les portraits d’équipe que vous avez réalisés, qualifiant votre prestation de « professionnelle » et « percutante ».

Pensez aux mots du jeune couple qui découvre vos photos et qui vous félicite d’avoir si bien capturé la joie et l’émotion de leur mariage. Ou encore, un artisan heureux de la « précision » avec laquelle vous avez photographié ses produits.

Ces premiers mots de vos clients sont sans doute la plus belle preuve de la valeur de votre travail photo.

Cette liste de questions n’est pas exhaustive, loin de là, mais peut déjà vous donner des pistes (à condition, à nouveau, d’y répondre !).

Une fois que ce premier travail de recensement de la valeur globale de vos prestations photographiques sera fait, nul doute que vous allez bien plus facilement fixer des tarifs à la hauteur. En toute confiance. 

2️⃣ Positionnez vos tarifs en fonction du marché

Ce conseil est super important quand on débute comme photographe indépendant. Car même en suivant la première étape détaillée ci-dessus, croyez-moi, c’est assez inconfortable de fixer ses tarifs photo sans point de comparaison. Il faut bien commencer à écrire un premier prix.

Il est donc capital de comprendre le marché dans lequel vous évoluez afin de fixer des tarifs qui ne soient pas déconnectés de la réalité. Comprendre : ni trop bas, ni trop hauts, par rapport à la clientèle que vous visez.

Petite parenthèse en passant.

Il va sans dire que vous aurez déjà bien affiné au préalable votre marché cible. Tous les mariages de votre région ne sont pas un marché cible (trop large). Par contre, les mariés de votre région qui veulent un shooting au style burlesque ou extravagant sont un marché cible.

Les amoureux des chiens recherchant des photos de qualité de leur compagnon en pleine nature en sont un autre.

Quand c’est bon, renseignez-vous sur les tarifs pratiqués par d’autres photographes de votre région et de votre niche.

Concrètement, vous trouvez au moins 10 photographes pros de votre région, vous prenez leurs tarifs pour des prestations similaires à la vôtre, vous saisissez tout ça dans un tableur : vous aurez le plus cher, le moins cher et le prix moyen.

Les offres des photographes étant souvent présentées de manières assez différentes d’un professionnel à l’autre, essayez de ramener le tout à un taux horaire. 

Ensuite, en fonction de votre expérience et du niveau de la prestation que vous visez, vous allez pouvoir ajuster vos prix et les placer dans une fourchette basse, moyenne ou haute des tarifs pratiqués autour de chez vous.

Ça c’est plus facile à écrire qu’à faire me direz-vous ? Surtout que les supports livrés au client après la séance photo (tirages et fichiers numériques) viennent ajouter à la difficulté à comparer les tarifs.

Certes, mais vous avez aussi des indicateurs objectifs. Si vous vous lancez dans le métier, que votre réputation reste à faire et que vous ne disposez pas d’un studio de compétition, positionnez-vous sur une offre au tarif raisonnable.

De chouettes séances en lumière naturelle à un prix abordable par exemple (mais vous pourriez vendre des tirages papier et les fichiers HD en option).

Il sera ensuite temps de monter vos tarifs progressivement au fur et à mesure de vos investissements, de l’enrichissement de vos prestations et de votre notoriété (les témoignages adiant). Et de viser une autre clientèle (mais c’est déjà un autre sujet…).

Avec toutes ces données, les vôtres et celles du marché, vous aurez déjà un cadre dans lequel vous caler … ou pas ! Mais au moins vous le ferez en connaissance de cause.

Bien fixer vos tarifs shooting est capital pour gagner plus que des centimes 💪

Cependant, ne vous limitez pas à simplement vous placer dans une échelle tarifaire. Le risque serait de constater que certains vendent des shootings « pour rien ». Ne tombez surtout pas dans le piège de faire plonger vos devis au prétexte que vous avez vu passer moins cher.

Prenez en compte votre expertise, votre style photo et vos services uniques pour justifier des tarifs qui reflètent votre valeur ajoutée (reprendre l’étape 1 si ça n’est pas assez clair). Et de toute manière vous ~devez~ faire votre marge.

Avec tout cela, mettre un prix sur votre offre photographique peut vite tourner au casse-tête. Alors n’y passez pas non plus des semaines. Positionnez-vous à des prix qui vous semblent bons, avec lesquels vous êtes confortables (mais avec une toute petite friction quand même 😊) et qui cochent les cases suivantes :

  • Cohérents avec vos objectifs financiers.
  • Dans les tarifs de votre marché et en phase avec votre client idéal. 
  • Pas trop bas, au risque de ne plus pouvoir être remontés par la suite.
  • Pas trop haut si vous n’êtes pas encore un photographe de renom (sinon personne n’achètera).
  • Qui pourront être augmentés progressivement en faisant évoluer vos offres.

Et dites-vous que mieux vaut fait que parfait : une fois les tarifs de vos offres couchés sur le papier au moins vous pouvez commencer à émettre des devis et à facturer.

Avant cela, ça risque d’être compliqué… Et si vous avez respecté les conseils de cet article il sera toujours temps d’affiner vos prix quand le besoin s’en fera sentir.

Alors passons à la suite si vous le voulez bien !

3️⃣ Calculez si vos prix vous permettent bien de vivre de la photo

Là, on entre dans du précis. Et des calculs.

Car vient un moment où des prix signifient aussi chiffre d’affaires, revenus, marges et bénéfices. La première chose à faire est tout d’abord de lister tous les coûts de fonctionnement et les investissements liés à votre entreprise :

  • Vos crédits en cours pour l’achat de matériel.
  • Le loyer du local si vous en avez un.
  • Les coûts des abonnements aux logiciels et services.
  • Les frais de déplacement.
  • Les assurances.
  • Les formations.
  • Etc… Vraiment tous vos coûts.

Le tout sur un mois.

L’étape suivante, c’est de déterminer combien vous voulez gagner par mois grâce à la photo : votre salaire. Ce salaire, vous le multipliez par 3 :

  • Un tiers de la somme obtenue sera donc votre salaire net.
  • Un tiers restant ira aux cotisations et impôts.
  • Le dernier tiers sera dédié aux frais de fonctionnement listés plus haut et au matériel.

Ensuite, évaluez combien d’heures vous pouvez travailler par mois. Puis vous multipliez ce nombre d’heures de travail par votre tarif horaire. Regardez si ce chiffre d’affaires vous permet d’avoir votre salaire (chiffre d’affaires divisé par trois)

Si c’est bon, parfait. Sinon, jouez avec des variables d’ajustement : baisser ou augmenter le prix, ajuster vos coûts de fonctionnement, faire varier vos nombres d’heures disponibles.

Bon, tout ça est assez simplifié, mais cette base vous sera déjà très utile.

Un exemple concret d’entreprise photo qui débute

Je vous propose d’illustrer le calcul ci-dessus avec un exemple très concret (fictif mais trèèèès réaliste).

Prenons Mathilde. Elle est passionnée par l’équitation. Elle connait bien ce milieu et se lance dans une activité pro à plein temps de portraits équestres cheval et cavalière ou cavalier.

À temps plein, elle peut dégager en moyenne 35 heures/semaine sur l’année. Elle veut un revenu de 2000 euros/mois. Dans un premier temps.

Elle a fait une étude de son marché, dans les Yvelines, et elle a fixé le tarif de sa première offre principale à 300 euros pour une séance de 2 heures. Pour ce prix elle livre 3 tirages 20×30 cm et leurs 3 fichiers HD au choix du client depuis une galerie web.

Les autres supports imprimés ou numériques sont en option : elle sait qu’en moyenne les clients de ce type de shooting équin en commandent pour 200 euros.

Elle peut donc gagner en moyenne 500 euros pour chaque séance de deux heures passées en shooting.

C’est de la prestation plutôt haut de gamme et Mathilde sait donc que pour deux heures de prestation photo avec les client·e·s et leur cheval, il y a quatre heures de travail ensuite : post-traitement de qualité, création de la galerie web, relations avec les fournisseurs pour les tirages, archivage.

Plus une heure de transport en moyenne.

Pour avoir un revenu de 2 000 euros tout en ayant une entreprise solide, elle doit donc dégager 6 000 euros de chiffre d’affaire par mois. Soit 3 shootings par semaine.

Sachant qu’un shooting photo demande à Mathilde 7 heures de travail (la prestation de 2 h + 1 h de transport + 4h de post-traitement et livraison), elle arrive à 3 shooting x 7 heures = 21 heures de travail par semaine.

Puisque Mathilde dispose de 35 heures de temps ça marche ! Elle a bien fixé ses prix.

Elle va pouvoir utiliser les 14 heures restantes chaque semaine pour la prospection et le marketing (monter des partenariats avec les haras et les clubs équestres, être présente sur les réseaux sociaux, alimenter son site internet, participer à des événements dans sa thématique…). Et un peu d’administratif au passage 😉

Une bonne calculette, à l’ancienne, c’est parfait !

Ouf, on en a fini avec les chiffres.

Vous êtes toujours là ? Félicitations, on a vu le plus gros ! Vous pouvez poser la calculette 😊. On poursuit donc avec les 3 dernières étapes. Plutôt en réalité trois bonnes pratiques pour optimiser vos prix et vos revenus.

4️⃣ Proposez des options variées

Une astuce très efficace pour maximiser vos revenus photo : proposer des options variées à vos clients. Vous devez donc aussi en fixer les prix. Attention, il ne s’agit pas de tomber dans le syndrome Centrakkor, c’est à dire proposer des dizaines de choix. Le risque serait de noyer le prospect dans un océan d’options.

Vous l’avez déjà vu, ce qui marche bien, à raison, c’est de créer 3 ou 4 forfaits ou packages qui incluent des services et des produits supplémentaires à des niveaux de tarifs plus ou moins élevés. Ces packs sont tout prêts, le client a juste à choisir celui qui lui va le mieux.

Mais c’est possible d’aller encore plus loin en proposant des options de personnalisation à ces packages de base. Ça permet à vos clients d’e choisir d’être encore plus proches de ce qui correspond le mieux à leurs besoins et à leur budget (tout en vous donnant l’opportunité de générer des revenus supplémentaires).

Attention, ces options qui permettent d’augmenter le panier moyen ne doivent pas être considérées dans vos tarifs de base pour vos calculs. C’est du bonus.

Bref, offrir des options diversifiées à vos clients est une stratégie éprouvée pour accroître vos revenus tout en répondant à une gamme plus large de besoins. Ne vous en privez surtout pas.

Les sites de services sur abonnement sont très bons pour les packs. Ici, le connu (et utile !) Fotostudio

Nouvel exemple concret pour fixer vos tarifs shooting

Prenons l’exemple de Julien, photographe de mariage. Il a mis en place 3 packs distincts :

  1. Pack Essentiel : Il couvre le service de base, incluant une couverture photographique du mariage de six heures, une sélection de photos retouchées livrées en haute résolution et une galerie en ligne pour partager avec les invités. Tarif : 850 €
  2. Pack Signature : Julien y ajoute une séance d’engagement avant le mariage, une couverture étendue jusqu’à dix heures incluant les préparatifs, et un album photo de luxe. Tarif : 1200 €
  3. Pack Prestige : Ce forfait haut de gamme propose une couverture complète du mariage, de la préparation jusqu’à la fin de la soirée, une deuxième séance photo post-mariage dans un lieu exclusif, et un coffret de tirages d’art. Tarif : 1800 €

Chaque pack est conçu pour offrir plus de valeur et de services que le précédent, permettant à Julien de répondre aux attentes variées de ses clients tout en augmentant son chiffre d’affaires.

Il s’assure également que les options supplémentaires soient attractives sans compromettre ses tarifs de base, ce qui lui permet de séduire une clientèle plus large sans diminuer la valeur perçue de son travail.

C’est d’ailleurs un vrai talent commercial d’étager ainsi le contenu et les tarifs des packs. La difficulté étant de ne pas phagocyter un pack avec un autre plus alléchant.

La marque Apple est passée maitre dans cet art ! Faites le test en simulant l’achat d’un iMac d’entrée de gamme, ajoutez 2 options et vous vous retrouvez à 200 € de la gamme supérieure. Vous allez vite tomber dans leur « piège » en basculant presque naturellement dans l’offre supérieure.

À méditer non ?

Une capture d’écran du site Apple, une référence dans l’étagement des packs et options de tarifs.

Revenons à Julien. En personnalisant ses packs, il offre à ses clients la possibilité d’avoir une expérience qui colle au mieux à leurs envies, ce qui renforcera leur satisfaction et donc la probabilité qu’ils recommandent ses services. Magique !

Vous l’avez compris l’étagement de votre offre par la création de packs est un atout majeur.

5️⃣ Ne sous-estimez pas votre temps

Lorsque vous fixez vos tarifs photo, comme on l’a vu dans le point 3, n’oubliez pas de prendre en compte le temps que vous consacrez à chaque prestation.

Mais tout le temps ! Pas seulement celui de la prise de vue. Je sais que c’est très logique et évident, mais je préfère vous le rappeler.

Tout doit y passer : le temps de prise de vue, en retouche, en communication avec le client, en préparation et en livraison des photos. Votre temps est précieux, et il est donc important de le valoriser.

Ne soyez pas tenté de baisser vos tarifs simplement pour obtenir plus de clients. Vendre des mariages à 500 euros la journée complète ne vous emmènera pas loin (ni la profession d’ailleurs)

Tout comme n’abusez pas des promotions. Si vous ne faites que ça, vos prospects n’achèteront plus, sauf en période de promo. Ça peut être piégeux.

Concentrez-vous plutôt sur la qualité de votre travail et la valeur que vous apportez.

6️⃣ Restez flexible

Votre tarification n’est pas figée. Vous pouvez ajuster vos tarifs au fil du temps en fonction de votre expérience, de l’évolution du marché et de la demande.

J’irais même plus loin en disant que la flexibilité est la clé de la pérennité dans le métier de photographe indépendant. Votre grille tarifaire doit être vivante, prête à évoluer avec vous et votre art.

L’ajustement de vos tarifs doit aussi tenir compte des tendances du marché et des attentes de vos clients (d’où l’intérêt de faire une veille de qualité, mais c’est un autre sujet). Si vous remarquez une augmentation de la demande pour vos services, c’est un indicateur que votre travail gagne en valeur et que vos prix peuvent suivre cette ascension.

Au fur et à mesure que votre expérience s’enrichit et que votre portfolio s’étoffe de projets variés et de collaborations réussies, c’est normal, logique et sain que votre tarification reflète cette croissance.

Rien n’est gravé dans le marbre, et c’est tant mieux !

Et quand ça vous arrivera, vous devrez être transparent. Communiquez toujours toute modification de tarifs à vos clients, en justifiant ces changements par votre développement professionnel et l’amélioration continue de la qualité de votre travail.

Des témoignages positifs de clients satisfaits sont des outils puissants qui attestent de votre crédibilité et peuvent soutenir une augmentation tarifaire. Ne faites surtout pas la politique de l’autruche, la confiance gagnée auprès de votre communauté n’aimera pas du tout !

Savoir rester souple 😉, une qualité nécessaire pour bien fixer vos tarifs shooting

Fixer vos tarifs shooting : ce qu’il faut retenir

Que vous débutiez complètement en photographie professionnelle ou déjà bien installé derrière l’objectif, le défi de bien fixer vos tarifs shooting reste crucial.

D’ailleurs, mes échanges avec les membres de ma communauté portent très régulièrement sur ça (avec le nom de l’entreprise aussi ! 😊)

À la lecture de cet article, vous aurez bien compris qu’il ne s’agit pas simplement d’apposer un chiffre sur un service. Ce serait trop simple et surtout dangereux.

C’est un savant mélange, entre du scientifique bien carré et de l’intuition, pour valoriser votre art, comprendre la psychologie de vos clients, et assurer votre rentabilité !

Mon dernier conseil : passez à l’action ! Ne vous contentez pas de la lecture de l’article, au contraire, prenez votre calculatrice, votre carnet de notes et commencez à structurer des offres. Fixer vos tarifs shooting n’est pas qu’une science exacte, mais avec les bons paramètres, on fini toujours par trouver la bonne formule !

Dites moi en commentaires si cet article vous a aidé !


 

Photographes : 3 stratégies pour trouver des clients sur internet

Photographes : 3 stratégies pour trouver des clients sur internet

Posez la question à n’importe quel entrepreneur qui lance son activité, ou même qui a déjà un chiffre d’affaires conséquent, quel est son objectif prioritaire, il répondra toujours la même chose : trouver des clients.

Vos pouvez mettre tous les objectifs du monde dans votre liste de choses à atteindre avec votre business photo, le seul et unique qui vaille, c’est et ce sera toujours de trouver des clients.

Le reste, c’est de l’habillage. Important, certes, mais de l’habillage quand même.

Le monde entrepreneurial est radical de ce point de vue : sans clients, il n’y a pas de ventes, pas de revenus, et donc pas de viabilité à terme pour votre entreprise photo.

Toutes vos actions marketing, votre personal branding, vos canaux de communications, vos tunnels de vente, vos réseaux, votre énergie sur le web, doivent converger vers un seul et même but, attirer des prospects et convertir chaque prospect en client fidèle.

Alors quand on part de zéro, c’est évidemment la première et grande interrogation : »comment faire pour trouver mes premiers clients ?  »

Question tellement fondamentale qu’elle en devient, au début du moins, vertigineuse. Et les entrepreneurs-photographes débutants se sentent tout petits et démunis devant ce qui semble être une montagne infranchissable.

Réellement infranchissable ?

Non, évidemment. Sinon, aucune entreprise photo ne survivrait plus de deux mois. Alors comment ont-ils fait ces photographes qui sont devenus pro et qui le restent ?

Comment réussissent-ils pour faire connaître leurs prestations photo aux bonnes personnes, et en quantité suffisante ?

C’est précisément ce que vous allez apprendre dans cet article, en découvrant 3 idées pour faire connaître votre business photo dans un marché concurrentiel, grâce à internet.

Deux préalables obligatoires

Je vous rassure, on va très vite entrer dans le vif du sujet et vous allez découvrir les méthodes efficaces pour trouver des clients grâce au web.

Mais je tiens à partager mon expérience après avoir coaché des dizaines de photographes sur le sujet de la recherche de prospects, notamment sur internet.

Créer son client idéal

Avant de jeter votre dévolu sur une stratégie internet d’acquisition de prospects, que ce soit sur le web ou avec les réseaux sociaux, vous devez impérativement être au clair sur qui est votre client idéal.

Le client idéal, qu’on appelle aussi le persona, est celui, ou celle avec qui vous adoreriez passer des heures et des heures à travailler. D’où son nom de client idéal.

Quel intérêt de le connaitre ? Vous serez en mesure de savoir où aller exactement le chercher. Vous voyez, le marketing, c’est toujours très simple.

La preuve avec les ingrédients de la recette : Vous > votre entreprise photo > un client idéal > une offre irrésistible > un endroit où se trouve ce client > un tunnel de vente.

Prenons le concept à l’envers. Sans créer au préalable ce fameux client idéal, vous risquez de passer des mois et des mois à communiquer sur Instagram (par exemple) alors qu’il ne s’y trouve pas !

Vous perdez du temps et de l’argent. Alors on évite et on se prend 2 heures pour définir avec précision son client-type.

Un exemple concret de client idéal :

  1. Démographie : Âge, genre, situation familiale, niveau de revenu, profession, etc.
    • Exemple : Femme, 30-40 ans, professionnelle, mariée, revenu moyen à élevé.
  2. Géographie : Localisation, type d’habitat (urbain, rural), mobilité.
    • Exemple : Habite en zone urbaine, dans une grande ville, ouverte aux déplacements pour des séances photos.
  3. Intérêts et passions : Loisirs, goûts artistiques, influences culturelles.
    • Exemple : Passionnée par la mode, l’art contemporain, suit régulièrement des blogs et magazines de mode.
  4. Comportement d’achat : Habitudes de consommation, décisions d’achat (impulsif, réfléchi), fidélité à la marque.
    • Exemple : Privilégie la qualité à la quantité, prend des décisions d’achat basées sur des recommandations et critiques, fidèle aux marques qu’elle aime.
  5. Valeurs et croyances : Ce qui est important pour eux dans la vie, leurs principes.
    • Exemple : Valorise l’authenticité et l’originalité, croit en l’importance de capturer des moments de vie authentiques.
  6. Défis et besoins : Problèmes que vos prospects cherchent à résoudre, ce qu’ils attendent d’un service ou d’un produit.
    • Exemple : Recherche un photographe qui peut capturer des moments uniques de manière artistique, veut des photos qui se démarquent et racontent une histoire.
Votre client idéal pourrait ressembler à ça, qui sait ? 😁

Pour trouver des clients pas de stratégie meilleure qu’une autre

Il existe plusieurs façons de promouvoir votre entreprise de photographie.

Toutes fonctionnent très bien, aucun doute là-dessus. Que vous soyez photographe de mariage, que vous fassiez des reportages photo en entreprise, des photos de famille ou tout autre type de photographie, il y a forcément une méthode de promotion qui vous permettra de trouver des clients sur internet.

Mais ! Dites-vous bien que la recette parfaite et immédiatement fonctionnelle en marketing n’existe pas. Ça veut dire qu’une fois la stratégie retenue pour promouvoir vos produits et services photo et trouver des clients, trois paramètres seront à considérer :

  1. la durée
  2. les tests
  3. à fond (j’explique plus bas)

Pour la durée.

Une bonne stratégie pour trouver des clients en photographie s’inscrit dans le temps long. Peu importe que vous investissiez dans Pinterest, Instagram, votre blog et google ou dans YouTube, c’est un engagement pris pour plusieurs années.

L’autre jour je regardais au hasard des recommandations de YouTubla chaine d’une fille super forte en batterie, avec près d’1 millions d’abonnés. Sa première vidéo a été postée en 2015. Et à ce jour sa chaine affiche plusieurs centaines de vidéos !

Pour les tests.

La bonne formule ne viendra pas tout de suite. On dit souvent qu’il faut au moins 30 contenus quelle que soit la plateforme pour commencer seulement à tirer des conclusions.

Ce qui veut dire que tout au long de vos publications sur le web ou les réseaux sociaux, il faut tenter une petit changement et regarder les résultats. Puis agir en conséquence.

Exemple sur Pinterest : tester différentes façons d’appels à l’action, pour voir lesquelles résonnent le plus avec votre audience. Analysez ensuite les différences de performance et ajustez votre stratégie en conséquence.

Ce que je veux vous dire, c’est que pour savoir si une méthode marketing fonctionne, il n’existe pas d’autres choix que de la mettre en œuvre, l’analyser, et décider s’il faut continuer … ou pas !

Pour « à fond ».

Pas de demie-mesure ! Ici, c’est tout ou rien. La prospection en ligne (et en physique aussi d’ailleurs) ne se fait pas à moitié. Quand vous prenez votre casquette de commercial, vous devez vous engager pleinement. La première chose à faire en particulier est de mettre en place un calendrier de prospection régulier.

La 2ème : engagez-vous avec votre audience, répondez rapidement aux messages et commentaires.

Le préalable est terminé, plongeons à présent dans les 3 stratégies pour promouvoir efficacement vos prestations de photographe.

Stratégie #1 – utiliser votre site internet de photographe

Votre site internet est comme une sorte de studio photo, mais numérique. Votre maison douillette de l’internet. L’endroit où vous serez fier d’y faire entrer les potentiels clients (vos prospects) et de montrer votre portfolio de photographe.

C’est le lieu privilégié pour placer vos galeries photo. Pas toutes, car il ne s’agit pas de confondre un site vitrine avec espace de stockage.

Il y a une chose qui devra être réalisée assez tôt dans le développement de votre site : la mise en place d’une charte graphique. Fond, police d’écriture, couleur dominante, logo,… tous ces éléments qui viendront soutenir votre style photo.

Ensuite, pas la peine de publier 40 pages. Les principales suffisent :

  • à propos (on peut l’appeler différemment comme « qui-suis-je » ou « me découvrir » )
  • accueil (évidemment)
  • galeries photo
  • prestations
  • contact
Une capture d’écran de mon site de photographe www.regismoscardini.photo

Par contre, en ne comptant que sur ces pages là, il y a un défaut. Remarquez comme ces pages sont statiques. Une fois créées, il ne s’y passe pas grand-chose, sauf quelques mises à jour ponctuelles.

Et comme le sujet de cet article est de promouvoir votre activité de photographe pour trouver des clients, il va falloir donner de la vie à votre site.

Pour ça, lancer et tenir un blog est parfait.

Publier des articles de blog pour trouver des clients

Les blogs devraient être systématiques dans les sites web de photographes.

La raison ? Un article de quelques centaines ou mieux, milliers de mots, va vous permettre d’être indexé et référencé par les moteurs de recherche (google en tête) et donc remonter dans les résultats de recherche.

Publier un article de 1500 mots toutes les deux semaines, et s’y tenir pendant un an vous garantit à terme des dizaines voire centaines de visites quotidiennes de potentiels clients venant de recherches google. Il n’y a rien de compliqué dans la création d’un blog.

Je lis déjà votre question dans les commentaires :

 » le souci, c’est que je ne sais pas du tout ce que je peux raconter et surtout ce qui intéresse mes clients ! « 

Je vous rassure, c’est un a priori très courant quand on lance son blog : croire qu’on n’aura pas assez de sujets à traiter.

Pourtant, croyez-moi, il n’existe pas un seul domaine photo qui ne posséderait pas assez de sujets pour tenir plusieurs années sur le web.

Alors comment trouver des sujets à traiter pour votre blog photo ?

Voici les 3 astuces pour vous aider :

1- Identifiez les questions fréquentes de vos clients

Commencez par réfléchir aux questions récurrentes que vos prospects vous posent. Ou inspirez vous du portrait robot de votre client idéal. Ces questions peuvent concerner la préparation d’une séance photo, le choix des tenues, les lieux idéaux pour les prises de vue, etc. Chaque question peut devenir un article de blog détaillé, offrant des conseils et des solutions.

Vous n’avez pas encore eu de clients ? Aucun souci. Explorez les forums, les groupes Facebook, les commentaires sous des posts Instagram populaires, les recherches google ou les sites spécialisés dans votre domaine photo. Ça s’appelle de la veille de marché, c’est vieux comme le marketing, et c’est terriblement efficace.

Et à partir de toutes ces données récoltées, vous aurez une foule d’idées à développer.

2- Explorez les tendances de la photographie

Restez à jour avec les dernières tendances dans le monde de la photographie. Qu’il s’agisse de nouvelles techniques, d’équipements, de styles en vogue ou en devenir, ou de traitements d’image, c’est impossible d’avoir rien à dire ! Votre univers photo est forcément une source intarissable de sujets à traiter.

Donc partager sur le web votre votre univers servira non seulement à montrer votre expertise, mais aussi attirer des prospects intéressés par ces sujets (et c’est ça que vous recherchez avant tout).

Autre idée : fendez-vous d’un article « coup de poing sur la table » de temps à autre ! Un coup de gueule, une revendication, une incompréhension, bref, les raisons ne manquent pas pour donner un point de vue clivant.

3- Partagez vos expériences et projets

Vos propres expériences en tant que photographe sont une mine d’or de contenu à partager sur internet. Parlez de vos projets récents, des défis que vous avez rencontrés et de la façon dont vous les avez surmontés. Vous pouvez également partager des études de cas, des histoires de clients, ou des leçons apprises au cours de votre carrière.

Ce qui marche super bien, ce sont les anecdotes légères qui vont donner beaucoup d’humanité à votre communication pour toucher vos prospects (et ça fera le contre-point parfait avec les articles clivants évoqués plus haut).

Autre idée dans l’air du temps, c’est le contenu de type « un jour avec moi » prisé par les Youtubers. La version écrite fonctionnera aussi très bien.

Et si vous doutiez encore de la pertinence d’avoir un blog avec du contenu régulier publié, sachez que les plus grandes marques du monde, même celles qui ont des budgets pub faits de millions, éditent leur propre blog. Comme Adidas.

Utiliser l’email marketing pour diffuser vos produits et services photo.

Je rencontre encore trop peu de photographes qui utilisent efficacement une liste d’emails.

Ne vous y trompez pas, à l’heure des Tik-Tok, Insta et YouTube, le mail reste et restera encore longtemps une valeur sûre pour faire la promotion de vos prestations photo.

À l’inverse des réseaux sociaux qui ne garantissent en rien que votre post soit vu par vos prospects, un email envoyé à une adresse arrive forcément dans la boîte de réception (sauf spam, c’est vrai) car il ne dépend pas d’un algorithme.

La grande idée est simplement de récolter les adresses e-mail de vos futurs clients afin de les contacter facilement par la suite !

Un petit millier d’e-mails qualifiés, obtenus légalement, intelligemment et dans les règles de l’art peut suffire pour faire tourner un business photo !

Ne cédez jamais aux sirènes des listes de diffusions toutes prêtes que peuvent vous vendre certains margoulins. Ça ne marche pas. Et vous allez fusiller votre réputation numérique.

Ce qui fonctionne ?

Créer votre propre liste de diffusion. Une liste qui se remplira doucement, mais sûrement d’adresses mail de vraies personnes, ayant accepté volontairement de vous confier leur adresse : des prospects qualifiés.

Grâce à mon lead magnet, il y a 2468 emails de personnes qualifiées dans ma liste de diffusion

Créer un lead magnet

On appelle ça aussi un aimant à prospects. Voire encore un freebie.

C’est un cadeau que les visiteurs de votre site peuvent obtenir directement dans leur boite mail. Ce qui implique donc qu’il vous la donne.

Ça fait 10 ans que j’utilise ce principe marketing pour mes différents business photo, j’ai pu ainsi récolter plusieurs dizaines de milliers d’e-mails.

J’insiste : des e-mails qualifiés de prospects motivés !

Un exemple qui pourrait cartonner :

Vous êtes un·e photographe de mariage qui veut augmenter sa liste e-mails de futurs mariés pour trouver des clients.

Quel est le principal problème de ces couples ? Trouver le meilleur photographe de mariage possible ? Non. C’est savoir combien va leur coûter leur mariage. Et maîtriser le budget.

(Je le sais, je me suis marié et je vous assure que notre problème numéro 1 au départ n’était vraiment pas se savoir qui allait nous photographier, mais plutôt combien ça allait coûter)

Ça peut paraître contre-intuitif, mais je vous assure qu’en proposant en téléchargement gratuit à tout visiteur un fichier Excel de gestion du budget de mariage (avec tout ce qu’il faut pour suivre l’évolution des dépenses et la répartition des différents postes) vous aurez beaucoup d’adresses e-mail.

Avec cet avantage de pré-remplir la ligne « Photographe » avec site en lien et vos tarifs.

💡 Aidez-vous de cet outil d’un site US : www.theknot.com/our-wedding-budget

Vous pouvez vous inspirer de ce doc d’un site US

Stratégie #2 – Trouver des clients avec la publicité en ligne

Cette stratégie marketing d’obtention d’adresses e-mail est excellente, vraiment, mais à condition d’avoir des visiteurs sur votre site einternet !

Vous pourrez mettre les meilleurs cadeaux gratuits du monde à télécharger, 0 visite = 0 adresse e-mail.

On a vu que le blog via le SEO est un bon moyen de se faire connaître comme photographe.

Ok. Mais ça n’est pas rapide.

Pour aller plus vite, il faut passer par la case Publicité.

La publicité sur les moteurs de recherche

Ou plutôt sur Google, quand on sait que 90 % des requêtes y sont réalisées.

Le principe est de payer google pour que, sur des mots-clés précis, vous soyez tout en haut de la page de résultats, selon le principe de « vous payez, vous êtes vu »

Vous pouvez ainsi considérablement augmenter le nombre de visites sur votre site, grâce à Google Ads. Oui, c’est coûteux, mais diablement efficace pour toucher votre audience et acquérir des prospects.

Concrètement :

Un internaute tape ces mots-clés dans Google : « photographe paysage nature Auvergne »

Et bim ! Le premier lien qui s’affiche renvoie vers votre site ! Pas de magie là-dedans, juste un investissement dans la régie Google.

Il n’est pas nécessaire de ratisser super large. Définissez les 3 ou 4 expressions clé liées à une de vos prestations photo.

Il ne sert à rien d’être présent sur « reportage photo »  si votre truc c’est de faire des reportages photo pour les pros. Ce sera par contre très pertinent d’être tout en haut de :

  • photographe entreprise
  • photographe corporate
  • photographe entreprise + Ville

Il y a entre 1000 et 10 000 recherches mensuelles sur les expressions clé « photographe entreprise »  » et « photographe corporate ». Si c’est votre créneau, investir pour être le premier dans les résultats augmentera significativement votre trafic et vous permettra de trouver des clients.

Faites de la pub sur Facebook et Instagram

La publicité sur Facebook et Instagram est un moyen très efficace de trouver des clients pour votre business photo.

À condition d’être prêt.

Et de bien le faire.

Être prêt signifie avoir créé le fameux tunnel de vente. Ça mériterait un article complet (qui arrivera plus tard, c’est pour ça qu’il faut s’abonner à ma newsletter ici ) .

En deux mots quand même : c’est le parcours d’achat que doit suivre une personne pour devenir cliente.

Il comprend à minima 4 étapes :

1/ la personne vous découvre
2/ elle s’abonne pour recevoir votre cadeau par mail (elle devient un prospect)
3/ vous lui envoyez votre cadeau promis
4/ vous la recontactez régulièrement en alternant promotions de vos prestations photo et vos articles de blog pour la transformer en cliente.

Enfin, bien le faire implique de créer une publicité Facebook/ Instagram ad hoc. Uniquement pour ça. Oubliez le boost à 30 € d’une de vos publications habituelles. Ça ne vous rapporte rien (sauf de la preuve sociale avec les likes, pourquoi pas, mais ça ne paie pas les factures).

Une vraie pub pour trouver des clients c’est :

  • une image qui attire
  • un texte qui rassure > raconte > explique > fais agir
  • un budget

Comme celle-ci 👇

Pub Facebook

Stratégie #3 – partenariats et collaborations

J’aime beaucoup cette stratégie qui permet de trouver des clients de façon très directe.

Déjà parce qu’elle est très peu utilisée par les photographes. Et ensuite parce qu’elle peut donner des résultats incroyables sans y passer un temps fou et sans investir d’argent.

Une superbe alternative au trio réseaux sociaux / blog / pub pour aller chercher des clients.

Alors c’est quoi exactement que cette stratégie des partenariats et collaborations en marketing ?

Ça consiste à créer des alliances pertinentes avec d’autres professionnels ou entreprises qui partagent un public cible similaire.

Un exemple simple est le partenariat entre un·e photographe de mariage et une boutique de robes de mariées. Le public cible est le même, simplement les services des deux partenaires étant différents, tout le monde y gagne.

Dans ce cas précis, la boutique apporte sa clientèle au photographe et celui-ci organise des séances photo promotionnelles pour la boutique, en mettant en valeur leurs robes dans ses photos.

Rien d’extra-ordinaire, mais super efficace.

Je vous propose trois étapes pour trouver des clients grâce à votre premier partenariat.

Étape #1 – Identification et sélection des partenaires potentiels

Identifiez des professionnels qui offrent des services ou des produits complémentaires aux vôtres. Je vous ai parlé de la boutique de robes de mariées, mais il y en a bien sur plein d’autres.

Les fleuristes, les coiffeurs, les wedding planner pour le métier de photographe de mariage.

Les kinésithérapeute spécialisés en pédiatrie sur la technique de l’emmaillotage peuvent être de très bons partenaires business pour les photographes nouveaux-nés.

Pour les photographes de portraits typés Life Style, on peut aller chercher des prospects en collaborant avec des coachs en développement personnel (super tendance) des studios de yoga ou de méthode Pilates.

Les photographes d’évènements corporate iront trouver des clients auprès des agences de communication, des sociétés de location de matériel audiovisuel, ou même … chez les traiteurs !

Les photographes immobiliers sont aussi bien lotis en termes de collaborations possibles avec les évidentes agences immobilières, mais aussi les décorateurs/trices d’intérieur, voire les constructeurs de maisons.

Cette liste n’est évidement pas exhaustive.

À l’image de ces fourmis, collaborer permet de surmonter les obstacles !

Étape #2 – Définissez clairement l’échange de service

Je vous déconseille de toquer à la porte d’un partenaire potentiel en lui lançant un truc comme  » … je suis photographe, et si on faisait un partenariat ensemble ? « 

Au mieux, la personne en face vous éconduit poliment, au pire, elle vous prend pour un incompétent avec une fin de non recevoir.

En business encore plus qu’ailleurs, la première impression est capitale. Ne ratez donc jamais votre prise de contact. Rattraper le coup est plus dur que de remonter un torrent à la rame.

Evitez ça en préparant minutieusement votre proposition d’échange.

Celui-ci devra toujours comporter 3 temps :

  • qui vous êtes
  • ce que vous proposez
  • le gain que peut en tirer le partenaire (lui aussi veut trouver des clients, pour ses propres offres)

Voici un cas concret avec notre cher photographe de mariage qui cible une boutique de robes de mariées :

« Bonjour, je suis [Votre Nom], photographe professionnel spécialisé dans la photographie de mariage. J’ai plus de [nombre d’années] d’expérience dans le domaine et une véritable passion pour capturer les moments les plus précieux des couples le jour de leur mariage.

Je souhaite vous proposer un partenariat où je pourrais réaliser des séances photo pour mettre en valeur vos magnifiques robes de mariée, comme par exemple la [nommer une robe en particulier]. Ces sessions de shootings auraient lieu dans le cadre de votre boutique, et vous pourrez ensuite utiliser ces photos pour votre promotion sur vos réseaux par exemple.

En contre-partie, vous pourriez simplement recommander mes services à vos clients, et ainsi offrir une expérience complète et haut de gamme aux futurs mariés. »

Ce n’est qu’une proposition, mais vous voyez l’idée. Le but étant de montrer que vous avez réfléchi à un bénéfice commun, ce qui augmente sérieusement vos chances d’obtenir une réponse positive. Ou un tout cas une première réponse ce qui est déjà très bien !

Étape #3 – Sécurisez avec un contrat

Sécuriser le partenariat avec un contrat est super important.

Une collaboration réussie et sans malentendus est possible en verrouillant contractuellement. Ce document doit clairement définir les rôles et les responsabilités de chaque partie.

Incluez dans le contrat les détails spécifiques comme les droits d’utilisation des images. Et comme dans tout contrant, n’oubliez pas de préciser les conditions de résiliation du partenariat.

Même si ça a un coût, faire réviser le contrat par un professionnel du droit serait un vrai plus. Tout le monde est tranquille et travailler dans un cadre serein c’est tellement plus agréable.

Ceci étant dit, sachez quand même que de simples échanges de mails peuvent suffire à prouver la bonne foi de l’un ou ce l’autre en cas de litiges. Donc si le coté formel et rébarbatif du contrat vous freine, c’est jouable aussi.

Conclusion

En conclusion, ces trois stratégies – utiliser votre site internet de photographe, faire de la publicité en ligne, et établir des partenariats et collaborations – sont des approches parfaitement complémentaires pour trouver des clients.

Evidemment, chacune offre des avantages et des inconvénients. Faire de la pub demande d’avoir de la trésorerie mais donne des résultats immédiats, quand créer du contenu pour son site web est gratuit, sauf que ça demande du temps.

Idéalement, quand ces trois sont sont combinées, elles peuvent considérablement augmenter votre visibilité et votre attractivité auprès des clients potentiels.

Enfin, rappelez-vous que le succès de votre entreprise photo n’est pas lié qu’à votre savoir-faire et votre vision artistique, mais aussi à votre capacité à vous commercialiser efficacement.

C’est pourquoi adopter ces trois stratégies vous donne une grosse avance dans le marché concurrentiel de la photo.

J’espère que ces 3 idées pour trouver des clients vous auront aidées ! Si oui, ou si vous avez d’autres idées, dites-le dans les commentaires 😊