La transition de salarié à photographe professionnel représente un défi fantastique, souvent celui d’une vie.
Cyril Garrabos, photographe pro indépendant basé à Pau, incarne parfaitement la réussite de cette transition. À travers son parcours, il prouve clairement que le chemin vers cette réussite n’est vraiment pas linéaire, et c’est peu de le dire.
Son histoire c’est bien entendu celle d’un changement de carrière, du salariat à la photographie pro, et c’est pour ça que j’ai voulu partager ici le joli parcours de Cyril. Puisse-t-il être une source d’inspiration pour toutes celles et ceux qui rêvent de transformer, à leur tour, leur passion en profession.
Table des matières
L’interview de Cyril Garrabos
L’histoire du passage de Cyril de salarié à photographe professionnel
Cyril commence son parcours photo avec l’argentique. Avec un Canon AE1 et un Olympus Pen EE en bandoulière il était capable de capturer des images en double format.
Cette expérience initiale avec l’argentique l’a durablement marqué, même si, on s’en doute, l’argentique est une source de défis permanent. En particulier pour gérer l’exposition.
Mais commençons depuis le début : c’est de manière inattendue que son intérêt pour la photo s’est développé de (en fait, un peu comme beaucoup de photographes, dont votre serviteur).
Cyril est à l’origine diplômé en marketing, titulaire d’un BTS action commerciale. Rien à voir avec la photo donc. Pour poursuivre ses études, il a déménagé à Barcelone et a passé cinq ans là-bas.
L’opportunité de devenir photographe grâce au skate
Cyril est un passionné de skate. Et il se trouve que Barcelone est un haut lieu de cette pratique.
Une chance : le milieu du skate est très documenté, très filmé et très photographié. Il n’en faut pas plus pour que Cyril entre en contact avec les nombreux photographes gravitant autour des spots.
De skateur photographié, il passe rapidement à son tour derrière l’objectif.
Et la proximité avec tous ces photographes lui permet d’apprendre beaucoup sur le processus de création d’images.
C’est donc cette immersion qui le pousse à acheter son premier appareil photo et à commencer à explorer la photographie. La photo de rue notamment.
De retour en France, Cyril intègre naturellement la photographie dans son job de marketing pour une entreprise spécialisée dans l’équipement de snowparks (normal !).
Le lien entre son sport passion et la photo est fait.
Le tournant : la photographie pour en vivre
La carrière de Cyril prend un tournant lorsqu’il décide de quitter son emploi pour se lancer en tant que photographe indépendant en 2013.
Comme beaucoup de photographes pro, Cyril n’a pas de formation formelle en photographie mais de l’expérience et une grosse motivation.
Il utilise cette période pour se perfectionner en autodidacte, notamment en maîtrisant Photoshop et, surtout, en acceptant toutes sortes de commandes pour développer ses compétences.
C’est un point super important dans la progression de Cyril Garrabos. Le fait qu’il ait eu le courage, avec une forme d’insouciance, d’accepter de photographier ce qu’on lui demandait de faire.
Il le dit clairement : ces commandes diverses et variées comme le meilleur moyen d’apprendre par la pratique.
Cyril parle notamment d’une commande spécifique pour la ville de Pau, où il a expérimenté la technique de la pose longue pour capturer le mouvement, qu’il a apprise peu de temps avant la session de shooting. On parle donc d’une grosse capacité à s’adapter et à apprendre sur le tas.
On voit que même si à la base on peut être spécialisé dans un type de photographie comme le skate et le sport en général, Cyril explique bien l’importance de rester ouvert à divers domaines pour nourrir sa créativité et éviter de stagner.
Ce qui est très intéressant dans la carrière de photographe pro de Cyril, c’est la grande diversité de ses activités photo. Il souligne la variété des commandes et des clients qu’il a eu l’occasion de servir.
Concrètement, son job de photographe l’amène à travailler sur des projets variés allant de la photographie d’événements et de personnalités politiques, comme Alexandre Rosenfeld et François Bayrou pour la ville de Pau, à des reportages pour des magazines et des agences de communication à Biarritz.
Mais pas que ! Il couvre aussi des suivis de chantier, des évènements sportifs, de la photographie de produits, des portraits corporate.
Cyril travaille occasionnellement pour la presse, collaborant avec des journaux comme Sud-Ouest à Pau, ce qui lui permet de couvrir une grande variété de sujets, de l’architecture au sport, en passant par la politique et les événements locaux.
Et c’est intéressant car même si je conseille souvent à mes élèves d’être focus sur un type de photo en particulier, Cyril a su respecter sa personnalité qui est d’aller chercher des challenges photo en permanence.
Sa capacité à capturer des images de haut niveau, tout en gardant son professionnalisme et en surmontant le trac parce qu’il ne maîtrise pas à 100% un domaine, illustre cette fameuse personnalité.
Produire des photographies de qualité, au rendu pro, quel que soit le sujet, n’est pas donné à tout le monde !
C’est pour ça que dans l’interview, il aborde la pression constante qu’il ressent pour réussir dans tous les types de reportages, que ce soit pour la presse, des événements institutionnels, des mariages, ou des séances photo de produits pour des catalogues.
Une motivation et une envie de découvrir constantes
Cette pression est pour lui une source de motivation pour rester rigoureux et attentif. Cette façon d’être toujours sur le fil est un impératif dans son fonctionnement.
On le comprend donc facilement, sa curiosité et son désir d’explorer différents domaines l’ont amené à refuser de se spécialiser dans un seul type de photographie.
Cette ouverture lui valent des commandes variées et des opportunités de photographier dans des contextes très différents.
Et c’est pile son moteur ! En fait, Cyril est un photographe qui a besoin de ça pour se sentir bien.
Cette grande diversité de projets le stimule et enrichit son expérience, lui permettant de rencontrer des personnes de tous horizons et d’appliquer des techniques photographiques d’un secteur à l’autre.
Ce qu’il apprend dans la photo de produit pour un client, il pourra le réutiliser dans la session de shooting photo pour un portrait corporate par exemple.
Bien sur, il faut faire face aux défis techniques, comme les conditions de lumière difficiles, les sujets qui ne se comportent jamais pareil.
Il faut donc être vif d’esprit pour savoir les surmonter. Cyril explique sans détour que les boîtiers modernes l’aident énormément, comme dans la montée en ISO sans compromettre la qualité de l’image.
Il voit tout ça comme un grand défi à relever, des espèces d’énigmes à résoudre, ce qui rend son travail passionnant et varié.
Cyril souligne également les contraintes spécifiques du photojournalisme, où il doit souvent travailler rapidement, parfois dans des conditions strictes, pour livrer des images pour les éditions du lendemain.
Photographier comme le client l’attend
Certaines missions offrent peu de place à la créativité, le forçant à capturer des images directes et efficaces, tandis que d’autres lui permettent de prendre le temps de créer des mises en scène plus élaborées.
Cette capacité, je dirais même cette envie et ce besoin de s’adapter à une large gamme de demandes, définit l’essence même de son activité commerciale.
Mais attention ! Ce qui marche pour Cyril n’est pas valable pour tout le monde. J’ai insisté à plusieurs reprises dans cette partie sur sa personnalité. C’est parce qu’il aime le challenge, le défi et qu’il est en recherche de ça, qu’il performe dans la diversité.
Ce qui est vrai pour lui ne l’est donc peut-être pas pour vous.
Ce qu’il faut retenir, c’est que pour s’assurer de réussir en tant que photographe pro, la première condition est de parfaitement connaitre son caractère de photographe et de le respecter !
Dans son entretien, Cyril Garrabos nous détaille son équipement photo. Il utilise principalement un Canon 6D Mark II et a récemment ajouté un Canon R6 à son matériel. Ses objectifs préférés viennent de la série Sigma Art, avec des focales de 20 mm et 35 mm à f/1.4, ainsi qu’un Canon 50 mm f/1.4.
Il possède aussi un objectif macro Canon de 100 mm et un zoom 70-200 mm. Cyril explique qu’il achète son matériel petit à petit, en réinvestissant ses gains dans de nouveaux équipements quand l’occasion se présente.
Son approche pour acquérir du matériel est progressive. Et assez logique en fait.
À chaque nouvelle commande validée d’un client, il réinvestit une partie de ses bénéfices dans de nouveaux équipements. Par exemple, l’année dernière, il a pu se procurer ce Canon R6 après avoir économisé pendant un certain temps et à la suite d’une rentrée d’argent avec une commande.
C’est certain qu’un tel sac photo contient pour plusieurs milliers d’euros de matos et que Cyril n’a pas acheté tout ça en 2 semaines. Ce sont plusieurs années d’investissement régulier.
Il souligne qu’il n’a pas d’assurance spécifique pour son matériel, à part une assurance de responsabilité civile professionnelle. Selon lui, les assurances matérielles sont souvent trop chères et restrictives pour valoir l’investissement (vous savez, les petits alinéas en bas de paragraphe).
Un faible pour les focales fixes
Quand on lui demande quel est son objectif favori, Cyril nous dit que c’est une question difficile car il aime particulièrement les focales fixes. Il cite le 20 mm et le 50 mm de Sigma Art comme ses préférés pour leur capacité à produire des images de haute qualité avec un beau flou d’arrière-plan (le fameux bokeh). Il mentionne l’importance de l’ouverture à f/1.4 (voire le côté prestigieux d’une telle ouverture) même si cela exige une précision dans la mise au point.
Pour un client, Cyril explique la fois où il a photographié une bouteille de spiritueux dans un décor naturel (en forêt) avec une ouverture à f/1.4, créant un gros arrière-plan flou tout en gardant une partie de l’étiquette nette. Ensuite, il a fermé le diaphragme pour assurer la netteté sur toute l’étiquette.
Tout ça pour dire qu’il fait toujours deux prises, une à f/1.4 pour l’effet artistique et une autre à f/4 pour assurer la netteté, donnant ainsi le choix à ses clients.
Cyril se distingue dans le monde de la photographie par son choix de post-traitement, préférant se passer de Lightroom, un outil pourtant largement répandu parmi ses pairs.
Il opte plutôt pour une combinaison de Camera Raw et Photoshop, une méthode qu’il maîtrise et qui lui permet de travailler rapidement et efficacement. Malgré les recommandations de ses amis l’incitant à adopter Lightroom (et je lui dirais la même chose), Cyril trouve que son système actuel lui convient parfaitement et hésite à s’adapter à un nouvel outil.
D’ailleurs, on peut souligner l’importance d’être à l’aise avec son propre système. Système qu’on a souvent en tant que photographe mis des années à créer. Même si on sait qu’il existe probablement des workflows plus optimisés, l’effort consenti pour s’approprier un nouveau système est souvent rebutant.
C’est une des différences entre la photographie pro et la photographie amateur : là où l’amateur pourra se permettre de passer des heures à expérimenter et affiner une nouvelle méthode, le pro devra livrer sa série dans les temps.
Les étapes du post-traitement
Pour Cyril, le post-traitement commence par un premier tri des photos de son reportage, sélectionnant celles qui méritent une attention supplémentaire. Une classique étape d’éditing.
Une fois dans Photoshop, il se concentre sur l’amélioration de ses images, en ajustant légèrement les courbes et les niveaux, et en utilisant parfois l’outil tampon pour éliminer les éléments distrayants.
Ce processus lui prend environ une heure et demie pour un reportage d’une heure, ce qui montre un workflow optimisé et bien rodé.
Là où pas mal de photographes pro appliquent toujours (ou presque) le même type de post-traitement. Avec le souci assumé d’obtenir le même style photo, Cyril aborde le post-traitement avec une philosophie flexible. Concrètement, il laisse la photographie elle-même dicter le type de retouche nécessaire.
Cette approche lui permet de rester ouvert aux possibilités créatives, allant jusqu’à produire des séries en noir et blanc lorsque l’image le suggère. Il adapte son style de post-traitement en fonction aussi de la commande, offrant souvent à ses clients deux propositions différentes : une plus conventionnelle et une autre plus artistique.
On pourrait penser que ça lui demande plus de temps, mais à nouveau, quand le workflow est bien maitrisé, ça n’est au final que quelques clics en plus.
Cette stratégie s’est avérée efficace, notamment lors d’un projet pour un grand groupe pharmaceutique où Cyril a proposé des images en couleur et en noir et blanc. La version en noir et blanc a non seulement été choisie par le client mais a également donné lieu à une exposition dans leurs locaux.
Dans son témoignage, Cyril Garrabos nous explique qu’il n’était pas fait pour le salariat. Il ne s’entendait pas bien avec ses patrons et, dans le même temps, il commençait à recevoir des commandes de photo.
Au début, c’étaient juste quelques mariages pour des amis et de la famille, mais le bouche-à-oreille a fonctionné et il a commencé à avoir plus de demandes. Certaines de ces demandes venaient d’entreprises, ce qui lui a ouvert de nouvelles portes.
Avec un nouveau-né à la maison, Cyril se retrouvait à travailler 60 heures par semaine, jonglant entre son job de salarié et ses projets photo qui prenaient de plus en plus de place. Il s’est rendu compte qu’il n’était pas heureux dans son travail salarié, surtout quand il voyait son investissement et le temps passé pas suffisamment reconnus.
Cyril a donc décidé de tenter l’aventure et de se lancer à plein temps dans la photographie. Il a quitté son dernier emploi salarié, un travail en imprimerie qui lui mettait une pression énorme, pour poursuivre sa passion.
Ce changement n’a pas été facile, surtout avec les défis personnels qu’il traversait à l’époque, comme être papa, mais il a pris et surtout assumé ce virage à 90 degrés dans sa vie.
Pour son nom professionnel, il a choisi la simplicité : son propre nom, Cyril Garrabos. Il voulait quelque chose de direct et de personnel, qui lui permette de ne pas s’enfermer dans un unique type d’entreprise. Avec son nom comme marque, il reste ouvert et crédible pour différentes opportunités de business.
Ah, La fameuse question ! » Comment se faire connaitre quand on se lance comme photographe pro ? »
Cyril y est aussi passé, comme tout le monde. Il nous partage sa stratégie, celle qui lui permet de réussir son business.
Utiliser son réseau pour se faire connaître.
Donc pour se faire connaître en tant que photographe pro, Cyril conseille une approche combinée de son réseau personnel et professionnel. Même si ses expériences précédentes dans le salariat étaient marquées par des relations complexes, c’est son aptitude à nouer des liens dans le milieu de la photographie qui a joué un rôle clé dans son succès.
Au début, quand il n’était pas encore professionnel, il réalisait déjà des photos de mariages pour des amis. Un premier pas classique qui lui a permis de diffuser son travail et de se faire connaître par le bouche-à-oreille. Cette dynamique a créé un effet boule de neige, lui apportant de plus en plus de clients grâce à son réseau perso.
L’aspect social de son travail est devenu une de ses principales forces.
Cyril insiste sur le fait que son principal canal d’acquisition de clients est son réseau local, dans la vraie vie. Un réseau qui est le mélange de connaissances pro et perso.
Un réseau qui se développe naturellement grâce à son engagement social et professionnel quotidien. Travailler avec une agence de communication pour un client peut par exemple conduire à de futures collaborations directes avec ce même client.
Bref, son ancrage local solide, combiné à son passé dans le monde du skate, est sa meilleure arme pour prospecter.
Cyril admet donc qu’au début il n’a pas activement cherché de nouveaux clients, se fiant à son réseau et à sa réputation pour attirer les projets.
Collaborer plutôt que se confronter
La collaboration et les échanges avec d’autres photographes pro ont non seulement enrichi l’expérience de Cyril mais lui ont aussi ouvert des opportunités de travail.
Alors qu’intuitivement on pourrait avoir tendance à ne pas se mêler aux autres photographes pour ne pas être en concurrence directe, Cyril a fait exactement le contraire.
Il souligne l’importance de rentrer dans une communauté de photographes et d’y rester.
L’entraide entre collègue est non seulement plus agréable au quotidien que la compétition à tous crins, mais elle peut aussi apporter de nouvelles commandes et opportunités.
Une stratégie sur le long terme
La richesse du réseau de Cyril ne l’a pas empêché de créer des outils de communication, comme des portfolios spécialisés, pour montrer son travail dans différents domaines.
Il est devenu plus proactif avec le temps. Disons plus commercial, notamment en sollicitant spontanément des opportunités.
Mais tout cela ne s’est pas fait en un jour.
Au tout début de sa carrière de photographe pro, Cyril a bénéficié d’une certaine sécurité financière grâce à l’allocation chômage. Cette période lui a permis d’investir dans du matériel et de se former.
Et surtout, ça l’a aidé à faire les bons choix stratégiques sans trop de pression.
Cyril met en avant l’importance de rester actif et créatif, même lors des périodes calmes. Ce qui passe par soigner ce fameux réseau, en se déplaçant à des soirées, par exemple.
Clairement, une telle stratégie commerciale prend du temps. Ce n’est pas 3 mois, ni même en 12 mois que vous allez vous constituer un réseau capable de vous fournir tous vos clients.
La concurrence du photographe pro vue par Cyril Garrabos
Voici une vraie question, qui arrive très vite dans la bouche des photographes qui se lancent comme pro. C’est évidemment celle de la concurrence.
J’ai beaucoup aimé l’approche de Cyril à ce sujet. Une manière assez décomplexée d’en parler, avec une hauteur de vue qui fait vraiment du bien. Une sorte de perspective rassurante et même encourageante pour tous les apprentis photographes pros.
La concurrence ne doit pas être un frein
Souvent les personnes qui veulent devenir photographe pro se sentent découragées par le nombre de photographes établis dans leur région.
Cyril conseille vivement de se lancer sans crainte.
Ça parait évidemment facile dit comme ça. Pourtant, l’expérience de Cyril comme de beaucoup d’autres montre que la concurrence n’est pas un véritable obstacle.
Cyril pense sincèrement que chaque photographe a la possibilité de se distinguer. Pas seulement par ses compétences photo ou sa vision artistique, même si c’est important, mais surtout par sa capacité à être pertinent dans les relations humaines.
Vous êtes uniques (merci Régis pour cette belle lapalissade 😁) et c’est précisément cette unicité qu’il faut vendre :
Contourner la concurrence par votre personnalité unique.
Cyril insiste sur le nombre très important de niches et d’approches différentes offertes aux photographes pro.
J’irais plus loin en disant qu’il y en a une infinité.
Que ce soit à travers le style de prise de vue, le post-traitement, ou la manière d’interagir avec les clients : il y a de la place pour toutes et tous.
Cyril mentionne même que certains pourraient choisir de se démarquer par un comportement moins conventionnel, comme jouer sur leur exubérance, attirant ainsi des clients qui préfèrent ce type d’interaction.
Cette diversité dans les préférences des clients signifie qu’il y a un public pour chaque type de photographe.
Exploitez le besoin important de photos de qualité pro
Même si Cyril reconnaît la présence d’une forte concurrence, il rappelle aussi l’immense besoin d’images de qualité pour les entreprises de tous les secteurs.
Dans le sud-ouest de la France par exemple, région qu’il connait le mieux, Cyril exploite l’existence de nombreuses industries, comme l’aéronautique et le textile, qui demandent régulièrement des services photo pour leurs communications.
Pour finir, Cyril encourage à voir la concurrence non pas comme un obstacle, mais comme une preuve de la vitalité du marché. Et Dieu sait s’il a raison.
Il insiste sur le fait qu’avec une bonne stratégie, une spécialisation ou une approche unique, il est possible de trouver sa place et de réussir dans le monde de la photographie professionnelle.
Son message est clair : il y a suffisamment d’opportunités pour que chaque photographe puisse réussir à avoir un business viable, à condition de s’engager activement et de mettre en avant ce qui la/le rend unique.
L’histoire de Cyril Garrabos montre qu’avec de la passion, du réseau, de la persévérance, et du savoir-faire on peut réussir en tant que photographe pro.
Son parcours est là pour inspirer celles et ceux qui veulent se lancer dans l’entrepreneuriat photo, et pour prouver qu’il est possible de réaliser ses rêves.
Dans cet article, vous allez découvrir pourquoi vendre ses photos en ligne sur des plateformes web ne marche pas, et ce que vous devriez faire à la place si vous voulez vendre vos tirages à vos clients.
Table des matières
Comme beaucoup de photographes, l’idée de vendre vos tirages en ligne via des sites spécialisés vous a sans doute déjà effleuré. Et peut-être même plus. Peut-être avez-vous sauté le pas et essayé de vendre vos photos sur internet, sur des plateformes dédiées, de beaux tirages d’art ?
La technique pour la vente de tirages photo est presque toujours la même : vous postez sur les réseaux sociaux comme Instagram pour vous faire connaître, et vous ouvrez sur votre site internetune boutique professionnelle où les visiteurs intéressés peuvent acheter vos tirages.
Et ça ne fonctionne pas.
Pourtant c’est à première vue une bonne idée. La vente de tirages photo en ligne sur une plateformeappropriée promet de nombreux avantages :
pas de frais de galerie,
pas d’impressions à faire en avance ni de stock à gérer (vous réalisez les tirages à la commande),
très peu de frais de fonctionnement,
la possibilité de toucher un large public sur tout le territoire français et au-delà,
et, cerise sur le gâteau, la commodité de gérer vos ventes de la maison via votre boutique en ligne.
Mais bonne idée ne signifie pas toujours succès !
Le trafic sur votre boutique en ligne est quasi nul, ce qui réduit le nombre de visiteurs.
Et, surtout, les rares visiteurs n’achètent jamais, ce qui empêche de convertir des visiteurs en clients.
Bref, vivre de la vente de tirages photo avec ce système, ça attendra, car cela ne génère pas les revenus ou l’argent nécessaires malgré votre travail.
Pourquoi ?
1. L’Expérience sensorielle est absente
La principale raison pour laquelle la vendre ses photos en ligne ne fonctionne pas est l’absence d’interaction physique et d’un contenu visuel de qualité suffisante.
La photo est un objet qu’on a besoin de voir en vrai
Lorsque les clients achètent un tirage d’art (parce qu’au final, c’est bien de l’art dont il s’agit), ils ont besoin de voir l’œuvre autrement que par écran interposé, recherchant des images de haute qualité.
C’est précisément pour cette raison que les visites de musées « en vrai » ne seront probablement jamais remplacées par des visites virtuelles en mode Métavers.
Dernièrement j’ai eu la chance de voir le célèbre autoportrait de Vincent Van Gogh à quelques dizaines de centimètres, en vrai donc, c’était fabuleux.
Revenons sur nos clients et la vente de tirages photo de haute qualité.
Que veulent-ils ? Évaluer avec certitude la qualité du tirage, deviner voire comprendre la texture du papier, percevoir les nuances de couleurs aussi finement que possible, voir le détail qui déclenche l’émotion.
Tout ce que les écrans ne peuvent pas reproduire. Cette absence d’expérience physique fait une grande différence lors de la décision d’achat.
Autoportrait 1887 – huile sur toile Musée d’Orsay
Vendre ses photos en ligne est trop réducteur
Quand vous vendez un tirage d’art, vous vendez plus qu’une simple impression sur papier de votre image ou de vos photographies.
Au-delà de la photo en elle-même, les clients qui sont prêts à payer plusieurs centaines d’euros pour un beau tirage d’art achètent une histoire.
Quand vous vendez une image, le client achète aussi votre démarche artistique et la créationderrière vos images, l’émotion que vous avez voulu susciter avec cette photo.
Il achète le moment que vous avez voulu immortaliser et pourquoi vous avez choisi cet instant. Il achète le temps que vous avez passé à repérer les lieux, à attendre le bon moment, la bonne lumière.
Une photo est une conversation à trois : vous photographe + le sujet + votre client.
Et tout cela, ça ne passe pas en ligne par écran interposé sur une plateforme internet.
Même la meilleure description écrite sur votre boutique en ligne ne fera jamais aussi bien qu’une véritable conversation avec le futur propriétaire de votre photo.
2. La forte concurrence en ligne
Le deuxième obstacle à la vente exclusive en ligne est la concurrence féroce qui règne sur internet.
Vous le savez.
La concurrence vous rend invisible sur internet
Prenez n’importe quelle niche photo, n’importe quelle thématique, vous trouverez des centaines de comptes Instagram et de réseaux sociaux qui traitent du sujet.
Que ce soit pour les photos de paysage, d’architecture, de macro, d’animalier, de portraits… Les réseaux sociaux regorgent de belles images et de comptes qui renvoient vers des boutiques en ligne.
Sur Internet, votre travail est donc exposé à côté de celui de milliers d’autres artistes. Les moyens de vous différencier sont très limités. C’est la rançon du succès des réseaux sociaux.
Le « ticket d’entrée » y est très faible. C’est une très bonne chose, mais le résultat est que le nombre de photographes qui s’y bousculent engendre une énorme concurrence.
Résultats ? Vous avez du mal à être visible, et le trafic que vous renvoyez vers votre site est très faible.
Sachez que ça n’a rien à voir avec la qualité de vos photos !
La qualité de vos images, aussi élevée soit-elle, ne permettra pas vendre ses photos en ligne.
Éventuellement, vous pourrez vendre des produits dérivés ou des calendriers, mais pas de belles photos encadrées à plusieurs centaines d’euros qui vous permettraient d’augmenter vos revenus en vendant de la photographie.
Sur internet, il y a vous … et tous les autres !
La vente en ligne impacte le prix de vos photos
L’une des conséquences de cette concurrence intense est l’impact sur les prix. Les internautes, en comparant facilement les tarifs de plusieurs photographes, peuvent inciter à une guerre des prix. C’est un piège à éviter, car brader vos œuvres en pensant attirer plus de clients dévalue votre travail artistique.
À l’inverse, vendre vos photos en rencontrant de réels clients permet de justifier un prix qui correspond non seulement aux heures investies dans la création, mais aussi à la valeur émotionnelle et artistique pour le client.
Les plateformes de vente de photos en ligne et leurs commissions
S’il est vrai que vendre ses photos en ligne offre une grande portée, il est important d’être conscient des plateformes disponibles et de leurs modèles de commission.
Des sites web comme Getty Images, Adobe Stock, et Shutterstock permettent aux photographes d’atteindre un large public, mais nécessitent le partage d’une part des bénéfices.
3. Une confiance plus difficile à établir pour réussir sa vente de tirages photo
C’est le troisième obstacle de la vente exclusive en ligne : il est difficile d’établir la confiance uniquement sur internet.
C’est humain. La confiance entre un vendeur et la personne qui s’apprête à acheter passe par un échange, par des interactions sincères. Surtout pour un objet aussi unique qu’un tirage d’art.
Vous ne vendez pas des baskets ou des montres connectées qui sont produites à des millions d’exemplaires et pour lesquelles les avis pleuvent sur amazon et autres marketplaces.
Lorsque des clients achètent une œuvre d’art, ils veulent être sûrs de la qualité et de l’authenticité de ce qu’ils s’apprêtent à accrocher dans leur salon, leur salle d’attente ou leur restaurant. C’est particulièrement vrai pour les tirages en éditions limitées qui peuvent coûter cher.
En ligne, vous le savez, c’est bien plus difficile d’établir cette confiance. La peur de l’arnaque, celle aussi de ne pas avoir exactement ce qui a été commandé, tout comme la crainte d’avoir l’objet abîmé à la maison.
Même si on n’en est plus au début des années 2000 où les achats en ligne faisaient peur, acheter une œuvre d’art à plusieurs centaines d’euros, ça n’est pas comme acheter un ordi portable sur Amazon.
Bref, sans confiance, vous pouvez attendre longtemps avant de faire votre première ventephoto sur votre site web.
Astuce : augmentez la confiance avec un site professionnel et des témoignages
Créer un site web qui reflète votre style et mettre en avant des témoignages de clients satisfaits sont des stratégies efficaces pour renforcer la confiance. Veillez à avoir une section qui explique votre démarche artistique, vos inspirations, et vos processus de travail.
Faut-il pour autant fermer dès ce soir votre compte Instagram et arrêter votre boutique en ligne ? Non.
Devez-vous écumer les festivals, les salons ou les marchés pour espérer vendre vos photos ? C’est une approche qui peut marcher, mais qui peut être épuisante et sans garantie.
Faut-il prospecter auprès des galeries photo pour exposer vos œuvres et leur laisser le soin de les vendre ? Pas forcément.
Il existe en effet une autre solution qui fonctionne parfaitement pour vendre ses photos. En tout cas, si votre ambition est de vivre réellement de votre passion pour la photo.
Car ce n’est pas aussi simple que les quelques clics nécessaires à l’installation de shopify ou woocommerce. Mais au moins, ça marche et au bout se trouve l’épanouissement du photographe.
Je n’ai pas trouvé mieux pour illustrer la notion de confiance avec ses clients potentiels 😊
Alors, comment vendre ses tirages photo ?
Cette solution, elle se trouve dans un lieu qui rassemble d’un coup toutes les caractéristiques idéales pour la vente de tirages photo. Et c’est avec cette façon de faire que vendre ses photos en ligne pourra prendre tout son sens, car ça deviendra un parfait complément.
Ce lieu, vous le connaissez, forcément, vous êtes même déjà rentré à l’intérieur, sans jamais vous dire qu’il pouvait être le vôtre.
Je vous présente les caractéristiques parfaites de lieu dans cet article.
L’interview : comment vendre ses photos dans sa propre galerie ?
Cliquez sur le bouton lecture pour écouter l’interview que j’ai faite avec le photographe Jeff Graphy
Table des matières
Vendre ses photos : oubliez ce que vous savez
Dans la photographie d’art, transformer une passion en une entreprise qui génère un vrai chiffre d’affaires est probablement le plus gros challenge que peut rencontrer un photographe.
La raison ? Vendre ses tirages photo fait appel à des leviers qui ne sont pas uniquement marketing. Je veux dire par là que pour vendre des shootings par exemple, la plupart des leviers psychologiques de la vente fonctionnent très bien.
Par contre, pour vendre ses tirages en quantité suffisante pour en vivre, les ressorts habituels du marketing sont souvent inefficaces. Surtout quand il s’agit de vendre ses photos en ligne.
Car là où un argument de vente classique du type » mon service de shooting photo va permettre à mon client idéal de résoudre un vrai problème » marche très bien, dans le cas des tirages d’art, l’achat est bien plus impulsif et émotionnel (même si l’émotionnel joue aussi un rôle important sur des offres commerciales).
C’est simple : dans la grande majorité des cas, le client réagit au coup de coeur, et rien qu’au coup de coeur.
L’argument qui est de dire : je vais vendre des tirages photos parce que les gens ont besoin de décorer leur maison ne marche pas. Désolé.
La preuve, vous qui lisez ces lignes n’avez probablement jamais acheté sur une plateforme de tirage photo pour remplir vos murs vides.
Cet argument n’est en tout cas pas assez fort pour qu’il se transforme en problème impératif et urgent à résoudre du coté des clients.
Alors comment faire si les techniques marketing habituellement efficaces sont inopérantes dans la vente de tirages d’art ? Comment réussir à vivre de la vente de vos photos ? Faut-il être uniquement sur le internet ? Faut-il intégrer un réseau de galeries ? Faut-il s’inscrire sur une plateforme de marché de l’art ou des sites de stock ? Faut-il multiplier les expositions, les salons et autres festivals photos ?
En vrai, rien de tout ça.
Oubliez ces techniques pour réussir à vendre vos tirages d’art.
Car il en existe une parfaitement méconnu et pourtant ultra-efficace. Et même selon moi, la seule et unique méthode qui permet d’avoir des résultats de vente suffisamment important pour en faire un véritable business fiable et durable.
Cette méthode ? Vendre ses photos dans sa propre galerie.
C’est tellement évident et simple comme concept que la plupart des photographes n’y pensent pas.
Alors rendons à César ce qui est à César, cette méthode n’est pas de moi. Elle n’appartient d’ailleurs à personne. Mais il y a un photographe qui a testé et poussé le concept suffisamment pour un faire un business efficace avec ses images.
Il s’agit de Jeff Graphy. J’ai eu l’opportunité de l’interviewer pendant plus d’une heure. Cet article et tous les conseils pour vendre vos tirages photo que vous lirez viennent de cette interview.
Qui est Jeff Graphy ? Eh bien c’est un photographe reconnu pour ses images de paysages nocturnes des Alpes du Sud.
Grâce à lui vous apprendrez comment vendre des impressions photos efficacement dans sa propre galerie. Son parcours offre des astuces précieuses pour répondre à des questions cruciales telles que « Comment vendre ses photos rapidement ? » ou « Comment vendre des tirages dans une niche particulière ? ».
Grâce à l’expertise et l’expérience de Jeff, cet article va vous guider pour réussir à atteindre votre objectif ultime : vendre vos photos en galerie.
Capitaliser sur la reconnaissance
Tous les photographes le disent, la photo est d’abord une activité solitaire. Se retrouver l’oeil derrière le viseur nous plonge dans un état de concentration intense.
Quand je demande à mes élèves en coaching qu’est ce qui fait qu’ils aiment photographier, la réponse est toujours la même : « parce que j’aime le sentiment de me plonger dans ce que j’ai devant moi »
Pour autant, partager ce qu’on obtient comme images est tout aussi important que l’aspect égoïste de la photo.
Les prix et distinctions peuvent grandement renforcer votre crédibilité en tant qu’artiste. Utilisez-les à votre avantage dans votre communication et sur votre site web pour attirer l’attention sur votre travail.
C’est exactement ce qu’explique Jeff Graphy dans l’interview : son envie de faire plaisir aux gens qui voient ses photos l’anime depuis ses débuts.
Et dans les commentaires qu’il peut recevoir en ligne, sur son compte Instagram ou de vive voix nombreux sont ceux qui lui expriment leur gratitude pour les émotions uniques qu’il partage à travers ses clichés.
Concrètement, vous avez des personnes qui lui disent combien ses photos leur permettent de redécouvrir les merveilles de notre pays … ou à quelques pas de chez eux ! On n’a pas assez conscience du nombre de personnes qui en raison de leur âge, de limitations physiques ou financières ne peuvent plus se déplacer.
Le rapport avec la vente de tirages photo ? Quand vous savez que vos photos créent de tels sentiments chez les autres, alors vous ne voulez plus seulement vous contenter de publier sur les réseaux.
Vous comprenez vite qu’il y a là une vraie responsabilité à proposer vos photos à la vente. Ça en devient presque d’utilité publique !
On peut très bien être un photographe pro sérieux, talentueux et qui fait un boulot de qualité sans jamais avoir participé à un concours photo, un festival ou une expo.
Cette case n’est vraiment pas obligatoire. À condition d’être dans un business modèle qui le permet. Je connais pas mal de photographes de mariage, grossesse, reportages d’entreprises par exemple qui n’en font pas. Et tout va bien pour eux.
Par contre, dès que votre objectif entrepreneurial est de vendre vos photos, c’est une autre histoire.
C’est un passage obligé. Un peu comme … un boulanger qui participe à des concours de la meilleure baguette de France. Ou comme un pizaiolo qui termine champion du monde de pizza. Ces événements souvent médiatisés sont des occasions précieuses de vous démarquer, et surtout d’attirer l’attention.
Pour le photographe qui cherche à vendre ses tirages, les concours photos, les festivals et les expositions deviennent un levier stratégique puissant.
Cette démarche, certes couteuse en temps et parfois en argent, permet non seulement de se distinguer dans un marché saturé (le nombre de belles photos est vertigineux) mais aussi d’attirer l’attention des collectionneurs, des galeries réputées et des amateurs d’art susceptibles d’être intéressés par vos œuvres.
Autre effet bénéfique, c’est la reconnaissance par les pairs. Qui peuvent en retour être apporteurs d’affaires.
Bref, même si un photographe peut exceller sans jamais franchir le seuil d’un concours ou d’une exposition, ceux qui souhaitent vendre leurs tirages d’art trouveront dans ces événements une opportunité inestimable de promouvoir leur travail.
Mais, comme je l’ai écrit, cette stratégie demande, comme toute stratégie d’entreprise, de la constance, des investissements, et du temps.
Créer votre propre galerie
Le voilà le secret pour vendre des tirages photos plus que vous n’importe quelle autre méthode ! Je vous le dis tout de suite, si votre objectif business est de gagner assez d’argent pour vivre de la vente de vos photos, c’est LA méthode à privilégier.
La boutique en ligne ? Le compte Instagram ? Les plateformes tout en un ? Ce sont des aides à la vente qui ne devront jamais être votre outil principal.
Celui qui doit concentrer toute votre attention, c’est créer votre propre galerie en vrai, en dur, en physique.
La superbe galerie photo de Jeff Graphy au 111 route de Saint-Véran – 05350 Château Ville-Vieille
Voici 5 raisons de d’adopter cette méthode pour vendre ses photos.
Connexion émotionnelle forte
Quelques phrases au-dessus j’écrivais qu’il fallait arrêter de s’imaginer vendre des dizaines de tirages photos uniquement en ligne via la boutique de son site web.
La raison est simple, comme Jeff Graphy l’a souligné, rien ne remplace l’impact émotionnel d’une œuvre vue en vrai.
Une galerie physique (et à la limite, que ce soit la vôtre ou celle d’un galeriste) permet aux visiteurs de vivre une expérience immersive, où la texture, la couleur, et la lumière de chaque tirage peuvent être pleinement appréciées.
Tout ce qui est impossible sur un écran. Je pondère un peu. ici, je parle uniquement de vendre des impressions photos sur cadre, destinées à être accrochées en plein coeur d’un salon. Car pour tout ce qui est calendriers, cartes postales notamment, la vente via le web reste possible.
Pour tout tirage photo sérieux, d’envergure, sous cadre et surtout … à des tarifs qui dépassent souvent largement la centaine d’euros, vendre en galerie est le seul moyen.
Les seuls cas où vous pourrez vendre vos tirages avec votre boutique sont, comme l’expérimente Jeff, quand des visiteurs de la galerie voudront prendre le temps d’acheter un tirage et le feront plus tard, avec votre site.
Retenez ça : cette connexion intime entre l’œuvre, l’auteur et le spectateur augmente considérablement les chances de vente, car l’émotion joue un rôle clé dans la décision d’achat.
Narration et contextualisation
On l’a tout dit au moins une fois dans notre vie de photographe : » le but de mes photos, c’est de raconter des histoires. «
Ce qui est vrai pour une photo, l’est encore plus pour une série de photos. En plus, c’est une vraie tendance aujourd’hui où le concept des séries photos est de plus en plus utilisé.
Mais aussi bien faite soit-elle, la narration des photos peut parfois demander de l’éducation. J’entends par là comme des explications de texte.
Remarquez comme on apprécie toujours plus ce qu’on connaît mieux. C’est la simple vérité. Là où une photo vue au détour d’un scroll sur un smartphone pourra tout au plus faire naitre un début d’émotion, la même photo, expliquée avec passion, de vive voix par son auteur délivre un message mille fois plus puissant !
C’est aussi ce que Jeff Graphy dit.
Il prend toujours un grand plaisir à raconter l’histoire derrière ses photos, d’expliquer son processus créatif et de partager des anecdotes personnelles.
Il s’est rendu compte que cette narration enrichit fortement la valeur perçue des photos et peut transformer un intérêt passager en une envie d’achat.
Impossible de faire passer cela en ligne sur votre site web ou sur un site de stock.
Exclusivité et prestige
Imaginez-vous écrire cette phrase sur votre profil Instagram, comme l’a fait Jeff : « rendez-vous dans ma galerie photo pour découvrir mon nouveau tirage photo ! »
Ça en jette non ?
Au delà du petit kiff personnel, c’est surtout le prestige et la notoriété qu’on va alimenter. Les gens, vous, moi, tout le monde, avons des réflexes assez archaïques et parmi eux celui de l’effet TV.
Dire qu’on expose ses tirages photos dans sa propre galerie et communiquer régulièrement dessus a le même pouvoir que le « vu à la TV » qu’on voit parfois.
Inconsciemment, les gens se disent que si on possède sa galerie photo, c’est qu’on est un bon !! Je vous assure que recevoir des visiteurs dans son propre espace est très puissant pour marquer l’esprit des gens.
Vous passez dans la dimension des photographes pros qui exposent leurs images, en vrai et sur la durée.
C’est aussi l’occasion pour vous de capitaliser sur ça en utilisant votre adresse de galerie sur vos cartes de visite, votre site web évidemment et surtout, sur les flyers à diffuser dans les commerces locaux.
Contrôle total sur la présentation
Quand c’est votre espace propre, vous faites ce que vous voulez. C’est une lapalissade, ok, mais ça va mieux en le disant.
Pour Jeff (et aussi pour moi !) un gros avantage avec son local d’exposition c’est de ne pas prendre le risque d’avoir exposé avec ses photos celles d’autres artistes qui peuvent rentrer en contradiction avec les siennes.
Dans une galerie traditionnelle, il est rare d’être le seul à exposer. D’autres oeuvres sont aussi accrochées et ça peut arriver qu’on ne soit pas ravi d’être comparé avec.
Et surtout, surtout, comprenez que vous pourrez prendre un plaisir infini à aménager votre galerie. Exactement comme vous l’entendez.
Les éclairages évidemment, les accroches, les couleurs des murs, concevoir des coins et des recoins, des zones un peu plus commerciales pour les goodies, sont autant de libertés que vous pourrez explorer.
J’aime bien l’idée de voir sa galerie photo autant comme une zone commerciale que comme un espace artistique. Notez comme les supermarchés sont toujours à la recherche du meilleur agencement possible pour optimiser les ventes.
Ikea est réputé pour ça avec le parcours obligatoire. Ou encore comme les grandes surfaces qui vont mettre les produits de première consommation vers le fond du magasin pour obliger les clients à passer par les premiers rayons.
Bien sûr, je ne vous dis pas de faire de votre galerie un centre commercial, mais au moins d’en prendre quelques techniques.
Autre chose, on peut aussi aller chercher de l’inspiration du coté des bibliothèques. Aménager des coins dédiés à l’interaction, comme des espaces de lecture où les visiteurs peuvent feuilleter vos livres photo, enrichit, encore, l’expérience client.
Surtout, ça prolonge le temps passé dans la galerie. Et ça, c’est de la statistique : plus une personne passe du temps dans un espace commercial, plus elle est susceptible d’acheter.
Économies sur les commissions
Un avantage significatif d’avoir sa propre galerie par rapport à exposer ses œuvres dans une galerie dirigée par un galeriste réside dans l’économie réalisée sur les commissions.
Dans une galerie traditionnelle, il n’est pas rare que les galeristes prennent une commission substantielle sur chaque vente, parfois jusqu’à 50% du prix des images.
En gérant votre propre espace, vous éliminez ces frais de commission, ce qui signifie que la totalité du prix de vente revient directement à vous, le photographe.
Cette autonomie financière non seulement augmente vos revenus par vente, mais vous offre également la liberté de fixer vos propres prix de manière plus flexible, sans avoir par exemple à gonfler les tarifs pour compenser les commissions.
Même si j’entends bien qu’avoir sa propre galerie photo engendre aussi des frais, comme un prêt bancaire ou une location de local. Mais ce sont deux types de dépenses différentes. On ne peut pas comparer des commissions de vente à la location d’un local.
En effet, les frais liés à l’exploitation de sa propre galerie (donc comme un prêt bancaire ou une location de local), sont un investissement dans l’infrastructure de votre business photo.
Ces dépenses sont à voir comme des investissements directs dans la croissance et la pérennité de votre marque personnelle, et non des coûts prélevés sur chaque transaction individuelle.
Contrairement aux commissions de vente, qui diminuent systématiquement vos profits sur chaque œuvre vendue, les frais fixes comme la location offrent la stabilité et la prévisibilité, vous permettant de planifier à long terme et d’élaborer des stratégies de vente sans souci des ponctions variables.
C’est peut-être sujet à débat, mais c’est ainsi que je vois les choses.
Créer un business plan solide
Pour maximiser vos chances de succès en ouvrant votre propre galerie photo une planification financière rigoureuse est indispensable.
Et pour ça, je vous conseille de ne plus penser en photographe d’art, mais en commerçant. Même plus que ça, en commerçant propriétaire d’une petite épicerie locale.
Pour moi, c’est la même logique. Avec les mêmes besoins, les mêmes contraintes, coûts, investissements, et recettes. Ce qui veut dire aussi que, comme pour tout commerce physique à lancer, il faut potentiellement solliciter des banques.
C’est d’ailleurs ce qu’à fait Jeff Graphy en contractant un empreint bancaire.
Voici les 5 étapes à suivre pour réaliser une business plan crédible :
#1 – Évaluer les coûts de démarrage
Tout commence par l’identification précise de vos coûts initiaux. Ça comprends la location voire l’achat de votre espace galerie. Sans oublier les possibles travaux de rénovation et d’aménagement.
Ensuite viennent les achats d’équipements d’exposition comme les cadres et les systèmes d’éclairage, les accessoires de déco pour créer un lieu à votre image. On inclus aussi les frais de marketing pour annoncer votre ouverture.
Bref, imaginez que vous devez garnir comme une épicerie pour la première fois : chaque détail compte.
#2 – Évaluer le flux de visiteurs
Anticiper le trafic de visiteurs dans votre future galerie photo n’est pas une mince affaire. Mais c’est très important.
L’idée est d’aller chercher un maximum d’infos et de données locales pour estimer le nombre de visiteurs potentiels. Ça passe par l’analyse des heures de pointe dans la zone où se trouvera votre galerie, des périodes de l’année où le tourisme est à son apogée.
Vous pourrez tout simplement questionner les commerçants du coin pour avoir quelques chiffres. Ou encore la méthode ultime qui est de prendre un compteur manuel ! Postez vous dans un lieu stratégique et appuyez sur le compteur à chaque passage. Très précis mais très chronophage !
#3 – Définir votre offre unique
Qu’est-ce qui rend votre galerie différente ? Il y a évidement le type de photographies que vous proposez, mais ça passe aussi par des événements que vous organisez, par l’ambiance intérieure, ou peut-être même aller chercher une expérience de visite immersive !
Cette proposition de valeur unique sera au cœur de votre business plan, tout comme une épicerie locale pourrait se distinguer par des produits bio ou locaux par exemple.
#4 – Planifier vos flux de revenus
Outre la vente de tirages, envisagez d’autres sources de revenus. Et c’est aussi un grand avantage d’avoir son propre local !
Vous pourriez organiser des des workshops, de la location d’espace pour d’autres artistes, ou encore la vente de produits dérivés.
À l’instar d’une épicerie genre Biocoop qui vend à la fois des produits alimentaires et des articles ménagers, et organise des temps de débats, diversifiez votre offre … sans vous éloigner trop de votre offre unique et toujours dans l’esprit de vos images.
#5 – Prévoir un plan de trésorerie
Une gestion financière saine est cruciale. Dès le début ! Établissez des prévisions de ventes et de dépenses pour les premiers mois, voire la première année.
Soyez réaliste dans vos estimations et préparez-vous à des périodes potentiellement difficiles, comme vous le feriez pour tout commerce de proximité.
Offrez une variété de produits dérivés
Il y a une notion très importante dans le commerce qui est souvent oubliée par les photographes pro, c’est celle de panier moyen. Cet indicateur (parmi d’autres) est l’un des plus importants. Pour augmenter son chiffre d’affaires, une des clés est d’augmenter ce fameux panier moyen.
Pour y arriver, tout passe par proposer des produits dérivés du produit initial vendu. Celui-ci étant vos tirages photo.
Voici quelques exemples que vous pourrez vendre, et, encore une fois, bien plus facilement dans un lieux physique à votre image plutôt que dans une galerie tiers ou sur votre site web.
Il ne reste plus qu’à poser votre photo sur ce mug !
#1 – des cours photo
Certes, construire et animer un cours photo prend du temps et demande un investissement en temps. Ça ne s’improvise pas, d’autant que les gens intéressés par la photo se forment de mieux en mieux sur internet.
Pourtant, je suis persuadé que votre expertise pointue pourra intéresser assez de personnes pour remplir un cours.
Prenons le cas de Jeff Graphy et sa technique de prise de vue de paysages nocturnes. Les compétences qu’il possède sont rares, donc des cours sur ce thème ont une grande valeur.
Vous n’êtes pas à l’aise à l’oral ? Les premiers cours seront un peu dur à animés, mais ensuite ça ira mieux. Et avec une bonne préparation, on se sent vite plus à l’aise.
Dernière chose. Dites-vous que toutes les personnes qui viendront pour vos cours photos seront autant de clients possibles pour vos tirages. En clair, vous vendez 90 € 3 heures de cours photos dans votre local, et les gens repartent à la fin du cours avec un petit tirage à 50 €. 👍
#2 – de la location d’espace pour d’autres artistes
Supposons qu’un couple d’artistes cherche un lieu inspirant pour une exposition éphémère. Votre galerie peut-être leur futur lieu d’expo. Surtout si l’ambiance, certes liée à votre univers, correspond plutôt à leurs styles.
Vous leur louez pour 1 mois par exemple, ça vous rapporte de l’argent. Cerise sur le gâteau, leur propre réseau pourra découvrir votre galerie photo et alimenter positivement le bouche à oreille autour de vos images.
#3 – d’autres produits photo
Là, on peut se faire plaisir.
On a les classiques calendriers et cartes postales, mais, à nouveau, comme vous êtes chez vous dans votre galerie photo, d’autres choses sont à explorer. Tentez les agendas avec vos photos, ou des beaux blocs-notes. Autant de produits qui seront aussi plus faciles à vendre en ligne.
Les fameux mugs sont possibles tout comme les magnets à placarder sur la porte du frigo, des sous-verres, tapis de souris. Pourquoi ne pas proposer des housses de coussin imprimées avec vos clichés les plus emblématiques, ou même des tote bags personnalisés qui emmènent vos photos dans les rues (ou les salles de sport, tout dépend)
Au delà du coté ludique et presque futile, c’est aussi un moyen de diffuser votre marque un peu partout ! Ces objets ont la capacité à devenir des petits ambassadeurs.
En fait, la limite se situe dans votre capacité à vous sentir à l’aise avec ces produits. Autrement dit, si le simple fait d’imaginer vos photos imprimées sur des mugs vous donne des boutons, ne le faites pas. Dans le cas contraire, lâchez-vous.
#4 – des produits d’affiliation
On peut très bien imaginer une collaboration plus décalée avec un producteur local de miel (ou de confiture, c’est bien aussi). Le concept de ce partenariat pourrait être celui-ci : les étiquettes d’une série spéciale sont faites avec une de vos photos et les pots sont vendus dans votre galerie.
Chaque vente vous rapportant une commission. Un autre moyen possible serait de proposer un bundle incluant un tirage photo et un pot de miel (ou de confiture 😊) à un prix avantageux.
Cette synergie entre les produits offre une valeur ajoutée unique à l’achat initial du client, incitant non seulement à un panier moyen plus élevé mais aussi à une expérience d’achat enrichie.
Marketing et promotion
Une bonne soirée de lancement est parfait pour faire connaitre sa galerie photo (et vendre ses premiers tirages photo par la même occasion)
Votre propre galerie photo, c’est comme votre site internet. Si vous ne le faites pas vivre, personne ne vous rendra visite. Pour réussir à avoir un flux de visiteurs réguliers et suffisant dans votre galerie, organisez des évènements.
Comme pour les produits dérivés, vous avez l’embarras du choix.
Classiquement, on a les vernissages pour chacune de vos nouvelles expositions, des ateliers photo, des rencontres avec des artistes invités, des séances de signatures pour des livres photo, et même des soirées thématiques autour de la photographie.
Pensez également aux collaborations avec des écoles d’art, des lycées même, pour attirer les étudiants, certes pas fortunés, mais bénéfique pour le bouche à oreille.
Je me souviens il y a quelques années être allé à une petite soirée bien sympathique de magie dans un galerie d’art. Après le spectacle et le petit verre, on a tous acheté quelques cartes postales. Je n’ai pas acheté de tableau de l’artiste, ce n’était pas mon goût, mais d’autres l’ont fait.
Pourquoi ne pas tenter d’organiser des concours photographiques pour générer de l’intérêt et de la publicité autour de votre galerie photo ?
Utilisez les réseaux sociaux pour teaser vos événements et montrez les coulisses de votre galerie. Des Reels et Stories en vidéo sur Instagram sont des formats parfaits.
N’oubliez pas non plus le marketing local. Et c’est d’ailleurs tout l’intérêt d’avoir sa propre galerie. Un partenariat de qualité avec des cafés, librairies ou boutiques voisines peut vous aider à atteindre un public plus large. Par exemple, offrez un tirage photo en édition limitée à une boutique voisine pour décorer leur espace, en échange d’une visibilité dans leur magasin.
Bref, vous ne ferez jamais trop d’évènements pour attirer du monde et vendre des photos.
Lancez-vous même si vous n’êtes pas entièrement prêt
Ça c’est un conseil valable pour n’importe offre ou produit photo que vous voudriez lancer. Même si c’est particulièrement adapté pour la vente de tirages photos.
Essayez de ne pas tomber dans le piège du » je me lancerai quand je serai prêt.e » … parce qu’en réalité vous ne saurez jamais quand vous le serez.
N’attendez donc pas que tout soit parfait. C’est impossible.
Prenez Jeff Graphy. Pour avoir eu la chance de discuter longuement avec lui, je peux vous dire qu’il a sauté le pas avant de se sentir complètement prêt. Et regardez où ça l’a mené : à la création de sa propre galerie photo dans laquelle il vend depuis 2022 ses tirages photos.
La perfection est l’ennemie de l’entrepreneur ! Avec le temps, vous ajusterez, apprendrez de vos erreurs, et finalement, vous trouverez votre rythme. Rien ne vaut la confrontation au marché pour s’améliorer. Les retours de vos premiers clients seront vos meilleurs guides.
Rappelez-vous :
chaque grand photographe a commencé quelque part, souvent loin de la perfection. Ce qui compte, c’est de commencer, d’expérimenter et d’évoluer en continu.
Vendre ses tirages : exemple concret
L’exemple qui suit est fictif, mais parfaitement crédible et devrait vous donner une sorte d’étalon.
Donc pour illustrer concrètement les frais et rentrées associés à la gestion d’une galerie photo comme celle de Jeff Graphy, voici quelques chiffres.
Attentez, gardez à l’esprit que ces chiffres peuvent considérablement varier en fonction du lieu, de la stratégie commerciale du photographe, de son rapport à l’argent (le fameux !), et d’autres paramètres.
Il n’y a donc pas de vérité absolue, mais ces exemples offrent un aperçu des possibles scénarios financiers qu’on peut rencontrer quand on souhaite créer sa galerie pour vendre ses tirages photo.
Exemples de frais
1-Coût mensuel de la galerie :
Grande ville type Paris, Lyon, Marseille : le loyer d’une petite galerie dans une grande ville peut varier de 2 000 à 5 000 € par mois.
Zone moins centrale : dans une plus petite ville de province, ce loyer peut descendre de 800 à 1 500 € par mois.
Zone plus excentrée : le loyer peut être dans les 500 €
Mais vous comprenez bien que dans une même ville les prix peuvent aller du simple au double selon la « valeur » de la rue. De même, un petit village peut avoir des loyers élevés s’il est très touristique. Tout ça est donc vraiment à voir au cas par cas.
2-Charges mensuelles (taxes, copropriété) :
Ces frais aussi vont varier selon la situation géographique. Ça peut aller de 300 à 700 € par mois, selon donc l’emplacement et également les services inclus.
3-Chauffage et électricité :
Selon la saison, et la taille de la galerie, et, à nouveau, sa situation géographique, les coûts peuvent aller de 100 à 400 € par mois.
4-Frais divers (assurance, etc.) :
L’ensemble de ces frais peut facilement représenter de 200 à 500 € par mois
Exemples de rentrées financières
Prix moyen d’un tirage :
Un peu comme les frais, ici, de nombreux paramètres vont entrer en jeu pour estimer le prix de vente de vos tirages photo. Le coût de fabrication, le stockage, le pouvoir d’achat des visiteurs, votre marge appliquée, votre rapport à l’argent, la valeur que vous vous accordez, …
Donc c’est vraiment impossible de donner un ordre de prix dans l’absolu. Malgré tout, voici quelques pistes :
Séries limitées : un tirage peut être vendu entre 300 et 800 €, voire plus pour des tirages de grande taille ou pour lesquels vous estimez que la valeur est grande au regard du risque et du temps pris pour réaliser la photo.
En réalité, même si j’ai écris 800 € comme fourchette haute, il n’y a pas tellement de limite.
Grandes séries : les tirages peuvent être proposés à partir de 50 € pour des œuvres plus accessibles et en plus grande quantité et en petit format, et peuvent monter jusqu’à 250 € – 300 €.
Nombre de visiteurs :
Une galerie bien située peut attirer en moyenne 10 à 50 visiteurs par jour, avec des pics lors d’événements spéciaux ou de vernissages que vous organiserez.
Profil socio-économique des visiteurs :
Là aussi, difficile d’avoir des certitudes même si un emplacement géographique peut donner des indications.
Certains visiteurs peuvent simplement venir pour l’expérience culturelle sans intention d’achat, tandis que d’autres peuvent être des collectionneurs prêts à investir plusieurs milliers d’euros dans une œuvre.
Un bilan
Conclure sur le bilan net potentiel d’une galerie photo en tant gérant, comme celle de Jeff Graphy, nécessite de considérer à la fois les frais opérationnels et les rentrées financières, tout en gardant à l’esprit l’énorme variabilité selon l’emplacement, la réputation notamment.
Si je prends les fourchettes moyennes basses dans une petite ville de province (en additionnant les coûts de loyer, charges, énergie, et frais divers pour une galerie photo), et des revenus variant largement en fonction du nombre de tirages vendus, du prix de vente, et du profil des visiteurs — le bilan net mensuel peut varier considérablement.
Admettons qu’un photographe vende en moyenne 10 tirages par mois à un prix moyen de 250 € (ce qui est déjà très bien !!!), cela représente des rentrées de 2 500 €.
Cette estimation ne tient pas compte des ventes potentiellement plus élevées lors d’événements spéciaux ou de la vente d’œuvres plus coûteuses.
Si les coûts opérationnels se situent dans la fourchette basse de 800 €, cela laisse un bilan net positif avant impôts. Mais il ne faut surtout pas oublier que les tirages photo, il a fallu les fabriquer ! Ne pas oublier non plus les impôts, le salaire à se verser, les investissements, le matos à acquérir, la com’, …
Bref, c’est carrément possible d’être rentable en vendant ses tirages photo dans sa propre galerie, mais ça demande une étude préalable sérieuse.
Conclusion
En résumé, vendre vos photos dans votre propre galerie, c’est un évidemment un sacré défi. Il faut du courage, de la pugnacité, un brin d’insouciance, aussi.
Vous pensez que ce n’est pas possible ? Jeff Graphy nous a montré que ça l’est. Il s’est lancé sans être totalement prêt et en apprenant sur le tas. Dans une niche photo bien précise. Avec succès.
Dites en commentaire si vous aimeriez vendre vos tirages photos vous fait envie !
Pour un photographe, créer un blog est un élément clé de toute stratégie de prospection, pour générer du trafic et attirer de futurs clients.
Ce n’est pas pour rien que 52 % des marketeurs pro, toutes thématiques confondues, déclarent que la publication de contenu de blog est leur principale priorité (étude Hubspot 2018).
Créer un blog et le faire vivre va être bénéfique pour votre marque personnelle. Il va accroître votre visibilité en ligne, vous rapprocher de votre public et devenir une source de trafic et de revenus supplémentaires.
Mais créer un blog n’est pas si simple. Je veux dire un blog pro qui apporte une vraie valeur ajoutée à votre site, qui génère du trafic et qui vous amène des prospects.
Je vois tellement souvent des photographes qui foncent tête baissée et qui commencent en passant un temps infini sur les mauvaises questions.
Du genre :
Quel hébergement choisir pour mon site ?
Où acheter mon nom de domaine ?
Quelle extension choisir ?
Quel thème wordpress utiliser ?
etc..
Je ne dis pas que ce n’est pas important, mais ce ne sont pas les réponses à ces questions qui vont vous amener de futurs clients grâce à votre site.
Ne vous laissez pas absorber par la technique : l’hébergement de votre site, son design ou son extension sont un no mans land pour vos clients.
Mettez-vous à la place de quelqu’un qui recherche un photographe (ou n’importe quel freelance d’ailleurs). Est-ce que ce qui lui importe est de savoir si vous êtes chez OVH ou O2switch ? Si votre nom de domaine est un .fr ou un .com ?
Non bien sûr.
Alors on va se concentrer sur ce qui compte vraiment pour créer un blog rentable.
Dans cet article je vais vous guider de A à Z, depuis zéro jusqu’à la mise en ligne de votre premier article de blog, pour que vous profitiez vous aussi de tous les avantages d’avoir un blog.
C’est parti.
Table des matières
1. Une stratégie précise pour créer un blog qui a du sens
Avant de vous lancer dans la rédaction des articles, il est primordial de bien poser les objectifs du blog. Par ordre de priorité. Les actions à mettre en œuvre, la ligne éditoriale et la stratégie de contenus en dépendent.
L’objectif du blog
Alors, quels sont vos objectifs prioritaires en créant un blog ? Souhaitez-vous augmenter le trafic sur votre site web ? Générer des leads ? Améliorer votre positionnement dans les moteurs de recherche ?
Peut-être tout cela à la fois ?
Une fois que vous avez clarifié vos objectifs, vous pouvez élaborer une stratégie web pour les atteindre.
Voici pour vous inspirer les buts les plus généralement poursuivis avec un blog.
Augmenter votre trafic
Le premier objectif d’un blog est généralement d’attirer du trafic qualifié sur le site web. Créer du contenu va vous permettre de vous positionner dans les moteurs de recherche (Google essentiellement) sur les mots clé tapés par vos clients potentiels.
Il est beaucoup plus facile de « ranker » sur Google avec des articles de blog longs et riches qu’avec vos pages de présentation de produits ou qu’avec la page d’accueil de votre site. Le blog est votre outil SEO n°1.
Renforcer votre image de marque
Vous pouvez aussi vouloir renforcer la confiance de vos prospects. En publiant régulièrement des contenus pertinents et de qualité grâce à votre blog, vous vous positionnez en tant qu’expert dans votre domaine et gagnez en crédibilité auprès de vos lecteurs.
Vos articles sont autant d’occasions de renvoyer vers votre portfolio de photographe pour convaincre avec vos images et montrer votre style.
Inspirez vous des grandes marques pour développer une image claire et forte auprès de vos clients grâce à votre blog.
Créer un blog obtenir plus de prospects
Un blog bien pensé est une formidable machine à prospects. Chaque article est un support supplémentaire qui peut accueillir vos formulaires de contact, des appels à l’action redirigeant vers vos offres ou des pop-ups de capture d’email (la fameuse stratégie pop-up + bonus).
Le taux de conversion en prospects est bien meilleur sur le blog que depuis le reste du site. Puisqu’avec vos articles vous offrez de la valeur à vos lecteurs, ceux-ci sont en retour plus enclins à vous laisser leur précieux email ou pour vous contacter directement via un formulaire.
Éduquer votre audience
Avec vos articles de blog vous allez pouvoir détailler les bénéfices de vos prestations, sans pour autant apparaître comme un vendeur : adoptez un ton neutre et informatif, et donnez un maximum de valeur.
Dans chaque article vous pouvez développer un point spécifique et expliquer pourquoi il est important pour vos prospects. C’est le gros avantage des blogs.
Voici quelques exemples pour un photographe de mariage :
« Comment organiser un mariage responsable » : vous listez toutes les bonnes pratiques et vous en profitez pour détailler vos propres mesures vertueuses en matière de réduction des déchets et de dépense énergétique en tant que photographe.
« Les 10 accessoires indispensables à votre tenue de mariée » : vous faites la liste et vous en profitez pour expliquer comment vous allez exploiter ces accessoires pour produire de superbes images (un billet pour les hommes, un pour les femmes : hop, deux articles rédigés !)
« Comment organiser un mariage en [saison] » : quatre articles possibles (été, automne, hiver, printemps). Donnez des conseils et glissez votre expertise en matière de photographie pour chaque saison, exemples à l’appui.
Etc.. Les possibilités n’ont de limites que votre imagination et le temps que vous avez à consacrer à la rédaction de vos articles de blog.
À vous de jouer :
Objectif
Contenu à créer
Augmenter votre trafic
Articles assez longs et parfaitement structurés, optimisés pour le SEO (seach engine optimization). Nécessite au moins une recherche de mots clé.
Renforcer votre image de marque
Proposez des reportages autour de vos prestations, des études de cas que vous avez couvert, des articles témoignages.
Obtenir plus de prospects
Formulaires de contact, appels à l’action et pop-up à insérer dans vos contenus, en pied de page, dans une barre latérale…
Éduquer votre audience
Articles spécifiques sur tout sujet qui intéresse vos clients et qui vous permettent de mettre en avant les bénéfices que vous leur apportez.
Avant de créer un blog, définissez votre public cible
Brainstorming
Pour créer un blog qui attire et qui converti, vous devez d’abord comprendre qui est votre public cible. Qui sont vos clients potentiels ? Quels sont leurs besoins ? Quels problèmes cherchent-ils à résoudre ? Quelles sont leurs aspirations profondes ? Qu’est-ce qui les freine pour recourir à vos services ?
Cela va forcément commencer par un petit remue-méninges dans votre coin.
Mais rapidement il va falloir aussi rencontrer directement quelques prospects prêts à vous accorder 10 minutes autour d’un café pour répondre à vos questions.
Créez vos buyer personas
Une fois toutes les infos en poche, vous devez dresser un ou plusieurs portraits-robot ultra-précis des prospects que vous cherchez à séduire.
Pour rédiger des articles de blog capables de séduire et de convaincre c’est un outil incontournable.
Vous pouvez d’ailleurs personnaliser ces portraits-robot, littéralement. Donnez leur un prénom, allez chercher sur internet une photo correspondant à l’image que vous vous en faites. Et ayez ce portrait et sa description sous les yeux quand vous écrivez.
Imaginez : vous êtes en train de rédiger un article et vous avez en face de vous le portrait de Caroline, future mariée, avec toutes ses attentes et ses besoins. Ou celui de Marie, créatrice d’accessoires de mode. Ou d’Olivier, l’éleveur canin.
Voilà, vous êtes en train de parler à Caroline, à Marie ou à Olivier. Directement. Sincèrement.
Fini les articles génériques qui tentent de parler à tout le monde sans finalement toucher personne.
Précisez la ligne éditoriale
En fait, avec les étapes précédentes vous avez déjà parcouru une bonne partie du chemin pour construire une ligne éditoriale solide pour votre blog.
Restent à lister les règles rédactionnelles à suivre invariablement dans vos contenus :
Choisissezun thème principal : c’est la règle. Un blog = un sujet précis. Même si en tant que photographe vous avez plusieurs cordes à votre arc, ne mélangez pas des articles qui parlent de shooting famille avec des billets concernant de la photo corporate ou du pack shot.
Définir le ton et le style : en fonction de votre persona votre ton peut être formel, plus amical, éducatif, inspirant, etc. Assurez-vous juste qu’il reste cohérent dans tous vos articles.
Choisir une « voix narrative » : décidez aussi si vous écrirez à la première personne et si vous préférez vous adresser directement à vos lecteurs et lectrice comme je le fais ici (en utilisant le « je » et le « vous »), ou si vous préférez des formulations plus neutres.
Le langage visuel : comment allez-vous illustrer vos articles de blog ? En tant que photographe, c’est un point important. Voulez-vous une cohérence de style d’un article à l’autre ou une certaine variété ? Vous autorisez-vous à utiliser des images de stocks ou ne voulez vous intégrer que vos propres photos ? Prévoyez-vous d’ajouter des infographies ?
Comment voulez-vous engager votre audience ? Vous devez forcément encourager les interactions en invitant vos lecteurs et lectrices à commenter, à partager, à s’abonner à votre news-letter ou à vous contacter. Choisissez votre méthode et essayez de rester cohérent sur l’ensemble de votre blog.
Je vous conseille de formaliser tout cela dans un document. Cela peut être une simple liste, ou une carte mentale, ou un tableau.
Comme vous préférez.
Mais ayez toujours cette synthèse de votre ligne éditoriale sous la main.
Définissez un planning
Planifiez le contenu de votre blog et utilisez des outils dédiés à cela, comme Trello par exemple.
Le calendrier de votre blog
Définir un planning éditorial clair et structuré, c’est essentiel pour gérer efficacement les différentes étapes de la production de vos articles de blog :
Recherche et validation du sujet
Recherche des mots clé et travail SEO
Rédaction / correction
Publication
Promotion
Suivi des résultats
Optimisation / mises à jour
Mon conseil : planifiez vos contenus sur les 3 prochains mois. Une planification au trimestre fonctionne plutôt bien.
Prenez quelques heures pour lister les sujets que vous voulez aborder, et pour les placer dans un calendrier de publication.
Vous pouvez utiliser des outils de planification comme Trello, c’est visuel et motivant. Vous créez une carte par article, une colonne par étape et vous réglez une date pour chaque contenu. C’est presque ludique 😉
Cela vous aidera à rester régulier, c’est vraiment la clé du succès. Surtout pendant la phase de création de votre blog.
La fréquence de publication quant à elle va dépendre du temps que vous pouvez consacrer à votre blog, évidemment. Une fréquence idéale serait d’un article publié par semaine.
Une telle cadence est difficile à tenir. Alors si vous ne publiez que deux fois par mois, ne vous faites pas des nœuds au cerveau, ce n’est pas grave.
Il vaut mieux tenir un rythme plus lent sur la durée que de vous épuiser à publier toutes les semaines puis ne plus rien mettre en ligne pendant des mois faute d’énergie à y consacrer.
Gardez à l’esprit qu’un bon article demande au moins une journée de travail. Surtout lors de la création de votre blog, quand vous n’avez pas encore tous les automatismes.
Variez les contenus
Lorsque vous réalisez votre planning, pensez à varier les contenus que vous allez y intégrer.
Cela évitera la lassitude autant de votre côté que pour votre audience.
Alternez entre des articles en mode tuto, des études de cas, des listes, des infographies, des interviews, des témoiganges…
Soyez imaginatifs. Tant que vous apportez de la valeur à votre lectorat et que vous répondez à une intention de recherche, tout fonctionne.
Voici quelques idées de types d’articles entre lesquels vous pouvez alterner pour votre blog :
L’article informatif. Vous savez, celui qui a pour titre « Comment + le résultat qu’il permet d’atteindre ».
L’article liste. Vous en avez vu passer des dizaines sur Google, c’est sûr. Les 10 idées pour… Les 5 erreurs à éviter quand…
L’étude de cas. Vous prenez un de vos clients et vous expliquez comment votre prestation l’a aidé à atteindre son but.
L’interview (d’un ou plusieurs experts, clients, collègues) sur un sujet qui intéresse vos prospects.
L’infographie : compilez des données, faites en une belle infographie et partagez-la en l’enrichissant d’un peu de texte dans un article.
L’histoire inspirante : racontez en détail et en y injectant un peu d’émotion comment un client, un autre photographe ou vous-même avez réussi à surmonter un problème que rencontrent aussi vos prospects.
2. Créer un blog bien structuré dès le départ
Rien n’est plus compliqué que de devoir restructurer un blog qui contient déjà des dizaines d’articles. Donc pensez dès le départ à une structure bien propre.
Voici ce que vous devez faire pour cela :
Créez les pages
Si vous avez déjà un site mais pas encore de blog, vous avez sans doute déjà les pages incontournables que tout site web professionnel doit contenir.
Sinon, ou si vous créez justement votre site afin d’ouvrir un blog, voici les pages incontournables :
La page d’accueil : c’est votre vitrine. Avec votre proposition de valeur, la description de vos services, des photos qui donnent envie, au moins un appel à l’action bien clair (par exemple « prenez rendez-vous ») et un formulaire de contact.
La page de contact : un page toute simple dédiée à recueillir les messages via un formulaire.
La page « à propos » : ne la négligez pas, c’est souvent une page très consultée. Attention, ce n’est pas votre bio. Rédigez là en pensant à ce que vous pouvez apporter à vos futurs clients.
Les conditions générales de ventes (oui on part du principe que vous allez proposer des prestations photo, des devis, obtenir des contacts pour faire des ventes avec votre site)
La politique de confidentialité
Les mentions légales
Voilà, ça c’est le minimum. Ce sont des pages « statiques ».
Organisez votre blog en catégories
Si vous construisez votre site avec WordPress (ce que je vous recommande vivement), votre blog sera composé d’articles, au sens propre comme au sens où l’entend WordPress : des contenus dynamiques qui peuvent être insérés ensuite à différents endroits du site (sur la page « blog », sur des pages de catégories…)
Le tableau de bord de wordpress, le CMS (Content Management System) le plus populaire, gratuit et ouvert (contrairement à des solutions comme Wix)
Ces articles seront organisés en catégories.
Les catégories vous permettent de classer vos articles de blog en fonction de leur thème. Cela aidera les visiteurs à naviguer facilement sur votre site et à trouver le contenu qui les intéresse.
Et c’est bon pour le référencement.
Donc dès le départ créez les catégories : une par thème que vous souhaitez couvrir avec votre blog.
Et à chaque fois que vous publierez un article vous ferez trois choses :
Vous l’affecterez dans une de vos catégories.
Vous intégrerez dans ce nouvel article des liens vers d’autres articles pertinents de la même catégorie.
Vous irez dans deux ou trois articles plus anciens de la même catégorie pour y insérer des liens vers ce nouvel article.
Voilà. En suivant cette routine simple vous allez créer un blog bien structuré « en silos ». C’est clair pour vous auteur, facile à parcourir pour vos visiteurs et très apprécié des moteurs de recherche et de Google en particulier.
Une fois que vous aurez configuré votre blog, il sera temps de rédiger le premier article planifié dans votre calendrier.
Lors de cette rédaction assurez-vous de :
Fournir un contenu de qualité utile à vos prospects.
Structurer parfaitement votre article avec la bonne hiérarchie de titre (un seul de niveau 1) et sous-titres.
Utiliser des paragraphes courts de deux ou trois phrases.
Aérer et enrichir le texte avec des listes à puces, des tableaux et des images.
Bannir tout jargon technique, termes alambiqués et tournures de phrases à rallonge (un article de blog, c’est pas du Proust ou du Balzac).
Insérer des morceaux de phrases ou des éléments (boutons, blocs…) qui vous permettront de faire des liens internes vers d’autres articles de la même catégorie.
Et ne perdez pas de vue votre but avec chaque article rédigé :
Pensez à la conversion du trafic
Éh oui.
L’un des objectifs de la création d’un blog est d’envoyer du trafic vers les pages plus commerciales du site web.
Ou, a minima, d’inciter les prospects que vous avez réussi à attirer jusqu’à votre blog à vous laisser leur e-mail.
Votre blog va vous permettre d’attirer plus de prospects. Tout simplement.
Dîtes-vous que si une personne arrive sur votre blog et vous lit, ce n’est pas un hasard. Elle est forcément intéressée de près ou de loin par vos services. Si elle quitte votre site sans vous contacter ni vous laisser son e-mail, vous ne la reverrez sans doute jamais.
Insérez donc des formulaires de prise de contact ainsi que des appels à l’action au cœur de vos contenus informatifs.
Cela peut être au sein même de vos articles, dans une barre latérale, dans un menu haut qui ne disparaît pas lors du scroll… Ça c’est vous qui décidez en fonction de votre sensibilité et du design de votre site.
Et une petite pop-up n’a jamais mangé personne. Pensez-y aussi pour vos articles de blog.
Quoi que vous choisissiez, tant que vous ne laissez pas partir la personne sans lui avoir proposé de vous laisser son e-mail, c’est bon.
Optimiser votre article et votre blog pour le SEO
Tout comme une conversion de trafic mal planifiée, l’absence de stratégie SEO pour votre blog revient à travailler pour pas grand-chose.
Le SEO de votre site et de votre blog va s’améliorer de façon spectaculaire grâce aux contenus que vous allez créer.
Pour générer du trafic sur votre site internet, il est essentiel que vous adoptiez ces techniques d’optimisation pour les moteurs de recherche (SEO : Search Engine Optimisation).
En clair : tout faire pour sortir le plus haut possible dans les résultats de recherche de Google quand un prospect potentiel tape un mot clé qui concerne votre activité.
Pour que vos articles de blog aient une chance de se placer assez haut dans les résultats de recherche de Google, il faut réussir à vous positionner sur les mots-clés et requêtes stratégiques pour votre business.
Voici pour cela quelques bonnes pratiques à suivre :
Commencez par une recherche approfondie des mots-clés pertinents pour votre secteur d’activité. Utilisez les outils en lignes comme Ubersuggest, ahref, kwfinder et bien sûr Google lui-même pour trouver mots-clés et intentions de recherche de vos clients idéaux.
Incluez ces mots-clés dans vos titres, sous-titres, et dans le contenu de vos articles.
Rédigez des contenus longs (1000 mots et plus) et informatifs en pensant d’abord à vos lecteurs humains.
Rédigez des méta-descriptions attrayantes et informatives pour chaque article. Utilisez un plugin qui vous permet de remplir facilement ces méta-descriptions, comme Yoast SEO ou Rank Math SEO.
Optimisez la structure de vos URL : courtes et contenant les mots-clés pertinents. Là encore vous pouvez le faire directement depuis votre plugin wordpress SEO.
Créez des liens internes pour augmenter le temps passé sur votre site par chaque visiteur. Faites pointer les liens vers les articles de même catégorie pour conserver une structure cohérente.
Incluez des images pertinentes en renseignant bien les descriptions alternatives. Et en ajoutant une légende.
Le SEO est un domaine à lui seul.
L’optimisation de vos articles va vous demander de vous former un minimum aux logiciels nécessaires. Mais le temps passé en vaut la peine.
Voici votre trousse d’outils à prendre en main pour optimiser votre référencement :
La Google search console, pour demander l’indexation de vos articles et suivre vos résultats de recherche organiques (c’est à dire provenant des recherches Google). C’est gratuit.
Un compte Google Analytics que vous liez à votre site wordpress via le plugin Google Site kit : vous aurez ainsi une synthèse claire de toutes les sources de trafic sur votre blog. Tout cela est gratuit aussi.
Un plugin wordpress spécial SEO comme Rank Math ou Yoast, pour vous aider lors de la rédaction de vos articles et pour remplir facilement les méta-descriptions et les titres. Les versions gratuites sont suffisantes.
Un outil de recherche de mots-clés comme Ubersuggest, ahref ou semrush. Un compte gratuit peut suffire dans un premier temps. Incontournable pour identifier les mots clé pertinents pour vous, avec un bon volume de recherche et une concurrence pas trop élevée.
Google lui-même : quand vous réalisez une recherche dans un onglet de navigation privée, Google vous livre une page de résultats (la SERP) qui est riche d’enseignements. Ne vous en privez pas !
Vous pouvez aussi ajouter à votre site un plugin d’optimisation qui va automatiquement convertir vos images au bon format et optimiser leur poids et leur taille. C’est un critère important pour être bien référencé sur Google.
4. Booster le trafic vers votre site
Créer du contenu de qualité et optimisé SEO c’est la base, mais ça ne suffit pas. Vous devez également promouvoir vos articles de blog pour attirer du trafic sur votre site.
Voici cinq pistes que vous pouvez creuser pour cela.
Utiliser vos réseaux sociaux
Dès que vous avez mis un article en ligne, partagez-le sur vos réseaux. Essayez de trouver une manière engageante de le faire, en invitant vos abonnés à réagir, à donner leur avis, à compléter le sujet avec leur propre expérience…
Vous pouvez d’ailleurs utiliser Yoast ou Rank Math, depuis l’édition de l’article dans WordPress, pour sélectionner une image qui s’affichera automatiquement sur les réseaux lors de vos partages : pratique pour avoir une illustration au bon format pour facebook ou Insta.
Partagez sur les groupes
Inscrivez-vous sur les forums et les groupes facebook liés à votre thématique et partagez-y régulièrement votre expertise, répondez aux questions. Aidez sincèrement le groupe. Si les admins du groupe sont cool, cela vous permettra en retour d’y partager vos nouveaux articles sans passer pour un spammer opportuniste.
Transformez votre article de blog en news-letter
Vous pouvez réduire votre article à sa plus simple expression, et le partager à votre liste d’inscrits. Ne dévoilez pas tout son contenu. Détaillez surtout le problème qu’il résout et renvoyez vers votre article pour découvrir la solution.
Recyclez votre article en vidéo
La vidéo est un parfait complément quand vous créez un blog
Toujours dans cette idée de décliner au maximum le travail que vous avez fait à l’écrit pour rédiger l’article, vous pouvez le transformer en script pour produire une vidéo.
Vous pouvez y adapter l’article complet ou simplement le résumer ou le compléter en vidéo. En prenant soin dans la vidéo d’inviter les spectateurs à aller jeter un œil à la description.
Puis vous mettez en ligne sur YouTube. Et dans la description vous insérez le lien vers votre blog. Vous pouvez aussi épingler un commentaire dans lequel vous donnez le lien vers l’article complet.
Cerise sur le gâteau, vous pourrez aussi enrichir votre article en y insérant cette vidéo.
C’est une technique qui demande du temps et un peu de compétences (faire un bon script et un bon montage n’est pas instantané !) mais qui est très efficace.
Utilisez la publicité payante
Contrairement aux autres techniques de promotion de votre blog, celle-ci va vous coûter plus que juste un peu de temps.
Mais investir dans des campagnes publicitaires sur les réseaux sociaux ou Google Ads vous permet :
D’être sûr de diffuser largement vos articles.
De pouvoir cibler des audiences spécifiques susceptibles d’être intéressées par votre contenu.
C’est là encore une technique qui demande un peu d’apprentissage des outils (les régies pubs de Meta et de Google en particulier). Oubliez en effet les simples « coup de boost ».
Et vous devez surveiller votre retour sur investissement.
Mais comme vous pouvez parfaitement commencer avec un petit budget de quelques dizaines d’euros pour tester et vous familiariser avec les « Business managers », ce serait dommage de ne pas essayer.
Conclusion
Voilà, vous avez toutes les infos pour vous lancer et créer votre blog.
Prêt à générer du trafic et à le convertir en prospects ? Alors GO
Créer un blog ne tient maintenant qu’à vous. Pressez le bouton start et lancez vous.
Il vous restera à suivre vos résultats et à adapter votre stratégie en fonction de ce qui fonctionne le mieux pour vous.
Franchement, si ce n’est pas encore fait lancez-vous : pour un photographe le blog est l’outil le plus puissant pour augmenter le trafic sur votre site web.
C’est d’ailleurs la seule manière d’avoir du contenu en quantité et en qualité suffisante pour intéresser Google sur le long terme.
Sans compter l’effet positif sur votre notoriété et votre image de marque.
Créer un blog rentable demande de la régularité et de l’engagement, mais les résultats en valent sincèrement la peine.
Quand on veut devenir photographe freelance, deux types de problématiques vont très vite se présenter qui vont vous imposer une méthode organisée de gestion du temps. Planning, organisation des tâches, méthode : ce n’est pas le plus fun mais vous n’y couperez pas.
La première problématique concerne l’alternance entre le taf du salariat et celui, justement, de votre activité photo professionnelle. Il vous faudra donc très probablement jongler entre ces deux mondes, du moins au début. Ici, c’est la gestion du temps de travail qui se pose comme challenge.
La seconde, c’est le fait de travailler une bonne partie du temps à la maison. Être à son compte est un vrai plaisir, et ce qui donne au statut d’entrepreneur un idéal à atteindre. Mais on le verra en détails plus loin, ce n’est pas toujours idyllique et maitriser sa gestion du temps est capital.
Dans cet article, je vais mettre sur la table tout ce que j’ai pu apprendre, comprendre et expérimenter depuis 2010 (année de lancement de mon tout premier site web de photographe) sur comment s’organiser au quotidien.
Car depuis 14 ans, j’en ai fais des choses dans ce grand domaine qu’est la gestion du temps ! J’ai suivi des formations pour comprendre les bases, j’ai testé des dizaines d’outils pour optimiser mon temps de travail, j’ai lu (ou écouté) un bon paquet de livres sur le sujet, je me suis même fais coacher !
Et, bien sur, j’ai testé énormément et mettant en place différents outils, plannings et méthodes dans le but, toujours, d’augmenter mon efficacité tout comme mon bien-être.
Bref ! En lisant cet article, c’est un peu comme si vous alliez suivre une petite formation accélérée en gestion du temps avec moi comme prof.
Table des matières
Quel intérêt d’être bon dans la gestion du temps ?
Cette question est importante. Y répondre permet de se fixer des objectifs et d’être au clair sur la vraie raison d’investir des heures pour comprendre des stratégies de gestion du temps.
On peut la poser autrement : Quels bénéfices pourrez-vous tirer à maitriser tel un Jedi des outils et méthodes de gestion du temps ?
Les réponses sont propres à chacun mais je vous donne des idées qui sont récurrentes chez les photographes freelance :
Optimiser le flux de travail. On le sait, jongler entre les shootings photo, le post-traitement, la paperasse… c’est tout un art ! Mais en apprivoisant les ficelles de la gestion du temps, vous pourrez gérer vos projets de façon plus fluide sans pour autant sacrifier la qualité des prestations (c’est quand même mieux 😁).
Gagner en qualité photo. En réussissant à dégager du temps pour se concentrer sur les aspects créatifs et techniques de la photo, vous pourrez devenir un meilleur photographe, tout bêtement.
Équilibre entre vie professionnelle et personnelle. Ça, c’est une grosse source de frustration et surtout de crainte ! Combien de photographes n’osent pas se lancer à cause de la peur de ne pas savoir gérer la succession des temps pros et perso. Donc être capable de délimiter clairement le temps de travail et le temps libre, c’est mieux. 👍
Satisfaire les clients. N’oublions pas le but ultime d’un business photo : livrer une prestation à des clients. Le faire en temps et en heure, tout en assurant un travail de top niveau, ça fait gagner la confiance de tes clients. Et qui dit clients satisfaits, dit recommandations, témoignages, … pour un joli cercle vertueux qui s’installe.
Croissance de votre entreprise photo. Avec des méthodes de gestion du temps bien rodées, tout devient plus facile. C’est tout un panel d’avantages qui s’ouvre à vous, comme déléguer certaines tâches chronophage ou que vous n’aimez pas du tout (au hasard, la compta 😁), ou encore s’offrir le luxe de réfléchir à des stratégies à long terme pour votre entreprise photo.
Avec tout ça, vous devriez être motivé plus que tout pour transformer votre emploi du temps en un outil diablement efficace.
On peut donc passer à des choses plus concrètes. Commençons par la gestion de votre boulot actuel avec votre activité naissante de photographe professionnel.
La croissance de votre entreprise photo passe (aussi) par une bonne gestion du temps – carlosgaw via Getty Images
Gérer son temps entre le job salarié et le business photo
Un point sur le salariat
Pour celles et ceux qui connaissent mon parcours, vous savez que je suis moi-même un ancien salarié.
Dans une autre vie professionnelle, j’étais prof’ des écoles. De 2004 à 2013, j’avais ma classe, avec des élèves dedans, des collègues, une hiérarchie. Le tout dans le cocon bien douillet du fonctionnaire d’état.
Donc je sais que ce statut présente bien des avantages et il ne s’agit pas ici de le décrier.
Certaines personnes seront parfaitement à l’aise avec le fait de passer leur vie au sein d’une même entreprise, là où d’autres auront cette perspective en horreur.
Mais bon. Savoir que la même paye tombe toutes les fins de mois au jour près, connaître ses congés bien définis à l’avance, avoir la protection sociale ou encore la rémunération des heures supplémentaires offrent confort, sécurité et visibilité.
Et pour peu que l’on travaille dans une entreprise en lien direct avec sa passion, entouré de collègues aussi sympathiques que compétents et au service d’un supérieur compréhensif et bienveillant, et on frôlerait presque le paradis sur terre…👼
Seulement voilà (oui il faut bien un “mais”, c’est un peu comme dans les Disney, il y a toujours un moment où ça va se corser), les places de ce genre sont rares et encore plus rares sont les personnes qui avouent s’épanouir pleinement dans leurs vies professionnelles salariées.
Car pour beaucoup, le salariat n’offre que peu de perspectives d’évolution et à tendance à faire ressentir une certaine forme d’oppression.
Si tel est votre cas, rien ni personne ne vous oblige à subir et à voir s’égrainer les années en ressassant toutes les choses que vous auriez voulu/pu faire.
Déterminer les 5 piliers boussoles
L’idée de créer votre entreprise photo a déjà fait son bonhomme de chemin et vous êtes maintenant sûr de vous : vous aimeriez vraiment quitter votre poste pour vous consacrer plus encore au projet d’une nouvelle vie professionnelle.
Comme il y a peu de chance que vous claquiez la porte vêtu d’un simple caleçon et affublé d’un masque de poulet en mode publicité pour le loto « au revoir président » (mais pensez quand même à faire une vidéo si vous optez pour cette option😆 et me l’envoyer !), c’est obligatoire de prendre de l’avance et d’avoir un planning. Une méthode.
Le but ? Ne pas vous retrouver au lendemain de votre cessation d’activité sans savoir par où commencer. Débordé comme un vieux défenseur face à un jeune attaquant.
Comment faire? Mettre à profit chaque instant pour affiner son projet. Et j’insiste là-dessus ! Chaque minute de réflexion disponible, chaque temps de pause peut-être optimisé.
En attendant que la photocopieuse soit libre, à la machine à café, au réfectoire… les idées ne préviennent jamais et vous tomberont dessus à tout moment de la journée.
Pour profiter de ces jaillissements lumineux, munissez-vous d’un bloc-notes, calepin ou autre carnet afin d’y retranscrire la moindre de vos fulgurances et de pouvoir y jeter un œil au calme par la suite. Le smartphone avec une petite appli de prise de note sera parfaite aussi. Moi, je ne jure que par l’application Bear.
Avec ce genre d’outils, vous créerez facilement des listes d’idées et aussi des listes de tâches. Pas grave si elle devient longue comme un 600 mm f/4, le but ici est de prendre le relais de votre mémoire.
Il n’est plus à prouver que d’écrire les choses aide à mieux les mémoriser et s’en imprégner (et en plus ça vous donnera l’air de quelqu’un qui continue à bosser sur son temps libre 😉).
Le soir, à la maison, tranquillement, vous prendrez à nouveau quelques minutes pour mettre en ordre, classer ou encore prioriser toutes ces notes.
Au bout de quelques mois, vous aurez une masse précieuse d’informations, il s’agira alors d’établir 5 gros paquets avec toutes ces idées. Chacun d’eux sera trouvé en rassemblant par thématique vos notes.
Je vous assure que rien n’est plus puissant que ça. Sans vous en rendre compte, vous commencez à créer les 5 piliers de votre futur business photo.
Avoir ça quand on se lance comme freelance, ça vous donne une clarté irremplaçable. Regardez mes 5 piliers, ils sont ma boussole quotidienne :
Création de contenu en ligne
Création et Vente de formations
Animation de la communauté d’élèves
Administratif
Formation et développement de compétences marketing et photo
La gestion de votre temps est votre boussole. Elle vous permet de garder le cap sans dévier de vos priorités.
En résumé :
Optimisation des Temps Morts : Capturez chaque idée spontanée sur l’outil qui vous convient le mieux, un bloc-notes ou une app comme Bear, pendant les pauses.
Organisation des Idées : Consacrez du temps chaque soir pour trier et hiérarchiser vos notes, vos priorités.
Établissement des Piliers du Business : Regroupez vos notes par thèmes pour former les fondations de votre entreprise de photographie, voir émerger vos objectifs.
Deux étapes pour avoir un emploi du temps optimal
Savez-vous ce qu’il se passerait pour chacun de nous si on devenait immortel ? Nous ne ferions plus rien de nos journées. La raison ? En ayant l’éternité pour soi, nous ne ressentirions pas la sensation de « perdre notre temps ». Alors on finirait pour devenir d’affreuses créatures oisives.
C’est donc une excellente chose que nous soyons de simples mortels.
Où je veux en venir avec ces mots quasi-philosophiques ? En ayant un projet de reconversion dans la photo, vous devenez des simples mortels d’un genre particulier. De ceux qui se rajoutent un liste d’actions à n’en plus finir, en plus de leur travail « officiel » de salarié.
Et ça, ça change tout.
Vous devenez alors l’exact opposé de l’immortel. Votre but étant de rentrer le plus de d’actions dans 24 heures.
Pour y arriver, une seule solution : créer votre propre système de gestion du temps vous permettant de barrer une grande quantité de tâches de votre liste.
Suivez le guide pour apprendre à vous organiser avec méthode :
1ère étape: comptabiliser le nombre d’heures disponibles pour votre projet de photographie pro sur une semaine.
Vous allez donc commencer par établir un bilan précis de votre emploi du temps hebdomadaire.
En dehors de vos engagements incontournables comme votre emploi actuel, les responsabilités familiales, et le temps nécessaire pour le repos et les activités associatives par exemple, déterminez combien d’heures vous pouvez dédier à votre projet. Soyez honnête et réaliste ! Le but n’est pas de surcharger votre emploi du temps, mais de trouver un fonctionnement faisable.
Comme il n’y a rien de mieux qu’un exemple, voici Thomas, un employé de bureau passionné de photo (évidemment 😊), qui rêve de faire de sa passion sa carrière principale.
Il a décidé de prendre au sérieux son projet de reconversion en photographe professionnel et commence donc par établir un bilan précis de son emploi du temps hebdomadaire.
Voici un exemple fictif :
Emploi principal :
Présence au bureau : 40 heures (du lundi au vendredi, de 9h à 17h)
⠀Responsabilités familiales :
Temps avec les enfants et activités ménagères : 15 heures (principalement en soirée et le week-end)
Après avoir soustrait les heures consacrées à son emploi principal, aux responsabilités familiales, au repos, et aux activités personnelles, Thomas se rend compte qu’il lui reste environ 14 heures par semaine à consacrer à son entreprise photo.
Il décide d’organiser sont temps et ses heures comme suit :
Soirées en Semaine (mardi et jeudi) : 4 heures (de 21h à 23h)
Samedi Après-midi : 5 heures (de 14h à 19h)
Dimanche Matin : 5 heures (de 7h à 12h)
Pas mal non ?
Comprenez-moi bien. Ce qu’a fait ici Thomas, ce n’est pas accessoire. Ce n’est pas négociable. C’est in-dis-pen-sable.
On est dans le même cas de figure qu’un plan de financement. Impossible de savoir si on est à l’équilibre sans savoir les entrées et les sorties.
2ème étape : remplir les heures disponibles par vos 5 piliers.
Si vous avez bien suivi, grâce à l’astuce simple pour commencer en douceur vue plus haut, vous possédez le graal de votre business photo : vos 5 piliers.
Une précision : ces piliers sont les super thèmes qui rassemblent tout ce que vous avez à faire dans votre entreprise photo.
Dit autrement, prenez chaque tâche, quelle qu’elle soit, elle trouvera toujours sa place dans un des 5 piliers.
On retrouve Thomas, le bon élève, qui a trouvé ses 5 piliers :
Portfolio et présence en ligne :
Créer un site web attrayant avec un portfolio mettant en valeur ses meilleurs travaux de mariage.
Maintenir une présence active sur les TikTok et Instagram ciblant la région de Clermont-Ferrand, en partageant régulièrement des photos de mariage, des témoignages de clients, et des backstages.
Réseau local et partenariats :
Établir des relations avec d’autres professionnels du mariage dans la région (planificateurs de mariage, lieux de réception, fleuristes, etc.) pour créer un réseau de recommandations.
Participer à des foires de mariage locales et à des événements de réseautage pour augmenter sa visibilité et se faire connaître des futurs mariés.
Expérience client et branding :
Développer des packages de mariage clairs et attractifs, incluant des séances d’engagement, la couverture du jour du mariage, et des options d’albums photo.
Mettre en place un système pour recueillir des avis et des témoignages de clients pour renforcer la réputation et le bouche-à-oreille.
Gestion et administration :
Organiser efficacement les réservations, les contrats, et la facturation pour chaque mariage.
Suivre et analyser les finances pour comprendre les coûts, les revenus, et les marges, et planifier en conséquence.
Développement des compétences et style unique photo :
Investir dans des ateliers et des cours pour perfectionner ses compétences entrepreuriales.
Développer un style unique et reconnaissable, adapté aux préférences et aux tendances des mariés dans la région de Clermont-Ferrand.
Je lui mettrais un bon 19/20, il a bien bossé pendant ses pauses café !
L’idée maintenant est de répartir ces piliers dans les 14 heures qu’il peut consacrer par semaine à son projet de reconversion professionnelle dans la photo.
Comment faire ? On rentre là dans la notion de priorités. En gros, c’est à quel pilier donner plus d’heures et à quel en donner moins ?
On peut décider avec ces deux prismes :
faire confiance à son ressenti, ses envies du moment, sans autre mot d’ordre que passer du temps sur un pilier qui nous motive dans l’immédiat.
déterminer l’ordre des piliers, du plus au moins susceptible d’accélérer ma reconversion
C’est donc en quelque sorte l’urgence, votre capacité à rester longtemps (ou pas) dans votre boite actuelle.
J’appelle notre cher Thomas pour illustrer le tout.
Soirées en semaine (mardi et jeudi) : 4 heures (de 21h à 23h)
Développement des compétences et style unique: 2 heures
Gestion et administration: 2 heures
⠀Samedi après-midi : 5 heures (de 14h à 19h)
Portfolio et présence en ligne: 2 heures
Réseau local et partenariats: 3 heures
⠀Dimanche matin : 5 heures (de 7h à 12h)
Expérience client et branding: 2 heures
Gestion et administration: 1 heure
Développement des compétences et style unique: 2 heures
Des piliers bien faits peuvent tenir très longtemps ! – Image par nonbirinonko – Creative Commons
Une astuce pour décupler votre auto-discipline
Dans l’entrepreneuriat, la productivité devrait être érigée au plus haut rang – particulièrement dans le secteur exigeant de la photographie – tellement elle peut changer la face d’une entreprise.
S’il y a une chose que j’ai apprise, c’est que l’auto-discipline seule ne suffit pas. Ni la motivation d’ailleurs. Voyez les deux comme une jauge de Vie dans un jeu vidéo. Plus votre personnage avance, plus la jauge baisse.
Pareil avec l’auto-discipline. Plus la journée avance, plus les semaines avancent, plus votre jauge sera basse.
Comment contrer ça ? Voici mes conseils.
La Réalité de l’autodiscipline
La première étape vers une productivité accrue est la prise de conscience. S’appuyer sur l’autodiscipline est une approche vouée à l’échec pour la plupart, moi le premier. J’ai beau essayer, je ne peux pas me faire confiance à ce niveau.
Les distractions, notamment celles des écrans, sont des ennemis redoutables de la concentration.
Prenons l’exemple d’un téléphone portable : une simple notification peut détourner votre attention, perturber votre flux de travail et vous coûter un temps précieux pour vous reconcentrer ensuite.
Stratégies pour aménager un environnement productif
L’astuce ne réside donc pas dans la capacité à résister à ces distractions (à nouveau, à moins d’être un moine Shaolin, ça ne marche pas) mais dans l’aménagement d’un environnement qui les minimise.
Voici quelques stratégies testées et approuvées par mes soins :
Distance physique avec les distractions : Placez votre téléphone dans une autre pièce pendant que vous travaillez. Cette séparation physique réduit la tentation et favorise une concentration ininterrompue.
Gestion des temps de pause : Définissez des moments spécifiques pour vérifier votre téléphone, idéalement lors de pauses planifiées pour éviter les interruptions de votre flux de travail.
Ritualisation du sommeil : La lumière bleue juste avant le coucher nuit à la qualité du sommeil. Mettre en place un rituel où, par exemple, un partenaire cache votre téléphone après une certaine heure, peut améliorer significativement la qualité de votre repos. Chez moi, c’est mon épouse qui prend le téléphone à 22h30 et je ne le retrouve que le lendemain !
De la musique : Mettez un fond de musique qui vous rappelle des moments heureux de votre vie. Quand je fais ça, c’est tout bête, mais je n’ai pas envie de « trahir » ces moments en perdant mon temps sur le net.
Avec ces mises en place certes mineures, ça peut déclencher une transformation majeure dans votre productivité, vous permettant de consacrer plus efficacement votre temps et votre énergie à votre projet.
Vous voyez donc que même si savoir organiser son travail est essentiel, d’autres astuces comme celle-ci permettent de trouver un meilleur équilibre dans la gestion de son temps.
Gérer son temps en travaillant à la maison
On sort du duo salariat-entrepreneuriat pour aller vers le duo famille-entrepreneuriat. Un vrai sujet qui concerne tous et toutes les photographes freelance qui veulent créer et développer leur business photo.
Alors qu’en est-il lorsqu’il faut ajouter à vos nouvelles fonctions d’entrepreneur les aléas de la vie de famille ? Comment bien faire le part des choses entre obligations familiales et professionnelles ? Comment s’organiser au quotidien ?
On décrypte tout ça ensemble !
Les parents de cette famille de sousis devront être trèèèèès organisés ! – Image par Silvia – Creative Common
Le mot d’ordre : l’organisation
Il n’existe pas de recette miracle ou de formule magique pour que votre vie de famille et votre business photo puissent s’accorder au mieux.
J’ai eu beau tourner le problème dans tous les sens, cela ne passera que par une organisation rigoureuse et la mise en place de certaines règles auxquelles il faudra ne pas déroger au risque d’y voir plus d’inconvénients que d’avantages.
Un des aspects les plus importants pour parvenir à un certain équilibre est sans aucun doute le temps (encore lui).
La gestion de votre temps disponible, pour votre famille ou votre activité, doit être analysée, anticipée dans le but de décomposer et d’optimiser chaque créneau horaire de votre journée.
Attention, je ne suis pas entrain de dire qu’il faut dresser un emploi du temps minute par minute !
Vous savez comme moi que la vie de famille implique des imprévus et des variables que rien ni personne ne peut anticiper (au hasard, le petit dernier malade qu’il faut donc garder à la maison)
Il faut impérativement vous appuyer sur ce que vous connaissez le mieux : le fonctionnement interne de votre foyer. Ça, c’est (à peu près) maitrisable, comme décomposer une journée type en fonction des activités de chacun des membres de votre tribu.
C’est cette connaissance qui va vous permettre de définir au mieux quels sont les moments de la journée à privilégier pour tel ou tel type d’activité.
Vous pourrez par exemple privilégier le matin et profiter que les enfants soient à l’école pour vous atteler à une tâche requérant calme et concentration.
Je ne saurais que trop vous conseiller de débuter par les tâches les moins réjouissantes, ce qui vous libérera d’une charge mentale lourde, vous permettant de vous consacrer pleinement et sereinement au reste de votre journée.
Cette technique (commencer par ce qui fait le moins envie) est connue sous le magnifique et très évocateur nom de « avaler le crapaud » 🐸. C’est plutôt parlant non ?
Là c’est uniquement une question d’expérimentations. Essayez différents rythmes pour voir dans lequel vous vous sentez le mieux. À force vous serez capable de caler dans une journée les différents tâches à faire seront le moment.
Par exemple me concernant, c’est le soir, de 22h00 à 0h00, quand toute la maison est calme et silencieuse que je suis le meilleur pour écrire mes articles. J’ai besoin du calme de la nuit. Le jour, je peux aussi avoir le silence, mais l’ambiance n’est pas la même.
Je sais aussi, depuis le temps, que le matin à 9h00, je suis capable d’enchainer les réponse à mes emails à la vitesse de l’éclaire. Je ne cherche pas à comprendre. C’est ainsi, je le sais, et surtout je me respecte à ce niveau de ma gestion du temps.
Une proposition d’outil de planification et de gestion du temps
Planificateur de gestion du temps pour photographe entrepreneur (à copier-coller sans modération)
Date : _______________________
Module de priorisation des Tâches
Liste des Tâches du Jour :
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Identifier le « Crapaud » (tâche la moins agréable) :
Meilleurs moments de productivité : _______________________
Organiser les temps de famille
Quant aux temps en famille, ils doivent eux aussi être au cœur de toutes vos attentions : repas, temps de jeu, de promenade, aide aux devoirs, moments en tête à tête avec votre moitié, contribuent à votre épanouissement personnel et donc à faire de vous une personne heureuse (le plus fort des super-pouvoirs! ).
D’ailleurs, je glisse en douce une idée que je dis souvent aux élèves de mon programme d’accompagnement : soyez plus égoïste !
Oui, développez un état d’esprit où vous vous mettez au centre de votre vie. Vous êtes la personne la plus importante de votre business photo.
Donc … choyez vous ! Pensez à vous d’abord et avant tout. Un entrepreneur est une personne dont le but premier dans la vie est de développer son bonheur et celui de sa famille.
Mon objectif ultime dans ma vie n’est pas d’atteindre 1 million de chiffre d’affaires, mais de vivre les moments les plus forts et précieux avec mon épouse et mes filles. Et c’est parce que je vise le million d’euros de CA que je suis en mesure d’atteindre cet objectif ultime.
Je sais plus que quiconque qu’on peut vite tomber dans le piège du type « si je passe un après-midi en randonnée, je n’avancerai pas dans mon projet devenir photographe pro ».
C’est en partie vrai, factuellement. Mais sachez aussi que ces temps sont hyper importants pour votre business. Oui, car inconsciemment votre cerveau, lui, travail sur le projet. D’une manière certes déconnectée des actions concrètes, mais les neurones moulinent toujours. Pour nourrir votre inspiration et votre intuition.
Mon conseil : marquez avec méthode sur votre emploi du temps des temps non négociables en famille. Ce sont des choses toutes simples comme faire le taxi pour les activités extra-scolaire des enfants, comme le restau hebdomadaire, comme le jeu de société du samedi soir.
Le frigo est parfait pour afficher vos outils de planification – Image par ShellyS
Deux casquettes pour une seule tête
La double fonction parent/entrepreneur ne doit pas être vue comme un handicap, un poids supplémentaire mais bien comme une chance, un challenge.
En l’abordant de la sorte, vous éprouverez une certaine fierté à vous dire que oui, vous êtes capable de concilier la famille et le business.
La création de votre activité de photographe professionnel comporte des aspects très différents (comptabilité, gestion, communication, relation client…), comme autant de “métiers dans le métier”.
Ajoutez à cela le fait d’être un parent prévenant et un.e conjoint.e disponible et vous voilà transformé en véritable couteau suisse du quotidien !
Et puis vous savez quoi ? Vous êtes capable de bien plus que ce que vous pensez ! Oui. Je le dis très sérieusement.
Optimiser son temps avec les enfants dans les pattes ?
Mettre à mal les clichés (un devoir pour tout photographe😉)
Nous avons tous dans notre entourage des personnes convaincues que la vie s’arrête dès lors que des enfants y font éruption.
“Rien ne sera plus comme avant…”
“C’en est fini de la liberté…”
“Tu peux dire adieu à ta carrière…”
Merci pour ces belles phrases toutes faites mais désolé, je ne suis absolument pas d’accord.
Le fait de travailler depuis chez vous et de pouvoir communiquer à votre descendance sur ce que vous faites comme travail est une chance (oui, vous êtes décidément très chanceux !).
Je suis très fier quand mes 2 filles disent que leur papa travaille à la maison (par contre, je ne sais pas si elles, elles le sont !)
Ils peuvent ainsi s’impliquer, se projeter et comprendre quelle est la base de votre activité.
Comprendre ces enjeux, les toucher du doigts, les aidera à mieux respecter votre travail et à mieux assimiler certaines règles essentielles à votre bien-être et au leur :
On ne rentre pas dans le bureau comme dans un moulin
On ne transforme pas l’espace de travail en circuit de course pour modèles réduits (repensez à ce cri de douleur en marchant sur un avion en plastique…).
On invite le petit dernier à ne pas s’exercer à la batterie pendant qu’on déclare sa TVA
Vous pouvez formaliser ces règles, les imprimer et les afficher sur le frigo, mettre en place un code couleur, des panneaux de signalisation, des pièges à mâchoires (ça, c’est pour rire hein!).
Une proposition d’outil de gestion des règles de famille
Guide de bonnes pratiques pour l’espace de travail à domicile
Date : _______________________
Message d’introduction :
« Chers membres de la famille, travailler à la maison est une chance pour nous tous. Cela nous permet de partager notre quotidien et de vous faire comprendre l’importance de mon travail. Cependant, il est crucial d’établir certaines règles pour que l’espace de travail reste un lieu de concentration et de productivité. Merci de votre compréhension et collaboration. »
Pourquoi Papa/Maman travaille à la maison :
Expliquez en quelques lignes l’importance de votre travail :
…
…
Règles de l’espace de travail :
On ne rentre pas dans le bureau comme dans un moulin.
L’espace de travail n’est pas la salle de jeu.
…
Affichage des règles :
Lieu d’affichage choisi : _______________________
« J’accepte de suivre les règles de l’espace de travail et de les respecter pour le bien-être de toute la famille. »
Création de signaux visuels :
Code couleur ou signaux pour indiquer quand il est possible d’entrer dans l’espace de travail : _______________________
Panneaux ou symboles pour rappeler les règles de manière ludique et visuelle : _______________________
Quelques leçons du passé
Les différents confinements ont été révélateurs pour de nombreux foyers.
Ils ont permis une remise en question importante de l’organisation du temps familial, parfois pour le pire, mais aussi pour le meilleur.
Nombre de familles se sont rendues compte qu’avec un minimum d’organisation (encore) et de communication (toujours), gérer une activité professionnelle et le quotidien avec des enfants à la maison était parfaitement possible.
L’entrepreneuriat n’en a rien à faire des notions de week-end ou de vacances scolaires et il y a donc fort à parier que vous vous retrouviez dans le cas de figure où vos enfants seront présents à vos côtés toute la journée, malgré votre charge de travail.
Là encore, croyez-le ou non mais c’est une chance.
Les enfants ne demandent qu’à apprendre et comprendre, vivre de nouvelles expériences et partager votre quotidien.
Je connais un photographe animalier qui embarque systématiquement ses deux enfants pour ses prospections, le relevé des pièges photo, et qui peut même les faire participer aux différentes étapes du post-traitement.
C’est ludique, concret, riche en apprentissages et surtout, c’est possible !
Outre les bénéfices pour vos chérubins, vous y gagnerez dans votre relation parent-enfant et aurez la chance de développer une notion fondamentale de la parentalité : le partage.🤲
Et puis allez … j’ose ! Si vous qui lisez ça, êtes un homme avec des enfants sous le toit, et bien qu’ils soient filles ou garçon, ils verront leur papa travailler à la maison, aller les chercher à l’école, préparer à manger le midi, conseiller pour les habits le matin …
… bref, autant de moments de vie qui vont tordre le cou au bon bon vieux cliché du » la maman à la maison qui s’occupe des gosses et le papa qui part tôt et rentre tard le soir « .
Mine de rien, à notre petit niveau, on participe ainsi au changement de mentalité de notre société. Cool non ?
Un papa qui cuisine avec ses enfants, c’est chouette !
Apprendre à s’organiser au quotidien, sans culpabiliser
Il va de soi qu’il existe autant de cas de figure que de personnalités.
Certains parviendront sans problème à mener à bien vie de famille et business photo là où d’autres auront besoin de plus de temps pour atteindre cette harmonie.
Comme je le disais en préambule, il n’existe ni méthode, ni mode d’emploi et le fait d’éprouver des difficultés à gérer son temps ne doit pas être vécue comme un échec, mais comme une opportunité de s’améliorer encore, d’apprendre toujours et d’aspirer à faire mieux.
Les remises en question seront nombreuses, les doutes également. Ils sont nécessaires, voire indispensables et tout le monde à le droit de se sentir lassé, frustré et en colère.
Ces sentiments ne sont que des outils pour vous conduire vers la réussite de votre projet et de l’harmonie tant convoitée.
Méditation, punching-ball, isolement ou hurlements primaires du haut d’une montagne peuvent vous aider à gérer ce trop plein et à faire le vide pour revenir vers vos proches plus apaisé et disponible.
Conclusion
La gestion du temps de travail est un pilier central pour les photographes entrepreneurs qui jonglent entre leur business naissant, leurs obligations de salarié et leurs responsabilités familiales.
Ce n’est pas une phrase théorique vide de sens. C’est la réalité, vécue par votre serviteur depuis plus de 10 ans.
Une organisation méticuleuse mais ajustable, une discipline certaine soutenue par l’amélioration de son environnement, et des moments, aussi, de relâche, sont essentielles pour équilibrer ces différentes sphères de vie.
En priorisant les tâches, en respectant des plages horaires dédiées à chaque activité, et en impliquant la famille dans cette nouvelle dynamique professionnelle, vous augmenterez les possibilités de réussir votre reconversion professionnelle dans la photo.
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